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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 26 mars 2012

PROTEGER LES ENFANTS

Cité du Vatican, 24 mars 2012 (VIS). Le Pape a quitté le Collège Miraflores à 17 h locales pour se rendre par la route à Guanajuato distant de 64 km. Cette ville de 70.000 habitants a connu sa plus grande expansion économique au cours des années de domination espagnole, grâce à l'exploitation de ses gisements d'or et d'argent. Elle est aussi connue comme le berceau du mouvement indépendantiste national mexicain conduit par Miguel Hidalgo. C'est une ville universitaire et, depuis 1988, tant sa capitale que les proches mines d'argent font partie du Patrimoine de l'humanité de l'UNESCO. Arrivé à Guanajuato, le Pape s'est rendu au siège du gouvernement de cet Etat pour rendre visite au président fédéral M.Calderón Hinojosa. Après un entretien privé, accompagné de l'Archevêque de León, le Pape a salué et béni depuis le balcon les enfants et fidèles réunis Plaza de la Paz :
"Vous occupez une place très importante dans le cœur du Pape. En ce moment, je voudrais que tous les enfants du Mexique le sachent, en particulier ceux qui supportent le poids de la souffrance, de l’abandon, de la violence ou de la faim qui, durant ces mois, à cause de la sécheresse, s’est fait ressentir dans certaines régions... Merci pour cette rencontre de foi, pour votre présence festive et pour le recueillement que vous avez exprimé par des chants... Dieu veut que nous soyons toujours heureux. Il nous connaît et nous aime. Si nous laissons l’amour du Christ changer notre cœur, alors nous pourrons changer le monde. C’est là le secret de la vraie joie. Ce lieu de notre rencontre porte un nom qui exprime l’aspiration présente dans le cœur de tous les peuples: la paix, un don qui vient d’en-haut. La paix soit avec vous! Ce sont les paroles du Seigneur ressuscité. Nous les entendons à la messe et elles résonnent de nouveau ici aujourd’hui avec l’espérance que chacun se transforme en semeur et en messager de cette paix pour laquelle le Christ a donné sa vie. Le disciple de Jésus ne répond pas au mal par le mal. Au contraire, il est toujours l’instrument du bien, le héraut du pardon, le porteur de la joie, le serviteur de l’unité. Jésus désire écrire en chacune de vos vies une histoire d’amitié. Gardez-le donc comme le meilleur de vos amis".
"Je suis venu afin que vous ressentiez mon affection. Chacun de vous est un cadeau de Dieu pour le Mexique et pour le monde. Votre famille, l’Eglise, l’école et ceux qui portent une responsabilité dans la société doivent travailler ensemble afin que vous puissiez recevoir en héritage un monde meilleur sans envie ni divisions. Pour cela, je désire inviter chacun à protéger les enfants et à avoir soin d’eux afin que jamais leur sourire ne s’éteigne, qu’ils puissent vivre en paix et voir l’avenir avec confiance... Vous n’êtes pas seuls, chers enfants. Comptez sur l’aide du Christ et de son Eglise pour mener un style de vie chrétien. Participez à la messe du dimanche, à la catéchèse, à quelque groupe d’apostolat, cherchant des lieux de prière, de fraternité et de charité. C’est ainsi qu’ont vécu les bienheureux Cristóbal, Antonio et Juan, les petits martyrs de Tlaxcala, qui, connaissant Jésus, au temps de la première évangélisation du Mexique, ont découvert qu’il n’existait pas de trésor plus grand que lui ». Nous resterons unis par la prière, a conclu le Saint-Père. « Je vous invite également à prier continuellement, aussi à la maison, expérimentant la joie de parler avec Dieu en famille. Priez pour tous, pour moi aussi. Je prierai pour vous, pour que le Mexique soit un lieu dans lequel tous ses enfants puissent vivre avec sérénité et dans l’harmonie".

