Cité
du Vatican, 31 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin M.Vuk
Jeremic, Président de la LXVII Session de l'Assemblée générale de
l'ONU, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Secrétaire
d'Etat et le Secrétaire pour les rapports avec les états. Les
conversations ont permis d'aborder des sujets d'intérêt commun,
telle la résolution pacifique des conflits, en référence tout
particulièrement au Proche Orient et à la grave crise humanitaire
en cours. Les parties pont souligné l'importance de la
réconciliation inter-communautaire dans le respect du droit des
minorités, qu'elles soient ethniques ou religieuses. Il a également
été question de la traite des êtres humains, et du drame des
réfugiés, mais aussi du rôle que l'Assemblée de l'ONU pourrait
jouer au niveau de la crise économique en soutenant les programmes
du développement soutenable après 2015, dans le respect de
l'environnement et en vue de réduire la fracture riches pauvres. Le
Saint-Siège à confirmé son appréciation du rôle central de l'ONU
au service de l'humanité, tandis qu'était rappelée la contribution
que l'Eglise apporte, par ses propres moyens et dans le respect de
son identité, à la promotion de la dignité humaine, à la
consolidation de la paix et d'une culture du dialogue. Elle forme des
voeux pour que ces valeurs continuent d'inspirer les débats de
l'Assemblée générale.
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vendredi 31 mai 2013
MESSE ET PROCESSION DU CORPUS DOMINI
Cité
du Vatican, 31 mai 2013 (VIS). Hier en fin d'après-midi, le
Saint-Père a célébré la messe de la solennité du Corpus Domini
devant la Basilique du Latran, avant de présider la traditionnelle
procession jusqu'à la Basilique Ste.Marie Majeure. Son homélie
s'est articulée autour de la multiplication des pains et des
poissons. Donnez-leur vous-mêmes à manger, dit Jésus à ceux qui
l'accompagnent. Qui sont ceux à qui il fallait donner à manger?,
s'est demandé le Pape François. L'extrait évangélique de Luc
parle d'une multitude: "Jésus se tient au milieu d'elle,
l’accueille, lui parle, s'en préoccupe, lui montre la miséricorde
de Dieu. Au milieu d'elle il choisit les Douze pour rester avec lui
et se plonger comme lui dans les problèmes concrets du monde. Et la
foule le suit, l'écoute, parce que Jésus parle et agit d'une façon
nouvelle, avec l'autorité de celui qui est authentique et cohérent,
de celui qui parle et agit avec vérité, de celui qui donne
l'espérance qui vient de Dieu, de celui qui est révélation d'un
Dieu qui est amour. Et la foule, avec joie, bénit Dieu. Ce soir nous
sommes la foule de l’Evangile, nous cherchons nous aussi à suivre
Jésus pour l'écouter, pour entrer en communion avec lui dans
l’Eucharistie, pour l'accompagner et pour qu'il nous accompagne.
Demandons-nous comment nous suivons Jésus. Jésus parle en silence
dans le mystère de l’Eucharistie et nous rappelle chaque fois que
le suivre signifie sortir de soi-même et faisant de nos vies un don,
pour lui et pour les autres".
Mais
"d'où vient l’invitation que Jésus fait aux disciples de
nourrir eux-mêmes la multitude? Elle naît de deux éléments:
d'abord de la foule qui, en suivant Jésus, se trouve en rase
campagne, loin des lieux habités, alors que le soir tombe, et puis
de la préoccupation des disciples qui demandent à Jésus de
renvoyer la foule pour qu'elle aille dans les pays voisins trouver de
la nourriture et un logement. Face aux nécessités de la foule, la
solution des disciples est que chacun pense à soi... Combien de fois
nous chrétiens avons cette tentation! Nous ne nous chargeons pas des
besoins des autres, en les renvoyant avec un compatissant Que Dieu
t'aide... Mais la solution de Jésus va dans une autre direction, une
direction qui surprend les disciples. Donnez-leur vous-mêmes à
manger". Devant leurs arguments, "Jésus ne se décourage
pas et demande aux disciples de faire asseoir la foule par groupes de
cinquante. Il lève alors les yeux au ciel, récite la bénédiction,
rompt les pains et les donne pour être distribués. C'est un moment
de profonde communion. La foule désaltérée par la parole du
Seigneur, est désormais nourrie par son pain de vie... Ce soir, nous
aussi sommes à la table du Seigneur" qui "nous donne
encore une fois son corps... C'est en écoutant sa Parole, en nous
nourrissant de son Corps et de son Sang, qu'il nous fait passer de
l'état de multitude à l'identité de communauté, de l’anonymat à
la communion. L’Eucharistie est le sacrement de la communion, qui
nous fait sortir de l’individualisme pour vivre ensemble dans
l'amitié du Christ. Alors, nous devrions tous nous demander devant
le Seigneur comment nous vivons l’Eucharistie. Est-ce que je la vis
de façon anonyme ou comme moment de vraie communion avec le
Seigneur, mais aussi avec tant de frères et soeurs qui partagent ce
repas?".
Mais
d'où vient la multiplication des pains? s'est demandé le Pape. La
réponse se trouve dans l'invitation de Jésus à donner, à
partager: "Que partagent les disciples? Le peu qu'ils ont, cinq
pains et deux poissons. Mais ce sont justement ces pains et ces
poissons qui, dans les mains du Seigneur, rassasient la foule. Et ce
sont les disciples, perdus devant l'inutilité de leurs moyens, de la
pauvreté de ce qu'ils peuvent mettre à disposition, qui expriment
leur confiance en lui... Ceci nous dit que dans l’Eglise comme dans
la société, il y a un mot-clef dont on ne doit pas avoir peur est,
la solidarité. Ce mot signifie savoir mettre à disposition de Dieu
ce que nous avons, nos humbles capacités, car c'est seulement dans
le partage, dans le don, que notre vie sera féconde, portera du
fruit. Solidarité est un mot mal vu par l'esprit mondain!".
"Ce
soir, encore une fois, le Seigneur distribue pour nous le pain qui
est son Corps. Il se fait don et nous nous faisons l'expérience de
la solidarité de Dieu..., une solidarité qui ne finit pas de nous
surprendre. Dieu se fait proche de nous, par le sacrifice de la Croix
il s'abaisse en entrant dans l'obscurité de la mort pour nous donner
sa vie, qui vainc le mal, l’égoïsme, la mort. Ce soir aussi Jésus
se donne à nous dans l'Eucharistie. Il partage notre chemin, ou
plutôt se fait nourriture, la vraie nourriture qui soutient notre
vie, y compris dans les moments où la route se fait difficile, et où
les obstacles ralentissent nos pas. Et dans l'Eucharistie, le
Seigneur nous fait parcourir sa route, celle du service, du partage,
du don, et ce peu que nous avons, ce peu que nous sommes, s'il est
partagé, devient richesse, car la puissance de Dieu, qui est celle
de l'amour, descend dans notre pauvreté pour la transformer...
Amitié, communion et partage! Prions pour que la participation à
l’Eucharistie nous incite toujours à suivre le Seigneur, à être
jour après jour des instruments de communion, à partager avec lui
et avec notre prochain ce que nous sommes. Ainsi seulement notre
existence sera vraiment féconde".
MESSES A SAINTE-MARTHE
Cité
du Vatican, 31 mai 2013 (VIS). Le Directeur de la Salle de Presse du
Saint-Siège a réagi aux questions que suscitent les messes
célébrées chaque matin par le Saint-Père en la chapelle de la
résidence Ste.Marthe: Il convient d'abord, a déclaré le
P.Lombardi, SJ, à Radio Vatican, de tenir compte du caractère que
le Pape leur attribue. "Ce sont des messes privées à caractère
familial. Il tient à ce que le nombre de fidèles ne dépasse pas la
cinquantaine et malgré les sollicitations il ne désire pas que la
messe soit radio-télévisée. Bien que prononcées en italien, qui
n'est pas sa langue maternelle, sur la base d'un texte écrit, ses
homélies ont un caractère spontané. Leur publication impliquerait
une révision de certains passages, dont la conséquence serait de
constituer un texte différent de l'original parlé... Pour qu'il y
ait concordance, il faudrait que le Saint-Père opère lui-même la
révision, au risque de produire quelque chose de différent" de
la prédiction spontanée originale. Puis il a rappelé que
L'Osservatore Romano et Radio Vatican offrent les passages des ces
homélies matinales, et que le CTV en fournit des enregistrements. Et
qu'il convient de que Pape distingue également entre audiences
officielles et audiences privées. Les textes prononcés au cours de
ces premières sont publiés, tandis que dans le second cas il
"convient de respecter le caractère spontané et familier. Par
conséquent le choix fait reflète la nature des messes de Ste.Marthe
tout en garantissant au public un accès au message qu'il diffuse.
AUDIENCES
Cité
du Vatican, 31 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:
Le
Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour
l'évangélisation des peuples.
Mgr.Luis
Francisco Ladaria Ferrer, Secrétaire de la Congrégation pour la
doctrine de la foi.
AUTRES ACTES PONTIFICAUX
Cité
du Vatican, 31 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a:
Nommé
l'Abbé Jean-Pierre Delville, Evêque de Liège (superficie 3.862,
population 1.044.000, catholiques 714.000, prêtres 393, diacres 70,
religieux 584), en Belgique. L'Evêque élu, né en 1951 à Liège
(Belgique) et ordonné prêtre en 1980, était jusqu'ici Professeur
près l'Université catholique de Louvain-la-Neuve (Belgique). Il
succède à Mgr.Aloysius Jousten, dont la renonciation a été
acceptée pour limite d'âge. Docteur en sciences bibliques, en
philosophie et lettres, il a été Professeur et Recteur du séminaire
de Louvain, Directeur de la Revue d'histoire ecclésiastique de
l'Université catholique de Louvain, Président de l'Institut de
recherches de cette même université, Animateur de la communauté
San Egidio de Liège et Porte Parole de la Conférence épiscopale
belge.
