Cité
du Vatican, 24 avril 2014 (VIS). Ce matin, le Pape François a reçu
le premier ministre d’Albanie, M.Edi Rama, qui s’est ensuite
entretenu avec le Secrétaire d’Etat, le Cardinal Pietro Parolin,
accompagné de Mgr.Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations
avec les Etats. Cet entretien cordial a fait état des bonnes
relations existant entre le Saint-Siège et la République d’Albanie,
et des sujets d’intérêt commun ont été abordés comme les
relations entre les communautés ecclésiale et civile, le dialogue
interreligieux et la contribution de l’Eglise au bien commun de la
société albanaise. Ont aussi été évoquées les principales
questions régionales et le chemin de l’Albanie vers sa pleine
intégration à l’Union Européenne.
Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS
Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... [+]
Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... [+]
dernières 5 nouvelles
jeudi 24 avril 2014
DECLARATION DU DIRECTEUR DE LA SALLE DE PRESSE DU SAINT-SIEGE
Cité
du Vatican, 24 avril 2014 (VIS).(VIS).- Le Père Federico Lombardi,
S.I. Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, a fait ce matin
la déclaration suivante:
''Dans
le cadre de ses rapports personnels pastoraux le Pape François a
effectué divers appels téléphoniques. Ceux-ci ne relevant
absolument pas de l’activité publique du Pape, aucune information
ou commentaire ne sera fait par la Salle de Presse. Ce qui a été
diffusé à ce sujet, sorti du contexte des rapports personnels du
Saint-Père, et son amplification médiatique conséquente n’est
donc pas digne de foi et est source de malentendus et désordres.
C’est pourquoi, il n’y a pas lieu de tirer de ces circonstances
des conséquences relatives à l’enseignement de l’Eglise''.
CHRÉTIENS ET BOUDDHISTES: PROMOUVONS ENSEMBLE LA FRATERNITÉ
Cité
du Vatican, 24 avril 2014 (VIS).(VIS).- Le cardinal Jean-Louis Tauran
et le Père Miguel Angel Ayso Guixot respectivement président et
secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux,
ont signé un message adressé chaque année par ce dicastère aux
croyants bouddhistes, à l'occasion de la fête du Vesakh.
Le
Vesakh est la principale fête bouddhiste qui rappelle les trois
moments fondamentaux de la vie de Gautama le Bouddha. Selon la
tradition, le Bouddha historique naquit, fut éclairé et disparut en
atteignant le Nirvana au cours de la pleine lune du mois de mai.
Cependant, cette fête est mobile selon les différents pays. Pendant
cette période, les croyants bouddhistes décorent leurs maisons avec
des fleurs et les parfument à l'encens, visitent les temples locaux,
écoutent les enseignements des moines et font des offrandes.
Le
message de cette année s'intitule: "Chrétiens et Bouddhistes:
promouvons ensemble la fraternité ''. Voici de larges extraits de ce
texte:
''Nos
vœux s’inspirent cette année du message de pape François pour la
Journée mondiale de la Paix 2014, intitulé : La fraternité,
fondement et route pour la paix. En effet, le pape François y
observe que 'la fraternité est une dimension essentielle de l’homme,
qui est un être relationnel. La vive conscience d’être en
relation nous amène à voir et à traiter chaque personne comme une
vraie sœur et un vrai frère ; sans cela, la construction d’une
société juste, d’une paix solide et durable devient impossible''.
Votre
tradition religieuse est marquée par la conviction que les relations
amicales, le dialogue, l'échange de dons, le partage harmonieux et
respectueux des points de vue conduisent à une attitude de bonté et
d'amour qui, à son tour, engendre des relations authentiques et
fraternelles. Vous êtes également convaincus que la source de bien
des maux est l'ignorance et l'incompréhension qui, fruits de la
cupidité et de la haine, conduisent à leur tour à la destruction
des liens de fraternité. Malheureusement, '' l’égoïsme quotidien
qui est à la base de nombreuses guerres et de nombreuses injustices
'', nous empêche de voir les autres 'comme des êtres faits pour la
réciprocité, pour la communion et pour le don'.
Nous,
bouddhistes et chrétiens, nous vivons dans un monde trop souvent
déchiré par l'oppression, l'égoïsme, le tribalisme, les rivalités
ethniques, le fondamentalisme religieux et la violence. Un monde où
'l'autre' est considéré et traité comme un être inférieur, une
non-personne ou quelqu'un à craindre et, si possible, à éliminer.
Cependant, nous sommes appelés, dans un esprit de coopération avec
tous les pèlerins de bonne volonté, à respecter et à défendre
notre humanité commune dans la diversité socio-économique,
politique et religieuse. Ancrés dans nos croyances religieuses
différentes, nous sommes appelés, en particulier, à dénoncer
ouvertement tous les maux sociaux qui nuisent à la fraternité ; à
guérir les autres de ce qui les empêche de grandir dans la
générosité désintéressée, à être les réconciliateurs qui
brisent les murs de division dans la société, et à promouvoir une
véritable fraternité entre les individus et les groupes.
Notre
monde d'aujourd'hui est témoin du sentiment croissant de notre
humanité commune et de la recherche globale d’un monde plus juste,
paisible et convivial. Mais la réalisation de cet espoir dépend de
la reconnaissance de valeurs universelles. Nous espérons que le
dialogue interreligieux, en reconnaissant les principes fondamentaux
de l'éthique universelle, puisse aider à promouvoir un sens
renouvelé de la profonde unité et de la fraternité entre tous les
membres de la famille humaine. Véritablement, '' chacun de nous est
appelé à être un artisan de paix, qui unit au lieu de diviser, qui
étouffe la haine au lieu de l’entretenir, qui ouvre des chemins de
dialogue au lieu d’élever de nouveaux murs ''. Dialoguer, se
rencontrer pour instaurer la culture du dialogue dans le monde, la
culture de la rencontre
Chers
amis, pour bâtir un monde fraternel, il est essentiel que nous
unissions nos forces pour accompagner les personnes, surtout les
jeunes, à rechercher toujours davantage la fraternité, ce
savoir-vivre ensemble fraternellement, ce courage de construire
encore la fraternité. Nous prions pour que la célébration de la
fête de Vesakh soit une occasion de redécouvrir et de promouvoir à
nouveau, en particulier dans les sociétés divisées, la
fraternité.''
