Cité
du Vatican, 27 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le
Président ougandais, M.Yoweri Kaguta Museveni, qui s'est ensuite
entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat,
accompagné de Mgr.Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations
avec les états. Ces entretiens ont permis d'aborder certains aspects
de la vie du pays, de constater la qualité des relations entre les
deux parties ainsi que l'importance du rôle que joue l'Eglise
catholique par le biais de ses institutions éducatives, sociales et
sanitaires. Ayant salué la coexistence pacifique des diverses
composantes ethniques et religieuses de la société ougandaise, les
parties on échangé leurs points de vue sur certaines situations
internationales, tout particulièrement sur les conflits en cours en
Afrique.
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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... [+]
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lundi 27 octobre 2014
Le Pape s'adresse à l'Académie des sciences
Cité
du Vatican 27 octobre 2014 (VIS). Ce matin, le Saint-Père s'est
rendu à l'Académie pontificale des sciences, à l'occasion de son
assemblée plénière et de l'inauguration d'un buste de Benoît
XVI, qu'il a défini "un grand Pape. Grand par la force et la
pénétration de son intelligence, grand par son importante
contribution à la théologie, à son grand amour pour l'Eglise et
les hommes, grand par sa vertu et sa religiosité". Le Pape
François a aussi rappelé que Benoît XVI avait été le premier à
inviter un président de cette académie à participer au Synode sur
la nouvelle évangélisation, "conscient de l'importance de la
science dans la culture moderne". S'il n'a pas souhaité entrer
dans le sujet actuellement traité par l'Académie, l'évolution du
concept de nature, il a voulu rappeler que Dieu et le Christ
cheminent avec nous et qu'ils sont présents aussi dans la nature.
"Quand nous lisons dans la Genèse le récit de la Création,
nous risquons d'imaginer Dieu comme un magicien, avec sa baguette
magique faisant apparaître toutes les choses. Mais il n'en est pas
ainsi. Il a créé les êtres et les a laissés
se développer selon les lois internes qu'il a donné à chacun, pour
qu'ils se développent, pour qu'ils arrivent à leur plénitude. Il a
donné l'autonomie aux êtres de l'univers en même temps qu'il les a
assurés de sa présence continue, donnant vie à toute réalité.
C'est ainsi que la création s'est poursuivie pendant des siècles et
des siècles, des millénaires et des millénaires, jusqu'à ce
qu'elle devienne celle que nous connaissons aujourd'hui, justement
parce que Dieu n'est pas un démiurge ou un magicien, mais le
Créateur qui donne vie à toutes les espèces. Le début du monde
n'est pas l'œuvre du chaos qui doit à un autre son origine mais
dérive directement d'un principe suprême qui crée par amour. Le
Big Bang que l'on met aujourd'hui à l'origine du monde ne contredit
pas l'intervention du Créateur divin mais
l'exige. L'évolution dans la nature ne s'oppose pas avec la notion
de Création parce que l'évolution présuppose la création des
êtres qui évoluent... En ce qui concerne l'homme, en revanche, il y
a un changement et une nouveauté. Quand, au sixième jour du récit
de la Genèse, arrive la création de l'homme, Dieu donne à l'être
humain une autre autonomie, une autonomie différente de celle de la
nature, qui est la liberté. Et il dit à l'homme de donner un nom à
toutes les choses et de continuer dans le cours de l'histoire. Il le
rend responsable de la création, pour qu'il domine aussi la
création, pour qu'il la développe et ainsi jusqu'à la fin des
temps. C'est pourquoi, le scientifique et surtout le scientifique
chrétien doit s'interroger sur l'avenir de l'humanité et de la
terre et, comme être libre et responsable, participer à sa
préparation, sa préservation, en éliminer les risques de
l'environnement naturel et humain. Mais en même temps, le
scientifique doit être mû par la
confiance que la nature recèle, dans ses mécanismes évolutifs, des
potentialités qui touchent à l'intelligence et à la liberté de
découvrir et d'agir pour arriver au développement qui est dans le
dessein du Créateur. Alors, bien que limitée, l'action de l'homme
participe de la puissance de Dieu et est en mesure de construire un
monde adapté à sa double vie corporelle et spirituelle, un monde
humain pour tous les êtres humains et non pour un groupe ou une
classe de privilégiés. Cette espérance et confiance en Dieu,
Auteur de la nature et dans la capacité de l'esprit humain, sont en
mesure de donner au chercheur une énergie nouvelle et une profonde
sérénité. Mais il est aussi vrai que l'action de l'homme, quand sa
liberté devient autonomie, qui n'est pas liberté mais autonomie,
détruit le créé et l'homme prend la place du Créateur. Cela est
un grave péché contre Dieu Créateur".