Nommé
le P.Peter Brown, CSSR, Evêque de Samoa - Pago Pago (superficie 197,
population 68.000, catholiques 14.000, prêtres 18, diacres 27,
religieuses 9), à Samoa et USA. L'Evêque élu, né en 1947 à
Christchurch (Nouvelle Zélande), a émis ses voeux religieux en 1975
et a été ordonné prêtre en 1981. Jusqu'ici Supérieur Général
de son ordre pour la Nouvelle Zélande, il succède à Mgr.John Quinn
Weitzel, MM, dont la renonciation a été acceptée pour limite
d'âge. Licencié en théologie, il a été missionnaire aux Samoa,
aumônier des samoens en Nouvelle Zélande, puis curé de paroisse
dans le diocèse d'Auckland.
Accepté
la renonciation à l'office d'Auxiliaire de l'Evêque de Cochabamba
(Bolivie) présentée pour limite d'âge par Mgr.Angel Gelmi
Bertocchi.
Nommé
Mgr.Sergio Osvaldo Buenanueva, Evêque de San Francisco (superficie
19.611 population 222.000, catholiques 217.000, prêtres 40,
religieux 34), en Argentine. Il était jusqu'ici Auxiliaire de
l'Archevêque de Mendoza (Argentine).
Hier,
30 mai, il avait accepté la renonciation à la charge pastorale du
diocèse de Motherwell (GB / Ecosse) présentée pour limite d'âge
par Mgr.Joseph Devine.
mercredi 29 mai 2013
L’EGLISE EST FAMILLE DE DIEU
Cité
du Vatican, 29 mai 2013 (VIS). Après avoir parcouru sous la pluie
Place St.Pierre, le Pape François a entrepris aujourd'hui un nouveau
cycle de catéchèse, en abordant lors de l’audience générale le
mystère de l'Eglise: "Nous tous le vivons et en faisons
partie... L'Eglise est famille de Dieu", ainsi que le rappelle
le concile Vatican II. Reprenant la parabole de l'enfant prodigue, il
a évoqué le projet que Dieu a pour l'humanité. "Il veut faire
de nous tous la famille unique de ses enfants, une famille où chacun
se sent aimé de lui...et ressent la joie d'être sa famille. Ce
grand projet trouve son début dans l'Eglise, qui n'est pas une
organisation née d'un accord entre personnes ...mais l'oeuvre de
Dieu née de ce dessein d'amour qui se réalise au long de
l'histoire. L'Eglise est effectivement née du désir de Dieu
d'appeler tous les hommes à communier avec lui, de partager son
amitié... Le mot Eglise vient du grec Ekklesia qui signifie
convocation. Dieu nous convoque et nous pousse à sortir de
l'individualisme et du repli sur soi. Il veut que nous entrions dans
sa famille, et son appel découle de la création même. Il nous a
créés pour que nous vivions en amitié profonde avec lui, les
autres et la création tout entière même si le péché l'a
compromise... Toute l'histoire du salut est celle de Dieu à la
recherche de l'homme, lui offre son amour. Il a appelé Abraham pour
être le père d'une multitude, il a choisi Israël pour passer une
alliance...et envoyé son Fils afin que se réalise une alliance
universelle et éternelle à travers lui. On voit dans l'Evangile que
Jésus rassemblait une petite communauté prête à recevoir sa
parole. Elle le suivait, partageait sa route, devenait sa famille.
C'est avec cette communauté qu'il prépara et entreprit l'Eglise".
L'Eglise est née "du geste suprême d'amour qu'est la Croix, du
flanc percé de Jésus d'où sortaient le sang et l'eau, symboles de
l'Eucharistie et du Baptême. Dans l'Eglise famille de Dieu la lymphe
est son amour" qui fait que chacun est aimé et que tous aiment.
L'Eglise se manifeste "lorsque le don de l'Esprit remplit le
coeur des apôtres, les poussant à sortir pour entreprendre
l'annonce évangélique, la diffusion de l'amour de Dieu".
"De
nos jours encore, certains disent: le Christ oui, l'Eglise non, ou
bien Je crois en Dieu, pas dans les prêtres! Alors que c'est
l'Eglise même qui nous conduit au Christ et à Dieu... Famille de
Dieu, l'Eglise revêt des aspects humains. Parmi ses membres,
pasteurs et fidèles, ont trouve défauts, imperfections et péchés.
Le Pape également en porte tant! Mais heureusement lorsqu'on se
reconnaît pécheur c'est la miséricorde divine qui vient à nous.
Elle nous accorde toujours le pardon. N'oublions jamais que Dieu
pardonne et nous accueille toujours dans un amour fait de pardon et
de miséricorde. Le péché est une offense faite à Dieu mais aussi
une occasion de s'humilier de manière à comprendre qu'il y a
quelque chose de plus beau que tout, la miséricorde divine. Pensons
y... Et demandons nous: Combien j'aime l'Eglise? Je prie pour elle?
Je me sens appartenir à la famille de l'Eglise? Que fais-je pour
qu'elle soit une communauté dans laquelle chacun est compris,
ressent la miséricorde et l'amour de Dieu qui ravive notre
existence? Si la foi est un don et une démarche personnelle, Dieu
nous appelle à la vivre ensemble, en famille, en Eglise. En cette
Année de la foi, demandons tout particulièrement au Seigneur de
faire en sorte que nos communautés, l'Eglise toute entière, soient
toujours plus des familles authentiques vivant et rayonnant de
l'amour de Dieu".
RECOMMANDATION A DE JEUNES POLONAIS
Cité
du Vatican, 29 mai 2013 (VIS). Après sa catéchèse de l’audience
générale, le Saint-Père a salué divers groupes, et notamment des
jeunes polonais qui se rassembleront comme chaque année depuis 1997
le 1 juin à Lednica, lieu du premier baptême de la Pologne en 966:
"Rappelez vous que Dieu est le père de chacun de nous. Il nous
a créé, délivre à chacun ses talents et juge notre existence.
Malgré nos faiblesses, pêchés et omissions, il demeure à nos
côtés. Dieu est le modèle de toute paternité, y compris la
paternité terrestre... N'oubliez jamais de rendre grâce au père
qu'il est et de le remercier pour votre père...même si vous
n'entretenez pas de bons rapports avec ce dernier. La paternité est
un don de Dieu mais aussi une lourde responsabilité face à la vie
qui reflète l'image de Dieu. Ne craignez pas d'être des
parents...et restez ouverts aussi à la paternité spirituelle".
INTENTIONS DE PRIERE POUR JUIN
Cité
du Vatican, 29 mai 2013 (VIS). L'intention de prière générale pour
juin est: "Pour que prévale entre les peuples une culture de
dialogue, d'écoute et de respect réciproque".
Son
intention missionnaire est: "Pour que là où l'influence de la
sécularisation est la plus forte, les communautés chrétiennes
sachent promouvoir efficacement la nouvelle évangélisation".
AUDIENCES
Cité
du Vatican, 29 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père devrait recevoir dans
l'après-midi le Cardinal Donald William Wuerl, Archevêque de
Washington (USA).
AVIS
Cité
du Vatican, 29 mai 2013 (VIS). Demain, solennité du Corpus Domini,
étant férié au Vatican, le prochain bulletin VIS sera diffusé
vendredi 31 mai.
mardi 28 mai 2013
INITIATIVES DE L'ANNEE DE LA FOI
Cité
du Vatican, 28 mai 2013 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse,
Mgr.Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la
nouvelle évangélisation, accompagné de Mgr.José Octavio Ruiz
Arenas, Secrétaire, et de Mgr.Graham Bell, Sous Secrétaire, a
présenté deux nouvelles initiatives de l'Année de la foi. Une
adoration eucharistique solennelle sera célébrée en la Basilique
vaticane samedi 2 juin de 17 à 18 h ("Un seul Seigneur, une
seule foi"), en coordination avec toutes les cathédrales du
monde. Ainsi, a précisé Mgr.Fisichella, cette heure d'adoration
permettra pour la première fois une synchronisation de cette prière
avec le Pape. L'adhésion a été massive par le biais des
conférences épiscopales, des paroisses, des congrégations
religieuses, des monastères et des associations. Des Iles Cook à
Reykiavik, du Chili au Burkina Faso, de Taïwan à l'Irak, du
Bangladesh aux Etats-Unis, l'adoration eucharistique des diocèses
permettra de prier aux intentions du Pape. La première: "Pour
l'Eglise répandue de par le monde et unie aujourd'hui dans
l'adoration eucharistique. "Que le Seigneur la rende toujours
plus obéissante à sa parole, afin qu'elle se montre au monde plus
belle, sans tache ni ride, sainte et immaculée. Que par le biais
d'une annonce fidèle, la Parole puisse résonner comme présage de
miséricorde, et provoquer un renouveau d'amour qui donne du sens à
la souffrance, rende joie et sérénité". La seconde: "Pour
tous ceux qui souffrent de part le monde, victimes de nouveaux
esclavages, de la guerre, de la traite, du narcotrafic. Pour les
enfants et les femmes victimes de violences, afin que leur cri
silencieux soit entendu par l'Eglise et qu'ils demeurent confiants
dans le Crucifié, que l'on oublie pas nos frères et soeurs soumis à
la violence. Pour tous ceux qui sont en état de précariété
matérielle, les chômeurs, les personnes âgées et les émigrés,
les sans abri et les détenus, tous les marginaux. Que la prière et
la solidarité de l'Eglise les soutiennent dans l'espérance, leur
donne la force de défendre leur dignité".
La
seconde initiative, intitulée "En croyant qu'ils aient la vie",
qui se déroulera les 15 et 16 juin, sera une Journée Evangelium
Vitae pour traiter de l'engagement de l'Eglise pour la défense de la
vie et de sa dignité. Le Pape présidera une messe le dimanche à 10
h 30' pour "le peuple de la vie", et délivrera tout
particulièrement un message aux malades. La veille après-midi, à
l'occasion d'un pèlerinage sur le tombeau de saint Pierre, il sera
possible de se confesser et de participer à l'adoration
eucharistique. Parallèlement, dans plusieurs églises de Rome, une
catéchèse sera donnée en différentes langues, suivie à 20 h 30'
par une procession aux flambeaux Via della Conciliazione qui
s'achèvera Place St.Pierre par des témoignages sur la valeur
absolue de la vie. Ont d'ores et déjà annoncé leur présence des
groupes provenant d'Allemagne,des Etats-Unis, du Japon, de Hongrie,
de Roumanie, d'Espagne, de France, du Canada, de Nouvelle Zélande,
d'Argentine, de Grande Bretagne, de Belgique, de Slovaquie, Du Casta
Rica, du Portugal et d'Australie. On comptera des familles regroupées
par diocèses et paroisses, des prêtres et des séminaristes, des
groupes de religieux et d'organisations humanitaires comme l'Ordre de
Malte, des membres de d'associations comme l'Unitalsi ou la Croix
Rouge, de mouvements Pro Life engagés dans la défense de la vie
sans référence confessionnelle obligatoire.