NE CHERCHEZ PAS PARMI LES MORTS CELUI QUI EST VIVANT
Cité
du Vatican, 23 avril 2014 (VIS).- ''Pourquoi cherchez-vous parmi les
morts celui qui est vivant?''. C'est par cette question que le
Saint-Père a commencé la première catéchèse après la semaine
sainte et en la fête de saint Georges, son saint patron. Le Pape a
rappelé que ''souvent, nous cherchons la vie parmi les choses
mortes, parmi les choses qui ne peuvent donner vie, parmi les choses
qui sont là aujourd'hui et qui demain ne seront plus''. Le Pape a
souligné que poser cette question nous aide ''quand nous nous
enfermons dans une forme d'égoïsme ou d'auto complaisance; quand
nous nous laissons séduire par les pouvoirs terrestres et par les
choses de ce monde, oubliant Dieu et notre prochain; quand nous
mettons notre confiance dans les vanités du monde, dans l'argent,
dans le succès'', et il a rappelé comment à l'égal de Thomas et
de Marie-Madeleine, et aussi pour les disciples d'Emmaus qui ne
reconnurent pas le Seigneur, pour nous aussi ''il n'est pas facile de
nous ouvrir à Jésus, il n'est pas évident d'accepter la vie du
Ressuscité et sa présence parmi nous''.
''Cette
question -a poursuivi le Pape- nous aide à dépasser la tentation de
regarder en arrière et nous pousse en avant vers l'avenir.
Aujourd'hui, cette question nous est posée à nous aussi: Pourquoi
cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant, toi qui te
refermes sur toi-même après un échec, toi qui n'a plus la force de
prier? Toi qui te sens seul, abandonné par tes amis et peut-être
aussi par Dieu? Toi qui a perdu l'espérance et qui te sens
prisonnier de tes péchés? Toi qui aspires à la beauté, à la
perfection spirituelle, à la justice, à la paix?... Nous avons
besoin de nous répéter et de nous rappeler les uns aux autres
l'avertissement de l'ange -a conclu le Pape- pour qu'il nous aide à
sortir de nos moments de tristesse et nous ouvre à des horizons de
joie et d'espérance. Cette espérance qui roule les pierres des
tombeaux et encourage à annoncer la Bonne Nouvelle, capable de
générer une vie nouvelle pour les autres. Ne cherchez pas dans les
tombeaux qui promettent et puis qui ne donnent rien!''.
PREOCCUPATION DU PAPE DEVANT LA FERMETURE DES USINES
Cité
du Vatican, 23 avril 2014 (VIS). Au terme de l'audience générale,
le Saint-Père a lancé un appel pour les ouvriers de la Société
Lucchini de Piombino, une usine italienne qui a fermé il y a
quelques jours à cause de la crise, laissant ses ouvriers sans
travail. Le Pape leur a demandé de ne pas désespérer leur disant
que ''quand les espérances humaines s'éteignent, l'espérance
divine qui jamais ne déçoit demeure toujours illuminée''. En
revanche, le Pape a lancé un appel aux responsables pour qu'ils
s'efforcent d'être créatifs et généreux ''pour rallumer
l'espérance dans les cœurs de nos frères et dans les cœurs de
toutes les personnes sans emploi en raison du gaspillage et de la
crise économique. S'il vous plaît, -a-t-il dit- ouvrez les yeux et
ne restez pas les bras croisés!''.
POSSESSION CARDINALICE
Cité
du Vatican, 24 avril 2014 (VIS). Dimanche 27 avril à 18 h le
Cardinal Philippe Nakellentuba Ouédrago, Archevêque de Ouagadougou
(Burkina Faso) prendra possession du titre de Santa Maria
Consolatrice al Tiburtino
AUDIENCES
Cité
du Vatican, 24 avril 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu en audiences
séparées:
-Quinze
prélats de la Conférence épiscopale d’Afrique du sud en visite
ad Limina:
-Mgr.
Jabulani Adatus Nxumalo, archevêque de Bloemfontaine.
-Mgr.
Jan de Groef, évêque de Bethlehem.
-Mgr.
Edward Gabriel Risi, évêque de Keimoes-Upington.
-Mgr.
Abel Gabuza, évêque de Kimberley.
-Mgr.
Peter John Holiday, évêque de Kroonstad.
-Mgr.
Stephen Brislin, archevêque de Cape Town.
-Mgr.
Michael Würsternberg, évêque de Aliwal.
-Mgr.
Adam Leszek Musialek, évêque de De Aar.
-Mgr.
Francisco Fortunato De Gouveia, évêque de Oudtshoorn.
-Mgr.Vincent
Mduduzi Zungu, évêque de Port Elizabeth.
-Mgr.
Dabula Anton Mpako, évêque de Queenstown.
-le
Cardinal Wilfrid Fox Napier, archevêque de Durban, avec l’évêque
auxiliaire, Mgr. Barry Alexander Anthony Wood.
-Mgr.
Thomas Graham Rose, évêque de Dundee.
-Mgr.
Lazar You Heung-sik, évêque de Daejeon (Corée).
-le
Cardinal Beniamino Stella, Préfet de la Congrégation pour le
Clergé.
AUTRES ACTES PONTIFICAUX
Cité
du Vatican, 24 avril 2014 (VIS).- Vendredi 18, le Saint-Père a
accepté la renonciation du Révérend Dom Umberto Beda Paluzzi,
O.S.B., à la charge pastorale de l'Abbaye territoriale de
Montevergine en Italie, en conformité au canon 401, paragraphe 2 du
C.I.C.
