Cité
du Vatican, 1 janvier 2015 (VIS). Pour l'angélus de la solennité de
la Mère de Dieu, le Saint-Père a encouragé l'assistance à admirer
avec foi et amour la mère du Sauveur. En elle, l'humble fille de
Nazareth, "on ne peut séparer la contemplation de Jésus, le
Verbe incarné venu habiter parmi nous les hommes, Verbe de le vie
qui s'est fait visible et tangible, de celle de Marie, qui lui a
donné son amour et son humanité... Il est bon en ce début d'année
de nous rappeler de notre propre baptême, ce sacrement dans lequel
nous avons été régénérés pour la vie nouvelle qu'est la vie
divine... Grâce au baptême nous avons été introduits dans la
communion avec Dieu et libérés du mal et du péché. Nous avons
reçu en échange l'amour et la miséricorde du Père... Cette
proximité de notre être avec Dieu nous donne la paix véritable, ce
don divin que nous vouons évoquer ici et aujourd'hui... La paix est
toujours possible et nos prières sont à sa racine. D'elle découle
l'obtention de la paix... Oui, soyez-en assurés, la paix est
possible!... Prions donc pour elle" et allons de l'avant en
éduquant à la paix". Après la prière mariale, le Pape a
signalé être en liaison avec Rovereto en Trentin, où se trouve la
cloche Maria Dolens, fondue en souvenir des victimes de toutes les
guerres, et bénie en 1965 par Paul VI. En l'écoutant sonner,
exprimons l'espoir qu'il n'y ait jamais plus de guerre, et qu'elle
soit remplacée par des efforts de paix et de fraternité entre les
peuples".
Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS
Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... [+]
Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... [+]
dernières 5 nouvelles
vendredi 2 janvier 2015
Jésus ne se comprend sans sa mère
Cité
du Vatican, 1 janvier 2015 (VIS). En la solennité de Marie, Mère de
Dieu, le Pape a célébré la traditionnelle messe pour la paix en la
Basilique vaticane. Voici l'homélie prononcée pour cette XLVIII
Journée mondiale de la paix:
"Les
paroles par lesquelles Elisabeth prononça sa bénédiction sur la
Vierge Marie nous reviennent aujourd’hui à l’esprit: Tu es bénie
entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à
moi? Cette bénédiction est en continuité avec la bénédiction
sacerdotale que Dieu avait suggérée à Moïse pour qu’il la
transmette à Aaron et à tout le peuple: Que le Seigneur te bénisse
et te garde! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il
te prenne en grâce! Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix! En célébrant la solennité de la
Sainte Mère de Dieu, l’Eglise rappelle que Marie est la première
destinataire de cette bénédiction. En Elle, celle-ci trouve son
accomplissement car aucune créature n’a vu briller sur elle le
visage de Dieu comme Marie, qui a donné un visage humain au Verbe
éternel, de sorte que tous puissent le contempler. Outre la
contemplation de Dieu, nous pouvons aussi le louer et le glorifier
comme les bergers, qui sont repartis de Bethléem avec un chant
d’action de grâces après avoir vu l’Enfant et sa jeune maman.
Ils étaient ensemble, comme ils ont été ensemble au Calvaire,
parce que le Christ et sa Mère sont inséparables. Il existe a entre
eux une relation très étroite, comme entre tout fils et sa mère.
La chair du Christ, le pivot de notre salut selon Tertullien, a été
tissée dans le sein de Marie. Cette inséparabilité est signifiée
aussi par le fait que Marie, choisie pour être la Mère du
Rédempteur, en a partagé intimement toute la mission en restant
auprès de son fils, jusqu’à la fin, sur le calvaire. Marie est
ainsi unie à Jésus parce qu’elle a reçu de lui la connaissance
du cœur, la connaissance de la foi, nourrie de l’expérience
maternelle et du lien intime avec son Fils. La Vierge sainte est la
femme de foi, qui a fait place à Dieu dans son cœur, dans ses
projets. Elle est la croyante capable de recevoir dans le don du Fils
l’avènement de cette plénitude des temps dans laquelle Dieu, en
choisissant l’humble voie de l’existence humaine, est entré
personnellement dans le sillon de l’histoire du salut. C’est
pourquoi on ne peut pas comprendre Jésus sans sa Mère.
De
même, le Christ et l’Eglise sont inséparables, parce que l’Eglise
et Marie vont toujours ensemble et cela est justement le mystère de
la femme dans la communauté ecclésiale, et on ne peut pas
comprendre le salut opéré par Jésus sans prendre en compte la
maternité de l’Eglise. Séparer Jésus de l’Eglise serait
vouloir introduire une dichotomie absurde, comme l’a écrit Paul
VI. Il n’est pas possible d’aimer le Christ mais sans l’Eglise,
écouter le Christ mais non l’Eglise, être au Christ mais en
dehors de l’Eglise. C’est en effet l’Eglise, la grande famille
de Dieu, qui nous apporte le Christ. Notre foi n’est pas une
doctrine abstraite ni une philosophie, mais elle est la relation
vitale et pleine avec une personne: Jésus-Christ, le Fils unique de
Dieu fait homme, mort et ressuscité pour nous sauver, et vivant au
milieu de nous. Où pouvons-nous le rencontrer? Nous le rencontrons
dans l’Eglise, dans notre sainte Mère l’Eglise hiérarchique.
