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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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vendredi 31 octobre 2014

Le Pape reçoit un mouvement oecuménique


Cité du Vatican, 31 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin les participants au congrès de la Catholic Fraternity of Charismatic Covenant Communities and Fellowship consacré à la nouvelle évangélisation. Les encourageant à rechercher l'unité qui est oeuvre de l'Esprit et à ne rien craindre, il a rappelé à ses hôtes que "l'unité n'est pas l'uniformité...ni la perte de l'identité. L'unité dans la diversité est même le contraire, c'est à dire reconnaître et accepter simplement la différence des dons de l'Esprit et les mettre tous au service de l'Eglise. Il faut savoir écouter et accepter les différences comme la liberté de pensée. N'ayons pas peur des diversités". Faisant référence à une phrase du programme du congrès, Partager en Eglise le baptême dans l'Esprit, il a rappelé la nécessité pour tous de "s'ouvrir à l'action sanctificatrice de l'Esprit qui s'est révélée en Jésus et nous conduit à lui. Nous devons vivre cette expérience, la partager et en témoigner!". La louange est comme la respiration, qui avale d'abord l'air avant de le répandre. La vie spirituelle se nourrit de la prière qu'exprime la mission. Nous recevons l'air frais de l'Esprit et nous le rejetons pour annoncer Jésus-Christ. On ne saurait vivre sans respirer, et la louange du chrétien est sa respiration spirituelle. Prier signifie demander et remercier, tandis qu'adorer Dieu veut dire respirer.


Le Renouveau charismatique a rappelé à l'Eglise l'importance de la louange, "qui est la reconnaissance de la souveraineté de Dieu sur l'homme et la création, exprimée par le chant, la musique et la danse... Elle rend féconds et...nous pousse aussi à intercéder auprès du Père en faveur de nos frères persécutés ou tués, à lui demander la paix pour notre monde". Le Renouveau est par nature oecuménique a souligné le Pape en citant Paul VI: La force de l'évangélisation sera réduite si les annonceurs sont divisés par de multiples fractures. Ne serait-ce là, aujourd'hui, un des grands défauts de l'évangélisation? Le Seigneur nous a dit que l'unité de ses disciples ne prouve pas seulement que nous lui appartenons, mais aussi qu'il est l'oint du Père... La réussite de la nouvelle évangélisation est certainement liée au témoignage d'unité de l'Eglise". C'est pourquoi l'oecuménisme signifie "prier et annoncer ensemble le Seigneur, et secourir ensemble les pauvres quels qu'ils soient. Le sang de Jésus et des martyrs nous interpelle et nous pousse à l'unité. Ne soyons qu'un pour les persécuteurs et développons une sorte d'oecuménisme du sang" qui nous pousse à l'unité. "Luthériens, orthodoxes, évangélistes ou catholiques, nous sommes tous chrétiens pour les persécuteurs".    

Intentions de prière pour novembre


Cité du Vatican, 31 octobre 2014 (VIS). L'intention de prière générale du Saint-Père pour novembre est: "Pour que les personnes souffrant de solitude ressentent la présence de Dieu et reçoivent le soutien de leurs frères".

Son intention missionnaire est: "Pour que les jeunes, séminaristes, religieux et religieuses, bénéficient d'éducateurs compétents et sages".


Mission de Cor Unum à Damas


Cité du Vatican, 31 octobre 2014 (VIS). Le Secrétaire du Conseil pontifical Cor Unum rentre d'un séjour de deux jours à Damas, où il a pris part à l'assemblée des évêques catholiques de Syrie. Mgr.Giampietro Dal Toso a pu visiter plusieurs institutions, notamment catholiques, engagées dans l'assistance humanitaire interne. Au cours de ses entretiens, invitant les parties en cause à dialoguer en vue de leur réconciliation, il a pu constater combien est apprécié le soutien du Saint-Père et du Saint-Siège en faveur des communautés chrétiennes et de la population civile qui pâtissent du conflit. Il a pu également constater le rôle important joué par les organisations catholiques qui oeuvrent au bénéfice de la population syrienne toute entière. Malgré l'importante contribution de la communauté internationale, il convient d'intensifier les aides face à l'accroissement des besoins.  

Protéger le climat est une question de justice


Ci du Vatican, 31 octobre 2014 (VIS). Le 16 octobre à New York, L'Observateur permanent du Saint-Siège est intervenu devant le deuxième comité de l'assemblée des Nations-Unies, qui traite de la protection du climat. Si l'impact du changement climatique est ressenti globalement, a déclaré Mgr.Bernardito Aúza, les pays technologiquement développés ont une plus grande capacité à combattre le phénomène que les autres, qui demeurent plus vulnérables aux effets... C'est un paradoxe injuste, étant donné que les causes majeures du changement climatique" relèvent des pays développés. C'est pourquoi le phénomène n'est pas strictement technique, mais aussi une question de justice. Aider les pauvres et autres personnes vulnérables est une question de justice car ils souffrent de causes qui leur sont étrangères ou hors de contrôle. La première chose serait de permettre à ces pays d'accéder aux technologies de lutte contre le changement climatique, ou capables d'en atténuer les effets... Riches et pauvres sortiront vainqueurs ensemble si on parvient à un accord international à horizon 2020 qui implique tous les pays, et dans lequel les plus pollueurs en gaz à effet de serre s'engagent vraiment". La délégation du Saint-Siège, a poursuivi le représentant, "tient à souligner l'importance de la formule Responsabilité de protéger les droits, non seulement pour les zones à statut humanitaire mais aussi pour celles majeurement intéressées par le changement climatique. Nous avons un devoir commun de protéger la terre et l'humanité... Faisons donc le choix sérieux d'adopter des comportements qui n'aggravent pas ultérieurement la situation mais qui l'améliorent. Nous devons être toujours plus conscients de nos responsabilités collectives et réciproques. Tous les états se doivent de développer des politiques qui assurent une existence sure et digne aux générations à venir".     

Audiences


Cité du Vatican, 31 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

M.Bruno Nève de Mévergnies, Ambassadeur de Belgique, venu lui présenter ses lettres de créance.

Mgr.Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Mgr.Martin Krebs, Nonce apostolique en Nouvelle Zélande, aux Fidji, Cook, Kiribati, Palau, Samoa, Micronésie, Vanuatu et Tonga, Délégué apostolique pour le Pacifique.

Mgr.Sérgio da Rocha, Archevêque de Brasilia (Brésil).



Autres actes pontificaux


Cité du Vatican 31 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Jean Mbarga, Archevêque de Yaoundé (superficie 23.807, population 1.594.000, catholiques 1.538.000, prêtres 138, religieux 318), au Cameroun. Evêque d'Ebolowa (Cameroun), il était jusqu'ici Administrateur apostolique de ce même diocèse.

Consulteurs de la Congrégation pour les causes des saints, le P.Bernard Ardura, O.Praem. (France - Curie), Mgr.Alejandro Cifres Gimenéz (Espagne - Curie), le P.Paolo Carlotti, SDB (Italie - Curie), le P.Tomislav Mrkonjic, OFM.Conv (Croatie - Curie), le P.Paul Murray, OP (Irlande - Universités pontificales), le P.Martin McKeever, CSSR (Irlande - Universités pontificales), Dom Jordi-Augustí Piqué-Collado, OSB (Espagne - Universités pontificales), le P.Rocco Ronzani, OSA (Italie - Universités pontificales), le P.Pablo Santiago Zambruno (Argentine - Universités pontificales), le P.Raffaele Di Muro, OFM.Conv (Italie - Universités pontificales), M.Gabriele Zaccagnini (Italie) et Mme Angela Ales Bello (Italie - Universités pontificales).



In memoriam


Cité du Vatican, 31 octobre 2014 (VIS). Voici les données rleatives aux prélats décédés ces dernières semaines:

Mgr.Cirilo B.Flores Evêque de San Diego (USA), le 6 septembre à 66 ans.

Mgr.Joseph Abangite Gasi, Evêque émérite de Tombura - Yambio (Sud Soudan), le 12 septembre à 86 ans.