EN DEFENSE DES CHRETIENS
Cité
du Vatican, 28 mai 2013 (VIS).Le Secrétaire
du Conseil pontifical Iustitia et Pax, Mgr.Mario Toso, SDB, est
intervenu le 21 mai au cours de la conférence consacrée à la
tolérance et à la non discrimination, organisée dans le cadre de
l'assemblée plénière de l'OSCE réunie à Tirana (Albanie). Sa
seconde session était réservée à la lutte contre l'intolérance
et la discrimination des communautés religieuses et des chrétiens
en particulier. Lors de la conférence précédente d'Astana
(Kazakhstan), les pays participant s'étaient notamment engagés à
combattre les préjugés, la discrimination, l'intolérance et les
violences faites à des minorités religieuses, y compris dans l'aire
OSCE. Il fut décidé, a rappelé Mgr.Toso, de "réagir à la
négation des droits, à l'exclusion et à la marginalisation des
chrétiens et de membres d'autres religions. Malheureusement, dans la
même aire, ces épisodes d'intolérance et de discrimination envers
des chrétiens ont augmenté malgré les rencontres et les
conférences organisées par l'OSCE ou l'Office for Democratic
Institutions and Human Rigths... On déplore qu'ait été tracée une
ligne entre credo religieux et pratique religieuse, faisant qu'on
rappelle aux chrétiens, de plus en plus souvent devant les
tribunaux, leur liberté privée de croire et de pratiquer dans leurs
églises mais leur interdiction d'agir publiquement au nom de leur
foi. C'est là une distorsion délibérée et une limitation de
l'authentique liberté religieuse, non prévue par les textes
internationaux tels ceux de l'OSCE, à commencer par l'Acte final
d'Helsinki de 1975, le Document final de Vienne de 1989, le Document
de Copenhague de 1990 ou la Déclaration commémorative d'Astana de
2010... Les pays membres de l'OSCE doivent donc mettre fin à
l'intolérance et à la discrimination des chrétiens, qui doivent
pouvoir parler librement de ce que les autorités retiennent
illicite, et agir partout selon leur conscience, au travail
notamment. Et là où ils constituent la majorité, la discrimination
des chrétiens doit être considérée comme une grave menace pour la
société toute entière, et être combattue au même titre que
l'antisémitisme ou l'islamophobie".
AUTRES ACTES PONTIFICAUX
Cité
du Vatican, 28 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a:
Nommé
Mgr.Rodolfo Cetoloni, OFM, Evêque de Grosseto (superficie 1.239,
population 134.340, catholiques 124.936, prêtres 73, diacres 5,
religieux 50), en Italie. Il était jusqu'ici Evêque de
Montepulciano - Chiusi - Pienza (Italie).
Nommé
l'Abbé Jorge Estrada Solórzano, Auxiliaire de l'Archevêque de
México (Mexique). L'Evêque élu, né en 1961 à México et ordonné
prêtre en 1995, était jusqu'ici curé de paroisse dans le même
diocèse. Licencié en théologie, il a été cure-doyen, responsable
diocésain de la formation du clergé et directeur du centre
d'assistance aux prêtres de ce même diocèse.
Accepté
pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Francisco Clavel Gil à
l'office d'Auxiliaire de l'Archevêque de México (Mexique).
lundi 27 mai 2013
VISITE PASTORALE ET PREMIERES COMMUNIONS
Cité
du Vatican, 26 mai 2013
(VIS). "La réalité
se comprend mieux en périphérie qu'au centre", a dit le Pape
François aux milliers de personnes qui l'attendaient ce matin à la
paroisse des Sts.Elisabeth-et-Zacharie dans la banlieue nord de Rome.
A son arrivée, le Saint-Père accompagné par le Cardinal Agostino
Vallini, Vicaire de Rome et Mgr.Guerino Di Tora, Auxiliaire, a salué
les familles des enfants baptisés cette année et a confessé
quelques fidèles. Il a fait saluer son secrétaire Mgr.Alfred
Xuereb, qui fête
ses 29 ans de sacerdoce. A 9 h 30', il a présidé la messe après le
mot d'accueil du P.Benoni Ambarus, le curé, et a donné la communion
pour la première fois à 16 enfants, et à 28 autres qui l'avaient
déjà reçue les semaines précédentes.
Dans
son homélie entrecoupée de questions-réponses aux enfants, le Pape
a évoqué la visite de Marie à sa cousine
Elisabeth, relevant que la Vierge, à peine reçut-elle la nouvelle
qu'elle serait mère de Jésus, et que sa cousine Elisabeth était
elle aussi enceinte, partit "en toute hâte" sans attendre,
sans se dire qu'Elisabeth avait "sûrement
des amies pour l'aider". "Il est
beau de penser cela de la Vierge, de notre mère, qui va en hâte
aider...non pas pour se vanter et dire à sa cousine: Maintenant
c'est moi qui commande parce que je suis la mère de Dieu! Non, ce
n'est pas cela qu'elle a fait. Elle est venue l'aider. Et la Vierge
est toujours comme cela. Elle est notre mère et vient toujours en
hâte lorsque nous en avons besoin. Ce serait beau d'ajouter à
la Litanie de la Vierge une litanie qui dise: Notre-Dame qui accourt,
prie pour nous!... parce qu'elle accourt toujours, elle n'oublie pas
ses enfants. Et quand ses enfants sont dans la difficulté, le besoin
et l'invoque, elle accourt. Et cela nous rassure d'avoir notre maman
à proximité, toujours à notre côté... La Vierge qui accourt
toujours pour nous". Elle "nous aide aussi à bien
comprendre Dieu..., à bien comprendre la vie de Jésus", a
ajouté le Saint-Père qui a ensuite dialogué avec les enfants: "Je
vous demande à vous les enfants: Qui sait qui est Dieu? Levez la
main. Le Créateur de la terre. Et combien de Dieu y-a-t-il? Un.
Mais, on m'a dit, à moi qu'il y en avait trois: le Père, le Fils et
le Saint Esprit!... Ils sont trois en un, trois personnes en une. Et
que fait le Père? Le Père est le commencement, le Père, celui qui
a créé toutes les choses, et qui nous a créé nous. Que fait le
Fils?...Il nous aime. Et ensuite. Il nous apporte la Parole de
Dieu... Et encore? Qu'a fait Jésus sur la terre? Il nous a sauvé.
Il est venu donner sa vie pour nous. Le Père crée le monde, Jésus
nous sauve. Et l'Esprit Saint, que fait-il? Il nous aime!".
Maintenant, tous ensemble les enfants: le Père nous a tous créé, a
créé le monde, Jésus nous sauve, et l'Esprit Saint? Il nous aime!
C'est cela la vie chrétienne: parler avec le Fils et parler avec
l'Esprit Saint. Jésus nous a sauvé mais marche aussi avec nous dans
la vie... Et que fait-il quand il marche avec nous dans la vie? Ça
c'est difficile. Celui qui le sait gagne le championnat de football.
Que fait Jésus quand il marche avec nous? D'abord, il nous aide. Il
nous guide. Très bien! Il marche avec nous, nous aide, nous guide et
nous enseigne à le suivre. Jésus nous donne aussi la force de
marcher quand c'est difficile, pas vrai? Et même dans nos devoirs
d'école! Il nous donne la force. Savez vous comment?... Dans la
communion, il nous donne la force, nous aide. Mais quand vous dites.
Il nous donne la communion, un morceau de pain nous donne tant de
force? Cela semble du pain. En réalité, ce n'est pas du pain.
Qu'est-ce? C'est le corps de Jésus. Jésus vient dans nos cœurs.
Voilà, pensons tous à cela, tout le monde: le Père nous a donné
la vie, Jésus nous a donné le salut, il nous accompagne, nous
guide, nous soutient, nous enseigne. Et l'Esprit Saint? Il nous aime!
Il nous donne l'amour. Pensons à Dieu ainsi et demandons à la
Vierge Marie, notre Mère, qui accourt toujours pour nous aider, de
nous enseigner à bien comprendre comment est Dieu, comment est le
Père, comment est le Fils et comment est le Saint Esprit".
Après la messe, le Pape est rentré au
Vatican pour présider le traditionnel angélus dominical Place
St.Pierre.
NE PLUS ETRE ESCLAVES DE LA MAFIA
Cité
du Vatican, 24 mai 2013
(VIS). Dimanche midi, en la fête de la Sainte
Trinité, le Saint-Père a récité l'angélus avec les fidèles
réunis Place St.Pierre. "Que la lumière du temps pascal et de
la Pentecôte renouvelle chaque année en nous la joie et la stupeur
de la foi: reconnaissons que Dieu n'est pas quelque chose de vague,
notre Dieu n'est pas un "Dieu spray", il est concret, non
pas abstrait, il a un nom: Dieu est amour. Ce n'est pas un amour
sentimental, émotif, mais l'amour du Père qui est à l'origine de
toute vie, l'amour du Fils qui meurt sur la croix et ressuscite,
l'amour de l'Esprit qui renouvelle l'homme et le monde. Penser que
Dieu est amour nous fait beaucoup de bien, parce qu'il nous enseigne
à aimer, à nous donner aux autres comme Jésus s'est donné à
nous, et marche avec nous. Jésus marche avec nous... La Sainte
Trinité n'est pas le produit de raisonnements humains; elle est le
visage avec lequel Dieu s'est révélé, non pas du haut d'une
chaire, mais en cheminant avec l'humanité... Le Saint Esprit...nous
enseigne tout ce que nous ne savons pas, nous guide au-dedans de
nous, nous donne de bonnes idées et de bonnes inspirations".