Jeudi
17 avril, il a nommé:
-le
Révérend José Augusto Traquina Maria, évêque auxiliaire du
Patriarcat de Lisbonne (superficie 3.735, population 2.237.000,
catholiques 1.871.000, prêtres 551, religieux 1.516, diacres
permanents 86) au Portugal. L'évêque élu né en 1954 à Alcobaca
(Lisbonne, Portugal) a été ordonné prêtre en 1985. Il est
licencié en théologie de l'Université catholique portugaise. Au
cours de son ministère pastoral il a été entre autre: curés de
différentes paroisses, chanoine de la cathédrale de Lisbonne,
vicaire, coordinateur du secrétariat permanent du Conseil
presbytéral diocésain et directeur spirituel.
-le
Révérend José Trinidad Fernández Angulo, évêque auxiliaire de
Caracas (superficie 991, population 4.644.000, catholiques 3.960.000,
prêtres 490, religieux 1.597, diacres permanents 9) au Venezuela.
L'évêque élu né en 1964 à Mérida (Venezuela) a été ordonné
prêtre en 1989. Il est licencié en philosophie de l'Université
grégorienne de Rome. Au cours de son ministère pastoral il a été
entre autre: directeur d'études, vice-directeur de divers
séminaires, et professeur.
-
le Révérend Can. Francisco José Villas-Boas Senra de Faria Coelho,
évêque auxiliaire de Braga (superficie 2.857, population 964.800,
catholiques 886.700, prêtres 465, religieux 676, diacres permanents
12) au Portugal. L'évêque élu né en 1961 au Mozambique a été
ordonné prêtre en 1986. Il a étudié la théologie, la philosophie
et est licencié en histoire ecclésiastique de l'Université
grégorienne de Rome. En 2008 il obtient son doctorat en
Ecclésiastique auprès de la Phoenix International University aux
Etats-Unis. Au cours de son ministère sacerdotal il a été entre
autre: professeur de théologie, directeur spirituel, chanoine de
cathédrale, curé et assistant religieux.
MESSE CHRISMALE: OINTS AVEC L'HUILE DE JOIE
Cité
du Vatican, 17 avril 2014 (VIS). Ce matin à 9h30 en la Basilique
vaticane, le Pape François a présidé la messe chrismale célébrée
le jeudi saint dans toutes les églises cathédrales. Il a concélébré
avec les cardinaux, évêques et prêtres diocésains et religieux
présents à Rome. Au cours de la célébration eucharistique, les
prêtres ont renouvelé les promesses faites le jour de leur
ordination, puis a eu lieu la bénédiction de l'huile pour les
malades, de l'huile des catéchumènes et du saint Chrême. Après la
proclamation de l'Evangile, le Pape a prononcé l'homélie suivante:
''Chers
frères dans le sacerdoce! En ce jour du Jeudi saint, où le Christ
nous a aimés jusqu’au bout, nous faisons mémoire de l’heureux
jour de l’institution du sacerdoce et de celui de notre ordination
sacerdotale. Le Seigneur nous a oints dans le Christ avec l’huile
de joie et cette onction nous invite à recevoir ce grand don et à
nous en faire porteurs: la joie, l’allégresse sacerdotale. La joie
du prêtre est un bien précieux non seulement pour lui mais aussi
pour tout le peuple fidèle de Dieu: ce peuple fidèle au milieu
duquel le prêtre est appelé pour être oint et auquel il est envoyé
pour oindre. Oints avec l’huile de joie pour oindre avec l’huile
de joie. La joie sacerdotale a sa source dans l’Amour du Père, et
le Seigneur désire que la joie de cet Amour soit en nous, et soit
pleine. J’aime penser à la joie en contemplant la Vierge: Marie,
la Mère de l’Evangile vivant est source de joie pour les petits,
et je crois que nous n’exagérons pas si nous disons que le prêtre
est une personne très petite: l’incommensurable grandeur du don
qui nous est fait par le ministère nous relègue parmi les plus
petits des hommes. Le prêtre est le plus pauvre des hommes si Jésus
ne l’enrichit pas de sa pauvreté, il est le serviteur le plus
inutile si Jésus ne l’appelle pas ami, le plus insensé des hommes
si Jésus ne l’instruit pas patiemment comme Pierre, le plus sans
défense des chrétiens si le Bon Pasteur ne le fortifie pas au
milieu de son troupeau. Personne n’est plus petit qu’un prêtre
laissé à ses seules forces; donc notre prière de protection contre
tout piège du Malin est la prière de notre Mère: je suis prêtre
parce qu’il a regardé avec bonté ma petitesse. Et à partir de
cette petitesse, nous accueillons notre joie. Joie de notre
petitesse!
Je
trouve trois caractéristiques significatives dans notre joie
sacerdotale: c’est une joie qui nous oints, non pas qui nous rend
onctueux, imposants, et présomptueux, c’est une joie incorruptible
et c’est une joie missionnaire qui rayonne sur tous et qui attire
tous, en commençant à l’envers: par ceux qui sont le plus loin.