Mgr.Servílio Conti, IMC, Prélat émérite de Roraima (Brésil), le 14 septembre à 97 ans.
Mgr.José Luis Serna Alzate, IMC, Evêque émérite de Líbano - Honda (Colombie), le 28 septembre à 78 ans.

Mgr.Carlo Curis (Italie), Nonce apostolique, le 29 septembre à 90 ans.
Mgr.Angleo Mottola (Italie), Nonce apostolique, le 8 octobre à 79 ans.
Mgr.John Patrick Boles, ancien Auxiliaire de l'Archevêque de Boston (USA), le 9 octobre à 84 ans.

Mgr.José Hernán Sánchez Porras, Ordinaire militaire pour le Venezuela, le 13 octobre à 70 ans.
Mgr.João Corso, SDB, Evêque émérite de Campos (Brésil), le 15 octobre à 86 ans.

Mgr.José Refugio Mercado Díaz, Auxiliaire émérite de Tehuantepec (Mexique), le 15 octobre à 72 ans.

Mgr.Patrick Paul D’Souza, Evêque émérite de Varanasi (Inde), le 16 octobre à 86 ans.

Mgr.Paul Henry Walsh, Auxiliaire émérite de Rockville Centre (USA), le 18 octobre à 77 ans.

Mgr.Peter Baptist Tadamaro Ishigami, OFM.Cap, Evêque émérite de Naha (Japon). le 25 octobre à 93 ans.

Mgr.Manule Revollo Crespo, CMF, Coadjuteur émérite de l'Ordinaire militaire pour la Bolivie, le 26 octobre à 89 ans.


Mgr.Mansour Hobeika, Evêque maronite de Zahleh (Liban), le 28 octobre à 72 ans

jeudi 30 octobre 2014

Le Pape reçoit une délégation vieux-catholiques


Cité du Vatican, 30 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin les Evêques vieux-catholiques de l'Union d'Utrecht, auxquels il a confirmé l'engagement du Saint-Siège à poursuivre le parcours oecuménique. Rappelant que depuis un demi siècle (anniversaire de Unitatis Redintegratio) il a été possible de bâtir des ponts d'entente et de collaboration, il a dit: "Si nous nous réjouissons d'avancer vers une communion de foi et de vie plus solide, nous nous attristons de nouveaux désaccords. Les problèmes ecclésiologiques et théologiques qui nous séparent sont maintenant plus difficiles à surmonter du fait de notre divergence sur le ministère sacerdotal et le discernement éthique. Nous devons cependant persévérer dans le dialogue, avancer, travailler et prier ensemble dans un plus vif esprit de conversion à la volonté du Christ à propos de son Eglise. Notre séparation est marquée de graves péchés et petitesses humaines réciproques. Dans un esprit de pardon et de repentance, il nous faut renforcer notre désir de réconciliation. Pour ce, nous devons commencer par une conversion intérieur notre voyage spirituel de rencontre et d'amitié pour passer à la fraternité, et de la fraternité à la communion. Les changements sont inévitables au long du chemin. C'est pourquoi nous devons tous être prêts à écouter l'autre et à suivre les suggestions de l'Esprit qui nous guide vers la vérité complète".


"Dans une Europe confuse quant à son identité et à sa vocation, les espaces de collaboration entre catholiques et vieux-catholiques ne manquent pas. Ils peuvent ensemble tenter de répondre à la profonde crise spirituelle qui frappe les personnes comme une société assoiffée de Dieu et désireuse de comprendre le sens de la vie. Il y a donc un urgent besoin de témoigner de la vérité évangélique de manière crédible. Nous pouvons nous encourager mutuellement, au niveau des paroisses et des communautés locales. L'oecuménisme signifie conversion du coeur, sainteté de vie et prière, privée comme publique, en faveur de l'unité des chrértiens. En priant ainsi les uns pour les autres, nos différences seront acceptées et dépassées dans la fidélité au Seigneur et à l'Evangile". 

Possession cardinalice


Cité du Vatican,30 octobre 2014 (VIS). Samedi 11 novembre à 11 h, le Cardinal Javier Lozano Barragán prendra possession du titre de Ste.Dorothée.


La paix fondée sur la confiance


Ci du Vatican, 30 octobre 2014 (VIS). Le 14 octobre à New York, L'Observateur permanent du Saint-Siège a pris la parole lors du débat général du premier comité de l'assemblée des Nations-Unies. Traitant de la paix qui ne peut être fondée que sur la confiance, Mgr.Bernardito Aúza a relevé les quelques progrès acquis ces derniers mois en matière d'élimination des divers types d'armes chimiques. Mais la communauté internationale a le devoir de redoubler d'efforts pour parvenir à une élimination totale des substances chimiques utilisées comme armes. Quant aux armes nucléaires, a déclaré le représentant du Saint-Siège, "la troisième conférence consacrée à leur impact sur les populations, qui se tiendra en décembre à Vienne (Autriche), doit nous faire réagir à l'absence de progrès dans le désarmement... L'engagement principal du traité de non prolifération à un désarmement graduel des pays détenteurs d'arsenaux, se double d'une violation de l'engagement des autres à ne pas en acquérir. Le Saint-Siège continue de soutenir qu'une politique de terreur nucléaire met en péril le processus de désarmement et de non prolifération. Il exhorte donc ce comité à préparer la neuvième conférence de révision du traité en se concentrant sur la nécessité de dépasser l'équilibre de la terreur pour parvenir à une paix durable fondée sur la confiance, plutôt que rester dans une non belligérance basée sur la logique de la destruction mutuelle. Il encourage les états à ratifier sans plus attendre le traité sur l'interdiction des essais nucléaires, car c'est un élément central du processus international de non prolifération... Il conviendrait d'instituer des zones libres de tout armement de destruction massive, ce qui constituerait un grand pas en avant vers un accord universel d'élimination de ces arsenaux... Le Saint-Siège apprécie aussi les progrès enregistrés en matière de réduction des armes conventionnelles...tout en étant toujours préoccupé par le flux d'armes conventionnelles dans les zones de combats... Il déplore l'avidité commerciale alimentant le commerce des armes, lequel alimente les conflits qui causent d'incroyables souffrances et de multiples violations des droits humains". Notre délégation, a conclu Mgr.Aúza, "forme des voeux pour que cette session réponde aux enjeux tout en reconnaissant les graves conséquences que la prolifération et l'usage des armes conventionnelles font peser" sur l'humanité.

Audiences


Cité du Vatican, 30 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

M.Martin Schulz, Président du Parlement européen.

Mgr.Adriano Bernardini, Nonce apostolique en Italie et à Saint-Marin.

Mgr.Henryk Jozef Nowacki, Nonce apostolique en Suède, Islande, Danemark, Finlande et Norvège.

Mgr.José Raúl Vera López, Evêque de Saltillo (Mexique).



mercredi 29 octobre 2014

Dimensions visible et spirituelle de l'Eglise


Cité du Vatican, 29 octobre 2014 (VIS). Durant l'audience générale tenue place St.Pierre, le Pape a poursuivi sa catéchèse sur l'Eglise, évoquant sa dimension visible et sa dimension spirituelle, qui se rejoignent dans le Christ. Comment percevoir ces deux réalités ?, s'est-il demandé: "La réalité de l'Eglise est faite de la multitude des baptisés. On entend souvent dire, l'Eglise dit ceci, fait ceci et non cela. Alors, qui est l'Eglise? Le Pape, les évêques et les prêtres. Non, tous ensemble sommes l'Eglise... Ainsi peut-on cemprendre que la réalité visible de l'Eglise ne peut se mesurer ni être exactement connue... De fait, comment pourrait-on connaître toutes les merveilles qu'à travers nous le Christ opère? Cette réalité nous dépasse. Elle est hors contrôle, dépasse nos forces. C'est un mystère puisqu'elle vient de Dieu. Pour comprendre dans l'Eglise le rapport entre réalité visible et réalité spirituelle, il faut se tourner vers le Christ dont elle est le corps. C'est le Christ qui la génère perpétuellement en acte d'amour infini. En raison de l'Incarnation le Christ possède une nature humaine et divine unies de manière indissoluble dans sa personne. Il en va de même pour l'Eglise...qui est elle aussi un mystère en qui l'invisible est supérieur à ce qui ne se voit qu'avec les yeux de la foi... Mais comment la réalité visible peut-elle se placer au service de la réalité spirituelle?... Dans les sacrements et le témoignage des fidèles l'Eglise est chaque jour proche de tout homme, à commencer par le plus pauvre, celui qui souffre ou est marginalisé. Ainsi manifeste-t-elle la compassion et la miséricorde de Jésus". En conclusion, le Saint-Père a recommandé à l'assemblée de prier pour obtenir le don de la fois, "afin de comprendre comment, malgré nos limites et notre pauvreté, le Seigneur fait de nous des instruments de sa grâce et des signes de son amour pour l'humanité. Certes, nous pouvons être cause de scandale, mais nous devons être des témoins qui expriment par leur vie ce que le Seigneur attend de nous".  