Après
la prière mariale, le Pape a évoqué Giuseppe Puglisi, prêtre et
martyr, assassiné par la mafia en 1993 et proclamé bienheureux hier
à Palerme: "Don Puglisi fut un prêtre exemplaire spécialement
consacré à la pastorale des jeunes. En éduquant les jeunes selon
l'Evangile, ils les soustrayait à une mauvaise vie, et celle-ci a
donc cherché à l'éliminer en le tuant. En réalité cependant,
c'est lui qui a gagné, avec le Christ ressuscité. Je pense à
toutes les souffrances des hommes et des femmes, d'enfants aussi, qui
sont exploités par tant de mafias qui les utilisent en leur faisant
faire un travail qui les rend esclaves, avec la prostitution, avec
tant de pressions sociales. Derrière ces exploitations, derrière
ces esclavages, se trouvent les mafias. Prions le Seigneur afin qu'il
convertisse le cœur de ces personnes. Ils ne peuvent pas faire cela!
Ils ne peuvent pas faire de nous, frères, des esclaves! Nous devons
prier le Seigneur! Prions pour que ces mafieux et mafieuses se
convertissent à Dieu et louons Dieu pour le témoignage lumineux de
l'Abbé Puglisi, et faisons de son exemple
un trésor!".
SOLIDARITE, EMPLOI ET DIGNITE
Cité
du Vatican, 25 mai 2013
(VIS). La Fondation Centesimus Annus Pro
Pontefice, instituée il y a vingt ans, réunie pour un congrès
international ("Repenser la solidarité pour l'emploi, les
défis du vingt-et-unième siècle"), a été reçue par le
Pape, qui a rappelé qu'elle portait le nom que l'encyclique publiée
par Jean-Paul II pour le centenaire de Rerum Novarum, et que son
champ de réflexion et d'action était donc celui de la doctrine
sociale de l'Eglise: "Repenser la solidarité ne signifie pas
remettre en question le récent magistère qui montre toujours plus
sa clairvoyance et son actualité. Repenser me semble plutôt
signifier deux choses: avant tout, conjuguer le magistère avec
l'évolution socio-économique qui, étant constante et rapide,
présente des aspects toujours nouveaux; ensuite, repenser veut dire
approfondir, réfléchir ultérieurement pour faire émerger toute la
fécondité d'une valeur, la solidarité ici, qui provient
profondément de l'Evangile, c'est-à-dire de Jésus-Christ, et qui
contient donc, comme telle, une potentialité inépuisable". La
crise économique et sociale rend "encore plus urgent cette
réflexion... Le phénomène du chômage, du manque et de la perte de
travail, s'étend comme une tache d'huile dans de larges zones de
l'occident et repousse de façon préoccupante les limites de la
pauvreté. Et il n'existe pas de pire pauvreté matérielle, je tiens
à le souligner, que celle qui ne permet pas de gagner son pain et
qui prive de la dignité du travail. Désormais ce "quelque
chose qui ne fonctionne pas" ne concerne plus seulement le sud
du monde, mais la planète tout entière.
Voilà où est l'exigence de repenser la solidarité, non plus comme
une simple assistance à l'égard des plus pauvres, mais comme une
réflexion globale de tout le système, comme une recherche de voies
pour le réformer et le corriger de façon cohérente avec les droits
fondamentaux de l'homme, de tous les hommes". Le Saint-Père a
enfin rappelé que la crise n'est pas seulement économique ou
financière, mais qu'elle trouve ses
racines dans une crise éthique et anthropologique. "Suivre les
idoles du pouvoir, du profit, de l'argent, au-delà de la valeur de
la personne humaine, est devenue la norme fondamentale de
fonctionnement et le critère décisif d'organisation. On a oublié
et on oublie encore qu'au-delà des affaires, de la logique et des
paramètres de marché, il y a l'être
humain et quelque chose qui lui est dû en
tant qu'homme, en vertu de sa profonde dignité: la possibilité de
vivre dignement et de participer activement au bien commun".
AUDIENCES
Cité
du Vatican, 27 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:
Mgr.Zygmunt
Zimowski, Président du Conseil pontifical pour la pastorale de la
santé.
Le
Cardinal Velasio De Paolis.
Mgr.Lúcio
Andrice Muansdula, Evêque de Xai-Xai et Président de la Conférence
épiscopale mozambicaine.
Samedi
dernier, 25 mai, il avait reçu:
Le
Cardinal Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la
culture.
SB
le Cardinal Baselios Cleemis Thottunkal, Archevêque Majeur des
malankars.
AUTRES ACTES PONTIFICAUX
Cité
du Vatican, 25 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a:
Accepté
pour limite d'âge la renonciation du Cardinal Julio Terrazas
Sandoval, CSSR, à la charge pastorale du diocèse de Santa Cruz de
la Sierra (Bolivie). Son Coadjuteur Mgr.Sergio Alfredo Gualberti
Calandrina, lui succède comme Archevêque.
Nommé
le Cardinal Francesco Monterisi, son Envoyé Spécial à la clôture
du VI centenaire de l'invention de la statue de la Madonna della
Libera (sanctuaire de Cercemaggiore, Italie, 2 juillet).
vendredi 24 mai 2013
PROTEGER LA DIGNITE DES REFUGIES
Cité
du Vatican, 24 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin les
participants à l'assemblée plénière du Conseil pontifical pour la
pastorale des migrants ("La sollicitude pastorale de l'Eglise
face aux migrations forcées"). Il faut le répéter avec force,
a-t-il dit, "la traite des êtres humains est une activité
ignoble, une honte pour un monde qui se prétend civilisé. Les
exploiteurs de tout type et leurs clients devraient faire un sérieux
examen de conscience, devant Dieu. L'Eglise relance un vibrant appel
pour que la dignité et le caractère prioritaire de la personne, et
ses droits fondamentaux, soient toujours respectés... Et si
possible, ces droits doivent être étendus partout où des millions
de femmes et d'hommes en sont privés" de par le monde. "Combien
de fois, dans une société où l'on parle beaucoup de droits,
voit-on la dignité humaine piétinée... Comme si le droit suprême
était l'argent! Oui nous vivons dans une société et dans une
culture dominées par le fétichisme de l'argent". Rappelant
l'attention de ses hôtes à la solidarité internationale et aux
programmes de protection des populations victimes de conflits, le
Pape François a dit sa reconnaissance au dicastère et encouragé
son action au service des plus marginalisés. "L'Eglise est tout
particulièrement attentive, de manière maternelle, à ceux qui sont
contraints de fuir leur pays pour vivre entre déracinement et
intégration. Un pareil déchirement détruit les personnes... La
compassion chrétienne, ce partage de la souffrance, ce souffrir
avec, induit avant tout de connaître les raisons qui poussent à
abandonner sa patrie. Elle se manifeste en prêtant sa voix à tous
ceux qui, souffrants et opprimés, ne parviennent pas à se faire
entendre. Il s'agit d'un devoir important puisqu'il tend aussi à
sensibiliser les communautés chrétiennes à la détresse de nos
frères blessés, objets de violences et de menaces, coupés de leurs
liens d'affection, traumatisés par la fuite et l'abandon du foyer
pour un avenir incertain dans des camps d'accueil. Tout ce qui
déshumanise doit pousser les chrétiens à plus d'attention et plus
d'action concrète".
Puis
le Pape a encouragé l'assemblée à reconnaître aussi dans les yeux
des personnes déplacées "la lumière de l'espérance qui vit
dans les attentes d'un avenir, de tisser des amitiés, de prendre
part à la vie sociale du pays d'accueil, notamment par
l'apprentissage de sa langue, l'accès à l'emploi et l'instruction
des enfants. C'est pourquoi j'admire le courage de qui espère
reprendre graduellement une vie normale, revenir à la joie de vivre
ensemble. Nous devons tous alimenter cette espérance". En
conclusion il a lancé un appel aux responsables politiques et
législatifs de la communauté internationale, pour des initiatives
efficaces de défense de la dignité des migrants et de leur qualité
de vie. "Il est nécessaire de répondre aux enjeux que posent
ces nouvelles formes de persécution, d'oppression et d'esclavage.
Nous avons à faire à des êtres humains! Ils réclament solidarité
et assistance, ont des besoins urgents et attendent surtout
compréhension et bonté. Leur condition ne saurait nous laisser
indifférents. L'Eglise doit se souvenir que c'est en soignant les
blessures des réfugiés et des victimes de trafic qu'elle met en
pratique le commandement que Jésus nous a laissé lorsqu'il s'est
identifié à l'étranger, à qui souffre, à toutes les victimes
innocentes... Je tiens à rappeler l'attention que chaque pasteur et
chaque communauté doivent porter à la vie spirituelle des
chrétiens" réfugiés et déracinés. Ils doivent être l'objet
d'une pastorale respectueuse de leurs traditions, capable de les
accompagner vers un correcte intégration aux réalités ecclésiales
des pays d'accueil. N'oublions pas la chair du Christ présente dans
celle des réfugiés!".
RECOMMANDATIONS AUX EVEQUES ITALIENS
Cité
du Vatican, 24 mai 2013 (VIS). Hier après-midi en la Basilique
vaticane, le Pape François a prononcé avec tous les évêques
italiens, réunis pour leur LXV assemblée, une profession de foi
solennelle. Pour leur première rencontre, et avant de les saluer un
à un, il a prononcé une homélie dont voici les points saillants:
"Aimer
le Seigneur signifie tout lui donner, vraiment tout, y compris sa
propre vie. C'est ce qui doit distinguer notre ministère pastoral,
la preuve de la profondeur de notre réponse à l'appel du Seigneur,
de la solidité de notre attachement aux personnes et communautés
qui nous sont confiées. Nous ne sommes pas l'expression d'une
structure ou d'une nécessité administrative. Y compris dans
l'exercice de notre autorité nous sommes appelés à être des
signes de la présence et de l'action du Ressuscité, à bâtir nos
communautés dans la charité fraternelle". Lorsqu'il n'est pas
alimenté, le plus beau des amours finit par s'éteindre...
