Cité
du Vatican, 14 novembre 2013 (VIS). Le
Saint-Père s'est rendu ce matin au Quirinal, siège de la Présidence
de la République italienne où, après les honneurs militaires, il a
été présenté aux corps constitués par le chef de l'Etat
M,Giorgio Napolitano. Cette visite officielle répondait à celle
effectuée au Vatican par le Président Napolitano le 8 juin dernier.
Après un entretien privé, le Pape François a prononcé un discours
répondant à celui de son hôte, remerciant le Président italien
des gestes d'attention porté à son magistère qui, après huit mois
de pontificat, s'ajoutent à ceux manifestés pendant sept ans à
l'encontre de Benoît XVI, lui même reçu au Quirinal en 2008.
En
visitant cette "maison symbolique des italiens", a dit le
Saint-Père, "ce lieu chargé d'histoire, je désire frapper à
la porte de chaque citoyen du pays de mes racines familiales pour
offrir la parole toujours nouvelle de l'Evangile". Evoquant la
révision du concordat en 1984, il a salué la solidité des rapports
Eglise Etat en Italie et leur "collaboration quotidienne au
service des personnes et de la collectivité, chacun dans sa sphère
de compétence. Nous avons tant de sujets de préoccupation communs
auxquels nous pourrions avoir des réponses convergentes. Loin d'être
dépassée, la crise actuelle a des effets douloureux, et notamment
la pénurie d'emplois. Il faut donc redoubler d'efforts pour atténuer
les conséquences néfastes de la crise socio-économique et
renforcer les signes de reprise. Le but premier de l'Eglise est de
témoigner de la miséricorde divine, d'encourager la solidarité de
manière à ouvrir à tous un horizon d'espérance, car lorsque
l'espérance s'accroît les énergies se multiplient pour la
construction d'un ordre social plus juste et un progrès soutenable".
A Lampedusa, j'ai vu "la souffrance des personnes qui, à cause
de la guerre ou de la misère, émigrent dans des conditions souvent
désespérées. J'ai constaté aussi le magnifique témoignage de
solidarité de ceux qui accueillent ces migrants". En Sardaigne
également, "j'ai vu de près les blessures dont tant de gens
souffrent. Au milieu de difficultés et d'attentes, il y a la
famille... Plus que jamais l'Eglise entend soutenir la famille et
encourager les institutions à le faire, car elle est le lieu de
formation de la personne, là où on apprend les valeurs et l'exemple
qui les rend crédibles. La famille a besoin de stabilité et de la
reconnaissance de ses liens, qui sont indispensables à sa mission.
Au service de la communauté, la famille requiert d'être reconnue,
valorisée et défendue... Je prie pour que l'Italie reste fidèle à
ses valeurs civiles et spirituelles, pour qu'elle retrouve le chemin
de la créativité et de la concorde nécessaires à son progrès, au
bien commun, à la dignité de la personne et à sa contribution
internationale en faveur de la paix et de la justice".
Avant
de quitter le Quirinal, le Pape a salué le personnel de la
présidence et leurs enfants, remerciant le chef de l'Etat pour cette
rencontre à caractère familial. A l'occasion d'une brève
allocution, il a souligné l'importance des enfants, puis a rappelé
à qui est en charge de recevoir les requêtes de tant citoyens en
difficulté, il fallait conserver un esprit d'ouverture, d'humanité
et de compréhension. Ces fonctions réclament un professionnalisme
qui ne néglige jamais l'attention envers les plus humbles: "Ne
vous découragez pas devant les problèmes et soyez disposés à vous
entraider".