GRAND MESSE A LEON

Cité du Vatican, 25 mars 2012 (VIS). Ce matin, Benoît XVI a gagné par hélicoptère le Parc du Bicentenaire de León, où il a célébré la messe après avoir été accueilli par le Gouverneur de l'Etat de Guanajuato, en présence d'un demi million de fidèles, de 250 Cardinaux et évêques, mexicains et représentant des 22 conférences épiscopales latino-américaines et caraïbes, de plus de 3.000 prêtres. Voici les passages saillants de l'homélie papale :
« Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, avons-nous dit dans le psaume responsorial. Cette exclamation...nous aide à regarder au plus profond du cœur humain, spécialement dans les moments de douleur comme d’espérance, tels ceux que traverse actuellement le peuple mexicain et bien d’autres peuples de l’Amérique Latine. Le désir d’un cœur pur, sincère, humble, agréable à Dieu, était déjà très ressenti par Israël, à mesure qu’il prenait conscience de la persistance du mal et du péché en son sein, comme une puissance pratiquement implacable et impossible à dépasser. Il lui resta à se confier à la miséricorde de Dieu Tout Puissant, dans l’espérance qu’il changera de l’intérieur, au fond des cœurs, une situation insupportable, obscure et sans avenir... Ceci nous rappelle que lorsqu'il s’agit de la vie personnelle et communautaire dans sa dimension la plus profonde, les stratégies humaines ne suffiront pas à nous sauver. On doit avoir recours au seul qui peut donner la vie en plénitude, parce qu’il est lui-même l’essence de la vie et son auteur, et il nous a donné d’y participer par son Fils Jésus-Christ. L’Evangile du jour nous montre aussi comment ce désir antique de vie plénière s’est accompli réellement dans le Christ ». Sur la croix, le Seigneur a accompli un « sacrifice d’expiation pour tous, comme le grain de blé tombé en terre qui, en mourant, germe et porte beaucoup de fruit ».
« Notre-Dame de Guadeloupe a montré son divin Fils à saint Juan Diego. Non pas comme un héros prodigieux d’une légende, mais comme le vrai Dieu, pour lequel on vit, le Créateur de toutes les êtres...du ciel et de la terre. La Vierge fit alors ce dont elle avait déjà fait l’expérience lors des Noces de Cana. Devant la gêne causée par le manque de vin, elle indiqua clairement aux serviteurs que la voie à suivre était son Fils : Faites tout ce qu’il vous dira. En venant ici j’ai pu m’approcher du monument dédié au Christ Roi, sur la colline du Cubilete... Si c’est le Christ Roi qui y est représenté, les couronnes qui l’accompagnent, l’une de souverain et l’autre d’épines, montrent que sa royauté n’est pas comme beaucoup l’avaient comprise et la comprennent. Son règne ne consiste pas dans la puissance de ses armées pour soumettre les autres par la force ou la violence. Il se fonde sur un pouvoir plus grand qui gagne les cœurs, le pouvoir l’amour de Dieu qu’il a apporté au monde par son sacrifice, et la vérité dont il a témoigné. C’est cela sa seigneurie, que personne ne pourra lui enlever, et que personne ne doit oublier ».
« Aujourd’hui aussi, depuis ce parc qui commémore le bicentenaire de la naissance de la nation mexicaine...demandons au Christ un cœur pur, où il puisse habiter comme prince de la paix, grâce au pouvoir de Dieu, qui est pouvoir du bien, pouvoir d’amour. Mais, pour que Dieu habite en nous, il faut l’écouter, se laisser interpeller par sa Parole chaque jour, en la méditant dans son cœur, à l’exemple de Marie. Ainsi grandit notre amitié personnelle avec lui, ainsi s’apprend ce qu’il attend de nous et se reçoit le courage pour le faire connaître aux autres. A Aparecida, les évêques de l’Amérique latine et des Caraïbes ont clairement ressenti avec la nécessité de renforcer, de renouveler et de revitaliser la nouveauté de l’Evangile enracinée dans l’histoire de ces terres... Ici aussi, on doit dépasser la fatigue de la foi et retrouver la joie d’être chrétiens, le bonheur intérieur de connaître le Christ et d’appartenir à son Eglise. De cette joie naissent aussi les énergies pour servir le Christ dans les situations de souffrance humaine, pour se mettre à sa disposition sans se replier sur son propre bien-être. Nous le voyons très bien dans les saints, qui se sont donnés pleinement à la cause de l’Evangile...sans épargner les sacrifices, y compris celui de leur propre vie. Leur cœur a fait le choix inconditionnel du Christ, dont ils ont appris ce que signifie aimer vraiment jusqu’au bout … Demandons à la Vierge Marie de nous aider à purifier notre cœur...pour que nous puissions mieux participer au mystère du salut de son Fils... Demandons-lui aussi de continuer à accompagner et à protéger ses chers enfants mexicains et latino-américains, pour que le Christ règne dans leur vie et les aide à promouvoir avec audace la paix, la concorde, la justice et la solidarité ».

