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samedi 26 avril 2014

AUDIENCE AU PREMIER MINISTRE D'UKRAINE

Cité du Vatican, 26 avril 2014 (VIS). Ce matin, le Pape François a reçu en audience le Premier ministre d'Ukraine, S.E. M.Arseniy Yatsenyuk, qui a ensuite rencontré le Cardinal Secrétaire d'Etat, Pietro Parolin, accompagné du Secrétaire pour les rapports avec les Etats, Mgr.Dominique Mamberti. Au cours de ces entretiens, qui se sont déroulés dans le cadre des bons rapports entre le Saint-Siège et l'Ukraine, la situation actuelle a été évoquée, avec le souhait que toutes les parties intéressées collaborent de façon constructive à la reprise de la stabilité politique et sociale du pays, dans le contexte du droit international, et encouragent l'entente entre les peuples de la région. Ont aussi été abordés le rôle spécifique que les Eglises et les organisations religieuses, bien que toutes croyantes, sont appelées à jouer pour favoriser le respect réciproque et la concorde entre toutes les composantes de la société. Enfin, il a été fait allusion à de possibles initiatives à l'avenir de la communauté internationale à ce sujet.

ROME SE PREPARE POUR LA CANONISATION DES DEUX PAPES

Cité du Vatican, 26 avril 2014 (VIS). Rome accueille ces jours-ci des centaines de milliers de fidèles qui assisteront demain Place St.Pierre à la canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II, à laquelle prendront part les délégations de plus de 100 pays et au moins 24 chefs d'Etat. Tout au long de la semaine, l'Opera Romana Pellegrinaggi (ORP) a installé 19 écrans géants pour que les fidèles et pèlerins puissent voir la cérémonie de la canonisation des deux papes à Rome comme à Milan. Trois écrans se trouveront dans le centre, rue des Forums Impériaux, un à l'aéroport romain de Fiumicino et un autre Place du Dôme à Milan. La plus grande partie cependant, neufs écrans, est répartie dans les rues les plus proches de la Place St.Pierre: Via della Conciliazione, Place Pie XII, dans la zone piétonne et les jardins du château St.Ange. Un autre se trouvera place Navone pour les pèlerins de langue polonaise et un place Farnèse pour les pèlerins de langue française, un autre encore place Ste.Marie Majeure. Jusqu'à lundi 28 avril seront diffusées des informations et des vidéos sur les deux papes en six langues, ainsi que des informations pratiques.

Mgr. Liberio Andreatta, Vice-président de l'ORP a commenté cet évènement sans précédent: "Jamais dans l'histoire de Rome ou dans l'histoire du monde, une telle chose s'est produite: deux papes saints et deux papes vivants qui les ont connus". C'est pourquoi le calendrier des évènements qui le précède est aussi très riche. Hier, les pèlerins français ont ouvert le 'Chemin de sainteté' qui se terminera le 27 avril. Il s'agit d'un parcours entre art et foi qui passe par les 5 églises que compte cette communauté à Rome. De même, les universitaires qui assisteront à la canonisation participeront à une messe dans la chapelle St.Thomas d'Aquin de l'université romaine de Tor Vergata. Aujourd'hui, à partir de 18h, les fidèles bergamasques, de la région natale de Jean XXIII, se réuniront dans la basilique St.Jean de Latran, alors qu'à 19h, une veillée de prière commencera à Ste.Marie de Montesanto, l'église des artistes place du Peuple. A 21h, commencera la nuit blanche de prière. Les églises du centre de Rome seront ouvertes pour tous les fidèles qui souhaitent prier et se confesser, et dans onze d'entre elles, Ste.Agnès en Agonie, St.Marc au Capitole, Ste.Anastasie, St.Nom de Jésus, Ste.Marie à Valicella, St.Jean des Florentins, St.André de la Vallée, St.Bartholomée de l’île Tibérine, St.Ignace de Loyola à Campo Marzio, les Sts.Stigmates, les Douze Apôtres et la basilique du Sacré-Cœur de Jésus, auront lieu des célébrations liturgiques en différentes langues. Pour leur part, les jeunes de l'Action catholique se réuniront à la paroisse Ste.Marie des Grâces pour une veillée de prière de 22h30 samedi à 5h du matin du dimanche 27.