Une joie qui nous oint. Cela veut dire: elle a pénétré à l’intime
de notre cœur, l’a configuré et fortifié sacramentellement. Les
rites de la liturgie de l’ordination nous parlent du désir
maternel qu’a l’Eglise de transmettre et de communiquer tout ce
que le Seigneur nous a donné: l’imposition des mains, l’onction
avec le saint Chrême, la vêture avec les ornements sacrés, la
participation immédiate à la première Consécration... La grâce
nous comble et se répand intègre, abondante et pleine en chaque
prêtre. Oints jusqu’aux os... et notre joie, qui jaillit de
l’intérieur, est l’écho de cette onction. Une joie
incorruptible. L’intégrité du Don, auquel personne ne peut rien
enlever ni ajouter, est source incessante de joie: une joie
incorruptible, que le Seigneur a promis que personne ne pourra nous
ôter. Elle peut être endormie ou étouffée par le péché ou par
les préoccupations de la vie mais, au fond, elle reste intacte comme
la braise d’un cep brûlé sous les cendres, et peut toujours être
réveillée. La recommandation de Paul à Timothée reste toujours
actuelle: je t’invite à raviver le feu du don du Dieu qui est
déposé en toi par l’imposition de mes mains. Une joie
missionnaire. Cette troisième caractéristique, je veux la partager
et la souligner d’une façon particulière : la joie du prêtre est
située en relation intime avec le saint peuple fidèle de Dieu parce
qu’il s’agit d’une joie éminemment missionnaire. L’onction
est en vue d’oindre le saint peuple fidèle de Dieu: pour baptiser
et confirmer, pour prendre soin et consacrer, pour bénir, pour
consoler et évangéliser.
Et
puisque c’est une joie qui coule seulement quand le pasteur se
tient au milieu de son troupeau (même dans le silence de la prière,
le pasteur qui adore le Père est au milieu de ses brebis), c’est
une joie gardée par ce même troupeau. Même dans des moments de
tristesse, où tout semble s’obscurcir et où le vertige de
l’isolement nous séduit, ces moments d’apathie et d’ennui que
parfois nous connaissons dans la vie sacerdotale (et à travers
lesquels moi aussi je suis passé), même en ces moments le peuple de
Dieu est capable de garder la joie, il est capable de te protéger,
de t’embrasser, de t’aider à ouvrir ton cœur et à retrouver
une joie renouvelée. Joie gardée par le troupeau et gardée aussi
par trois sœurs qui l’entourent, la protègent, la défendent:
sœur pauvreté, sœur fidélité et sœur obéissance.
La
joie sacerdotale est une joie qui a pour sœur la pauvreté. Le
prêtre est pauvre de joie simplement humaine: il a renoncé à
beaucoup! Et parce qu’il est pauvre, lui, qui donne tant de choses
aux autres, sa joie il doit la demander au Seigneur et au peuple
fidèle de Dieu. Il ne doit pas se la procurer par lui-même. Nous
savons que notre peuple est très généreux pour remercier les
prêtres pour les plus petits gestes de bénédiction et, de façon
spéciale, pour les sacrements. Beaucoup, en parlant de la crise de
l’identité sacerdotale, ne tiennent pas compte que l’identité
suppose l’appartenance. Il n’y a pas d’identité – et donc de
joie de vivre – sans appartenance active et engagée envers le
peuple fidèle de Dieu. Le prêtre qui prétend trouver l’identité
sacerdotale en la recherchant introspectivement dans sa propre
intériorité ne trouve peut-être rien d’autre que des panneaux
qui disent sortie: sors de toi-même, sors à la recherche de Dieu
dans l’adoration, sors et donne à ton peuple ce qui t’a été
confié, et ton peuple aura soin de te faire sentir et goûter qui tu
es, comment tu t’appelles, quelle est ton identité et il te fera
te réjouir avec le cent pour un que le Seigneur a promis à ses
serviteurs. Si tu ne sors pas de toi-même, l’huile devient rance,
et l’onction ne peut être féconde. Sortir de soi-même demande de
se dépouiller de soi, comporte pauvreté.
La
joie sacerdotale est une joie qui a pour sœur la fidélité. Pas
tant dans le sens que nous serions tous immaculés (puissions-nous
l’être avec la grâce de Dieu!), parce que nous sommes pécheurs,
mais plutôt dans le sens d’une fidélité toujours renouvelée à
l’unique Epouse, l’Eglise. Là est la clef de la fécondité. Les
enfants spirituels que le Seigneur donne à chaque prêtre, ceux
qu’il a baptisés, les familles qu’il a bénies et aidées à
cheminer, les malades qu’il soutient, les jeunes avec qui il
partage la catéchèse et la formation, les pauvres qu’il
secourt... sont cette Epouse qu’il est heureux de traiter comme
préférée et unique aimée, et de lui être toujours fidèle de
façon nouvelle. C’est l’Eglise vivante, avec prénom et nom,
dont le prêtre prend soin dans sa paroisse ou dans la mission qui
lui a été confiée, c’est elle qui lui donne de la joie quand il
lui est fidèle, quand il fait tout ce qu’il doit faire et laisse
tout ce qu’il doit laisser pour rester au milieu des brebis que le
Seigneur lui a confiées: Pais mes brebis.
La
joie sacerdotale est une joie qui a pour sœur l’obéissance.
Obéissance à l’Eglise dans la hiérarchie qui nous donne, pour
ainsi dire, non seulement le milieu plus extérieur de l’obéissance:
la paroisse à laquelle je suis envoyé, les facultés du ministère,
cette charge particulière... mais aussi l’union avec Dieu le Père,
de qui vient toute paternité. Mais aussi l’obéissance à l’Eglise
dans le service: disponibilité et promptitude pour servir tous,
toujours et de la meilleure façon, à l’image de Notre Dame de la
promptitude qui accourt pour servir sa cousine et est attentive à la
cuisine de Cana où il manque le vin. La disponibilité du prêtre
fait de l’Eglise la maison aux portes ouvertes, refuge pour les
pécheurs, foyer pour ceux qui vivent dans la rue, maison de soin
pour les malades, camping pour les jeunes, salle de catéchèse pour
les enfants de la première communion... Là où le peuple de Dieu a
un désir ou une nécessité, se trouve le prêtre qui sait écouter
(ob-audire) et entend un mandat amoureux du Christ qui l’envoie
secourir avec miséricorde ce besoin ou soutenir ces bons désirs
avec une charité créative.