Nouvel appel en faveur des africains touchés par l'épidémie d'Ebola


Cité du Vatican, 29 octobre 2014 (VIS). Après la catéchèse, le Pape a lancé un nouvel appel en faveur des africains touchés par l'épidémie d'Ebola: Face à l'aggravation de la situation et l'extension d'une terrible maladie qui frappe les plus pauvres, il a assuré les victimes de sa solidarité et de sa prière, qu'il étend au corps médical, aux volontaires, instituts religieux et associations qui assistent de façon admirable nos frères et soeurs malades: "Je renouvelle mon appel à la communauté internationale afin qu'elle fasse tout ce qui est possible pour faire cesser cette épidémie tout en portant assistance aux patients. Prions donc pour toutes ces personnes durement éprouvées et pour les défunts.


L'Eglise catholique en Turquie


Cité du Vatican, 29 octobre 2014 (VIS). Comme annoncé, le Pape séjournera en Turquie du 28 au 30 novembre. Voici les statistiques relatives à la présence de l'Eglise catholique dans ce pays. La Turquie a une superficie de 774.815 km2 pour 76.140.000 habitants dont seulement 53.000 catholiques (0,07%). L'Eglise dispose de 7 circonscriptions ecclésiastiques, 54 paroisses et 13 centres pastoraux, avec 6 évêques, 58 prêtres, 1.884 séminaristes, 2 diacres, 61 religieux et religieuses, 2 personnes consacrées, 7 missionnaires laïques et 68 catéchistes. L'Eglise anime 23 structures d'enseignement de tous niveaux et 6 centres spécialisés, 3 hôpitaux, 2 dispensaires et 5 maisons de retraite.


Le Pape reçoit en privé le Président Morales


Cité du Vatican, 29 octobre 2014 (VIS). Hier après-midi, le Directeur de la Salle de Presse a confirmé que le Saint-Père s'apprêtait à rencontrer le Président bolivien M.Juan Evo Morales Ayma: Sa présence au Vatican, a précisé le P.Lombardi, résulte de sa participation à la Rencontre internationale des mouvements populaires, organisée par le Conseil Iustitia et Pax et l'Académie des sciences sociales, dont les participants ont été salués par le Pape. Il s'agit donc d'une rencontre privée et informelle, qui se veut une marque d'attention envers le peuple bolivien et l'Eglise de Bolivie, ainsi qu'un signe de d'encouragement pour l'amélioration des rapports Eglise Etat.   

Négocier la paix au proche et moyen Orient


Ci du Vatican, 29 octobre 2014 (VIS). Le 21 octobre à New York, L'Observateur permanent du Saint-Siège s'est exprimé devant le Conseil de sécurité des Nations-Unies, dans le cadre d'un débat sur la situation au proche et moyen Orient, y compris la question palestinienne. Abordant six points, Mgr.Bernardito Aúza a exprimé la vision du Saint-Siège, pour qui la paix ne peut être obtenue qu'au moyen de négociations, et non de décisions unilatérales imposées par la force: Au côté de l'ONU et de ses organes compétents, "le Saint-Siège réitère son appui à la solution des deux états... La communauté internationale doit avoir pour objectif l'affirmation du droit des palestiniens à un état souverain, et de celui des israéliens à la paix et à la sécurité... Pour ce qui est de la tragique situation syrienne, le Saint-Siège invite les parties à mettre immédiatement fin aux violations massives du droit humanitaire et des droits fondamentaux de la personne. Il invite la communauté internationale et les factions en conflit à trouver un accord, seule solution pour faire cesser les incroyables souffrances d'une population dont la moitié a besoin d'assistance et un tiers déplacé... A propos ensuite du Liban, il invite à accroître la solidarité internationale car le pays est gravement frappé par une présence massive de réfugiés syriens. Et il exhorte les libanais à résoudre la vacance de la présidence de la République. Le Saint-Siège entend réaffirmer son soutien à un Liban souverain et libre car il est un signe d'espérance et de coexistence communautaire. D'autre part, les organismes des Nations-Unies doivent agir face aux graves abus commis en Irak et Syrie par le soi-disant Etat islamique, de manière à prévenir de nouveaux massacres et à secourir un nombre croissant de réfugiés. Il faut tout particulièrement obtenir la protection des minorités ethniques et religieuses persécutées, notamment chrétiennes.... Chacune d'elles à droit au respect, à regagner ses foyers et à vivre dignement et en sécurité. Puisse l'ONU voir dans le développement du terrorisme une occasion de renforcer en urgence la protection des populations. Il est de son devoir d'éviter les génocides et les crimes de guerre, le nettoyage ethnique et les crimes contre l'humanité... Face à notre incapacité récente à faire cesser l'horreur" et à faire respecter les droits fondamentaux "il convient de prendre des décisions courageuses. C'est pourquoi le Saint-Siège invite à nouveaux tous les dirigeants religieux au dialogue inter-religieux et inter-culturel, à la condamnation nette de la justification religieuse de la violence et à la promotion du respect mutuel".  

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican 29 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Giuseppe Negri, PIME, Coadjuteur de l'Evêque de Santo Amaro (Brésil). Il était jusqu'ici Evêque de Blumeneau (Brésil).


mardi 28 octobre 2014

Le Pape s'adresse aux mouvements populaires


Ci du Vatican, 28 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père s'est adressé ce matin aux mouvements populaires, qui tiennent un congrès à Rome, sous l'égide du Conseil pontifical Iustitia et Pax et de l'Académie pontificale des sciences sociales. Il s'est d'abord arrêté sur le mot solidarité, "un terme souvent mal compris et qui devient parfois même une sorte de gros mot, alors qu'il va bien au-delà de simples gestes sporadiques de générosité. Il faut le comprendre en terme communautaire, comme une priorité de vie pour tous face à l'accaparement des biens par quelques uns. Cela signifie lutter contre les causes de la pauvreté, de l'inégalité, contre la pénurie d'emploi, de terre et de ressources alimentaires, contre la négation des droits sociaux, du droit" à la terre, à un toit et au travail. "Cela signifie s'attaquer aux effets dévastateurs de la dictature de l'argent, comme les déplacements de population, l'émigration forcée, la traite des personnes, la drogue, la guerre et toutes les violences... Dans son sens le plus profond, la solidarité permet de préparer l'histoire, et c'est ce que font les mouvements populaires". Puis le Pape a rappelé que ce rassemblement "ne répond pas à une idéologie mais travaille sur le concret.