Demain, 100 personnes de l'ORP et 550 bénévoles d'associations catholiques se mettront à la disposition des personnes Via della Conciliazione et huit autobus, dès 5h du matin, amèneront aux alentours de la Place St-Pierre 200 prêtres et diacres qui distribueront l'eucharistie avec 5.000 prêtres romains et 200 séminaristes de la capitale et de Bergame. Mgr. Andreatta a rappelé que l'accès à la place St.Pierre est gratuit et qu'il n'y a pas de billets en vente. Cet avertissement est aussi repris par le Bureau des célébrations liturgiques du Souverain Pontife qui met en garde les fidèles contre toute revente ou demandes d'argent de la part des agences de voyage. De son côté, la mairie de Rome a organisé un plan spécial de transports pour ces jours. Les lignes de métro fonctionneront sans interruption du 26 au 28 avril. Le nombre d'autobus en circulation sera renforcé ainsi que les effectifs de police. De plus, 14 unités médicales mobiles sont prévues ainsi que 2.630 volontaires de la protection civile. Ces journées pourront être suivies aussi sur internet. Le Bureau de la postulation du Vicariat de Rome a créé l'App gratuite Santo Subito, disponible en quatre langues, avec des informations, plans, souvenirs, livret liturgique de la cérémonie de canonisation, et le calendrier de tous les évènements programmés du 25 au 28 avril.

Les Musées du Vatican célèbrent cette canonisation par une exposition photographique intitulée 'L'humilité et la valeur' regroupant 120 photographies des deux papes saints. Cette anthologie photographique qui restera ouverte jusqu'au 19 juillet, est divisée en deux secteurs: le premier en noir et blanc raconte le pontificat de Jean XXIII, tandis que le second tout en couleur présente celui de Jean-Paul II, le plus long du XX siècle.

BIOGRAPHIE DE JEAN XXIII

Cité du Vatican, 26 avril 2014 (VIS). Le Bienheureux Angelo Giuseppe Roncalli naquit à Sotto il Monte, dans le diocèse et la province de Bergame (Italie), le 25 novembre 1881. C'était le quatrième enfant d'une famille qui en compta quatorze. Elle vivait du travail des champs, sur une métairie. On y vivait sous le régime patriarcal: deux frères et leurs familles vivaient ensemble sous la conduite de 'l'oncle' Xavier, le vieux célibataire qui dirigeait avec sagesse les travaux et la vie familiale. C'est de lui, son parrain de baptême, qu'Angelo Roncalli affirmera toujours avoir reçu sa première et fondamentale éducation religieuse: «Sans intention d'en faire un prêtre, il a donné à son filleul l' exemple le plus efficace qui pût déboucher sur une préparation non seulement au sacerdoce, mais à l'épiscopat et même à la papauté, comme par la suite en a disposé la Providence», écrivait de lui le pape Jean en 1959. Cette ambiance religieuse de sa famille et une fervente vie paroissiale, sous l'égide de don Francesco Rebuzzini, son curé, ont été sa première et irremplaçable école de vie chrétienne et marquèrent profondément la personnalité spirituelle d'Angelo Roncalli.

