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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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vendredi 23 janvier 2015

Ne pas s'enfermer dans le juridisme


Cité du Vatican, 23 janvier 2015 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu le Tribunal de la Rote Romaine pour l'ouverture de son année judiciaire, proposant à ses membres une réflexion sur le choix matrimonial dans le contexte socio-culturel: Si la crise des valeurs n'est pas nouvelle, et comme le dénonçait déjà Paul VI, l'homme moderne est "frappé par un relativisme qui le soumet aux choix les plus faciles, de la démagogie à la mode, de la passion à l'hédonisme et à l'égoïsme. S'il magnifie la rigueur de la loi, il est presque inconsciemment sans conscience morale et soumis aux caprices de la soi disant conscience psychologique". Puis il a rappelé que le juge ecclésiastique doit évaluer la validité d'un mariage, identifier la présence d'un vice du consentement ou d'un déficit de conscience du sacrement. Il constate ainsi que "la crise du mariage découle souvent de la crise de la conscience, qui doit être éclairée par la foi, l'adhésion à Dieu et à son dessein d'amour accomplis en Jésus-Christ. L'expérience pastorale montre que le grand nombre de fidèles en situation irrégulière vient de la forte influence subie de la part de la mentalité mondaine. Il existe effectivement une mondanité spirituelle cachée derrière une religiosité de façade ou un amour apparent de l'Eglise", qui portent à la seule recherche du confort personnel. "Dans son évaluation du consensus matrimonial, le juge doit tenir compte du contexte des valeurs et de la foi". C'est pourquoi le Pape a encouragé ses hôtes à "s'engager avec plus de vigueur dans leur ministère, de manière à sauvegarder l'unité de la jurisprudence de l'Eglise. Ce travail pastoral fera grand bien à tant d'époux et d'enfants, souvent victimes des crises matrimoniales. Ici aussi une conversion pastorale des structures est nécessaires afin de rendre justice aux personnes qui s'adressent à l'Eglise pour trancher sur leur situation conjugale. C'est la difficile tâche, vous la partagez avec vos collègues diocésains: Il ne faut pas enfermer le salut des personnes dans un étroit juridisme. La fonction du droit est de tendre au salut des âmes, en évitant tout sophisme sans lien avec la réalité d'êtres en difficulté... La présence de personnes compétentes près chaque tribunal ecclésiastique est nécessaire pour expliquer et conseiller les gens quant à la perspective d'ouvrir une cause en annulation... Ainsi améliorera-t-on l'accès de tous les fidèles à la justice de l'Eglise. Et j'ai plaisir à constater l'accroissement du nombre des causes près la Rote Romaine soutenues à titre gratuit par des personnes sans moyens".

Message pour la XLIX Journée mondiale des communications sociales


Cité du Vatican, 23 janvier 2015 (VIS). Voici le Message du Pape François pour la prochaine Journée mondiale des communications sociales (17 mai), consacrée à la famille comme milieu privilégié de la rencontre dans la gratuité de l'amour. En voici le texte:

"La famille se trouve au centre d'une réflexion ecclésiale approfondie et d’un processus synodal qui comporte deux synodes, un extraordinaire, qui vient de se tenir, et un synode ordinaire, convoqué pour octobre prochain. Dans ce contexte, il m’a semblé opportun que la famille soit le point de référence du thème de la prochaine Journée mondiale des communications sociales. La famille est du reste, le premier lieu où l'on apprend à communiquer. Retourner à ce moment originel peut nous aider autant à rendre la communication plus authentique et plus humaine qu’à considérer la famille d'un nouveau point de vue. Laissons nous inspirer par la Visitation, lorsque Elisabeth fut saluée Marie. L’enfant tressaillit en elle et elle fut remplie d’Esprit Saint, s’écriant avec force: Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Cet épisode nous montre la communication comme un dialogue qui se noue avec le langage du corps. En effet, la première réponse à la salutation de Marie, c’est l'enfant qui la donne en tressaillant de joie dans le sein d'Elisabeth. Exulter pour la joie de la rencontre est en quelque sorte l'archétype et le symbole de toute autre communication que nous apprenons bien avant de venir au monde. Le sein qui nous accueille est la première “école” de communication, faite d’écoute et de contact corporel, où nous commençons à nous familiariser avec le monde extérieur dans un environnement protégé et au rythme rassurant des battements du cœur de la maman. Cette rencontre entre deux êtres aussi intimes et encore aussi étrangers l’un à l’autre, une rencontre pleine de promesses, est notre première expérience de communication. Et c'est une expérience qui nous unit tous, parce que chacun de nous est né d'une mère. Même après la naissance, nous restons dans un certain sens dans le sein que représente la famille. Un sein constitué de personnes différentes, en relation, la famille qui est le lieu où l’on apprend à vivre ensemble dans la différence. Différences de genres et de générations, qui communiquent avant tout afin de s’accueillir mutuellement, car il existe un lien entre elles. Et, plus large est l’éventail de ces relations, plus sont différents les âges, plus riche est notre cadre de vie. C’est le lien qui est au fondement de la parole, qui à son tour, le renforce. Nous n’inventons pas les mots mais pouvons les utiliser parce que nous les avons reçus. C'est dans la famille que l’on apprend à parler la langue maternelle, c'est-à-dire la langue de nos ancêtres. En famille on se rend compte que d'autres nous ont précédés, qu’ils nous ont mis dans la condition d'exister et de pouvoir à notre tour engendrer la vie et faire quelque chose de bon et de beau. Nous pouvons donner parce que nous avons reçu, et ce cercle vertueux est au cœur de la capacité de la famille à se communiquer et à communiquer et, plus généralement, c’est le paradigme de toute communication.

L'expérience du lien qui nous précède fait aussi de la famille le contexte où se transmet cette forme fondamentale de la communication qu’est la prière. Quand la maman et le papa font dormir leurs nouveau-nés, très souvent ils les confient à Dieu, pour qu’il veille sur eux. Et quand ils sont un peu plus grands, ils récitent ensemble avec eux des prières simples, se souvenant aussi avec affection d'autres personnes, des grands-parents, d’autres membres de la famille, des malades et de ceux qui souffrent, de toutes les personnes qui ont le plus besoin de l'aide de Dieu. Ainsi, en famille, la plupart d'entre nous ont appris la dimension religieuse de la communication, qui, dans le christianisme, est toute pleine d'amour, de l'amour de Dieu qui se donne à nous et que nous offrons aux autres. C’est dans la famille que se développe principalement la capacité de s’embrasser, de se soutenir, de s’accompagner, de déchiffrer les regards et les silences, de rire et de pleurer ensemble, entre des personnes qui ne se sont pas choisies et qui pourtant sont si importantes l’une pour l'autre. Cela nous fait comprendre ce qu'est vraiment la communication comme découverte et construction de proximité. Réduire les distances, se rencontrer et s’accueillir mutuellement est un motif de gratitude et de joie. De la salutation de Marie et du tressaillement du bébé jaillit la bénédiction d'Elisabeth, suivie par le beau cantique du Magnificat, dans lequel Marie fait l'éloge du dessein d'amour de Dieu sur elle et sur son peuple. D’un oui prononcé avec foi découlent des conséquences qui vont bien au-delà de nous-mêmes et se répandent dans le monde. Visiter signifie ouvrir les portes, et non pas se retirer dans ses appartements, sortir, aller vers l'autre. Ainsi la famille est vivante si elle respire en s’ouvrant au-delà d’elle-même, et les familles qui le font, peuvent communiquer leur message de vie et de communion, peuvent donner réconfort et espérance aux familles plus blessées et faire croître l'Eglise elle-même, qui est la famille des familles.