Aimer Dieu et son prochain
Cité
du Vatican, 26 octobre 2014 (VIS). A
l'angélus, le Pape a évoqué l'Evangile du jour, rappelant que
toute la loi divine se résume dans l'amour de Dieu et du prochain,
deux faces de la même médaille. L'évangéliste Matthieu, a-t-il
expliqué que quelques pharisiens, dont un docteur de la loi, se
mirent d'accord pour mettre Jésus à l'épreuve en lui demandant
quel était le commandement le plus important. Citant le Deutéronome,
Jésus répondit: Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur,
de toute ton âme et de toute ta force. Voici le premier et plus
grand commandement. S'il aurait pu s'en tenir là, il ajouta quelque
chose qui ne lui avait pas été demandé. Il dit en effet: le
deuxième commandement est celui-ci: Tu aimeras ton prochain comme
toi-même. Jésus n'invente pas ce deuxième commandement mais le
reprend du Lévitique. La nouveauté consiste à mettre ensemble ces
deux commandements, l'amour de Dieu et du prochain, en révélant
qu'ils sont inséparables et complémentaires, qu'ils sont les deux
faces d'une même médaille. On ne peut aimer Dieu sans aimer le
prochain et on ne peut aimer le prochain sans aimer Dieu". En
effet, "le signe visible que le chrétien peut montrer pour
témoigner au monde...l'amour de Dieu, est l'amour de ses frères. Le
commandement de l'amour de Dieu et du prochain est le premier, non
parce qu'il est en tête des commandements. Jésus ne le met pas au
sommet mais au centre, parce que c'est le cœur d'où tout doit
partir et où tout doit revenir et se
référer... A la lumière de cette parole
de Jésus, l'amour est la mesure de la foi, et la foi est l'âme de
l'amour. Nous ne pouvons plus séparer la vie religieuse, la vie de
piété, du service des frères, de ces frères que nous rencontrons
vraiment. Nous ne pouvons plus séparer la prière, la rencontre avec
Dieu dans les sacrements, de l'écoute de l'autre, de la proximité à
sa vie, en particulier à ses blessures... Au
milieu de la densité de préceptes et de
prescriptions, jusqu'aux légalismes d'hier et d'aujourd'hui, Jésus
fait une brèche qui permet de mettre à jour deux visages, le visage
du Père et celui du frère. Il ne nous remet pas deux formules ou
deux préceptes...il nous remet deux visages, et même un seul, celui
de Dieu qui se reflète sur tant de visages, parce que dans le visage
de chaque frère, spécialement du plus petit et fragile, du
sans défense et nécessiteux, c'est l'image de Dieu lui-même
qui est présente... C'est ainsi que Jésus offre à chaque homme le
critère fondamental sur lequel il faut régler sa vie. Mais il nous
a surtout donné l'Esprit Saint qui nous permet d'aimer Dieu et notre
prochain comme lui, avec un cœur libre et généreux. Par
l'intercession de Marie, notre Mère, ouvrons-nous pour accueillir ce
don de l'amour, pour cheminer toujours sur cette loi des deux visages
qui ne font qu'un, la loi de l'amour".
Après
l'angélus, le Pape a rappelé que hier à São Paulo (Brésil), a
été proclamée bienheureuse Mère Assunta Marchetti, née en
Italie, co-fondatrice des Missionnaires de saint Charles Borromée,
dites soeurs scalabriniennes. "C'était une sœur exemplaire au
service des orphelins des émigrés italiens. Elle voyait Jésus
présent dans les pauvres, les orphelins, les malades, les émigrés.
Rendons grâce au Seigneur pour cette femme, modèle infatigable de
mission et de courageux dévouement au service de la charité. Cela
sonne comme un rappel et une confirmation de ce que nous avons dit
avant, c'est-à-dire chercher le visage de Dieu chez nos frères et
sœurs dans le besoin".
Précarité et espérance
Cité
du Vatican, 25 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir un
message au congrès national organisé à Salerne par la Conférence
épiscopale italienne et consacré à la précarité et à
l'espérance. Son but est de fournir, aux jeunes principalement, des
perspectives dans un contexte d'incertitude et de mutations: Au cours
de mes visites en Italie, y écrit-il, "ainsi qu'à l'occasion
de nombreux entretiens, j'ai pu saisir la situation dans laquelle se
trouvent tant de jeunes sans travail, chômeurs ou précaires. Plus
que d'une question économique il s'agit d'un problème de dignité.