Après sa Confirmation et sa Première communion (1889), il entra au séminaire de Bergame en 1892. Il y fit ses études secondaires, sa philosophie et les deux premières années de théologie. C'est là qu'il commença la rédaction de ses notes spirituelles qu'il poursuivra, sous différentes formes, tout au long de sa vie, et qui furent rassemblées dans son Journal de l'âme. Là aussi, qu'il prit l'habitude d'une direction spirituelle régulière. Le 1er mars 1896, le père spirituel du séminaire de Bergame, don Luigi Isacchi, le reçut dans l'Ordre franciscain séculier dont il professa la Règle le 23 mai 1897. De 1901 à 1905, il fut étudiant du Séminaire pontifical romain, grâce à une bourse d'étude allouée par le séminaire de Bergame à ses élèves méritants. Entre-temps il fit un an de service militaire. Il fut ordonné prêtre le l0 août 1904, à Rome, dans l'église de S. Maria in Monte Santo sur la Piazza del Popolo. En 1905, il fut nommé secrétaire du nouvel évêque de Bergame, Mgr. Giacomo Maria Radini Tedeschi. Il occupa ce poste jusqu'en 1914, accompagnant le prélat dans ses visites pastorales et collaborant à de nombreuses initiatives ecclésiales: Synode, rédaction du Bulletin diocésain, pèlerinages, œuvres sociales. Il enseigna l'histoire, la patrologie et l'apologétique au séminaire. Assistant de l'Action catholique féminine, il apporta sa collaboration au journal catholique de Bergame et fut un prédicateur remarquable, profond, efficace et recherché. Durant ces années, il approfondit sa connaissance et son estime des grands et saints pasteurs que furent saint Charles Borromée (dont il publia les Actes de la Visite apostolique du diocèse de Bergame, réalisée en 1575) et saint François de Sales. Ce furent les années du grand souffle pastoral qu'il respira dans sa vie quotidienne aux côtés de son évêque, Mgr. Radini Tedeschi. C'est lui qui était digne de devenir pape!, écrira le pape Jean dans son Journal personnel. À sa mort, en 1914, don Angelo reprit son ministère sacerdotal comme professeur au séminaire et dans différentes branches de la pastorale, notamment dans la pastorale de groupe.
Lors de l'entrée en guerre de l'ltalie, en 1915, l'armée le rappela comme sergent dans le Service de santé. Il devint chapelain militaire au service des blessés qui revenaient du front. La guerre terminée, il ouvrit la Maison de l'étudiant et se consacra à la pastorale dans ce milieu. En 1919, il fut nommé Directeur spirituel du séminaire. En 1921, la vie de don Angelo prend une nouvelle direction: elle est mise au service du Saint- Siège. Benoît XV l'appelle à Rome et le nomme Président pour l'ltalie du Conseil central des Œuvres pontificales pour la Propagation de la Foi. Comme tel, don Angelo visita de nombreux diocèses italiens, y organisant des Cercles missionnaires. En 1925, Pie XI le nomme Visiteur apostolique en Bulgarie et lé fait évêque titulaire d'Areopolis. Mgr. Roncalli choisit alors comme devise épiscopale Oboedientia et Pax, un programme qui inspira toute sa vie. Après son ordination épiscopale à Rome, le 19 mars 1925, il partit pour la Bulgarie. Devenu Délégué apostolique, il y résida jusqu'en 1935, visitant les communautés catholiques et nouant de déférentes relations avec les autres communautés chrétiennes. Il fit preuve d'un dévouement charitable lors du tremblement de terre de 1928. Il sut souffrir en silence les incompréhensions et les difficultés inhérentes à une fonction considérée comme marginale. Il y affina sa confiance en Dieu et son abandon à Jésus crucifié. En 1935, il est nommé Délégué apostolique en Turquie et en Grèce. Son nouveau champ d'action était vaste, et l'Eglise catholique présente sous de multiples formes dans la jeune République turque en plein renouvellement et réorganisation. Mgr. Roncalli se dépensa au service des catholiques et se fit remarquer par son respect et son approche du monde orthodoxe et musulman. Au début de la seconde Guerre mondiale il se trouvait en Grèce, alors dévastée par les combats. Il s'employa à faire parvenir des nouvelles des prisonniers de guerre et sauva la vie de nombreux juifs en utilisant le visa de transit que pouvait accorder la Délégation apostolique. En décembre 1944, Pie XII le nomma Nonce apostolique à Paris. Durant les derniers mois de la guerre et ceux qui suivirent le retour de la paix, il vint en aide aux prisonniers et veilla à la normalisation de l' organisation ecclésiastique en France. Il visita les grands sanctuaires de ce pays, participa aux fêtes traditionnelles et aux manifestations religieuses les plus marquantes. Il fut un observateur attentif, prudent et bienveillant des nouvelles initiatives pastorales de l'épiscopat et du clergé français. Toujours il se fit remarquer par sa recherche de la simplicité évangélique, même quand il traitait des affaires diplomatiques les plus complexes. Il avait le souci pastoral d'être avant tout et en toute circonstance un prêtre. Il était animé d'une piété sincère, qui le faisait s'adonner longuement chaque jour à la prière et à la méditation.
En 1953, il devint cardinal et Patriarche de Venise. Ce fut une joie pour lui de pouvoir consacrer ses dernières années de vie au ministère du soin des âmes, aspiration qu'il portait en lui depuis son ordination sacerdotale. Ce fut un pasteur sage et dynamique, à l'exemple de ceux qu'il avait toujours vénérés et de saint Laurent Justinien, le premier Patriarche de Venise. Plus il avançait en age, plus croissaient sa confiance dans le Seigneur et sa diligence pastorale entreprenante et joyeuse. A la mort de Pie XII il fut élu pape, le 28 octobre 1958, et prit le nom de Jean XXIII. Son pontificat, qui dura moins de cinq ans, le fit connaître au monde comme une image authentique du Bon Pasteur. Doux et affable, intrépide et courageux, simple et énergique, il s'activa dans les œuvres évangéliques de miséricorde corporelle et spirituelle, visitant les prisonniers et les malades, accueillant des gens de toute nation et de toute croyance, se montrant pour eux tous un père plein de tendresse. Ses encycliques Pacem in terris et Mater et magistra firent hautement apprécier son autorité doctrinale et morale. Il réunit le Synode romain, créa une Commission pour la révision du code de Droit canon, et eut le grand mérite de convoquer le Concile Œcuménique Vatican II. Il se dépensa comme évêque du diocèse de Rome, visitant ses paroisses et notamment les nouveaux quartiers de la Ville. Tous voyaient en lui un reflet de la bonté de Dieu et on le surnomma 'le Bon Pape'. Il trouvait sa force dans un intense esprit de prière. Grand rénovateur de l'Eglise, il rayonnait la paix de ceux qui ont mis toute leur espérance dans le Seigneur. Il mourut au soir du 3 juin 1963, dans un profond abandon à Jésus et un grand désir de Le rencontrer, entouré de la prière commune du monde entier qui paraissait avoir fait une pause dans ses activités pour se recueillir autour de lui et pour reprendre souffle avec lui dans l'amour de notre Père des cieux.