SOYEZ DU COTE DE CEUX QUI SONT MARGINALISES

Cité du Vatican, 25 mars 2012 (VIS). A 18 h locale, le Saint-Père est arrivé à la cathédrale de León, pour célébrer les vêpres avec les évêques mexicains et de nombreux prélats représentant les conférences épiscopales d'Amérique latine et des Caraïbes. Accueilli par le chapitre et Mgr.Carlos Aguiar Retes, Archevêque de Tlalnepantla, Président de la Conférence épiscopale mexicaine et du Conseil épiscopale latino-américain (CELAM), il s'est recueilli devant le Saint Sacrement. Après avoir salué Mgr.Carlos Aguiar Retes, archevêque de Tlalnepantla, président de la Conférence épiscopale mexicaine et du Conseil épiscopale latino-américain (CELAM). Au cours des vêpres il a prononcé une homélie dont voici quelques extraits:
"La Très Sainte Vierge...nous a montré Jésus et transmis les grandeurs que Dieu a réalisées et réalise avec l’humanité... La brève lecture de ces vêpres nous offre un signe décisif de ces grandeurs. Les habitants de Jérusalem et ses chefs ne reconnurent pas le Christ mais, en le condamnant à mort, ils accomplirent en réalité les paroles des prophètes. Oui, la méchanceté et l’ignorance des hommes ne sont pas capables de freiner le plan divin de salut, la rédemption. Le mal ne peut pas en faire tant... Il n’y a donc pas de motif pour succomber au despotisme du mal... J’attendais avec grande joie cette rencontre avec vous, les pasteurs de l’Eglise du Christ qui est en pèlerinage au Mexique et dans les autres pays de ce grand continent, comme une occasion pour regarder ensemble le Christ... La situation de vos diocèses présente certainement des défis et des difficultés de nature très différente. Mais, en sachant que le Seigneur est ressuscité, nous pouvons continuer, confiants, avec la conviction que le mal n’a pas le dernier mot de l’histoire et que Dieu est capable d’ouvrir de nouveaux espaces à une espérance qui ne déçoit pas".
« Vues vos préoccupations à propos du troupeau dont vous avez la charge, je pense aux assemblées du Synode des évêques où les participants applaudissent quand interviennent ceux qui exercent leur ministère dans des situations particulièrement douloureuses pour la vie et la mission de l’Eglise. Ce geste jaillit de la foi dans le Seigneur et signifie la fraternité dans les travaux apostoliques, tout comme la gratitude et l’admiration pour ceux qui sèment l’Evangile dans les épines, certaines en forme de persécution, d’autres de marginalisation ou de mépris. Les préoccupations ne manquent pas également pour l’absence de moyens et de ressources humaines, ou les obstacles imposés à la liberté de l’Eglise pour l’accomplissement de sa mission... Le Successeur de Pierre partage ces sentiments et est reconnaissant pour votre sollicitude pastorale patiente et humble. Vous n’êtes pas seuls... Nous sommes tous unis dans les souffrances et dans la consolation. Sachez que vous avez une place particulière dans la prière de celui qui a reçu du Christ la charge de confirmer ses frères dans la foi, qui les encourage aussi dans la mission de faire que notre Seigneur Jésus Christ soit toujours plus connu, aimé et suivi sur ces terres, sans se laisser effrayer par les contrariétés... Les initiatives qui se réalisent dans le cadre de l’Année de la foi, doivent être orientées de manière à conduire les hommes vers le Christ dont la grâce leur permettra de laisser les chaînes du péché qui les asservit et d’avancer vers la liberté authentique et responsable... En ce sens, je vous exhorte à continuer d’ouvrir les trésors de l’Evangile afin qu’ils deviennent une puissance d’espérance, de liberté et de salut pour tous les hommes".
"Dans l’horizon pastoral et évangélisateur qui s’ouvre devant nous, il est particulièrement important de porter une grande attention aux séminaristes... La proximité avec les prêtres n’en est pas moins fondamentale, eux qui ne doivent jamais manquer de la compréhension et de l’encouragement de leur Evêque, et si c’est nécessaire, également de sa réprobation paternelle pour des attitudes incorrectes... Il en va de même des différentes formes de vie consacrée dont les charismes doivent être estimés avec gratitude et accompagnés avec responsabilité et respect du don reçu. Une attention toute particulière doit être apportée aux laïcs les plus engagés dans la catéchèse, l’animation liturgique, l’action caritative et l’engagement social. Leur formation à la foi est essentielle pour rendre présent et fécond l’Evangile dans la société d’aujourd’hui. Et ce n’est pas juste qu’ils aient l’impression de ne pas compter dans l’Eglise malgré l’enthousiasme qu’ils mettent en y travaillant selon leur propre vocation et le grand sacrifice que parfois demande ce dévouement. A ce sujet, il est particulièrement important pour les pasteurs que règne un esprit de communion entre les prêtres, les religieux et les laïcs, évitant les divisions stériles, les critiques et les méfiances nocives... Soyez toujours du côté de ceux qui sont marginalisés par la force, le pouvoir ou une richesse qui ignore ceux qui manquent de presque tout. L’Eglise ne peut pas séparer la louange de Dieu du service des hommes. L’unique Dieu Père et Créateur est celui qui nous a constitués frères: être homme c’est être frère et gardien du prochain... L’Eglise doit revivre et actualiser ce que fut Jésus: le Bon Samaritain qui, venant de loin, s’est inséré dans l’histoire des hommes, nous a relevé et s’est préoccupé de notre guérison".
Après son discours, le gouverneur de Guanajuato, M.Juan Manuel Oliva Ramírez, a remis au Pape un dispositif lui permettant de commander à distance le nouvel éclairage du sanctuaire du Christ-Roi.