L'inattention rend le pasteur tiède. Distrait, il oublie et devient
amer. Il est alors séduit par l'esprit carriériste et par l'argent,
s'accorde à l'esprit du monde. Spirituellement rabougri, il devient
un fonctionnaire, un clerc du pouvoir tout occupé de soi, de
l'organisation et de la structure, éloigné du peuple de Dieu et de
son bien. Comme Pierre, on court alors le risque de renier le
Seigneur, même si on parle en son nom. Ainsi est blessée la
sainteté de l'Eglise hiérarchique, qui perd de sa fécondité de
mère. Qui sommes nous, frères, devant Dieu? Où sont nos
créances?... Comme ce fut le cas pour Pierre, les attentes de Jésus
peuvent nous peser" et ses questions nous pousser à fuir nos
responsabilités et une liberté assaillie "de mille
conditionnements sources d'égarement, de frustration, voire
d'incrédulité. Ce ne sont pas là les dispositions et les attitudes
que le Seigneur attend de nous, d'autant qu'elles profitent à
l'ennemi, au Diable, qui sait nous isoler dans l'amertume, la
récrimination et le découragement. Le Bon Pasteur, lui, ne nous
humilie pas et ne nous abandonne pas aux remords. En lui parle la
tendresse du Père, qui console et ravive, qui nous fait passer d'une
honte qui désagrège à une confiance qui construit, rend courage,
ravive la confiance et ouvre à la mission... C'est pourquoi être
pasteur signifie être prêt à avancer au milieu du troupeau et même
derrière lui, de manière écouter le silence de qui souffre, de
soutenir le pas de qui cède, de relever, de rassurer qui craint de
ne pas arriver. Notre foi ressort renforcée lorsque nous la
partageons avec les humbles, en laissant de côté toute suffisance
pour nous pencher sur tous ceux que le Seigneur nous a confié. Parmi
ceux-ci, une place spéciale doit être réservée à nos prêtres.
Notre coeur, notre main et notre porte doivent leur être toujours
ouverts, en toute circonstance. Ils sont nos premiers fidèles!".
MISSION AU LIBAN ET EN JORDANIE
Cité
du Vatican, 24 mai 2013 (VIS). Le Cardinal Leonardo Sandri, Préfet
de la Congrégation pour les Eglises orientales, est parti
aujourd'hui pour le Liban, d'où il gagnera le 28 la Jordanie
(jusqu'au 1 juin). Le 26 mai il assistera à l'ordination des
nouveaux évêques maronites destinés à l'Argentine et à
l'Australie, puis célébrera une messe au sanctuaire de Notre Dame
de Zahleh en présence des pasteurs et fidèles des divers rites.
L'intention de prière sera pour la paix régionale, en Syrie et au
Liban tout particulièrement. Il rencontrera ensuite les patriarches
maronite, melkite, syrien et arménien, des communautés religieuses
et les volontaires de la Caritas libanaise qui participent à
l'assistance humanitaire des réfugiés syriens. En Jordanie il
visitera plusieurs communautés catholiques, la melkite de Petra et
Philadelphie, et celle du patriarcat latin de Jérusalem dans ce
pays. Le Cardinal Sandri assistera le 30 mai en présence du roi
Abdallah II à l'inauguration de l'Université de Madaba (patriarcat
de Jérusalem), avant de visiter un camp de réfugiés provenant de
Syrie et d'autres pays de la région. A tous les chrétiens il
apportera le salut affectueux du Pape, qui partage leurs souffrances
et leurs craintes. Il leur accorde sa bénédiction en signe de
solidarité et d'espérance.
AUDIENCES
Cité
du Vatican, 24 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:
M.Marin
Raykov, Premier Ministre bulgare.
M.Trajko
Valjanoski, Président du Parlement macédonien (ex République
yougoslave de Macédoine).
Mgr.Orani
Joao Tempesta, Archevêque de Sao Sebastiao do Rio de Janeiro
(Brésil).
AUTRES ACTES PONTIFICAUX
Cité
du Vatican, 24 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a:
Erigé
le diocèse de Dolisie (Congo), par démembrement de celui de Nkayi,
le rendant suffragant de celui de la province ecclésiastique de
Brazzaville.
Nommé
l'Abbé Bienvenu Manamika Bafouakouahou, premier Evêque de Dolisie
(superficie 25.930, population 210.000, catholiques 71.000, prêtres
32, religieuses 3), au Congo. L'Evêque élu, né en 1964 à
Brazzaville (Congo) et ordonné prêtre en 1993, était jusqu'ici
Vicaire général du diocèse de Kinkala (Congo). Il a occupé
diverses fonctions diocésaines, a été curé de paroisse en France
puis Curé de la cathédrale de Kinkala et Délégué épiscopal pour
la Caritas locale.
jeudi 23 mai 2013
VISITE DU PRESIDENT SALVADORIEN
Cité
du Vatican, 23 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le
Président salvadorien M.Carlos Mauricio Funes Cartagena, qui s'est
ensuite entretenu avec le Cardinal Secrétaire d'Etat et le
Secrétaire pour les rapports avec les états. Les conversations ont
été l'occasion de souligner la qualité des rapports entre le
Saint-Siège et le Salvador, mais aussi d'évoquer le serviteur de
Dieu Oscar Arnulfo Romero y Galdámez, qui fut Archevêque de San
Salvador et constitue un exemple pour le pays. Les parties se sont
également félicitées de la contribution que l'Eglise apporte à la
consolidation de la paix intérieure, comme de son action caritative
et éducative, du rôle qu'elle joue dans le combat contre la
pauvreté et le crime. Il a enfin été question de la protection de
la vie humaine, du mariage et de la famille.
UNE CHAIRE UNIVERSITAIRE AU NOM DU CARDINAL GANTIN
Cité
du Vatican, 23 mai 2013 (VIS). Ce midi près la Salle de Presse du
Saint-Siège, le Cardenal Robert Sarah, Président du Conseil
pontifical Cor Unum, le Président béninois M.Thomas Boni Yayi,
Mgr.Patrick Valdrini, Pro Recteur de l'Université pontificale du
Latran, et M.Martin Nkafu Nkemnkia, Directeur du Département des
sciences sociales et études africaines de l'Université du Latran,
on évoqué le défunt Cardinal béninois Bernardin Gantin. La
mémoire de celui qui fut Préfet de la Congrégation pour les
évêques, sera désormais honorée à Rome par une chaire de cette
même université consacrée à la Socialisation politique en
Afrique.
Né
en 1922 à Toffo, Bernardin Gantin fut ordonné prêtre en 1951 et
envoyé poursuivre ses études à Rome, où il se diplôma en
théologie et en droit canonique près l'Université du Latran.
Ordonné évêque en 1956, il devint Archevêque de Cotonou en 1960
puis Président de la Conférence épiscopale béninoise. Il prit
part aux trois sessions du concile Vatican II ainsi qu'à la première
session du Synode des évêques en 1967. Il revint à Rome en 1971
comme Secrétaire Adjoint de la Congrégation pour l'évangélisation
des peuples, puis devint en 1976 Président du Conseil pontifical
Iustitia et Pax et Cardinal l'année suivante. En 1984 Jean-Paul II
l'appela à la tête de la Congrégation pour les évêques, et en
fit le Doyen du Sacré Collège en 1993. N'étant plus électeur, il
quitta Rome et rentra au Bénin en 2002. Hospitalisé à Paris, il y
mourut en 2008 et fut enterré à Ouidah. Lors de son voyage au Bénin
en 2008, Benoît XVI est allé se recueillir sur sa tombe.
Comme
l'a souligné le Cardinal Sarah, la fondation de cette chaire entend
commémorer un homme dont la vie a une grande importance pour le
Bénin, pour l'Eglise d'Afrique et pour l'Eglise universelle. On
saurait "oublier son action pastorale et sa contribution à
l'implication du monde chrétien dans la vie culturelle et sociale, à
l'engagement des chrétiens au service de la société et du
bien-être spirituel des individus... Il faut donc espérer que cette
chaire pèsera sur la réflexion politique africaine et aidera à la
formation d'une nouvelle génération de responsables pétrie de la
doctrine sociale de l'Eglise. Puis le Professeur Nkafu Nkemnkia a
précisé que la chaire comprendra, outre l'enseignement, des
séminaires, conférences et congrès, organisés en collaboration
avec des institutions décidées à améliorer la culture politique
des pays africains. Elle oeuvrera au progrès de la classe dirigeante
et au dépassement de la corruption qui touche toutes les couches de
la société, par le biais d'une vision économique plus juste et
d'un meilleur service politique à la société".
CONFIRMATION DU CARDINAL VICAIRE DE ROME
Cité
du Vatican, 23 mai 2013 (VIS). Par une lettre latine en date du 18
mai, le Saint-Père a confirmé le Cardinal Agostino Vallini dans sa
charge de Vicaire pour le diocèse de Rome. Il avait été nommé par
Benoît XVI le 27 juin 2008. Le Vicaire de Rome est Archiprêtre de
la Basilique du Latran et Chancelier de l'Université pontificale du
Latran.
AUDIENCES
Cité
du Vatican, 23 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:
Le
Cardinal Reinhard Marx, Archevêque de Munich (Allemagne) et
Président de la Commission des épiscopats européens, accompagné
de Mgr.Gianni Ambrosio, Evêque de Piacenza - Bobbio (Italie), Vice
Président de la COMECE, de Mgr.Virgil Bercea, Evêque d'Oradea Mare
(Roumanie), Vice Président, de Mgr.Jean Kockerols, Auxiliaire de
Mechelen - Bruxelles (Belgique), Vice Président, et de l'Abbé
Patrick Daly, Secrétaire Général.
Le
Cardinal Angelo Scola, Archevêque de Milan (Italie).
mercredi 22 mai 2013
SOYONS DES TEMOINS COURAGEUX DE L’EVANGILE
Cité
du Vatican, 22 mai 2013 (VIS). Le Pape François a consacré la
catéchèse de l’audience générale à l’Esprit Saint, "sans
lequel, a-t-il dit, l’Eglise ne pourrait vivre et réaliser la
mission que Jésus nous a confié, celle d’aller et de faire des
disciples de tous les peuples. Cette mission ne concerne pas
seulement quelques uns, c’est aussi la mienne, la tienne, la nôtre.