Celui
qui est appelé sait qu’il existe en ce monde une joie simple et
pleine: celle d’être pris par le peuple qu’on aime pour être
envoyé à lui comme dispensateur des dons et des consolations de
Jésus, l’unique Bon Pasteur qui, plein de profonde compassion pour
tous les petits et les exclus de cette terre, lassés et opprimés
comme des brebis sans pasteur, a voulu associer beaucoup de personnes
à son ministère pour rester et agir Lui-même, dans la personne de
ses prêtres, pour le bien de son peuple. En ce Jeudi sacerdotal, je
demande au Seigneur Jésus qu’il fasse découvrir à beaucoup de
jeunes cette ardeur du cœur qui fait surgir la joie dès qu’on a
l’heureuse audace de répondre avec promptitude à son appel. En ce
Jeudi sacerdotal, je demande au Seigneur Jésus qu’il conserve
l’éclat joyeux dans les yeux des nouveaux ordonnés, qui partent
pour se manger le monde, pour se consumer au milieu du peuple fidèle
de Dieu, qu’ils se réjouissent en préparant la première homélie,
la première messe, le premier baptême, la première confession...
c’est la joie de pouvoir partager – émerveillés – pour la
première fois comme oints, le trésor de l’Evangile et de sentir
que le peuple fidèle te revient pour oindre d’une autre manière:
avec leurs demandes, inclinant la tête pour que tu les bénisses, te
serrant les mains, t’amenant leurs enfants, demandant pour leurs
malades... Seigneur, conserve dans tes jeunes prêtres la joie du
départ, la joie de faire toute chose comme nouvelle, la joie de
consumer leur vie pour toi. En ce Jeudi sacerdotal, je demande au
Seigneur Jésus de confirmer la joie sacerdotale de ceux qui ont de
nombreuses années de ministère. Cette joie qui, sans disparaître
de leurs yeux, repose sur les épaules de tous ceux qui supportent le
poids du ministère, ces prêtres qui ont déjà pris le pouls du
travail, qui rassemblent leurs forces et se rechargent: ils changent
d’air, comme disent les sportifs. Conserve Seigneur la profondeur
et la sage maturité de la joie des prêtres adultes. Qu’ils
sachent prier comme Néhémie: la joie du Seigneur est notre rempart.
Enfin, en ce Jeudi sacerdotal, je demande au Seigneur Jésus que
resplendisse la joie des prêtres âgés, bien portants ou malades.
C’est la joie de la Croix, qui provient de la conscience d’avoir
un trésor incorruptible dans un vase d’argile qui va en se
défaisant. Qu’ils sachent être bien quel que soit l’endroit où
ils sont, discernant dans la fugacité du temps le goût de l’éternel
(Guardini). Qu’ils ressentent la joie de passer le flambeau, la
joie de voir grandir les enfants des enfants et de saluer, dans un
sourire et avec douceur, les promesses, dans cette espérance qui ne
déçoit pas''.
MESSE DE LA CENE DU SEIGNEUR AU CENTRE DON GNOCCHI
Cité
du Vatican, 17 avril 2014 (VIS). A 17h, le Pape François a quitté
le Vatican en direction du centre Sainte-Marie de la Providence de la
fondation Don Gnocchi, pour célébrer à 17h30 la messe de la Cène
du Seigneur par laquelle s'ouvre le Triduum pascal. Lors de cette
célébration du Jeudi saint, il a souligné l'annonce du
commandement de la charité et le geste d'amour et d'humilité du
lavement des pieds. Lorsque le Pape François était cardinal
archevêque de Buenos aires, il aimait célébrer cette messe dans un
hôpital, une prison ou un centre d'accueil pour les pauvres et
marginaux. La Fondation Don Gnocchi est justement une institution qui
prend en charge toutes sortes d'incapacités tant physiques que
psychiques. Lors de la liturgie qui a eu lieu dans une église du
centre, les résidents ont pu participer avec leurs proches, ainsi
que le personnel responsable et un groupe de bénévoles. Au cours de
la messe, le Pape a lavé les pieds de douze personnes handicapées,
d'âge, d'ethnie et de confession religieuse divers, représentant
tous les patients accueillis dans les 29 centres que compte cette
fondation en Italie. Auparavant, il a expliqué brièvement le sens
du geste du lavement des pieds avec ces paroles:
''Nous
avons entendu ce que Jésus a fait lors de la dernière Cène: c'est
un geste de départ. C'est comme un héritage qu'il nous laisse. Il
est Dieu et il s'est fait serviteur, notre serviteur, et c'est cela
notre héritage. Vous aussi, vous devez être les serviteurs les uns
des autres. Il a fait cette route par amour: vous aussi, vous devez
vous aimer et être serviteurs, dans l'amour. Voilà quel est
l'héritage que nous laisse Jésus. Il fait ce geste de laver les
pieds qui est un geste symbolique: les esclaves le faisaient, les
serviteurs aux invités, aux gens qui venaient déjeuner ou dîner,
parce qu'à cette époque les routes étaient toutes de terre et
lorsqu'ils entraient dans la maison, il fallait leur laver les pieds.
Jésus fait un geste, un travail, un service d'esclave, de serviteur.
Et cela, il le laisse comme héritage entre nous. Nous devons être
serviteurs les uns des autres. C'est pourquoi l'Eglise, en ce jour
qui commémore la dernière Cène, quand Jésus a institué
l'Eucharistie, fait aussi au cours de la cérémonie ce geste de
laver les pieds qui nous rappelle que nous devons être serviteurs
les uns des autres. Maintenant, je vais faire ce geste, mais nous
tous, dans notre cœur, pensons aux autres et pensons à l'amour que
Jésus nous demande d'avoir pour les autres. Pensons aussi à la
façon dont nous pourrions mieux le servir ainsi que les autres. Car
c'est ce que Jésus a voulu de nous”.