QUE L'ACTIVITE POLITIQUE SOIT EN FAVEUR DES CITOYENS

Cité du Vatican, 25 mars 2012 (VIS). Après la célébration des vêpres, le Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'Etat, a présidé un dîner dans le patio de la cathédrale en l'honneur des évêques mexicains et latino-américains, auquel a pris part la suite papale. Le Secrétaire d'Etat a prononcé un discours évoquant la visite du Pape comme "une occasion de profonde joie de voir comment le Mexique a ouvert tout grand une nouvelle fois ses portes au Successeur de Pierre, manifestant ainsi la grandeur d’esprit de ses fils, sa délicate hospitalité et une foi catholique vigoureusement enracinée". Le Cardinal a ensuite rappelé que l'on célébre le vingtième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre le Mexique et le Saint-Siège, soulignant "que l’Eglise et l’Etat ont une tâche commune, chacun selon sa mission spécifique, celle de sauvegarder et de protéger les droits fondamentaux des personnes, et, notamment, la liberté de l’homme pour chercher la vérité et professer ses propres convictions religieuses, tant en privé qu’en public, droit qui doit être reconnu et garanti par la législation. Souhaitons qu’au Mexique ce droit se raffermisse toujours plus, conscients que ce droit va au-delà de la simple liberté de culte. Il imprègne, en effet, toutes les dimensions de la personne humaine, appelle à donner raison de sa propre foi, à l’annoncer et à la partager avec les autres, sans l’imposer, comme le don le plus précieux reçu de Dieu".
Les tâches diplomatiques, a-t-il ajouté, doivent également s’enraciner dans la promotion de cette grande cause commune, à laquelle le christianisme peut offrir une contribution valable, parce qu'il s'agit dune religion de liberté et de paix, au service du vrai bien de l’humanité. C'est pourquoi l’Eglise ne cesse d’encourager chacun, afin que l’activité politique soit une tâche louable et entièrement consacré en faveur des citoyens et qu’elle ne devienne pas une lutte de pouvoir ou le moyen d'imposer des systèmes idéologiques rigides ayant souvent pour résultat la radicalisation de secteurs entiers de la population... En ce sens, les évêques ici présents sont les représentants de l’engagement de l’Eglise catholique dans l’heureuse tâche de travailler pour l’homme, pour qui Jésus-Christ a donné sa vie. A chaque génération, elle a écrit une page de cette histoire du service de l’humanité. Certaines lignes sont l’œuvre des saints, d’autres des martyrs. Cette histoire n'a pas manqué de pasteurs audacieux, de religieux exemplaires, de jeunes à la voix prophétique, de témoins valeureux de la charité et de fidèles laïcs qui, parfois avec grande simplicité, ont tendu la main et ouvert leur maison à leur frère dans le besoin. La beauté du christianisme a été déployée de multiples façons, pour toucher tout homme ou toute femme, sans tenir compte de sa race, sa langue ou son appartenance sociale. Tant la dimension de la foi professée et célébrée profondément au Mexique et dans toute l’Amérique latine, que les projets les plus variés de solidarité encourageant de nombreuses personnes à sortir de leur égoïsme pour répondre aux besoins sociaux de base urgents, ont contribué à cela. Nous ne pouvons pas oublier les initiatives pour la promotion des droits de chaque homme et de chaque peuple, pour la défense de leur liberté et le développement de l’art et de la culture... Si cette mission a pu connaître des zones d'ombre, cela ne ternit pas la splendeur de l’Evangile, toujours présent pour purifier et illuminer notre chemin qui passe aujourd’hui par cette revitalisation de la foi à laquelle Benoît XVI ne cesse d’inviter".
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