Nous devons tous être des évangélisateurs surtout par notre vie...
C’est pourquoi, nous devons nous ouvrir sans peur à l’action de
l’Esprit Saint... A la Pentecôte, l’Esprit Saint fit sortir
d’eux-mêmes les apôtres et les transforma en annonciateurs des
grandes œuvres de Dieu...que chacun entendait dans sa propre langue.
Il y a ici un premier effet important de l’action de l’Esprit
Saint...l’unité, la communion... La confusion des langues, comme à
Babel, est dépassée parce qu’aujourd’hui règne l’ouverture à
Dieu et aux autres, qui mène à l’annonce de la Parole de Dieu
avec un langage que tous comprennent, celui de l’amour que l’Esprit
répand dans les cœurs... Qu'est-ce que je fais dans ma vie? -a
demandé le Pape en haussant la voix- Je divise en faisant des
commentaires, en critiquant, avec des commérages, avec envie? Le
deuxième effet de l’Esprit Saint –a poursuivi le Saint-Père-
est le courage qu’il m’inspire pour annoncer franchement la
nouveauté de l’Evangile, à haute voix, en tout temps et lieu. Et
cela, bien appuyé sur la prière, sans laquelle toute action reste
vide et l’action manque d’âme puisqu’elle n’est pas animée
par l’Esprit... Evangéliser, annoncer Jésus, est réjouissant,
tandis que l'égoïsme nous rend tristes et amers". Il a alors
souligné le rôle de la nouvelle évangélisation comme troisième
effet important. "Une Eglise qui évangélise doit toujours
partir de la prière, en demandant, comme les apôtres dans le
cénacle, le feu de l’Esprit Saint. Seule une relation fidèle et
intense avec Dieu permet de ne pas rester enfermé et d’annoncer
avec courage l’Evangile". Avant de conclure, le Pape a rappelé
les paroles de Benoît XVI: “Aujourd’hui, l’Eglise sent le vent
de l’Esprit Saint qui nous aide et nous montre la bonne voie”..
"Renouvelons, chaque jour, notre confiance en l’action de
l’Esprit Saint, laissons-nous guider par lui, soyons des hommes et
des femmes de prière qui rendent témoignage de l’Evangile avec
courage, en devenant dans ce monde des instruments d’unité et de
communion avec Dieu". Après la catéchèse, le Saint-Père a
salué les quelque 50.000 pèlerins réunis sur la Place St.Pierre.
Il a invité, en anglais, à prier pour les victimes et en
particulier les enfants, de l’ouragan en Oklahoma.
APPEL AUX CATHOLIQUES CHINOIS
Cité
du Vatican, 22 mai 2013 (VIS). Après l’audience générale, le
Saint-Père, rappelant que le 24 mai, on célèbrera la fête
liturgique de la bienheureuse Vierge Marie, Auxiliatrice des
chrétiens, qui est vénérée avec une grande dévotion dans le
sanctuaire de Sheshan à Shangaï, a lancé un appel pour la Chine,
invitant tous les catholiques du monde à "prier pour implorer
de Dieu la grâce d’annoncer avec humilité et joie le Christ mort
et ressuscité, pour être fidèles à leur Eglise et au Successeur
de Pierre et vivre quotidiennement au service de leur pays et de
leurs concitoyens de façon cohérente avec la foi qu’ils
professent". Le Pape a invoqué la Vierge avec ces paroles:
"Notre-Dame de Sheshan, soutiens les engagements de ceux qui, en
Chine, au milieu des difficultés quotidiennes, continuent à croire,
à espérer, à aimer afin qu’ils ne craignent jamais de parler de
Jésus au monde et du monde à Jésus... Que la Vierge fidèle
soutienne les catholiques chinois, rende précieux aux yeux du
Seigneur leurs engagements difficiles et fasse grandir l’affection
et la participation de l’Eglise chinoise sur le chemin de l’Eglise
universelle".
PREMIER RAPPORT ANNUEL DE L'A.I.F.
Cité du Vatican, 22 mai 2013 (VIS). Ce midi près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Directeur de cet organisme a présenté le premier rapport annuel d'activité de l'Autorité d'information financière du Saint-Siège et l'Etat de la Cité du Vatican. Instituée en 2010 et opérative depuis 2011, l'AIF est l'organisme vatican responsable de contrôle et de réglementation interne. Voici la synthèse de l'intervention devant la presse de M.René Brülhart:
Au cours de 2012 l'AIF a traité six opérations suspectes, contre une seule signalée l'année précédente. Elle a en outre transmis deux affaires au Tribunal vatican pour un approfondissement d'enquête.
Parallèlement les indicateurs 2012 indiquent une amélioration constante du fonctionnement de l'organisme, qui a également engagé un contrôle et un examen des transactions en liquidité opérées par les clients placés sous surveillance. En vue de combattre au mieux tout abus du système financier, une étroite interaction a été inaugurée de l'AIF et des institutions en dépendant avec la Secrétairerie d'Etat, la Gendarmerie vaticane et le Procureur du Tribunal vatican. Ainsi s'agit-il de renforcer la sécurité du système en garantissant une coopération interne dans l'effort de prévention et de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
Un point important du rapport 2012 est constitué par les progrès en matière de coopération internationale, le Saint-Siège entendant être un interlocuteur crédible en la matière. L'an dernier a été signé un accord avec les autorités compétentes belges et espagnoles, et la politique de l'AIF en 2013 consistera à renforcer son engagement international en signant d'autres accords avec des pays et des institutions importantes. On prévoit cette année un renforcement de la prévention et de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, notamment par l'application des recommandations du Moneyval. Au moyen d'adoption de nouvelles normes ou de modification de la législation ad hoc sera poursuivi le renforcement de responsabilisation des institutions compétentes.
Le document, en anglais et italien, de 64 pages est consultable sur
http://attualita.vatican.va/sala-stampa/bollettino/2013/05/22/news/31044.html
VISITE A LA MAISON DES SOEURS DE LA CHARITE
Cité
du Vatican, 22 mai 2013 (VIS). Hier
après-midi, le Pape François s'est rendu au centre Don de Marie,
fondé il y a 25 ans par Jean-Paul II à la demande de Mère Teresa.
Situé près du palais du St.Office, le centre d'accueil desservi par
les soeurs de la Charité est directement accessible par le
territoire italien (abri pour 25 femmes et repas pour une soixantaine
d'hommes): "Je viens avant tout remercier de tout coeur les
religieuses de la bienheureuse Teresa de Calcutta et les nombreux
volontaires qui offrent une assistance quotidienne aux personnes en
difficulté... Vous rendez visible l'amour de l'Eglise pour les
pauvres. Vous êtes, comme le dit un psaume, la main de Dieu qui
rassasie tout vivant affamé". Accueilli par le Cardinal
Comastri, Vicaire pour la Cité du Vatican, et par la Supérieure
générale Mère Pierick Mary Prema, le Pape a été honoré d'un
collier de fleurs suivant l'usage indien. Puis il s'est adressé à
l'assemblée, pour commenter les trois mots, maison, don et Marie: La
maison signifie lieu d'accueil, "où on peut se sentir à l'aise
et se retrouver, se sentir partie d'une communauté. C'est un terme
typiquement familial qui exprime la chaleur et l'affection qu'on vit
en famille. La maison est donc une richesse humaine qui permet de
rencontrer l'autre et de nouer de relations inter-personnelles
quelles que soient les différences d'âge ou d'origine, Vivre
ensemble, se rencontrer, aide à grandir... Ce que vous faîtes au
Vatican depuis 25 ans" doit être un encouragement pour l'Eglise
toute entière et pour la ville de Rome à être toujours plu
solidaires, fraternels et accueillants.
"Le
mot don ensuite, qui qualifie votre maison, en définit l'identité
même... Elle donne de l'accueil, un soutien matériel et spirituels
à qui y vient d'horizons si divers. Mais ses hôtes sont aussi un
don pour cette institution et pour l'Egise. A travers eux, aimer Dieu
et notre prochain devient concret car cela signifie reconnaître et
servir réellement le Seigneur en chaque personne... On vit ici une
hospitalité ouverte, qui ne distingue ni nationalité ni religion,
selon l'enseignement du Christ. Vous avez reçu gratuitement, donnez
gratuitement, disait-il. Il faut retrouver tout le sens du don que
manifestent la solidarité et la gratuité. Le capitalisme sauvage a
imposé la logique d'un profit à n'importe quel prix: donner pour
obtenir plus, exploiter les gens sans se préoccuper de personne. Le
résultat est sous nos yeux avec la crise en cours! Cette maison est
un lieu d'éducation à la charité, une école qui enseigne à aller
à la rencontre de la personne, par amour et non pour profit".
"Enfin,
la dernière caractéristique de cette maison est Marie...qui est un
exemple stimulant pour tous ceux qui la fréquentent. Un exemple pour
nous tous à vivre le service du prochain non comme un devoir social
mais avec l'amour et la charité de Dieu... C'est Marie qui nous
conduit à Jésus et nous dit comment y parvenir... Pour les
chrétiens l'amour du prochain naît de l'amour de Dieu et en est la
plus belle manifestation. Il s'agit de s'appliquer à aimer l'autre,
mais aussi de se laisser aimer par lui. Ces deux attitudes vont
ensemble et l'une ne peut aller sans l'autre".
TELEGRAMME A LA SUITE DE LA TORNADE
Cité
du Vatican, 22 mai 2013 (VIS). Hier après-midi, le Saint-Père a
fait parvenir un télégramme de condoléances à l'Archevêque
d'Oklahoma City (USA), dans lequel il fait part de sa préoccupation
face à l'ampleur des dégâts causés le 20 mai par la tornade qui a
dévasté la région. Et le charge de transmettre l'assurance de sa
solidarité et de sa prière à la population. Devant tant de
victimes et de blessés, et un immense tâche de reconstruction, le
Pape prie pour le repos des mort, le réconfort des blessés de de
tous ceux qui son affligés par cette catastrophe naturelle. Il
recommande tout particulièrement à Dieu les nombreux enfants
décédés et leurs familles affligées. Il encourage enfin les
secours et les pouvoirs publics à agir avec rapidité et efficacité.