Il n'y a pas de dignité sans travail. La dignité c'est de gagner
son pain quotidien... Travailler signifie faire des projets, fonder
une famille. Or la jeunesse subit en Italie une sorte de passion. La
culture du rebut y est forte car tout ce qui est inutile au profit
est sacrifié. Sans emploi, les jeunes sont rejetés, ce qui anéanti
l'avenir d'un peuple tout entier. Les jeunes représentant l'avenir,
il faut combattre la culture du rebut... Comment ne pas se faire
voler l'espérance dans les sables mouvants de la précarité? User
de la force de l'Evangile, qui est source d'espérance car venant de
Dieu et du Christ qui s'est rendu solidaire de notre précarité. Les
jeunes dans l'Eglise ont le devoir d'insuffler la force de l'Evangile
dans la société et dans la culture... L'Evangile pousse à être
attentionné aux autres, à la rencontre et à la solidarité. Avec
sa force, vous serez des témoins de l'espérance au-delà de la
précarité".
Développement humain et activité économique
Cité
du Vatican, 25 octobre 2014 (VIS). Le
Secrétaire d'Etat, est intervenu hier à Rome à la conférence
organisée par l'Institut d'études internationales Kellogg pour
l'inauguration du Global Gateway de l'Université Notre-Dame (Dignité
humaine et développement humain): Les sujets
abordés, a dit le Cardinal Parolin, "indiquent qu'en ce qui
concerne la relation entre développement et dignité humaine, les
termes économie, systèmes économiques et d'autres similaires
peuvent être utilisés comme synonymes du mot développement. Cela
implique de mieux comprendre les défis actuels dans la promotion de
la dignité humaine. En effet, le développement est étroitement lié
à la gestion adéquate des ressources des pays pauvres tout comme à
la gouvernance
de l'économie des pays riches qui a des retombées positives ou
négatives sur l'économie des pays en voie de développement.
Cependant, la raison fondamentale de partir de l'économie est que le
magistère social de l'Eglise a constamment révélé que les
difficultés les plus importantes
du développement
humain intégral viennent d'une
vision déformée de l'homme et de l'activité économique, qui
menace la dignité de la personne". Puis il a rappelé la
continuité, en matière de magistère du Pape François avec celui
de ses prédécesseurs, en particulier Benoît XVI, parce que
l'un et l'autre "avertissent que la question du développement
et de la juste gouvernance
de l'économie sont insolubles sans une vision complète de la
personne humaine et l'engagement constant à des comportements moraux
fermes et cohérents, solidement ancrés dans la loi naturelle et
dans la recherche du bien commun", parce que, comme l'écrivait
Benoît XVI dans son encyclique Caritas in Veritate: "Le
développement ne sera jamais complètement garanti par des forces,
pour ainsi dire automatiques et impersonnelles, que ce soit celles du
marché ou celles de la politique internationale. Le développement
est impossible s'il n'y a pas des hommes droits, des acteurs
économiques et des hommes politiques fortement interpellés dans
leur conscience par le souci du bien commun. La
véritable orientation de toute activité économique vers le
développement humain intégral exige donc une conversion de
l'intelligence et du cœur.
Il faut donc substituer la foi prométhéenne dans le marché ou en
d'autres idéologies et visions aprioristes alternatives ou
contraires, avec la foi en Dieu et une vision transcendante de
l'homme, fils de Dieu. Cela conduira à une conversion des
intelligences, dans le sens du développement d'une science et d'une
pratique
économique qui partent
d'une définition intégrale de l'homme et qui se mettent
au service de son développement, qui sachent,
en fait, orienter la production et la consommation vers une
véritable réalisation de l'homme, dans sa relation avec Dieu et
avec le prochain".
Audiences
Cité
du Vatican, 27 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:
Mgr.Luis
Mariano Montemayor, Nonce apostolique au Sénégal, au Cap Vert et en
Guinée Bissau, Délégué apostolique en Mauritanie.
Une
délégation de l'Université hébraïque Bar-Ilan (Israël).
Samedi
dernier, 25 octobre, il avait reçu:
Le
Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les
évêques.
M.Marón
Curi (Argentine), Président de l'Union culturelle Argentine Liban.
Autres actes pontificaux
Cité
du Vatican 27 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé
Mgr.Bernardino C.Cortez, Prélat d'Infanta (superficie 7.189,
population 516.000, catholiques 450.000, prêtres 41, religieux 132),
aux Philippines. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de
Manille (Philippines).
Samedi
dernier, 25 octobre, il avait nommé Mgr.Quesnel Alphonse, SMM,
Evêque de Fort-Liberté (superficie 1.600, population 498.000,
catholiques 371.000, prêtres 48, religieux 69), en Haïti. Il était
jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Port-au-Prince (Haïti).
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