La famille est plus que tout autre le lieu où, vivant ensemble au quotidien, l’on fait l'expérience de ses propres limites et de celles des autres, des petits et des grands problèmes de la coexistence, de l'entente mutuelle. La famille parfaite n’existe pas, mais nous ne devons pas avoir peur de l'imperfection, de la fragilité, voire des conflits ; il faut apprendre à les affronter de manière constructive. Ainsi la famille où l’on s’aime malgré les propres limites et les péchés, devient une école de pardon. Le pardon est une communication dynamique, une communication qui s’use et se rompt et qui, à travers le repentir exprimé et accueilli, peut se renouer et faire grandir. Un enfant qui en famille, apprend à écouter les autres, à parler de façon respectueuse, en exprimant son point de vue sans nier celui d’autrui, sera dans la société un constructeur de dialogue et de réconciliation. A propos des limites et de la communication, les familles avec des enfants souffrant d’un ou de plusieurs handicaps ont beaucoup à nous apprendre. Le déficit moteur, sensoriel ou intellectuel, comporte toujours la tentation de se renfermer, mais il peut devenir, grâce à l'amour des parents, des frères et sœurs et d’autres personnes amies, une incitation à s’ouvrir, à partager, à communiquer de manière inclusive. Il peut aussi aider l’école, la paroisse, les associations à être plus accueillantes envers tous, sans exclure personne.

Ensuite, dans un monde où si souvent on maudit, on parle mal, on sème la zizanie, où le bavardage pollue notre environnement humain, la famille peut être une école de la communication comme bénédiction. Et ceci, même là où semble prévaloir de manière inévitable la haine et la violence, lorsque les familles sont séparées par des murs de pierre ou par des murs non moins impénétrables de préjugés et de ressentiments, quand il y aurait de bonnes raisons de dire que cela suffit maintenant. En fait, bénir au lieu de maudire, visiter au lieu de rejeter, accueillir au lieu de combattre est le seul moyen de briser la spirale du mal, pour témoigner que le bien est toujours possible et pour éduquer les enfants à la fraternité. Aujourd'hui les media, qui surtout pour les plus jeunes sont désormais indispensables, peuvent tout aussi bien entraver qu’aider cette communication en famille et entre familles. Ils peuvent l’entraver s’ils deviennent un moyen de se soustraire à l’écoute, de s'isoler de la présence physique, avec la saturation de chaque instant de silence et d'attente, oubliant d’apprendre que le silence fait partie intégrante de la communication et sans lui aucune parole riche de sens ne peut exister. Ils peuvent la favoriser s’ils aident à dire et à partager, à rester en contact avec ceux qui sont éloignés, à remercier et à demander pardon, à rendre toujours à nouveau possible la rencontre. Redécouvrant chaque jour ce centre vital qu’est la rencontre, ce début vivant, nous saurons orienter notre relation à l’aide des technologies, plutôt que de nous laisser guider par elles. Dans ce domaine également, les parents sont les premiers éducateurs. Mais ils ne doivent pas être laissés seuls. La communauté chrétienne est appelée à être à leurs côtés pour qu’ils sachent enseigner aux enfants à vivre dans un monde de communication, conformément aux critères de la dignité de la personne humaine et du bien commun.


Le défi qui se présente à nous aujourd’hui est donc de réapprendre à dire, pas simplement à produire et à consommer l'information. C’est dans cette direction que nous poussent les puissants et précieux moyens de la communication contemporaine. L'information est importante, mais elle n’est pas suffisante, parce que trop souvent elle simplifie, oppose les différences et les diverses visions incitant à prendre parti pour l'une ou l'autre, au lieu d'encourager une vision d’ensemble. Ainsi, la famille, en fin de compte n'est pas un objet sur lequel on communique des opinions, ou un terrain où l’on se livre à des batailles idéologiques, mais un milieu où l’on apprend à communiquer dans la proximité, et elle est un sujet qui communique, une communauté communicante. Une communauté qui sait accompagner, célébrer et faire fructifier. En ce sens, il est possible de rétablir un regard capable de reconnaître que la famille continue d'être une grande ressource, et pas seulement un problème ou une institution en crise. Les media ont tendance à présenter parfois la famille comme s'il s'agissait d'un modèle abstrait à accepter ou à rejeter, à défendre ou à attaquer, et non une réalité concrète à vivre. Ou comme s’il s’agissait d’une idéologie de l’un contre l’autre, plutôt que le lieu où tous nous apprenons ce que signifie communiquer dans l’amour reçu et donné. Dire signifie bien comprendre que nos vies sont tissées dans une seule trame unitaire, que les voix sont multiples et que chacune est irremplaçable. La famille la plus belle, protagoniste et non pas problématique, est celle qui sait communiquer, en partant du témoignage, de la beauté et de la richesse de la relation entre homme et femme, et entre parents et enfants. Nous ne luttons pas pour défendre le passé, mais nous travaillons avec patience et confiance, dans tous les milieux que nous habitons au quotidien, pour construire l'avenir".