On ne saurait traiter du scandale de la pauvreté au moyen de politiques de contention, destinées à rassurer et rendre inoffensifs les pauvres. Il faut agir comme tout père et toute mère fait pour le bien des enfants...même si malheureusement les thèmes de la terre, du foyer et du travail semblent échapper à l'attention de beaucoup... N'est-il pas curieux que si le Pape parle de ces choses on le traîte de communiste?... Au phénomène de l'exploitation et de l'oppression s'ajoute maintenant l'injustice sociale qui condamne qui ne s'intègre pas, les exclus et les rebuts de la société. C'est cela la culture du déchet, lorsqu'on place l'argent au sommet du système socio-économique plutôt que la personne, image de Dieu créée pour être le dénominateur de l'univers. Ce renversement de valeurs" est la source de la crise actuelle. Parlant alors du chômage, le Pape a affirmé que tout travailleur, quelque soit son statut " a droit à une juste salaire, à la sécurité sociale et à une retraite digne. A la place de cela, on trouve des Cartoneros, des gens jetés à la rue vivant de recyclages, des vendeurs ambulants", etc. Heureusement, tous ces agriculteurs, pêcheurs, mineurs et ouvriers sont regroupés par des coopératives populaires qui compensent leur exclusion des droits sociaux et syndicaux, du droit à une existence stable et digne. "Aujourd'hui, j'entends unir ma voix à la leur et accompagner leur combat". Evoquant ensuite la paix et l'écologie, le Pape François a dit qu'il "ne peut y avoir de terre, de toit et de travail s'il n'y a pas de paix et si l'homme détruit la planète... La création n'est pas une propriété dont on pourrait tirer profit n'importe comment, ni la propriété réservée à quelques uns. Elle est un bien, un magnifique cadeau de Dieu, que nous avons le devoir d'utiliser au bénéfice de tous, avec respect et attention... Mais pourquoi ne pas réagir aussi à la destruction de l'emploi, qui ruine tant de familles, comme l'exploitation de la nature et la guerre qui chassent les Campesinos? Le système a expulsé la personne au profit de l'idolâtrie de l'argent, a globalisé l'indifférence, renforcé l'égoïsme: Que m'importe le malheur d'autrui si je m'en sors! Tout ceci vient de ce que ce monde a oublié Dieu, qui est père. En l'écartant nous sommes devenus des orphelins... C'est pourquoi les chrétiens on un grand rôle à jouer. Ils doivent agir et élaborer des programmes, que l'on pourrait dire révolutionnaires... Les mouvements populaires expriment l'urgence qu'il y a à revitaliser les démocraties, souvent conditionnées par mille problèmes. On ne peut imaginer un avenir de la société humaine sans l'engagement des masses, sans un engagement qui dépasse les simples mécanismes de la démocratie formelle".       

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican 28 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Richard Daniel Alarcón Urrutia, Archevêque métropolitain de Cuzco (superficie 23.807, population 1.594.000, catholiques 1.538.000, prêtres 138, religieux 318), au Pérou. Il était jusqu'ici Evêque de Tarma (Pérou).


lundi 27 octobre 2014

Visite du Président ougandais


Cité du Vatican, 27 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Président ougandais, M.Yoweri Kaguta Museveni, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, accompagné de Mgr.Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations avec les états. Ces entretiens ont permis d'aborder certains aspects de la vie du pays, de constater la qualité des relations entre les deux parties ainsi que l'importance du rôle que joue l'Eglise catholique par le biais de ses institutions éducatives, sociales et sanitaires. Ayant salué la coexistence pacifique des diverses composantes ethniques et religieuses de la société ougandaise, les parties on échangé leurs points de vue sur certaines situations internationales, tout particulièrement sur les conflits en cours en Afrique.


Le Pape s'adresse à l'Académie des sciences


Cité du Vatican 27 octobre 2014 (VIS). Ce matin, le Saint-Père s'est rendu à l'Académie pontificale des sciences, à l'occasion de son assemblée plénière et de l'inauguration d'un buste de Benoît XVI, qu'il a défini "un grand Pape. Grand par la force et la pénétration de son intelligence, grand par son importante contribution à la théologie, à son grand amour pour l'Eglise et les hommes, grand par sa vertu et sa religiosité". Le Pape François a aussi rappelé que Benoît XVI avait été le premier à inviter un président de cette académie à participer au Synode sur la nouvelle évangélisation, "conscient de l'importance de la science dans la culture moderne". S'il n'a pas souhaité entrer dans le sujet actuellement traité par l'Académie, l'évolution du concept de nature, il a voulu rappeler que Dieu et le Christ cheminent avec nous et qu'ils sont présents aussi dans la nature. "Quand nous lisons dans la Genèse le récit de la Création, nous risquons d'imaginer Dieu comme un magicien, avec sa baguette magique faisant apparaître toutes les choses. Mais il n'en est pas ainsi. Il a créé les êtres et les a laissés se développer selon les lois internes qu'il a donné à chacun, pour qu'ils se développent, pour qu'ils arrivent à leur plénitude. Il a donné l'autonomie aux êtres de l'univers en même temps qu'il les a assurés de sa présence continue, donnant vie à toute réalité. C'est ainsi que la création s'est poursuivie pendant des siècles et des siècles, des millénaires et des millénaires, jusqu'à ce qu'elle devienne celle que nous connaissons aujourd'hui, justement parce que Dieu n'est pas un démiurge ou un magicien, mais le Créateur qui donne vie à toutes les espèces. Le début du monde n'est pas l'œuvre du chaos qui doit à un autre son origine mais dérive directement d'un principe suprême qui crée par amour. Le Big Bang que l'on met aujourd'hui à l'origine du monde ne contredit pas l'intervention du Créateur divin mais l'exige. L'évolution dans la nature ne s'oppose pas avec la notion de Création parce que l'évolution présuppose la création des êtres qui évoluent... En ce qui concerne l'homme, en revanche, il y a un changement et une nouveauté. Quand, au sixième jour du récit de la Genèse, arrive la création de l'homme, Dieu donne à l'être humain une autre autonomie, une autonomie différente de celle de la nature, qui est la liberté. Et il dit à l'homme de donner un nom à toutes les choses et de continuer dans le cours de l'histoire. Il le rend responsable de la création, pour qu'il domine aussi la création, pour qu'il la développe et ainsi jusqu'à la fin des temps. C'est pourquoi, le scientifique et surtout le scientifique chrétien doit s'interroger sur l'avenir de l'humanité et de la terre et, comme être libre et responsable, participer à sa préparation, sa préservation, en éliminer les risques de l'environnement naturel et humain. Mais en même temps, le scientifique doit être mû par la confiance que la nature recèle, dans ses mécanismes évolutifs, des potentialités qui touchent à l'intelligence et à la liberté de découvrir et d'agir pour arriver au développement qui est dans le dessein du Créateur. Alors, bien que limitée, l'action de l'homme participe de la puissance de Dieu et est en mesure de construire un monde adapté à sa double vie corporelle et spirituelle, un monde humain pour tous les êtres humains et non pour un groupe ou une classe de privilégiés. Cette espérance et confiance en Dieu, Auteur de la nature et dans la capacité de l'esprit humain, sont en mesure de donner au chercheur une énergie nouvelle et une profonde sérénité. Mais il est aussi vrai que l'action de l'homme, quand sa liberté devient autonomie, qui n'est pas liberté mais autonomie, détruit le créé et l'homme prend la place du Créateur. Cela est un grave péché contre Dieu Créateur".