CHEMIN DE CROIX: UNE CROIX LOURDE MAIS GLORIEUSE
Cité
du Vatican, 18 avril 2014 (VIS). Vendredi saint, à 21h15, l'Evêque
de Rome a présidé au Colisée le chemin de croix auquel, à la
lumière de torches et de cierges, participent tous les ans des
milliers de fidèles qui accompagnent le chemin du Christ vers la
croix. Depuis la terrasse du Palatin, le Saint-Père a écouté les
méditations qui accompagnaient chacune des quatorze stations,
consacrées cette année à la crise économique qui touche tant de
pays, à l'immigration, à la pauvreté, à la situation des femmes
et des marginaux dans le monde d'aujourd'hui... Un ouvrier et un chef
d'entreprise, deux étrangers, deux personnes sans domicile fixe,
deux prisonniers, deux membres d'un centre de réhabilitation, deux
malades, deux enfants, une famille, deux personnes âgées, deux
religieuses, les Custodes de Terre Sainte et, à la première et
dernière station, le Cardinal archevêque de Rome, Agostino Vallini,
ont porté la croix à chacune des stations. A la fin, alors que cela
n'était pas prévu, le Pape s'est adressé aux participants pour
dire que “ Dieu a mis sur la croix du Christ tout le poids de nos
péchés, toutes les injustices perpétrées par chaque Caïn contre
son frère, toute l'aigreur de la trahison de Judas et de Pierre,
toute la vanité des puissants et l'arrogance des faux amis. C'était
une croix lourde, comme la nuit des personnes abandonnées, lourde
comme la mort des personnes chères, lourde parce qu'elle résume
toute la laideur du mal. Cependant c'est aussi une croix glorieuse
comme l'aube d'une longue nuit, parce qu'elle représente en tout
l'amour de Dieu qui est plus grand que nos iniquités et que nos
trahisons. Dans la Croix, nous voyons la monstruosité de l'homme,
lorsqu'il se laisse guider par le mal; mais nous voyons aussi
l'immensité de la miséricorde de Dieu qui ne nous traite pas selon
nos péchés, mais selon sa miséricorde''.
''Face
à la croix de Jésus -a-t-il poursuivi- nous pouvons presque sentir
combien nous sommes aimés éternellement; face à la Croix, nous
nous sentons 'fils' et non 'choses' ou 'objets', comme l'affirmait
saint Grégoire de Nazianze en s'adressant au Christ avec cette
prière: Si ce n'était Toi, ô mon Christ, je me sentirais une
créature finie... O notre Jésus, conduis-nous de la Croix à la
résurrection et enseigne-nous que le mal n'aura jamais le dernier
mot, mais l'amour, la miséricorde et le pardon. O Christ, aide-nous
à nous exclamer à nouveau: Hier j'étais crucifié avec le Christ;
aujourd'hui, je suis glorifié avec Lui... Enfin, tous ensemble,
souvenons-nous des malades, de toutes les personnes abandonnées sous
le poids de la croix, afin qu'elles trouvent dans l'épreuve de la
Croix la force de l'espérance, de l'espérance de la résurrection
et de l'amour de Dieu'', a conclu le Saint-Père.
SAMEDI SAINT: REVENIR AU LIEU DU PREMIER APPEL
Cité
du Vatican, 19 avril 2014 (VIS). La veillée pascale solennelle a
commencé à 20h30 à la Basilique St.Pierre. Le Pape François a
présidé les rites ouvrant la célébration avec la bénédiction du
feu à l'entrée de la basilique et la préparation du cierge pascal,
suivie de la procession jusqu'à l'autel majeur avec le cierge
allumé, le chant de l'Exultet et la liturgie de la Parole. Au cours
de la cérémonie, le Saint-Père a administré les sacrements de
l'initiation chrétienne (baptême, confirmation et première
communion) à dix personnes provenant d'Italie, de Biélorussie, du
Sénégal, du Liban, de France et du Vietnam. Voici l'homélie
prononcée par le Pape:
“L’évangile
de la résurrection de Jésus Christ commence par la marche des
femmes vers le sépulcre, à l’aube du jour qui suit le sabbat.
Elles vont au tombeau, pour honorer le corps du Seigneur, mais elles
le trouvent ouvert et vide. Un ange puissant leur dit: Vous, soyez
sans crainte!, et il leur demande d’aller porter la nouvelle aux
disciples: Il est ressuscité d’entre les morts; il vous précède
en Galilée. Vite, les femmes courent, et le long du chemin, Jésus
lui-même vient à leur rencontre et dit: Soyez sans crainte, allez
annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée: c’est
là qu’ils me verront. N’ayez pas peur, soyez sans crainte: c’est
une voix qui encourage à ouvrir le cœur pour recevoir cette
annonce. Après la mort du Maître les disciples s’étaient
dispersés; leur foi s’était brisée, tout semblait fini, les
certitudes écroulées, les espérances éteintes. Mais maintenant,
cette annonce des femmes, bien qu’incroyable, arrivait comme un
rayon de lumière dans l’obscurité. La nouvelle se répand: Jésus
est ressuscité comme il avait prédit… Et aussi cet ordre d’aller
en Galilée; par deux fois les femmes l’avaient entendu, d’abord
de l’ange, puis de Jésus lui-même: Qu’ils aillent en Galilée,
là ils me verront. Soyez sans crainte et allez en Galilée. La
Galilée est le lieu du premier appel, où tout avait commencé!
Revenir là, revenir au lieu du premier appel. Sur la rive du lac,
Jésus était passé, tandis que les pécheurs étaient en train de
réparer leurs filets. Il les avait appelés, et eux avaient tout
laissé et l’avaient suivi. Revenir en Galilée veut dire tout
relire à partir de la croix et de la victoire; sans peur, soyez sans
crainte. Tout relire, la prédication, les miracles, la nouvelle
communauté, les enthousiasmes et les défections, jusqu’à la
trahison, tout relire à partir de la fin, qui est un nouveau
commencement, à partir de ce suprême acte d’amour.