Il a été proclamé Bienheureux par le Pape Jean Paul II le 3 septembre de l’Année 2000. Sa fête liturgique a été fixé le 11 octobre, jour de l'ouverture du Concile Vatican II. Dans son homélie Jean-Paul II a dit de lui: Nous contemplons aujourd'hui dans la gloire du Seigneur un autre Pontife, Jean XXIII, le Pape qui frappa le monde par son comportement affable, duquel transparaissait sa singulière bonté d'âme. Les desseins divins ont voulu que cette béatification rassemble deux Papes ayant vécu dans des contextes historiques très différents, mais liés, au-delà des apparences, par de nombreuses ressemblances sur le plan humain et spirituel. On connaît la profonde vénération que le Pape Jean XXIII avait pour Pie IX, dont il souhaitait la béatification. Au cours d'une retraite spirituelle, en 1959, il écrivait dans son Journal: Je pense toujours à Pie IX de sainte et glorieuse mémoire, et l'imitant dans ses sacrifices je voudrais être digne d'en célébrer la canonisation" (Journal de l'Ame). Le Pape Jean a laissé dans le souvenir de tous l'image d'un visage souriant et de deux bras ouverts pour embrasser le monde entier. Combien de personnes ont été conquises par la simplicité de son âme, liée à une vaste expérience des hommes et des choses! Le souffle de nouveauté qu'il apporta ne concernait pas la doctrine, mais plutôt la façon de l'exposer; sa façon de parler et d'agir possédait un style nouveau, l'attitude de sympathie avec laquelle il approchait les personnes communes et les puissants de la terre était nouvelle. Ce fut dans cet esprit qu'il lança le Concile œcuménique Vatican II, avec lequel il ouvrit une nouvelle page de l'histoire de l'Eglise: les chrétiens se sentirent appelés à annoncer l'Evangile avec un courage renouvelé et une plus grande attention aux signes des temps. Le Concile fut véritablement une intuition prophétique de ce Pontife âgé qui inaugura, au milieu de nombreuses difficultés, une saison d'espérance pour les chrétiens et pour l'humanité. Lors des derniers moments de son existence terrestre, il confia son testament à l'Eglise: "Ce qui compte le plus dans la vie est Jésus-Christ béni, sa Sainte Eglise, son Evangile, la vérité et la bonté". Nous voulons aujourd'hui accueillir nous aussi ce testament, alors que nous rendons gloire à Dieu pour nous l'avoir donné comme Pasteur".