C’est l’Eglise qui dit aujourd’hui Voici l’agneau de Dieu.
C’est l’Eglise qui l’annonce et c’est en elle que Jésus
continue à accomplir ses gestes de grâce que sont les sacrements.
Cette action et mission de l’Eglise exprime sa maternité. Elle est
en effet comme une mère qui garde Jésus avec tendresse et le donne
à tous avec joie et générosité. Aucune manifestation du Christ,
pas même la plus mystique, ne peut jamais être séparée de la
chair et du sang de l’Eglise, du réalisme historique du Corps du
Christ. Sans l’Eglise, Jésus-Christ finit par se réduire à une
idée, à une morale, à un sentiment. Sans l’Église, notre
rapport avec le Christ serait à la merci de notre imagination, de
nos interprétations, de nos humeurs. Le Christ est la bénédiction
pour tout homme et pour l’humanité entière. L’Eglise, en nous
donnant Jésus, nous offre la plénitude de la bénédiction du
Seigneur. C’est précisément cela la mission du peuple de Dieu,
d'irradier sur tous les peuples la bénédiction de Dieu incarnée en
Jésus. Et Marie, la première et parfaite disciple de Jésus, la
première et parfaite croyante, modèle de l’Eglise en chemin, est
celle qui ouvre cette route de maternité de l’Eglise et en
soutient toujours la mission maternelle adressée à tous les hommes.
Son témoignage discret et maternel marche avec l’Eglise depuis les
origines. Elle, la Mère de Dieu, elle est aussi la Mère de l’Eglise
et, par l’Eglise, elle est la Mère de tous les hommes et de tous
les peuples. Que cette Mère douce et prévenante nous obtienne la
bénédiction du Seigneur pour toute la famille humaine. Spécialement
aujourd’hui, Journée Mondiale de la paix, demandons son
intercession pour que le Seigneur donne la paix à notre temps, la
paix dans les cœurs, la paix dans les familles comme entre les
peuples.
Cette
année, le message pour la Journée de la paix, Non plus esclaves,
mais frères, nous appelle tous appelés à être libres, tous à
être fils et, chacun selon ses responsabilités, à lutter contre
les formes modernes d’esclavage. Venant de tout peuple, culture et
religion, unissons nos forces. Que celui qui pour nous rendre tous
frères s’est fait notre serviteur, nous guide et nous soutienne.
Tournons-nous vers Marie, contemplons la Mère de Dieu. Et saluons-la
ensemble, comme l’a fait ce courageux peuple d’Ephèse, qui
criait devant ses pasteurs quand ils entraient dans l’église,
disant: Sainte Mère de Dieu! Quel beau salut pour notre mère… Une
histoire dit, je ne sais pas si elle est vraie, que certains, parmi
ces gens, avaient des bâtons en main, peut-être pour faire
comprendre aux évêques ce qui leur serait arrivé s’ils n’avaient
pas eu le courage de proclamer Marie Mère de Dieu. Je vous invite
tous, sans bâtons, à vous lever et à la saluer par trois fois,
debout, avec ce salut de la primitive Eglise: Sainte Mère de Dieu!".
Rendre grâce et demander pardon
Cité
du Vatican 1 janvier 2015 (VIS). hier 31 décembre dernier, le
Saint-Père a présidé en la Basilique vaticane les vêpres de la
solennité de Marie Mère Dieu, rappelant à la suite de saint Pierre
Favre le temps est le messager de Dieu. L'atmosphère et et le sens
de la manifestation de Dieu annoncent son amour concret: La liturgie
de ce jour, a-t-il dit, citant l'apôtre Jean annonçant l'arrivée
de la dernière heure, et l'apôtre Paul parlant de la plénitude du
temps, nous rappelle que ce moment "a pour ainsi dire été
touché par le Christ, le Fils de Dieu et de Marie. De lui, il a reçu
une signification nouvelle et surprenante, devenant le temps
salvifique, un temps définitif de salut et de grâce. Ceci nous
engage à réfléchir à la fin du chemin, à la conclusion de notre
vie... Il est un temps pour naître et un autre pour mourir. Avec une
telle vérité, aussi simple et fondamentale que négligée et
oubliée, l'Eglise nous dit comment conclure l'année et nos journées
par un examen de conscience... Remercions le Seigneur pour le bien
reçu et celui que nous avons pu faire, tout en reconnaissant nos
manquements et nos fautes. Rendre grâce et demander pardon, c'est ce
que nous faisons aujourd'hui" par le Te Deum de fin d'année.
"Etre dans ces dispositions nous porte à l'humilité, à
reconnaître et à accepter les dons que le Seigneur nous accorde...