Aimer Dieu et son prochain


Ci du Vatican, 26 octobre 2014 (VIS). A l'angélus, le Pape a évoqué l'Evangile du jour, rappelant que toute la loi divine se résume dans l'amour de Dieu et du prochain, deux faces de la même médaille. L'évangéliste Matthieu, a-t-il expliqué que quelques pharisiens, dont un docteur de la loi, se mirent d'accord pour mettre Jésus à l'épreuve en lui demandant quel était le commandement le plus important. Citant le Deutéronome, Jésus répondit: Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Voici le premier et plus grand commandement. S'il aurait pu s'en tenir là, il ajouta quelque chose qui ne lui avait pas été demandé. Il dit en effet: le deuxième commandement est celui-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Jésus n'invente pas ce deuxième commandement mais le reprend du Lévitique. La nouveauté consiste à mettre ensemble ces deux commandements, l'amour de Dieu et du prochain, en révélant qu'ils sont inséparables et complémentaires, qu'ils sont les deux faces d'une même médaille. On ne peut aimer Dieu sans aimer le prochain et on ne peut aimer le prochain sans aimer Dieu". En effet, "le signe visible que le chrétien peut montrer pour témoigner au monde...l'amour de Dieu, est l'amour de ses frères. Le commandement de l'amour de Dieu et du prochain est le premier, non parce qu'il est en tête des commandements. Jésus ne le met pas au sommet mais au centre, parce que c'est le cœur d'où tout doit partir et où tout doit revenir et se référer... A la lumière de cette parole de Jésus, l'amour est la mesure de la foi, et la foi est l'âme de l'amour. Nous ne pouvons plus séparer la vie religieuse, la vie de piété, du service des frères, de ces frères que nous rencontrons vraiment. Nous ne pouvons plus séparer la prière, la rencontre avec Dieu dans les sacrements, de l'écoute de l'autre, de la proximité à sa vie, en particulier à ses blessures... Au milieu de la densité de préceptes et de prescriptions, jusqu'aux légalismes d'hier et d'aujourd'hui, Jésus fait une brèche qui permet de mettre à jour deux visages, le visage du Père et celui du frère. Il ne nous remet pas deux formules ou deux préceptes...il nous remet deux visages, et même un seul, celui de Dieu qui se reflète sur tant de visages, parce que dans le visage de chaque frère, spécialement du plus petit et fragile, du sans défense et nécessiteux, c'est l'image de Dieu lui-même qui est présente... C'est ainsi que Jésus offre à chaque homme le critère fondamental sur lequel il faut régler sa vie. Mais il nous a surtout donné l'Esprit Saint qui nous permet d'aimer Dieu et notre prochain comme lui, avec un cœur libre et généreux. Par l'intercession de Marie, notre Mère, ouvrons-nous pour accueillir ce don de l'amour, pour cheminer toujours sur cette loi des deux visages qui ne font qu'un, la loi de l'amour".


Après l'angélus, le Pape a rappelé que hier à São Paulo (Brésil), a été proclamée bienheureuse Mère Assunta Marchetti, née en Italie, co-fondatrice des Missionnaires de saint Charles Borromée, dites soeurs scalabriniennes. "C'était une sœur exemplaire au service des orphelins des émigrés italiens. Elle voyait Jésus présent dans les pauvres, les orphelins, les malades, les émigrés. Rendons grâce au Seigneur pour cette femme, modèle infatigable de mission et de courageux dévouement au service de la charité. Cela sonne comme un rappel et une confirmation de ce que nous avons dit avant, c'est-à-dire chercher le visage de Dieu chez nos frères et sœurs dans le besoin".

Précarité et espérance


Cité du Vatican, 25 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir un message au congrès national organisé à Salerne par la Conférence épiscopale italienne et consacré à la précarité et à l'espérance. Son but est de fournir, aux jeunes principalement, des perspectives dans un contexte d'incertitude et de mutations: Au cours de mes visites en Italie, y écrit-il, "ainsi qu'à l'occasion de nombreux entretiens, j'ai pu saisir la situation dans laquelle se trouvent tant de jeunes sans travail, chômeurs ou précaires. Plus que d'une question économique il s'agit d'un problème de dignité. Il n'y a pas de dignité sans travail. La dignité c'est de gagner son pain quotidien... Travailler signifie faire des projets, fonder une famille. Or la jeunesse subit en Italie une sorte de passion. La culture du rebut y est forte car tout ce qui est inutile au profit est sacrifié. Sans emploi, les jeunes sont rejetés, ce qui anéanti l'avenir d'un peuple tout entier. Les jeunes représentant l'avenir, il faut combattre la culture du rebut... Comment ne pas se faire voler l'espérance dans les sables mouvants de la précarité? User de la force de l'Evangile, qui est source d'espérance car venant de Dieu et du Christ qui s'est rendu solidaire de notre précarité. Les jeunes dans l'Eglise ont le devoir d'insuffler la force de l'Evangile dans la société et dans la culture... L'Evangile pousse à être attentionné aux autres, à la rencontre et à la solidarité. Avec sa force, vous serez des témoins de l'espérance au-delà de la précarité".   

Développement humain et activité économique


Ci du Vatican, 25 octobre 2014 (VIS). Le Secrétaire d'Etat, est intervenu hier à Rome à la conférence organisée par l'Institut d'études internationales Kellogg pour l'inauguration du Global Gateway de l'Université Notre-Dame (Dignité humaine et développement humain): Les sujets abordés, a dit le Cardinal Parolin, "indiquent qu'en ce qui concerne la relation entre développement et dignité humaine, les termes économie, systèmes économiques et d'autres similaires peuvent être utilisés comme synonymes du mot développement. Cela implique de mieux comprendre les défis actuels dans la promotion de la dignité humaine. En effet, le développement est étroitement lié à la gestion adéquate des ressources des pays pauvres tout comme à la gouvernance de l'économie des pays riches qui a des retombées positives ou négatives sur l'économie des pays en voie de développement. Cependant, la raison fondamentale de partir de l'économie est que le magistère social de l'Eglise a constamment révélé que les difficultés les plus importantes du développement humain intégral viennent d'une vision déformée de l'homme et de l'activité économique, qui menace la dignité de la personne". Puis il a rappelé la continuité, en matière de magistère du Pape François avec celui de ses prédécesseurs, en particulier Benoît XVI, parce que l'un et l'autre "avertissent que la question du développement et de la juste gouvernance de l'économie sont insolubles sans une vision complète de la personne humaine et l'engagement constant à des comportements moraux fermes et cohérents, solidement ancrés dans la loi naturelle et dans la recherche du bien commun", parce que, comme l'écrivait Benoît XVI dans son encyclique Caritas in Veritate: "Le développement ne sera jamais complètement garanti par des forces, pour ainsi dire automatiques et impersonnelles, que ce soit celles du marché ou celles de la politique internationale. Le développement est impossible s'il n'y a pas des hommes droits, des acteurs économiques et des hommes politiques fortement interpellés dans leur conscience par le souci du bien commun. La véritable orientation de toute activité économique vers le développement humain intégral exige donc une conversion de l'intelligence et du cœur. Il faut donc substituer la foi prométhéenne dans le marché ou en d'autres idéologies et visions aprioristes alternatives ou contraires, avec la foi en Dieu et une vision transcendante de l'homme, fils de Dieu. Cela conduira à une conversion des intelligences, dans le sens du développement d'une science et d'une pratique économique qui partent d'une définition intégrale de l'homme et qui se mettent au service de son développement, qui sachent, en fait, orienter la production et la consommation vers une véritable réalisation de l'homme, dans sa relation avec Dieu et avec le prochain".

Audiences


Cité du Vatican, 27 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Mgr.Luis Mariano Montemayor, Nonce apostolique au Sénégal, au Cap Vert et en Guinée Bissau, Délégué apostolique en Mauritanie.

Une délégation de l'Université hébraïque Bar-Ilan (Israël).

Samedi dernier, 25 octobre, il avait reçu:

Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.


M.Marón Curi (Argentine), Président de l'Union culturelle Argentine Liban. 

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican 27 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Bernardino C.Cortez, Prélat d'Infanta (superficie 7.189, population 516.000, catholiques 450.000, prêtres 41, religieux 132), aux Philippines. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Manille (Philippines).