AUDIENCES
Cité
du Vatican, 22 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le
Président béninois M.Thomas Boni Yayi.
mardi 21 mai 2013
TORNADE MEURTIERE AUX ETATS-UNIS
Cité
du Vatican, 21 mai 2013 (VIS). Au cours de la messe de ce matin à
Ste.Marthe, le Saint-Père a prié pour les nombreuses victimes
causées hier par une tornade près d'Oklahoma City (USA). Il a
ensuite posté un tweet dans lequel il s'associe au deuil des
familles, prie pour le repos des victimes et pour le rétablissement
des blessés, parmi lesquels nombre d'enfants. La tornade a provoqué
la mort d'au moins 91 personnes dont une vingtaine d'enfants, et
détruit plus de 7.000 édifices entre cette ville et Moore. On
compte déjà une centaine de personnes disparues et des centaines de
sans abri.
MISE AU POINT DU PERE LOMBARDI
Cité
du Vatican, 21 mai 2013 (VIS). Répondant à
la sollicitation de journalistes faisant état d'un geste accompli
par le Pape François dimanche dernier après la messe de Pentecôte,
le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège a précisé qu'il
ne s'agissait pas d'un exorcisme comme cela a été affirmé dans la
presse: "Le Saint-Père n'avait pas l'intention d'accomplir un
exorcisme. Simplement, comme il le fait souvent en présence de
personnes souffrantes, il a voulu prier pour le malade qui lui était
présenté".
LA PIETA DE MICHELANGE
Cité
du Vatican, 21 mai 2013 (VIS). Le 21 mai
1972 en la Basilique vaticane, un touriste australien se proclamant
Jésus-Christ ressuscité réussit à franchir la balustrade et à
marteler la célèbre Pietà de Michelange. En cinq coups de marteau,
le visage de la Vierge fut abîmé et le bras gauche brisé, réduit
en une cinquantaine de morceaux et éclats de marbre. Cette
sculpture, réalisée par le génie florentin âgé d'à peine plus
de vingt ans, est la seule oeuvre portant sa signature. A quarante
ans de distance, les Musées du Vatican organisent une journée
d'études consacrée à la restauration de la Pietà réalisée en
1972 - 1973 par les leurs laboratoires sous la direction du Directeur
général de l'époque Deoclecio Redig de Campos. Le travail de
reconstitution à l'aide d'une colle à base de poudre de marbre fit
facilité par l'existence de plusieurs moulages. La journée comporte
notamment la projection du reportage filmé La violence et la Pietà,
restauré et numérisé, réalisé à l'époque par Brando Giordano
du Département Culture de la Rai. Pour Paul VI, qui avait sollicité
ce document, la Pietà endommagée symbolisait une Eglise en pleurs
frappée par le mal. La documentation de la Fabrique de St.Pierre
permettra d'exposer les divers emplacements donnés à la statue
avant sa mise en place en 1779 dans la première chapelle droite.
Lorsque la Pietà de Michelange quitta le Vatican pour la seule et
unique fois en 1964, elle fut admiré à New York par 21 millions de
personnes. C'est à l'occasion de cette Exposition Universelle que le
photographe Robert Hupka réalisa le célèbre album intitulé Un
acte d'amour. L'archéologue Pietro Zander exposera une question peu
connue, celle des couronnes votives qui ont été posées sur la tête
de la Vierge au long des siècles. On se souviendra qu'à Florence en
1991 le David de Michelange fut lui aussi endommagé par un fou. La
présentation de sa restauration par l'Office des pierres dures
ouvrira la session de l'après-midi, où sera exposée la
constitution d'une glyptothèque virtuelle tridimensionnelle des
oeuvres les plus rares, afin de parer à tout type de dommage.
AUTRES ACTES PONTIFICAUX
Cité
du Vatican, 21 mai 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé:
L'Abbé
Rafael Valdéz Torres, Evêque de Ensenada (superficie 52.646,
population 557.000, catholiques 439.000, prêtres 53, religieux 106),
au Mexique. L'Evêque élu, né en 1959 à Santiago Tangamandapio
(Mexique) et ordonné prêtre en 1985, était jusqu'ici Curé et
Recteur du sanctuaire marial de San Juan Nuevo (Mexique). Licencié
en philosophie, il a occupé diverses fonctions diocésaines.
L'Abbé
Luzizla Kiala, Evêque de Sumbe (superficie 60.000, population
1.191.000, catholiques 369.969, prêtres 47, religieuses 59), en
Angola. L'Evêque élu, né en 1963 à Damba (Angola) et ordonné
prêtre en 1992, était jusqu'ici Vicaire Général du diocèse de
Uije (Angola). Docteur en théologie, il a occupé diverses fonctions
diocésaines, a été professeur, directeur spirituel de séminaire,
et enfin curé de la cathédrale.
Membre
du Conseil spécial pour l'Afrique du Synode des évêques,
Mgr.Claude Rault, M.Afr, Evêque de Laghouat (Algérie).
lundi 20 mai 2013
PRETS A ACCUEILLIR LES SURPRISES DE DIEU
Cité
du Vatican, 19 mai 2013 (VIS). Ce matin, Place St.Pierre, devant plus
de 200.000 personnes, le Pape François a célébré la messe de
Pentecôte, clôturant le pèlerinage des nouveaux mouvements
ecclésiaux organisé dans le cadre de l'Année de la foi. En ce
jour, a-t-il rappelé à l'homélie, "nous revivons dans la
liturgie l’effusion de l’Esprit Saint opérée par le Christ
ressuscité sur son Eglise, une manifestation de la grâce qui depuis
cénacle de Jérusalem s'est répandue dans le monde entier".
Après quoi il a articulé sa prédication en fonction des notions de
nouveauté, d'harmonie et de mission, en relation avec l'action de
l'Esprit raconté par les Actes des apôtres:
"La
nouveauté nous fait toujours un peu peur, parce que nous nous
sentons plus rassurés si nous avons tout sous contrôle, si c’est
nous-mêmes qui construisons, programmons, faisons des projets pour
notre vie selon nos plans, nos sécurités, nos goûts. Et cela
arrive aussi avec Dieu. Souvent, nous le suivons, nous l’accueillons,
mais jusqu’à un certain point. Il nous est difficile de nous
abandonner totalement à lui... Nous avons peur qu'il nous entraîne
sur des chemins nouveaux, nous fasse sortir de notre horizon souvent
limité, fermé, égoïste, pour nous ouvrir à ses horizons. Mais
tout au long de l’histoire du salut, Dieu...apporte la nouveauté,
il transforme et demande de se confier totalement à lui", comme
ce fut le cas de Noé, d'Abraham ou des apôtres. "Craintifs et
enfermés dans le cénacle, il sortirent avec courage pour annoncer
l’Evangile. Ce n’est pas la nouveauté pour la nouveauté, la
recherche du nouveau pour dépasser l’ennui, comme c'est souvent le
cas de nos jours. La nouveauté de Dieu nous réalise, nous donne la
vraie joie, la vraie sérénité... Sommes-nous ouverts aux surprises
de Dieu? Ou bien nous fermons-nous à la nouveauté de l’Esprit?
Avons-nous le courage d'aller sur les chemins que la nouveauté de
Dieu nous offre ou bien restons-nous enfermés dans des structures
caduques qui ont perdu toute capacité d’accueil?".
"En
apparence, l’Esprit Saint semble créer du désordre dans la
communauté ecclésiale à laquelle il apporte la diversité des
charismes et des dons. Mais tout au contraire, son action est une
grande richesse, parce qu'il est l’Esprit d’unité, qui ne
signifie pas uniformité, mais ramène le tout à l’harmonie. Dans
l’Eglise, c’est l’Esprit Saint qui fait l’harmonie... Lui
seul peut susciter la diversité, la pluralité, la multiplicité et,
en même temps, opérer l’unité. Ici aussi, quand c’est nous qui
voulons faire la diversité et que nous nous fermons sur nos
particularismes, sur nos exclusivismes, nous apportons la division.
Lorsque nous voulons faire l’unité à notre convenance, nous
finissons par apporter l’uniformité, l’homogénéité. Si, au
contraire, nous nous laissons guider par l’Esprit, la richesse et
la diversité ne sont jamais sources de conflit, parce qu’il nous
pousse à vivre cette variété dans la communion de l’Eglise...
Marcher ensemble sous la conduite de pasteurs au charisme et au
ministère particuliers, est signe de l’action de l’Esprit.
L’ecclésialité est fondamentale pour tout chrétien, pour chaque
communauté, pour chaque mouvement. L’Eglise apporte le Christ et
porte au Christ, car les chemins parallèles sont dangereux. Quand on
s’aventure hors de la doctrine et de la communauté ecclésiale...on
n’est plus unis au Dieu de Jésus-Christ. Demandons-nous alors si
nous sommes ouverts à l’harmonie de l’Esprit Saint?... Est-ce
que je me laisse guider par lui en vivant dans l’Eglise et avec
l’Eglise?".
"Les
théologiens anciens disaient que l’âme est comme un bateau.
L’Esprit est le vent qui souffle dans la voile pour le faire
avancer. Ses coups et ses poussées sont ses dons. Sans son action,
sans sa grâce, nous n’avançons pas. L’Esprit Saint nous fait
entrer dans le mystère du Dieu vivant et nous sauve du danger d’une
Eglise gnostique ou d’une Eglise auto-référentielle et refermée
sur elle-même. Il nous pousse à ouvrir les portes pour sortir, pour
annoncer et témoigner la bonne vie de l’Evangile, pour communiquer
la joie de la foi, de la rencontre avec le Christ. L’Esprit est
l’âme de la mission. Ce qui est arrivé à Jérusalem il y a près
de deux-mille ans n’est pas un événement éloigné de nous, c’est
un événement qui nous rejoint, qui se fait expérience vivante en
chacun de nous. La Pentecôte du Cénacle est le commencement, un
commencement qui se prolonge... C’est le Paraclet, l'Esprit
consolateur, qui donne le courage de parcourir les routes du monde en
apportant l’Evangile. Il nous indique l’horizon et nous pousse
jusqu’aux périphéries existentielles pour annoncer la vie de
Jésus-Christ".