Il a fait de nous des fils, il nous a adopté, ce qui nous remplit de
gratitude et de surprise face à un don aussi immérité. Mais ne
sommes-nous pas déjà ses enfants, du fait même que nous sommes
hommes? Bien sûr, Dieu est père de toute personne venant au monde,
mais se serait oublier que le péché nous a éloigné de lui".
A cause de cette séparation, Dieu a envoyé son fils pour nous
racheter au prix de son sang. Rachat va avec esclavage. De fils nous
étions devenus esclaves du Malin. Or personne ne peut nous racheter
de cet esclavage substantiel sinon Jésus, qui a prit chair de Marie
et est mort en croix pour nous libérer de l'esclavage du péché et
nous rendre notre condition filiale".
La
liturgie rappelle aussi qu'avant le temps il y avait le Verbe. "Le
Verbe s'est incarné, ce qui est selon saint Irénée la raison pour
laquelle le Fils de Dieu est Fils de l'homme, entré en communion
avec le Verbe pour recevoir sa filiation divine... Ce don reçu doit
être aussi occasion d'un examen de conscience, de correction de
notre mode de vie. Vivons-nous en fils ou en esclaves? En baptisés
dans le Christ, en oints par l'Esprit, en personnes rachetées et
libres? Ou bien vivons-nous selon la logique mondaine corrompue, par
laquelle le Diable nous montre un intérêt personnel faux... Souvent
nous avons peur de la Liberté en préférant paradoxalement un
esclavage inconscient". Or, c'est l'esclavage qui "nous
empêche de vivre pleinement et réellement un présent vidé du
passé et clos face à l'avenir et à l'éternité. L'esclavage nous
fait croire que nous pouvons voler!". Souvent dans nos coeurs
"se maintient une certaine nostalgie de l'esclavage, plus
rassurante en apparence qu'une liberté plus risquée. On se plaît à
être enchaîné par tant de feux d'artifice, beaux extérieurement
mais si brefs. Tel est le triomphe du moment. De notre examen de
conscience dépend donc la qualité de vivre d'agir du chrétien, sa
place dans la société au service du bien général, a participation
aux institutions publiques et ecclésiales".
Puis
le Saint-Père a réfléchi à la signification de la vie à Rome,
qui est un grand don. "Pour un chrétien, habiter la ville
éternelle signifie avant tout appartenir à l'Eglise fondée sur le
témoignage et le martyre des apôtres Pierre et Paul... Les graves
affaires de corruption qui viennent d'être révélées réclament
une conversion sérieuse et réfléchie, un véritable renaissance
spirituelle et morale, un engagement à bâtir une ville juste et
solidaire, où les pauvres et les faibles soient au coeur des
préoccupations quotidiennes. Pour ce il faut affirmer jour après
jour la liberté chrétienne afin de proclamer dans Rome la nécessité
d'aider les pauvres, non de s'en défendre, de servit les petits, non
de s'en servir!... Lorsque pauvres et petits sont défendus,
impliqués dans la société, ils se révèlent être un trésor pour
la communauté et pour l'Eglise. Lorsqu'une société les ignore ou
les persécute, les criminalise ou les force à devenir mafieux, la
société s'appauvrit jusqu'à la misère. Elle devient esclave de
son égoïsme... Elle cesse d'être chrétienne!... Rendre grâce et
demander pardon nous protège de l'esclavage" et de ses
maléfices. Puisse la sainte Vierge "nous aider à écouter le
Verbe et de l'accueillir à bras ouverts afin de vivre vraiment
libres, en fils de Dieu".
Autres actes pontificaux
Cité
du Vatican 2 janvier 2015 (VIS). Le 31 décembre dernier, le
Saint-Père a nommé l'Abbé Marcelino Antonio Maralit, Evêque de
Boac (superficie 959, population 238.850, catholiques 222.130,
prêtres 30, religieux 38), aux Philippines. L'Evêque élu, né en
1969 à Manilles (Philippines) et ordonné prêtre en 1995, était
jusqu'ici Curé de la paroisse d'Alitatag (Philippines). Licencié en
histoire de l'Eglise, il a été professeur puis recteur de
séminaire, Directeur de la Commission diocésaine pour les
vocations, membre du Presbyterium.
Avis
Cité
du Vatican, 2 janvier 2015 (VIS). Tout en présentant à ses lecteurs
de fervents voeux pour une année fructueuse, la rédaction
francophone du Vatican Information Service tient à s'excuser du
dysfonctionnement les ayant privés de l'actualité officielle
vaticane entre le 24 et le 30 décembre dernier.
Inscription à :
Articles (Atom)
Copyright © VIS - Vatican Information Service
En conformité avec les normes internationales relatives à la Propriété Intellectuelle et aux Droits d'Auteur, les nouvelles contenues dans les envois du Vatican Information Service peuvent être reproduites intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source (VIS - Vatican Information Service).
En conformité avec les normes internationales relatives à la Propriété Intellectuelle et aux Droits d'Auteur, les nouvelles contenues dans les envois du Vatican Information Service peuvent être reproduites intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source (VIS - Vatican Information Service).