Samedi dernier, 25 octobre, il avait nommé Mgr.Quesnel Alphonse, SMM, Evêque de Fort-Liberté (superficie 1.600, population 498.000, catholiques 371.000, prêtres 48, religieux 69), en Haïti. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Port-au-Prince (Haïti). 

vendredi 24 octobre 2014

Pas d'avancée oecuménique sans renouveau intérieur


Cité du Vatican, 24 octobre 2014 (VIS). Ce midi, le Saint-Père a reçu une délégation de l'Orientale Lumen Foundation in America, en pèlerinage oecuménique à Rome. Tout pèlerinage chrétien, a-t-il dit à ses hôtes, "ne se limite pas à un déplacement géographique car c'est avant tout une occasion de renouveau intérieur à la rencontre du Seigneur... Cette dimension est essentielle pour atteindre la réconciliation et la pleine communion des fidèles du Christ. Il ne peut y avoir d'avancée oecuménique sans un renouveau intérieur, sans la recherche d'une plus grande fidélité au Christ et à sa volonté". Rappelant leur récente canonisation, le Pape a salué le choix de Jean XXIII et de Jean-Paul II comme figures ayant contribué à renforcer les rapports entre l'Eglise catholique et les Eglises orthodoxes". Puis il leur a demandé de prier pour lui au cours de ce pèlerinage "pour que, par l'intercession de mes prédécesseurs Pierre Paul et selon la volonté du Seigneur, je puisse accomplir mon ministère...au service de la communion et de l'unité de l'Eglise". Il a enfin demandé de transmettre ses salutations cordiales au Patriarche de Constantinople, qu'il s'apprête à rencontrer dans un mois à l'occasion de son voyage en Turquie. 

Programme du Pape en novembre


Cité du Vatican, 24 octobre 2014 (VIS). Voici le programme des activités publiques et cérémonies que présidera le Pape François en novembre:

Samedi 1: Cimetière municipal du Verano à 16 h, messe pour les défunts en la Solennité de Toussaint.

Dimanche 2: Cryptes vaticanes à 18 h, prière sur les tombes des Papes.

Lundi 3: Basilique vaticane à 11 h 30', messe en suffrage des Cardinaux et Evêques décédés ces douze derniers mois.

Dimanche 23: Place St.Pierre à 10 h 30', messe de canonisation de six bienheureux en la Solennité du Christ Roi.

Mardi 25: Déplacement à Strasbourg, visite au Parlement européen et au Conseil de l'Europe.

Vendredi 28 - dimanche 30: Voyage apostolique en Turquie. 

Les exclus doivent être acteurs d'une nouvelle société


Cité du Vatican, 24 octobre 2014 (VIS). Ce matin a été présentée en Salle de Presse la Rencontre mondiale des mouvements populaires, organisée par le Conseil pontifical Iustitia et Pax et l'Académie pontificale des sciences sociales (27 - 29 octobre). Le Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, Président du Conseil pontifical, était accompagné de Mgr.Marcelo Sánchez Sorondo, Chancelier de l'Académie, et de M.Juan Grabosi, Responsable de la Confédération des travailleurs de l'économie populaire, sont l'action en faveur des exclus ("cartoneros", ambulants, "campesinos") était déjà soutenue à Buenos Aires par le Pape François pour son action auprès des exclus, victimes du néolibéralisme. Le Saint-Père, a dit M.Grabosi, "nous encourage aujourd'hui à agir de manière globale. Organisés en une multitude de mouvements populaires, les pauvres et les pays pauvres doivent engager une bataille pour retrouver leur dignité et gagner la justice sociale. La Rencontre répond à des intérêts simples et concrets...comme la terre, l'habitat et l'emploi...de plus en plus difficiles à défendre. Pour atteindre ces objectifs il faut organiser les pauvres afin qu'ils construisent d'en bas une alternative à une globalisation qui exclut tant de personnes des biens essentiels que sont la terre, l'habitat et le travail, mais encore la paix et la paix". Des dirigeants des divers continents prendront part à la Rencontre pour représenter les travailleurs précaires, saisonniers et émigrés, les chômeurs organisés en auto-gestion, sans protection sociale, médicale ou syndicale, les paysans expulsés de leurs terres par la spéculation ou la violence, les victimes de l'exode rural contraints de vivres aux périphéries urbaines sans services. Les participants entendent partager la pensée sociale du Pape, débattre d'une exclusion sociale croissante, échanger leurs expériences et les solutions qu'ils prônent en matière d'agriculture et d'alimentation notamment. Le rôle de ces mouvements populaires est fondamental pour gagner la paix ou respecter l'environnement, surtout dans les régions en guerre, en guerre des ressources tout particulièrement. Ils doivent aussi discuter de leurs rapports avec l'Eglise et tendre à créer un organisme permanent d'initiative et de coordination". La Rencontre aboutira à une déclaration qui, on l'espère, aura un écho dans l'opinion, mais aussi à la création d'un Conseil des mouvements populaires. Le Cardinal Turkson a précisé combien il était important pour l'Eglise d'entendre l'appel au secours de tous les exclus, leur soif de justice, et pas seulement à l'occasion d'événements spectaculaires. L'Eglise et le monde doivent écouter leurs attentes et leurs propositions. Les exclus doivent devenir des acteurs d'une nouvelle société, "des changements nécessaires, socio-économiques et politico-culturels". L'Eglise, a conclu le Cardinal, "doit faire siens besoins et aspirations des mouvements populaires, collaborer avec eux avec tous les moyens dont elle dispose".



Audiences


Cité du Vatican 24 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal George Pell, Préfet du Secrétariat pour l'économie.

Mgr.Augustine Kasujja, Nonce apostolique au Nigeria et Observateur permanent près la Communauté économique des états de l'Afrique occidentale.


Une délégation de l'Union mondiale des enseignants catholiques.

jeudi 23 octobre 2014

Visite du Premier Ministre de La Grenade


Cité du Vatican, 23 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce midi le Premier Ministre de La Grenade, M.Keith Mitchell, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, accompagné de Mgr.Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations avec les états. S'étant félicitées de leurs bonnes relations, les parties ont reconnu le rôle important que joue l'Eglise catholique dans le pays, notamment dans l'éducation et le social, mais aussi face à des enjeux nationaux importants comme la jeunesse. A ce propos, pour le bien et le progrès du pays, il convient de renforcer la collaboration entre toutes les forces sociales.


La corruption est aussi un péché


Cité du Vatican, 23 octobre 2014 (VIS). Le Pape a reçu ce matin une délégation de l'Association internationale de droit pénal, devant laquelle il a développé trois points qui interpellent l'Eglise dans sa mission d'évangélisation et de promotion de la personne. Rappelant d'emblée la nécessité de disposer d'instruments légaux étrangers rejetant le recours au bouc émissaire, c'est à dire un individu accusé injustement des maux affectant la communauté mais qu'elle sacrifie, il a également repoussé l'idée selon laquelle la sanction pénale se suffit à elle même. Il faut au contraire élargir les politiques socio-économiques et de réinsertion sociale. Réaffirmant la primauté de la vie et de la dignité de la personne, il a rappelé le rejet absolu de la peine de mort, inadmissible pour les chrétiens, et insisté sur les exécutions extra-judiciaires, ces homicides volontaires perpétrés dans certains pays par des forces de l'ordre usant d'une violence disproportionnée pour appliquer l'ordre et faire respecter la loi. Le Saint-Père a ainsi dénoncé l'usage de la peine de mort par certains régimes comme instrument de suppression de la dissidence ou d'oppression des minorités. Ayant évoqué les conditions d'incarcération, de personnes en attente de procès comme de condamnés sans jugement, il a dénoncé des abus sans rapport avec la justice, y compris l'état déplorable des instituts de peine dans de très nombreux pays. Ces abus relèvent tant du manque d'infrastructures que d'un exercice arbitraire de l'autorité sur les prisonniers. A propos de la torture et des autres traitements dégradants, destinés à punir ou obtenir des confessions, il a déclaré condamner le recours au prétexte de la sécurité nationale. Cela ne fait qu'ajouter souffrance à la souffrance. A propos ensuite parlé de l'application de sanctions pénales à des mineurs ou à des personnes âgées, ainsi que des formes de criminalité qui blessent gravement la dignité de la personne et le bien commun: la traite des êtres humains et l'esclavage, les crimes de guerre ou contre l'humanité, mais aussi la misère qui frappe un milliard de personnes, la corruption et la concentration de la richesse que permettent les pouvoirs publics conditionnés par les pouvoirs forts. En soi, la misère est un processus d'élimination de masse, et la corruption un péché qu'il faut éliminer plus encore que de le pardonner. En matière d'application des peines, a conclu le Pape François, la prudence doit constituer le principe base de toute législation. Le respect de la dignité doit bloquer l'arbitraire, l'excès de zèle et les coups de mains. Il doit aussi être le critère de répression des actions nuisant gravement à l'intégrité comme à la dignité de la personne.       