BIOGRAPHIE DE JEAN-PAUL II

Cité du Vatican, 26 avril 2014 (VIS). Karol Josef Wojtyla, connu comme Jean-Paul II depuis son élection au pontificat en octobre 1978, est né à Wadowice, une petite ville située à 50 km de Cracovie, le 18 mai 1920. Il était le dernier des trois enfants de Karol Wojtyla et Emilia Kaczorowska. Sa mère meurt en 1929. Son grand frère Edmund, médecin, meurt en 1932 et son père, sous-officier dans l'armée, en 1941. Sa sœur Olga meurt avant qu'il ne naisse. Il est baptisé par le père Franciszek Zak le 20 juin 1920 en l'église paroissiale de Wadowice. A 9 ans, il fait sa première communion et à 18 ans reçoit le sacrement de confirmation. Après des études élémentaires à l'école Marcin Wadowita de Wadowice, il s'inscrit en 1938 à l'Université Jagellon de Cracovie et dans une école de théâtre. Quand les forces de l'occupation nazie ferment l'université en 1939, le jeune Karol trouve du travail sur le chantier d'une usine chimique (Solvay) pour gagner sa vie et éviter la déportation en Allemagne.

A partir de 1942, sentant une vocation au sacerdoce, il suit les classes de formation du séminaire clandestin de Cracovie, dirigé par l'évêque de Cracovie, le Cardinal Adam Stefan Sapieha. En même temps, il fut un des promoteurs du Théâtre Rhapsodique lui aussi clandestin. Après la Seconde guerre mondiale, il continue ses études au séminaire majeur de Cracovie, à nouveau ouvert, et à la faculté de théologie de l'Université Jagellon, jusqu'à son ordination sacerdotale à Cracovie, le 1 novembre 1946, des mains de Mgr. Sapieha. Il est ensuite envoyé à Rome où, sous la direction du dominicain français Garrigou-Lagrange, il obtient son doctorat en théologie en 1948, avec une thèse sur la foi dans les œuvres de saint Jean de la Croix (Doctrina de fide apud Sanctum Ioannem a Cruce). A cette période, il profite de ses vacances pour exercer son ministère pastoral au milieu des immigrés polonais de France, de Belgique et des Pays-Bas. En 1948, il revient en Pologne où il est vicaire dans diverses paroisses de Cracovie et aumônier des étudiants jusqu'en 1951, quand il reprend ses études philosophiques et théologiques. En 1953, il présente à l'Université catholique de Lublin une thèse intitulée 'Evaluation de la possibilité de fonder une éthique catholique sur la base du système éthique de Max Scheler'. Il devient ensuite professeur de théologie morale et d'éthique sociale au séminaire majeur de Cracovie et à la Faculté de théologie de Lublin.

