Cité
du Vatican, 14 octobre 2013 (VIS). Le Saint-Père s'est rendu ce midi
à la Secrétairerie d'Etat pour le départ du Cardinal Tarcisio
Bertone, SDB. Son successeur, Mgr.Pietro Parolin ne prendra
possession de sa charge que dans quelques semaines car il a dû se
soumettre à une intervention chirurgicale. Le Pape François a voulu
partager avec le personnel la gratitude pour le service qu'a rendu le
Secrétaire d'Etat ces dernières années. Se faisant aussi
l'interprète de Benoît XVI, il a dit reconnaître en lui avant tout
un fils de Don Bosco: "Chacun de nous est marqué par son
histoire. En pensant à votre long service de l'Eglise, comme
enseignant ou comme évêque diocésain, en Curie et finalement au
poste de Secrétaire d'Etat, on reconnaît pour fil rouge la vocation
salésienne. Cette vocation sacerdotale particulière, acquise durant
l'enfance, a marqué de la même manière toutes vos fonctions: Un
profond amour de l'Eglise et une grande générosité qui unissent
obéissance et initiative personnelle". Puis le Pape a loué la
fidélité inconditionnelle du Cardinal et son absolue loyauté
envers Pierre, envers lui comme envers son prédécesseur, et l'a
chaleureusement remercié du courage et de la patience avec lesquels
il a fait face à des contrariétés qui n'ont pas manqué. Evoquant
le songe de Don Bosco, voyant un chemin couvert de de roses avant de
se remplir d'épines, le Saint-Père a parlé du découragement que
la Vierge l'encouragea à combattre et qui le fit arriver dans un
jardin magnifique où l'attendaient les siens. "Ce songe montre
les difficultés de l'éducateur mais aussi de tout ministère de
responsabilité dans l'Eglise. J'ai plaisir à penser cher Cardinal
Bertone que si les épines n'ont pas manqué, Notre Dame auxiliatrice
vous a assuré de son aide, une aide qui ne vous fera pas défaut à
l'avenir. Soyez en certain, et c'est le voeu que tous nous faisons.
Puissiez-vous continuer à jouir du trésor de votre vocation que
sont la présence de Jésus Eucharistie, l'assistance de la Madone,
l'amitié du Pape, les trois amour de Don Bosco. C'est dans cet
esprit que nous accueillons aussi aujourd'hui, malgré son absence
physique, le nouveau Secrétaire d'Etat, qui connaît bien cette
maison. Ayant longtemps travaillé au service de la Secrétairerie
d'Etat, avec passion et compétence, il est connu pour sa capacité
de dialogue et son humanité. Pour lui ce sera d'une certaine façon
un retour en famille".
En
écho, le Cardinal Bertone s'est adressé au Saint-Père en revenant
sur ses sept années de Secrétaire d'Etat, reconnaissant combien il
est difficile de dresser un bilan exact de cette période: Avec
Benoît XVI, a-t-il révélé, "ce qui nous a passionné était
de voir l'Eglise se comprendre elle même dans la communion, tout en
parlant au monde, au coeur et à l'intelligence de chacun, avec
clarté de doctrine et hauteur de pensée... Benoît XVI a été un
réformateur des consciences et du clergé. Son pontificat a été
empreint de grands projets pastoraux comme l'Année paulinienne,
l'Année sacerdotale et l'Année de la foi. Il a profondément
souffert des maux qui défigurent l'Eglise, ce pourquoi il a élaboré
une nouvelle législation contre la pédophilie du clergé et engagé
aussi des réformes législatives en matière économique et
administrative... Je vois dans le Pape François non tant une
révolution qu'une continuité avec le Pape Benoît, au-delà des
propos et du comportement... L'écoute, la tendresse, la miséricorde
et la confidence sont les belles réalité dont j'ai fait
l'expérience avec lui". Et la de citer deux points renforçant
la continuité d'un Pape à l'autre: "Le don du conseil spontané
et inspiré, toujours tendu vers l'avenir tout en étant riche de
mémoire, et puis la dévotion mariale. Existe-t-il plus belle image
que deux Papes en prière côte à côte, et en particulier de Notre
Dame de Fatima? En 2010 pour l'Année sacerdotale Benoît XVI à
Fatima, et aujourd'hui à Rome en l'Année de la foi le Pape François
devant la même statue pour placer l'Eglise entière en pénitence et
en purification... Puisse Marie aider le Pape François et
Mgr.Parolin...à briser les noeuds qui empêchent encore l'Eglise
d'être en Christ le coeur du monde".