Pour
chacun de nous aussi, il y a une Galilée à l’origine de la marche
avec Jésus. Aller en Galilée signifie quelque chose de beau, cela
signifie pour nous redécouvrir notre baptême comme source vive,
puiser une énergie nouvelle à la racine de notre foi et de notre
expérience chrétienne. Revenir en Galilée signifie surtout revenir
là, à ce point incandescent où la grâce de Dieu m’a touché au
début du chemin. C’est à cette étincelle que je puis allumer le
feu pour l’aujourd’hui, pour chaque jour, et porter chaleur et
lumière à mes frères et à mes sœurs. A cette étincelle s’allume
une joie humble, une joie qui n’offense pas la douleur et le
désespoir, une joie bonne et douce. Dans la vie du chrétien, après
le baptême, il y a aussi une autre Galilée, une Galilée plus
existentielle: l’expérience de la rencontre personnelle avec Jésus
Christ, qui m’a appelé à le suivre et à participer à sa
mission. En ce sens, retourner en Galilée signifie garder au cœur
la mémoire vivante de cet appel, quand Jésus est passé sur ma
route, m’a regardé avec miséricorde, m’a demandé de le suivre.
Retourner en Galilée signifie retrouver la mémoire de ce moment où
ses yeux ont croisé les miens, le moment où il m’a fait sentir
qu’il m’aimait. Aujourd’hui, en cette nuit, chacun de nous peut
se demander: quelle est ma Galilée? Il s’agit de faire mémoire,
de retourner en arrière par le souvenir.Où est ma Galilée? Est-ce
que je m’en souviens? L’ai-je oubliée? Cherche-la et tu la
trouveras! Là, le Seigneur t’attend. Je suis allé par des routes
et des sentiers qui me l’ont fait oublier. Seigneur, aide-moi:
dis-moi quelle est ma Galilée. Tu sais, je veux y retourner pour te
rencontrer et me laisser embrasser par ta miséricorde. N’ayez pas
peur, soyez sans crainte, retournez en Galilée! L’évangile est
clair: il faut y retourner, pour voir Jésus ressuscité, et devenir
témoins de sa résurrection. Ce n’est pas un retour en arrière,
ce n’est pas une nostalgie. C’est revenir au premier amour, pour
recevoir le feu que Jésus a allumé dans le monde, et le porter à
tous, jusqu’aux confins de la terre. Retourner en Galilée sans
peur. Galilée des gentils: horizon du Ressuscité, horizon de
l’Eglise, désir intense de rencontre… Mettons-nous en chemin!
''.
PAQUES: L'AMOUR FAIT FLEURIR L'ESPERANCE DANS LE DESERT
Cité
du Vatican, 20 avril 2014 (VIS). Dimanche de Pâques à 10h15, le
Pape François a célébré sur une place St.Pierre décorée de
35.000 plantes et fleurs (tulipes, narcisses, jacinthes), cadeau des
fleuristes hollandais, la messe solennelle de la Résurrection du
Seigneur. Plus de 150.000 fidèles du monde entier participaient à
cette célébration qui a commencé avec le rituel du Resurrexit,
l'ouverture d'une icône du Ressuscité située à côté de l'autel
papal. Le Pape n'a pas prononcé d'homélie puisqu'il a adressé son
message de Pâques après la messe et sa bénédiction Urbi et Orbi.
A midi, depuis le balcon central de la basilique vaticane, le Pape
s'est adressé aux fidèles réunis sur la Place St.Pierre et à tous
ceux qui le suivaient par la radio, la télévision et les médias.
Il a prononcé son message pascal dans lequel il a prié pour les
victimes de l'épidémie du virus Ebola dans divers pays africains et
pour la paix en Syrie, en Irak, au Venezuela, en Ukraine, pour
l'arrêt des affrontements en République centrafricaine, au Nigeria
et au Sud Soudan, ainsi que pour la reprise des négociations entre
Israéliens et Palestiniens. Il a ensuite donné la bénédiction
Urbi et Orbi, à la ville et au monde.
''Chers
frères et sœurs, bonne et sainte fête de Pâques! L’annonce de
l’ange aux femmes résonne dans l’Eglise répandue à travers le
monde entier: Vous, soyez sans crainte! Je sais que vous cherchez
Jésus, le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité…
venez voir l’endroit où il reposait. Voici le sommet de
l’Evangile, voici la Bonne Nouvelle par excellence: Jésus, le
Crucifié, est ressuscité! Cet événement est à la base de notre
foi et de notre espérance: si le Christ n’était pas ressuscité,
le christianisme perdrait sa valeur; toute la mission de l’Eglise
serait vidée de son élan, parce que c’est de là qu’il est
parti et qu’il repart toujours. Le message que les chrétiens
apportent au monde, le voici: Jésus, l’Amour incarné, est mort
sur la croix pour nos péchés, mais Dieu le Père l’a ressuscité
et l’a fait Seigneur de la vie et de la mort. En Jésus, l’Amour
l’a emporté sur la haine, la miséricorde sur le péché, le bien
sur le mal, la vérité sur le mensonge, la vie sur la mort. C’est
pourquoi, nous disons à tous: Venez et voyez!. En chaque situation
humaine, marquée par la fragilité, par le péché et par la mort,
la Bonne Nouvelle n’est pas seulement une parole, mais c’est un
témoignage d’amour gratuit et fidèle. C’est sortir de soi pour
aller à la rencontre de l’autre, c’est se tenir proche de celui
qui est blessé par la vie, c’est partager avec celui qui manque du
nécessaire, c’est rester aux côtés de celui qui est malade ou
âgé ou exclu…Venez et voyez!: l’Amour est plus fort, l’Amour
donne la vie, l’Amour fait fleurir l’espérance dans le désert.