Le 4 juillet 1958, il est nommé par Pie XII évêque titulaire d'Olmi et évêque auxiliaire de Cracovie. Il reçoit l'ordination épiscopale le 28 septembre 1958 en la cathédrale de Wawel (Cracovie), des mains de Mgr. Eugeniusz Baziak. Le 13 janvier 1964, il est nommé archevêque de Cracovie par Paul VI qui le crée cardinal le 26 juin 1967, avec le titre de Saint Césarée au Palatin, diaconie élevée pro illa vice au titre presbytéral. Outre sa participation au Concile Vatican II (1962-1965) par une contribution importante dans l'élaboration de la constitution Gaudium et Spes, le Cardinal Wojtyla a pris part aux cinq assemblées du Synode des évêques antérieures à son pontificat.

Les cardinaux réunis en Conclave l'élisent Pape le 16 octobre 1978. Il prend le nom de Jean-Paul II et le 22 octobre, commence solennellement son ministère pétrinien comme 263 successeur de l'apôtre Pierre. Son pontificat est un des plus longs de l'histoire de l'Eglise et a duré presque 27 ans. Jean-Paul II exerce son ministère pétrinien avec un infatigable esprit missionnaire, consacrant toutes son énergie, poussé par la 'sollicitudo omnium Ecclesiarum' et par la charité ouverte à toute l'humanité. Il a fait 104 voyages apostoliques hors de l'Italie et 146 en Italie. De plus, comme Evêque de Rome, il a rendu visite à 317 des 333 paroisses romaines.

Plus que tous ses prédécesseurs, il rencontre le peuple de Dieu et les responsables des nations: plus de 17.600.000 pèlerins participent aux 1166 audiences générales du mercredi. Ce nombre n'inclut pas les audiences particulières et les cérémonies religieuses (plus de 8 millions de pèlerins lors du grand Jubilé de l'an 2000), ainsi que les millions de fidèles que le Pape a rencontré au cours des visites pastorales effectuées en Italie et dans le reste du monde. Il faut aussi rappeler les nombreux membres de gouvernement avec lesquels il s'est entretenu au cours des 38 visites officielles et des 738 audiences ou rencontre avec les chefs d'Etat et des 246 audiences et rencontres avec les premiers ministres. Son amour pour les jeunes le décida à créer en 1985 les Journées mondiales de la Jeunesse. Dans les 19 éditions de ces JMJ célébrées au long de son pontificat, des millions de jeunes du monde entier se sont réunis. De plus, son attention à la famille se concrétisa dans les rencontres mondiales des familles inaugurées en 1994. Jean-Paul II encouragea le dialogue avec les juifs et les représentants des autres religions en les invitant à diverses occasions à des rencontres de prière pour la paix, notamment à Assise. Sous son pontificat, l'Eglise est entrée dans le troisième millénaire et a célébré le grand Jubilé de l'an 2000, selon les lignes indiquées par lui dans la lettre apostolique Tertio Millenio Adveniente. Il s'ancra ensuite dans la nouvelle époque, donnant ses indications dans la lettre apostolique Novo Millenio Ineunte dans laquelle il montra aux fidèles le chemin vers l'avenir. Avec l'année de la rédemption, l'année mariale et l'année de l'eucharistie, il encouragea le renouveau spirituel de l'Eglise.