Audiences


Cité du Vatican 23 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Mgr.Luigi Ventura, Nonce apostolique en France.

Le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.


Hier après-midi, il avait reçu Mgr.Nunzio Galantino, Secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne.

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican 23 octobre 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé Dom Donato Ogliari, OSB, Abbé de l'abbaye territoriale de Montecassino (Italie), jusqu'ici Abbé du monastère bénédictin de Santa Maria della Scala (Italie).

Parallèlement, il a rattaché le 53 paroisses dont jusqu'ici l'Abbé de Montecassino était ordinaire au diocèse voisin de Sora - Aquino - Pontecorvo (Italie). L'abbaye territoriale ne conservant que l'aire du monastère et ses dépendances.


mercredi 22 octobre 2014

L'Eglise, corps du Christ


Cité du Vatican, 22 octobre 2014 (VIS). Durant l'audience générale tenue place St.Pierre, le Pape a développé sa catéchèse autour du concept d'Eglise, corps du Christ. Elle est, a-t-il dit, "le chef d'oeuvre de l'Esprit, qui infuse en chacun la vie nouvelle du Ressuscité et nous met l'un au service de l'autre au point de constituer un corps unique dans la communion et l'amour. Mais l'Eglise, qui n'est pas seulement un corps édifié par l'Esprit, est aussi le corps du Christ! Et il ne s'agit pas seulement d'un formule. C'est le grand don reçu au baptême". Rappelant que le Christ aime son Eglise, le Saint-Père a suggérer de nous interroger plus souvent sur ce que nous sommes et de réfléchir à ce que le Seigneur a fait pour nous. "Tant son corps, personne ne peut nous détacher de lui, de son amour, tel un époux envers son épouse". Certes, "nous connaissons souvent la division, l'envie, l'incompréhension et la marginalisation". Face à ces risques de fracture de l'Eglise, il convient de suivre les conseils que Paul donnait aux corinthiens: "Ne pas être jaloux mais apprécier dans la communauté les qualités d'autrui, être proches de nos frères souffrants, des petits et des plus besogneux, avoir de la gratitude envers tous et tout particulièrement envers les personnes les plus humbles, celles qui oeuvrent en silence, ne reconnaître personne comme étant supérieur à tous, reconnaître par contre que chacun est membre au côté des autres et oeuvre au bien commun".


Après la catéchèse, saluant les divers groupes, le Pape François a tenu à encourager les employés de la compagnie aérienne sarde Meridiana, soutenus par leur diocèse de Tempio - Ampurias, qui se retrouvent sans emploi: "J'espère de tout coeur qu'on trouve une solution juste à la question, c'est à dire qui prenne avant tout en compte la dignité des personnes et les besoins incontournables de toutes ces familles. Je lance un appel aux responsables. S'il vous plaît, pas de famille sans travail !". 

mardi 21 octobre 2014

Le Pape se rendra en Turquie


Ci du Vatican,21 octobre 2014 (VIS). A l'invitation du gouvernement, du Patriarche Barthélémy et des Evêques catholiques, le Pape effectuera un voyage en Turquie du 28 au 30 novembre. Après son arrivée à l'aéroport d'Ankara, il se rendra au mausolée d’Atatürk puis au palais présidentiel, où il rencontrera le chef de l'état. Il prononcera un discours devant les corps constitués, après quoi il s'entretiendra avec le chef du gouvernement turc. Puis il rendra visite au chef du département des affaires religieuses.

Le lendemain, samedi 29, il gagnera par avion Istanbul, où il visitera Ste.Sophie et la Mosquée bleue avant de célébrer la messe en la cathédrale catholique de la ville. Il participera l'après-midi au Phanar à une prière oecuménique, à la suite de quoi il s'entretiendra en privé avec le Patriarche oecuménique de Constantinople. Le dimanche, après sa messe privée à la Délégation apostolique, il retournera au patriarcat pour signer une déclaration commune avec SS Barthélémy. Après le déjeuner en compagnie de son hôte, le Pape François se rendra à l'aéroport pour regagner Rome en fin d'après-midi.


Défendre l'état de droit


Ci du Vatican, 21 octobre 2014 (VIS). Le 13 octobre dernier à New York, L'Observateur permanent du Saint-Siège s'est exprimé devant le VI Comité de l'Assemblée des Nations-Unies, pour défendre un état de droit fondé sur le principe de la justice. Malgré les apparences, a dit Mgr.Bernardito Aúza, "l'état de droit n'a rien d'universel. Des désaccords subsistent même sur son interprétation, et le Saint-Siège a soutenu une définition qui englobe au plan moral la dignité inaliénable de la personne, supérieure à toute loi ou consensus social, qui s'exprime dans les expressions de la justice fondamentale que sont le principe de légalité, la présomption d'innocence et le droit au juste procès. De même, pour ce qui est du rapport entre les états et l'état de droit, il implique un total respect des droits de l'homme, l'équivalence des droits nationaux, l'application du droit et des traités internationaux, et de leurs sources... Pour ces raisons, ma délégation voudrait qu'on manifeste une plus grande attention à la personne et à la société correspondante car, au-delà de l'appareil légal, des structures policières et judiciaires, l'état de droit ne peut exister sans la confiance du corps social, sans solidarité et responsabilité, sans les règles du bon gouvernement et de la morale. La famille, les communautés religieuses et la société civile jouent un rôle indispensable dans la construction d'un consensus autour de l'état de droit". La Charte des Nations-Unies est fondamentale pour l'application de l'état de droit, ainsi que les mandats qu'elle implique. Or, "dans leur exercice, il faut insister sur l'engagement des états à remplir leurs obligations dans le respect universel des droits de l'homme, des libertés élémentaires de la personne et de sa protection. Si l'état de droit international veut refléter la justice, les moyens de défense de la personne doivent être exactement appliqués par les états en cohérence avec la Charte. En matière de recours à la protection, je pense tout particulièrement aux minorités ethniques et religieuses qui, au proche et moyen Orient comme ailleurs, attendent des mesures urgentes... Le devoir de protection est un droit à l'égalité de tous devant la loi, sur la base de la dignité de la personne. Le Saint-Siège rappelle que tout état a le devoir de protéger sa population des violations des droits et des conséquences des crises humanitaires. S'ils font défaut, la communauté internationale doit utiliser tous moyens qu'offrent la Charte et les différents instruments internationaux. Dans le respect des principes de l'ordre international, les institutions internationales doivent agir, sans que l'on puisse interpréter leur action comme une imposition injustifiée ou une limitation de la souveraineté nationale". La nouvelle phase du terrorisme international "doit être l'occasion d'un approfondissement du cadre juridique international dans lequel la responsabilité communautaire doit protéger multilatéralement les personnes de toute forme d'agression".      

lundi 20 octobre 2014

Les chrétiens Orient, au cœur du consistoire


Ci du Vatican, 20 octobre 2014 (VIS). Ce matin, le Pape a présidé le consistoire ordinaire public pour la canonisation du bienheureux Joseph Vaz, prêtre et religieux indien, fondateur du sanctuaire de la Ste.Croix de Goa (Inde), évangélisateur de la côte du Karavali (Inde) et de Ceylan (Sri Lanka), et de la bienheureuse Maria Cristina de l'Immaculée, religieuse italienne, fondatrice des Sœurs expiatrices de Jésus Sacrement. L'ouverture du Consistoire a été consacrée au proche et moyen Orient et, en particulier, à la situation des chrétiens. Le Pape a remercié de leur présence les frères venus de cette région avant de leur adresser quelques mots: "Nous partageons le désir de paix et de stabilité régionale et la volonté de favoriser la résolution des conflits à travers le dialogue, la réconciliation et l'engagement politique. En même temps, nous voudrions apporter la plus grande aide possible à la communauté chrétienne pour soutenir leur présence dans la région... Nous ne pouvons nous résigner à penser à l'Orient sans les chrétiens qui, depuis deux mille ans, y confessent le nom de Jésus". Puis il a souligné combien les évènements récents, surtout en Irak et en Syrie, sont préoccupants. "Nous assistons à un phénomène de terrorisme aux dimensions inimaginables. Nombre de nos frères sont persécutés et ont dû quitter leur maison de manière brutale. Il semble que l'on ait perdu la conscience de la valeur de la vie humaine, que la personne ne compte pas et que l'on puisse la sacrifier pour d'autres intérêts. Tout cela, malheureusement, dans l'indifférence de beaucoup. Cette situation injuste exige, en plus de notre prière constante, une réponse adéquate, également de la part de la communauté internationale. Je suis certain qu'avec l'aide du Seigneur, des réflexions et suggestions valables sortiront de la rencontre d'aujourd'hui pour aider nos frères qui souffrent et pour trouver une issue au drame de la réduction de la présence chrétienne sur la terre où est né et de laquelle s'est diffusé le christianisme".


