CITE DU VATICAN, 3 DEC 2004 (VIS). Ce matin près l'Université pontificale Grégorienne, Mgr.Giovanni Lajolo, Secrétaire pour les Rapports avec les Etats, a donné une conférence intitulée: "Le Saint-Siège et la liberté religieuse aujourd'hui". Mgr.Lajolo est intervenu dans le cadre des manifestations organisées par l'Ambassade des Etats-Unis pour le vingtième anniversaire de leurs relations diplomatiques avec le Saint-Siège.
Le prélat a d'abord précisé qu'il entendait traiter de la "liberté religieuse comme pierre d'angle de la dignité humaine" en proposant quelques considérations en rapport avec l'activité diplomatique du Saint-Siège. Il a notamment exposé la contribution de ce dernier "à la reconnaissance de ce droit par les états et avant tout par la Communauté internationale".
"Etant donnée l'importance de la liberté religieuse pour la vie même de l'Eglise et des fidèles, il va de soi que la diplomatie du Saint-Siège s'en préoccupe vivement. Celle-ci ne détermine pas ses priorités sur la base d'intérêts économiques ou politiques. Elle n'a pas d'ambitions géopolitiques et ses priorités stratégiques sont avant tout de garantir et défendre les bonnes conditions d'exercice de la mission de l'Eglise, et par conséquent la vie spirituelle des croyants".
Abordant ensuite le chapitre des Concordats, Mgr.Lajolo a expliqué que leurs principes consistent à "garantir la liberté du culte, le droit juridictionnel et associatif de l'Eglise catholique..., à fixer le champ de collaboration entre l'Eglise et l'Etat notamment dans le domaine éducatif et caritatif... Depuis 1965, 115 Concordats ont ainsi été signés".
Ensuite, Mgr.Lajolo a abordé la liberté religieuse dans l'action du Saint-Siège au sein des Nations-Unies comme dans le cadre de l'OSCE, illustrant son propos par l'indication des enjeux qui se posent de nos jours à la liberté religieuse.
Il a conclu son exposé en rappelant qu'à "côté des pays où la liberté religieuse est respectée et où l'Eglise peut être satisfaite de sa situation, il y en a d'autres qui ne répondent pas correctement à ces exigences". Le Secrétaire pour les Rapports avec les Etats a ensuite parlé des pays qui "ne reconnaissent pas certaines institutions fondamentales de l'Eglise, au premier rang desquelles la structure hiérarchique, tandis que d'autres ne reconnaissent pas le mariage canonique, ou bien ont un système scolaire qui ne respecte pas assez le droit des parents et encore moins celui de l'Eglise, ou le régime fiscal ne tient pas compte des finalités sociales des institutions ecclésiastiques. Certes, dans ces pays, et malgré de telles limitations, l'Eglise jouit presque toujours d'une liberté suffisante à l'instar d'autres confessions".
SS/LIBERTE RELIGIEUSE/LAJOLO VIS 20041203 (420)