Il réalisa de nombreuses canonisations et béatifications pour montrer les innombrables exemples de sainteté d'aujourd'hui qui servent à encourager les hommes et femmes de notre époque: il célébra 147 cérémonies de béatifications au cours desquelles il proclama 1338 bienheureux et 51 canonisations pour un total de 482 saints. Il a proclamé sainte Thérèse de l'Enfant Jésus Docteur de l'Eglise. Il agrandit le Collège cardinalice en créant 231 cardinaux (plus un 'in pectore' dont le nom ne fut pas révélé avant sa mort) en 9 consistoires. Il convoqua aussi 6 assemblées plénières du Collège cardinalice. Il présida 15 assemblées du Synode des évêques: 6 générales ordinaires (1980, 1983, 1987, 1990, 1994 et 2001), une générale extraordinaire en 1985 et 8 spéciales (1980, 1991, 1994, 1995, 1997, 1998 (2) et 1999). Parmi les documents principaux on compte: 14 encycliques, 15 exhortations apostoliques, 11 constitutions apostoliques et 45 lettres apostoliques. Il promulgua le Catéchisme de l'Eglise catholique, à la lumière de la Révélation, avec une autorisation interprétée par le Concile Vatican II. Il réforma le Code de droit canonique et le Code des canons des Eglises orientales et réorganisa la Curie romaine. Il publia aussi cinq livres à titre privé: 'Entrez dans l'espérance' (octobre 1994), 'Don et mystère: pour le cinquantième anniversaire de mon ordination sacerdotale' (novembre 1996), 'Triptyque romain-Méditations', livre de poésies (mars 2003); 'Levez-vous! Allons!' (mai 2004) et 'Mémoire et identité' (février 2005).

Jean-Paul II meurt le 2 avril 2005 à 21h37 alors que la journée de samedi s'achève et que l'Eglise entre dans l'octave pascale et le dimanche de la Divine Miséricorde. A compter de cette nuit et jusqu'au 8 avril, jours des funérailles du défunt Pontife, plus de trois millions de pèlerins viennent rendre hommage à Jean-Paul II, faisant jusqu'à 24 h de file pour pouvoir accéder à la basilique St.Pierre. Le 28 avril, le Pape Benoît XVI donna une dispense pour les 5 ans d'attente après sa mort pourouvrir la cause de béatification et de canonisation de Jean-Paul II. La cause est officiellement ouverte par le cardinal Camillo Ruini, Vicaire général pour le diocèse de Rome, le 28 juin 2005. Il est béatifié par Benoît XVI le 1 mai 2011 qui dit dans son homélie:

"Aujourd’hui, resplendit à nos yeux, dans la pleine lumière spirituelle du Christ Ressuscité, la figure aimée et vénérée de Jean-Paul II. Aujourd’hui, son nom s’ajoute à la foule des saints et bienheureux qu’il a proclamés durant les presque 27 ans de son pontificat, rappelant avec force la vocation universelle à la dimension élevée de la vie chrétienne, à la sainteté, comme l’affirme la Constitution conciliaire Lumen gentium sur l’Église.