Présentation du message pour les communications sociales


Cité du Vatican, 23 janvier 2015 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse, Mgr.Claudio Maria Celli, Président du Conseil pontificale pour les communications sociales, assisté de Mme.Chiara Giaccardi, Professeur à l'Université catholique de Milan (Italie), a présenté le Message du Pape François pour la prochaine Journée mondiale des communications sociales (17 mai). Il y rappelle que la famille continue d'être une grande institution, pleine de ressources. Même si elle est une institution en crise, elle est capable de se faire connaître et de communiquer. Elle dispose d'un lien fort qui fait inter-agir ses membres". Et puis la prière, qui trouve en elle un mode de communication fondamental, définit la famille comme lieu authentique de découverte et d'expérience. "Dans ce contexte, le pardon doit être considéré une dynamique de communication...car le repentir exprimé et reçu fait grandir". Il faut également être attentifs aux media de dernière génération et à leur influence dans la communication familiale, au sein de la famille et entre les familles. Loin d'être des obstacles, ils doivent la favoriser comme l'avait déjà indiqué Jean-Paul II et Benoît XVI. "Il est de grande importance de redécouvrir la primauté éducative des parents, de mieux en mieux représentée sur la toile", avec un profit pour la connaissance plus que pour la technologie. "Cela ne veut absolument pas dire que les rapports amicaux seraient absents de la communication numérique", a conclu Mgr.Celi, qui a rappelé que nous devons tous, jeunes compris, partout témoigner du Christ. Donc aussi sur le web.

Promulgation de décrets


Cité du Vatican, 23 janvier 2015 (VIS). A la suite de l'audience accordée hier après-midi au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a ordonné la promulgation des décrets relatifs:

au MIRACLE attribué à la bienheureuse Maria Teresa Casini, religieuse italienne (1864 - 1937), fondatrice des Oblates du Sacré Coeur.
au MARTYRE

de la servante de Dieu Fidelia (Dolores Oller Angelats) et de ses deux compagnes, religieuses espagnoles (Soeurs de St.Joseph de Girona), tuées en haine de la foi en août 1936.

du serviteur de Dieu Pio Heredia et de ses dix sept compagnons et compagnes, cisterciens et cisterciennes espagnoles, tués en haine de la foi en 1936.

du serviteur de Dieu Tshimangadzo Samuel Benedict Daswa (Bakali), laïc sudafricain, tué en haine de la foi le 2 fevrier 1990.

aux VERTUS HEROIQUES attribuées

au serviteur de Dieu Ladislao Bukowiński, prêtre ukrainien mort au Kazakhstan (1904 - 1974).

au serviteur de Dieu Aloysius Schwartz, prêtre américain mort aux Philippines, fondateur des Soeurs de Marie et des Frères du Christ (1930 - 1992).

à la servante de Dieu Cointa Jáuregui Osés, religieuse espagnole (1875 - 1954).

à la servante de Dieu Teresa Gardi, laïque italienne tercière franciscaine (1769 - 1837).

au serviteur de Dieu Luis Trelles y Noguerol, laïc espagnol, fondateur de l'adoration nocturne en Espagne (1819 - 1891).

à la servante de Dieu Elisabeth Marie Satoko Kitahara, laïque japonaise (1929 - 1958)


à la servante de Dieu Virginia Blanco Tardío, laïque bolivienne (1916 - 1990).

Audiences


Cité du Vatican, 23 janvier 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal George Pell, Préfet du Secrétariat pour l'économie.

Le Cardinal Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Mgr.Pio Vito Pinto, Doyen du Tribunal de la Rote Romaine.

Mme.Maja Marija Lovrencic Svetek, Ambassadeur de Slovénie, en visite de congé.


Hier après-midi, 22 janvier, il avait reçu le Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints.
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