Après
la messe, le Saint-Père a parcouru à bord de la papamobile la place
et la Via della Conciliazione, saluant la foule pendant trois quarts
d'heure.
UN CENACLE A CIEL OUVERT
Cité
du Vatican, 19 mai 2013
(VIS). Après la messe de la Pentecôte, le
Saint-Père a récité le Regina Coeli avec les fidèles et pèlerins
réunis Place St.Pierre: "Cette Pentecôte renouvelée a
transformé la Place St.Pierre en un cénacle à
ciel ouvert et
nous avons revécu l'expérience de l'Eglise naissante, en prière
avec Marie, la mère de Jésus. Nous aussi, dans la variété de nos
charismes, nous avons fait l'expérience de la beauté de l'unité,
d'être une seule chose. C'est l’œuvre de l'Esprit
Saint qui crée toujours de nouveau l'unité de l'Eglise. L'Evêque
de Rome a remercié tous les mouvements, les associations, les
communautés, les groupes ecclésiaux en leur disant: "vous êtes
un don et une richesse dans l'Eglise!
Portez toujours la force de l'Evangile! N'ayez pas peur! Ayez
toujours la joie et la passion pour la communion dans l'Eglise. Que
le Seigneur ressuscité soit toujours avec vous et que la Vierge vous
protège". A la fin de
la prière mariale, le Pape a évoqué la population d'Emilie-Romagne
(Italie) qui, l'année passée, à cette date, a été victime d'un
tremblement de terre, ainsi que la fédération italienne des
associations de volontaires en oncologie.
L'EGLISE NE PEUT PAS RESTER FERMEE SUR ELLE-MEME
Cité
du Vatican, 18 mai 2013
(VIS). Dans le cadre de l'Année de la foi, les
nouveaux mouvements, communautés, associations et groupements laïcs
se sont retrouvé à Rome pour réfléchir sur leur mission (thème
coisi: Je crois!
Augmente en nous la foi). Plus de 120.000 personnes étaient
présentes cet après-midi Place St.Pierre. A 17 h 30, le Saint-Père
est arrivé et, après avoir salué les pèlerins, il a ouvert la
veillée de Pentecôte. Après les salutations de Mgr.Rino
Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle
évangélisation, l'icône de Marie Salus Populi Romani a été
portée en procession. Après des lectures, chants et témoignages,
le Pape François a répondu à quatre questions posées par les
représentants des mouvements. Voici, à la suite des questions, un
résumé des réponses du Saint-Père:
Première
question: Comment êtes-vous arrivé dans votre vie à cette
certitude sur la foi, et quelle route nous indiquez-vous pour que
chacun de nous puisse vaincre la fragilité de sa foi?
"J'ai
eu la grâce de grandir dans une famille où la foi se vivait de
façon simple et concrète... j'ai reçu...le premier message à la
maison, en famille! Et cela me fait penser à l'amour de tant de
mamans et de grands-mères dans la transmission de la foi... Nous ne
trouvons pas la foi dans l'abstrait, non. C'est toujours une personne
qui prêche, qui nous dit qui est Jésus, qui nous transmet la foi,
qui nous donne le premier message... Mais il y a un jour pour moi qui
est très important: le 21 septembre 1953. J'avais presque 17 ans.
C'était la Journée des étudiants... Avant d'aller à la fête, je
suis passé à ma paroisse, j'y ai trouvé
un prêtre que je ne connaissais pas et j'ai ressenti le besoin de me
confesser... Après la confession, j'ai senti que quelque chose avait
changé. Je n'étais plus le même. J'avais entendu comme une voix,
un appel: j'étais convaincu que je devais devenir prêtre. Cette
expérience dans la foi est importante. Nous disons que nous devons
chercher Dieu, aller à lui et lui demander pardon, mais quand nous y
allons, il nous attend, il est déjà là!... Et cela te surprend
tellement que tu n'en reviens pas, et c'est ainsi que la foi
augmente! Par la rencontre avec une personne, par la rencontre avec
le Seigneur... L'ennemi le plus grand de la fragilité est la peur.
Mais n'ayez pas peur. Nous sommes fragiles et nous le savons. Mais
Dieu est le plus fort! Si tu vas avec lui,
il n'y a pas de problème! Un enfant est très fragile...mais s'il
est avec son papa et sa maman, il est en sécurité. Avec le
Seigneur, nous sommes en sécurité. La foi grandit avec le Seigneur,
en prenant sa main".
La
deuxième question a porté sur le défi de l'évangélisation et sur
ce que devaient faire les mouvements pour mettre en pratique la
mission à laquelle ils ont été appelés.
"Je
dirais seulement trois mots. Le premier est Jésus... Si nous
progressons dans notre organisation, dans d'autres choses, de belles
choses, mais sans Jésus, nous n'avançons pas, cela ne va pas. Jésus
est plus important... Le deuxième mot est la prière. Regarder le
visage de Dieu, mais surtout...se sentir regardés... Et le
troisième: le témoignage... la communication de la foi ne peut se
faire que par le témoignage, c'est cela l'amour. Pas avec nos idées
mais avec l'Evangile vécu dans notre propre existence... Ne parlez
pas tellement, mais parlez par toute votre vie: la cohérence de
vie...qui est de vivre le christianisme comme une rencontre avec
Jésus qui m'amène vers les autres et non comme un acte social.
Socialement nous sommes ainsi, nous sommes chrétiens, fermés sur
nous. Non, pas question! Le témoignage!".
La
troisième question a été de savoir comment vivre une Eglise pauvre
et pour les pauvres.
"Avant
tout, vivre l'Evangile est la principale contribution que nous
pouvons apporter. L'Eglise n'est pas un mouvement politique, ni une
structure bien organisée; elle n'est pas cela... L'Eglise est le sel
de la terre, elle est la lumière du monde, elle est appelée à
rendre présent dans la société le levain du Règne de Dieu, et
elle le fait avant tout par son témoignage, le témoignage de
l'amour fraternel, de la solidarité... Quand on entend dire que la
solidarité n'est pas une valeur mais qu'elle est une attitude
primaire qui doit disparaître, cela ne va pas!... La
crise que nous sommes en train de vivre...n'est
pas seulement une crise économique; non, il s'agit d'une crise
culturelle. C'est une crise de l'homme! Et celui qui peut être
détruit, c'est l'homme! Mais l'homme est à l'image de Dieu... En ce
moment de crise, nous ne pouvons pas seulement nous préoccuper de
nous-mêmes, nous renfermer dans la solitude, le découragement... Ne
vous fermez pas, s'il vous plaît! C'est un danger: nous nous
enfermons dans nos paroisses, avec les
amis, dans le mouvement, avec ceux qui pensent les mêmes choses...
mais savez-vous ce qui se passe? Quand l'Eglise se ferme, elle tombe
malade... L'Eglise doit sortir d'elle-même. Où? Vers les
périphéries existentielles, quelles qu'elles soient, mais elle doit
sortir... La foi est une rencontre avec Jésus et nous devons faire
ce que fait Jésus: rencontrer les autres... Nous devons aller à la
rencontre de l'autre et nous devons créer avec notre foi une culture
de la rencontre...où nous pouvons aussi parler avec ceux qui ne
pensent pas comme nous, même avec ceux qui ont une autre foi... Tous
ont quelque chose en commun avec nous: ils sont à l'image de Dieu,
ils sont des fils de Dieu. Aller à la rencontre
de tous, sans négocier notre appartenance. Et il y a autre chose
d'important: avec les pauvres. Si nous sortons de nous-mêmes, nous
trouvons la pauvreté... Penser aujourd'hui que tant d'enfants n'ont
rien à manger n'est pas une nouvelle. Cela est grave...nous ne
pouvons pas rester tranquilles... Mais nous ne pouvons pas devenir
des chrétiens amidonnés, ces chrétiens trop bien élevés qui
parlent de choses théologiques pendant qu'ils prennent le thé,
tranquilles. Non! Nous devons devenir des chrétiens courageux et
aller chercher ceux qui sont justement la chair du Christ... La
pauvreté pour nous chrétiens, n'est pas une catégorie
sociologique, philosophique ou culturelle, non, c'est une catégorie
théologale. Je dirais peut-être la première catégorie, parce que
ce Dieu, le Fils de Dieu, s'est abaissé,
il s'est fait pauvre pour marcher avec nous sur la route. C'est cela
notre pauvreté: la pauvreté de la chair du Christ, la pauvreté qui
nous a amené le Fils de Dieu avec son incarnation".
La
dernière question a été: Comment aider nos frères, comment
alléger leurs souffrances, si l'on ne peut rien faire ou si peu pour
changer leur contexte politico-social?
"Pour
annoncer l'Evangile, deux vertus sont nécessaires: le courage et la
patience. Les chrétiens qui souffrent sont dans l'Eglise de la
patience. Ils souffrent et il y a plus de martyrs aujourd'hui que
dans les premiers siècles de l'Eglise... Il faut préciser que
souvent ces conflits n'ont pas d'origine religieuse; il y a souvent
d'autres causes, de type social et politique
et, malheureusement, les appartenances religieuses sont utilisées
comme de l'huile sur le feu. Un chrétien doit toujours savoir
répondre au mal par le bien, même si c'est souvent difficile.
Cherchons à leur faire sentir, à ces frères et sœurs, que nous
sommes profondément unis...que nous savons qu'ils sont des chrétiens
entrés dans la patience. Quand Jésus va vers sa Passion, il entre
dans la patience...Ils font l'expérience des limites...entre la vie
et la mort. Et à nous aussi, cette expérience doit nous amener à
promouvoir la liberté religieuse pour tous. Toute homme et toute
femme doivent être libres de choisir leur
confession religieuse, quelle qu'elle soit. Pourquoi? Parce que cet
homme et cette femme sont des fils de Dieu".
La
veillée s'est conclue avec la profession de foi, les intentions de
prière et le chant du Regina Cœli.
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