Dans son Testament, le nouveau bienheureux écrivait: Lorsque, le jour du 16 octobre 1978, le conclave des Cardinaux choisit Jean-Paul II, le Primat de la Pologne, le Card. Stefan Wyszyński, me dit: Le devoir du nouveau Pape sera d’introduire l’Église dans le Troisième Millénaire. Et il ajoutait: Je désire encore une fois exprimer ma gratitude à l’Esprit Saint pour le grand don du Concile Vatican II, envers lequel je me sens débiteur avec l’Eglise tout entière – et surtout avec l’épiscopat tout entier –. Je suis convaincu qu’il sera encore donné aux nouvelles générations de puiser pendant longtemps aux richesses que ce Concile du XX siècle nous a offertes. En tant qu’évêque qui a participé à l’événement conciliaire du premier au dernier jour, je désire confier ce grand patrimoine à tous ceux qui sont et qui seront appelés à le réaliser à l’avenir. Pour ma part, je rends grâce au Pasteur éternel qui m’a permis de servir cette très grande cause au cours de toutes les années de mon pontificat. Et quelle est cette cause? Celle-là même que Jean-Paul II a formulée au cours de sa première Messe solennelle sur la place Saint-Pierre, par ces paroles mémorables: N’ayez pas peur! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ!. Ce que le Pape nouvellement élu demandait à tous, il l’a fait lui-même le premier: il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques, en inversant avec une force de géant – force qui lui venait de Dieu – une tendance qui pouvait sembler irréversible. Par son témoignage de foi, d’amour et de courage apostolique, accompagné d’une grande charge humaine, ce fils exemplaire de la nation polonaise a aidé les chrétiens du monde entier à ne pas avoir peur de se dire chrétiens, d’appartenir à l’Eglise, de parler de l’Evangile. En un mot: il nous a aidés à ne pas avoir peur de la vérité, car la vérité est garantie de liberté. De façon plus synthétique encore: il nous a redonné la force de croire au Christ, car le Christ est Redemptor hominis, le Rédempteur de l’homme: thème de sa première Encyclique et fil conducteur de toutes les autres.


Karol Wojtyła est monté sur le siège de Pierre, apportant avec lui sa profonde réflexion sur la confrontation, centrée sur l’homme, entre le marxisme et le christianisme. Son message a été celui-ci: l’homme est le chemin de l’Eglise, et Christ est le chemin de l’homme. Par ce message, qui est le grand héritage du Concile Vatican II et de son timonier, le Serviteur de Dieu le Pape Paul VI, Jean-Paul II a conduit le Peuple de Dieu pour qu’il franchisse le seuil du Troisième Millénaire, qu’il a pu appeler, précisément grâce au Christ, le seuil de l’espérance. Oui, à travers le long chemin de préparation au Grand Jubilé, il a donné au Christianisme une orientation renouvelée vers l’avenir, l’avenir de Dieu, transcendant quant à l’histoire, mais qui, quoi qu’il en soit, a une influence sur l’histoire. Cette charge d’espérance qui avait été cédée en quelque sorte au marxisme et à l’idéologie du progrès, il l’a légitimement revendiquée pour le Christianisme, en lui restituant la physionomie authentique de l’espérance, à vivre dans l’histoire avec un esprit d’avent, dans une existence personnelle et communautaire orientée vers le Christ, plénitude de l’homme et accomplissement de ses attentes de justice et de paix. 

LE CARDINAL TAURAN ENVOYE SPECIAL EN ALGERIE

Cité du Vatican, 26 avril 2014 (VIS). Aujourd'hui a été publiée la lettre datée du 21 mars écrite en latin par laquelle le Saint-Père nomme le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, Envoyé spécial à la consécration du sanctuaire St.Augustin d'Hippone récemment restauré, pour le centenaire de son élévation comme basilique, et qui aura lieu à Annaba (Algérie) le 2 mai 2014. La mission qui accompagne le cardinal est composée de Mgr. Christian Mauvais, Vicaire général de l'archidiocèse d'Alger et du Père Michel Guillaud du diocèse de Constantine-Hippone.

AUDIENCES

Cité du Vatican, 26 avril 2014 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu en audiences séparées:

-S.E.M. Juan Orlando Hernandez Alvarado, Président du Honduras,

-le Roi Albert II et la Reine Paola de Belgique,

-S.E.M. Bronislaw Komorowski, Président de Pologne.


Hier, 25 avril, il avait reçu S.E.M. Salvador Sanchez Cerén, Président élu du Salvador.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 26 avril 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr. Stephen Tjephe, Evêque auxiliaire de Loikaw, Administrateur apostolique sede vacante et ad nutum Sancate Sedis du diocèse de Loikaw. Il succède à Mgr.Sotero Phamo dont la renonciation à la charge pastorale a été acceptée conformément au canon 401.2 du CIC.
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