CITE DU VATICAN, 31 OCT 2009 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin les lettres de créances de M.Nikola Ivanov Kaludov, nouvel Ambassadeur de Bulgarie, devant qui il a souligné combien il est important que, "dans ce processus de construction européenne, chaque peuple ne sacrifie pas son identité culturelle, mais trouve au contraire les moyens de lui faire porter de bons fruits qui viendront enrichir l'ensemble communautaire... Ainsi la Bulgarie a-t-elle indubitablement un rôle important à jouer dans le développement de relations apaisées entre les pays qui l'environnent, ainsi que dans la défense et la promotion des droits de l'homme.
A propos ensuite de la préoccupation exprimée par le diplomate, pour qui le bien commun des peuples ne peut se limiter aux frontières européennes, Benoît XVI a affirmé la nécessité "d'être attentif à créer les conditions d'une mondialisation réussie... Il est essentiel en effet que le développement légitimement recherché ne concerne pas le seul domaine économique, mais prenne en compte l'intégralité de la personne humaine. La mesure de l'homme ne réside pas dans son avoir, mais dans l'épanouissement de son être selon toutes les potentialités que sa nature recèle. Ce principe trouve sa raison ultime dans l'amour créateur de Dieu, que révèle pleinement la Parole divine. En ce sens, pour que le développement de l'homme et de la société puisse être authentique, il doit nécessairement comporter une dimension spirituelle". La culture chrétienne qui imprègne profondément le peuple bulgare, a ajouté le Saint-Père, "n'est pas uniquement un trésor du passé à conserver, mais tout autant le gage d'un avenir vraiment prometteur en ce qu'il protège l'homme des tentations qui menacent toujours de lui faire oublier sa propre grandeur ainsi que l'unité du genre humain et les exigences de solidarité qu'elle implique".
Pour être constructif, le dialogue entre les diverses et nombreuses communautés religieuses qui composent le paysage culturel bulgare "requiert une connaissance et une estime réciproque que les pouvoirs publics peuvent grandement favoriser par la considération qu'ils portent aux différentes familles spirituelles. Pour sa part, la communauté catholique exprime le souhait d'être généreusement ouverte à tous et de travailler avec tous ; elle le démontre concrètement à travers ses œuvres sociales dont elle ne veut pas réserver le bénéfice à ses seuls membres".
CD/LETTRE CREANCES/BULGARIE:KALUDOV VIS 20091103 (380)