Avec
cette joyeuse certitude dans le cœur, aujourd’hui nous nous
adressons à toi, Seigneur Ressuscité! Aide-nous à te chercher afin
que tous nous puissions te rencontrer, savoir que nous avons un Père
et que nous ne nous sentions pas orphelins, que nous puissions
t’aimer et t’adorer. Aide-nous à vaincre le fléau de la faim,
aggravé par les conflits et par les immenses gaspillages dont nous
sommes souvent complices. Rends-nous capables de protéger les sans
défense, surtout les enfants, les femmes et les personnes âgées,
parfois transformés en objets d’exploitation et d’abandon. Fais
que nous puissions soigner les frères touchés par l’épidémie
d’Ebola en Guinée Conakry, en Sierra Léone et au Libéria, et
ceux affectés par tant d’autres maladies, qui se diffusent aussi à
cause de l’incurie et de la pauvreté extrême. Console tous ceux
qui aujourd’hui ne peuvent pas célébrer Pâques avec leurs
familles parce qu’injustement arrachées à leur affection, comme
les nombreuses personnes, prêtres et laïcs, qui en diverses parties
du monde, ont été séquestrées. Réconforte ceux qui ont laissé
leur propre terre pour émigrer vers des endroits où ils puissent
espérer un avenir meilleur, mener une vie digne et, souvent,
professer librement leur foi. Nous t’en prions, Jésus glorieux,
fais cesser toute guerre, toute hostilité grande ou petite, ancienne
ou récente! Nous te supplions, en particulier, pour la Syrie, la
Syrie bien-aimée, afin que tous ceux qui souffrent des conséquences
du conflit, puissent recevoir les aides humanitaires nécessaires et
que les parties en cause n’utilisent plus la force pour semer la
mort, surtout contre la population sans défense, mais aient l’audace
de négocier la paix, désormais attendue depuis trop longtemps!
Jésus glorieux, nous te demandons de réconforter les victimes des
violences fratricides en Irak et de soutenir les espoirs suscités
par la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens.
Nous t’implorons, qu’un terme soit mis aux affrontements en
République Centrafricaine et que s’arrêtent les atroces attentats
terroristes dans certaines zones du Nigéria ainsi que les violences
au Sud Soudan. Nous te demandons que les esprits se tournent vers la
réconciliation et la concorde fraternelle au Venezuela. Par ta
Résurrection, que nous célébrons cette année ensemble avec les
Eglises qui suivent le calendrier julien, nous te prions d’éclairer
et d’inspirer des initiatives de pacification en Ukraine, pour que
les parties intéressées, soutenues par la Communauté
internationale, entreprennent tout effort pour empêcher la violence
et construire, dans un esprit d’unité et de dialogue, l’avenir
du pays. Qu’en tant que frères, ils puissent aujourd’hui
chanter: Xphctoc Bocĸpec. Pour tous les peuples de la Terre, nous te
prions, Seigneur: toi qui as vaincu la mort, donne-nous ta vie,
donne-nous ta paix! Christus surrexit, venite et videte! Chers frères
et sœurs, bonne fête de Pâques!''.
REGINA CŒLI: MARIE, MERE DE L'ESPERANCE
Cité
du Vatican, 21 avril 2014 (VIS). En ce lundi de l'Ange, lundi suivant
le dimanche de Pâques, le Pape a récité le Regina Cœli, prière
remplaçant l'angélus pendant le temps pascal, avec les fidèles
réunis Place St.Pierre. Le Pape François a souhaité à tous une
joyeuse fête de Pâques rappelant que le sentiment qui prédomine
dans les récits évangéliques est ''la joie pleine d'étonnement...
la joie qui vient de l'intérieur'' et qu'à travers la liturgie,
nous revivons l'état d'âme des disciples à l'annonce faite par les
femmes qui s'étaient rendues au tombeau. ''Faisons en sorte que
cette expérience imprimée dans l'Evangile -a dit le Pape- s'imprime
aussi dans nos cœurs et puisse transparaître dans notre vie...
Celui qui fait cette expérience devient témoin de la Résurrection,
car en un certain sens, il est ressuscité lui-même, elle est
ressuscitée elle-même... et ils sont alors capables de porter un
rayon de la lumière du Ressuscité en diverses situations: des
situations heureuses, en les rendant plus belles et en les présevant
de l'égoïsme, ou des situations douloureuses, en y amenant sérénité
et espérance''. Il faut revenir à l'Evangile et lire les chapitres
qui parlent de la résurrection et le faire en pensant ''à la joie
de Marie, la Mère de Jésus'', a ajouté le Pape. ''Le cœur de
Marie, qui est passé à travers l'expérience de mort et de
résurrection de son Fils vues dans la foi comme l'expression suprême
de la mort de Dieu, est devenu une source de paix, de consolation,
d'espérance, de miséricorde. Toutes les prérogatives de notre Mère
viennent de là, de sa participation à la Pâque de Jésus. Du
vendredi au dimanche matin, elle n'a pas perdu l'espérance: nous
l'avons contemplée Mère des Douleurs mais, en même temps, Mère
pleine d'espérance. Elle, la Mère de tous les disciples, la Mère
de l'Eglise, est Mère d'espérance. Témoin silencieux de la mort et
de la résurrection de Jésus, demandons lui de nous faire entrer
dans la joie pascale'', a conclu le Pape.
Inscription à :
Articles (Atom)
Copyright © VIS - Vatican Information Service
En conformité avec les normes internationales relatives à la Propriété Intellectuelle et aux Droits d'Auteur, les nouvelles contenues dans les envois du Vatican Information Service peuvent être reproduites intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source (VIS - Vatican Information Service).
En conformité avec les normes internationales relatives à la Propriété Intellectuelle et aux Droits d'Auteur, les nouvelles contenues dans les envois du Vatican Information Service peuvent être reproduites intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source (VIS - Vatican Information Service).