Synthèse du Consistoire


Ci du Vatican, 20 octobre 2014 (VIS). Après le discours du Saint-Père et le rapport du Secrétaire d'Etat sur la rencontre des nonces et des représentants diplomatiques au proche et moyen Orient (Vatican, 2-4 octobre), les Cardinaux et les Patriarches ont pris la parole: Les Patriarches ont notamment décrit les situations et les problèmes des Eglises particulières en Irak, Syrie, Egypte, Jordanie, Liban, Israël et Palestine. Les interventions ont insisté sur l'exigence de la paix et de la réconciliation, la défense de la liberté religieuse, le soutien aux communautés locales, l'importance de l'éducation pour de nouvelles générations capables de dialoguer, le rôle de la communauté internationale.

On a souligné que la région a un besoin urgent de redéfinir son avenir. Il est important que Jérusalem soit reconnue comme capitale de la foi pour les trois grandes religions monothéistes, comme nécessaire de trouver une solution aux conflits israélo-palestiniens et syrien. Face aux violences perpétrées par l'EI, il a été rappelé que l'on ne peut pas tuer au nom de Dieu. Il a été dit que la liberté de conscience, qui inclut la liberté de religion, est un droit fondamental, inné et universel, une valeur pour toute l'humanité. La reconnaissance pour les chrétiens des droits civils accordés aux autres citoyens a été réclamée, surtout dans les pays où la religion n'est pas séparée de l'Etat.

A propos du soutien aux communautés locales, on a rappelé qu'un Orient sans chrétiens serait une perte grave pour le monde, car elles ont un rôle fondamental dans l'équilibre de la région et dans l'éducation. Il convient donc d'encourager les chrétiens à ne pas quitter leurs pays et à persévérer dans leur contribution au bien-être de leurs sociétés. Une réflexion a été développée sur la migration des chrétiens, qui doivent pouvoir être accueillis dans les pays d'émigration et par les Eglises locales. Celles-ci doivent donc se doter de structures pastorales adéquates en fonction des divers rites. On doit poursuivre en parallèle la fourniture de l'aide humanitaire dans cette partie du monde afin d'aider les chrétiens restants à ne pas émigrer. Les autres Eglises doivent également organiser en leur faveur des manifestations de solidarité, comme des pèlerinages.


Dans nombre de pays de la région, les manuels scolaires présentent sous un jour négatif les religions différentes de celle de l'Etat. Les institutions publiques locales sont invitées à se pencher sur la question, et à recourir plutôt au dialogue inter-religieux sur leur base commune qu'est la raison, mais aussi à une forte coopération œcuménique qui permette à toutes les confessions chrétiennes de parler d'une même voix. Il est demandé à la communauté internationale de garantir aux réfugiés chrétiens la possibilité de regagner dès que possible leurs foyers et d'instituer des zones de sécurité, notamment dans la plaine de Ninive. Il faut tout faire pour que toutes les personnes séquestrées soient libérées, et un appel est lancé pour qu'on ne les oublie pas.

Béatification de Paul VI


Cité du Vatican,19 octobre 2014 (VIS). Ce matin Place St.Pierre, le Saint-Père a présidé la messe de clôture du Synode des évêques, au cours de laquelle il a procédé à la béatification de Paul VI. Voici l'homélie prononcée par le Pape François:

"Nous venons d’entendre une des phrases les plus célèbres de tout l’Evangile: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. A la provocation des pharisiens qui, pour ainsi dire, voulaient lui faire passer l’examen de religion et le prendre en défaut, Jésus répond par cette phrase ironique et géniale. C’est une réponse à effet que le Seigneur livre à tous ceux qui se posent des problèmes de conscience, surtout quand entrent en jeu leurs intérêts, leurs richesses, leur prestige, leur pouvoir et leur réputation. Et cela arrive de tout temps, depuis toujours. Jésus insiste sûrement sur la seconde partie de la phrase: Et rendez à Dieu ce qui est à Dieu, ce qui signifie reconnaître et professer face à tout pouvoir que seul Dieu est le Seigneur de l’homme, et qu’il n’y en a pas d’autre. C’est la nouveauté éternelle à découvrir chaque jour, en vainquant la peur que nous éprouvons souvent devant les surprises de Dieu. Lui n’a pas peur de la nouveauté. C’est pourquoi, il nous surprend continuellement, nous ouvrant et nous conduisant par des chemins imprévus. Il nous renouvelle, c’est-à-dire qu’il nous rend nouveaux, continuellement. Un chrétien qui vit l’Evangile est la nouveauté de Dieu dans l’Eglise et dans le monde. Et Dieu aime beaucoup cette nouveauté. Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, signifie s’ouvrir à sa volonté, lui consacrer notre vie et coopérer à son Royaume de miséricorde, d’amour et de paix. Là réside notre force, le ferment qui la fait lever et le sel qui donne saveur à chaque effort humain contre le pessimisme dominant que nous propose le monde. Là se trouve notre espérance parce que l’espérance en Dieu n’est donc pas une fuite de la réalité, elle n’est pas un alibi. C’est rendre à Dieu d’une manière active ce qui lui appartient. C’est pour cela que le chrétien regarde la réalité future, celle de Dieu, pour vivre pleinement la vie et répondre, avec courage, aux innombrables nouveaux défis".

Nous avons constaté ces jours-ci que synode signifie marcher ensemble. "En effet, pasteurs et laïcs de chaque partie du monde ont apporté ici à Rome la voix de leurs Eglises particulières pour aider les familles d’aujourd’hui à marcher sur la route de l’Evangile, le regard fixé sur Jésus. Ce fut une grande expérience dans laquelle nous avons vécu la synodalité et la collégialité, et nous avons senti la force de l’Esprit qui guide et renouvelle sans cesse l’Eglise appelée, sans délai, à prendre soin des blessures qui saignent et à rallumer l’espérance pour beaucoup de gens sans espérance. Pour le don de ce synode et pour l’esprit constructif offert par tous, avec l’apôtre Paul: A tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant mémoire de vous dans nos prières. Et que l’Esprit Saint qui, en ces jours laborieux nous a donné de travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité, accompagne encore la marche qui, dans les Eglises de toute la terre, nous prépare au prochain Synode ordinaire d’octobre 2015. Nous avons semé et nous continuerons à semer avec patience et persévérance, dans la certitude que c’est le Seigneur qui fait croître tout ce que nous avons semé.

En ce jour de sa béatification me reviennent à l’esprit les paroles de Paul VI lors de l'institution du Synode des évêques: En observant attentivement les signes des temps, nous nous efforçons d’adapter les orientations et les méthodes aux besoins croissants de notre époque et à l’évolution de la société. A l’égard de ce grand Pape, de ce courageux chrétien, de cet apôtre infatigable, nous ne pouvons dire aujourd’hui devant Dieu qu’une parole aussi simple que sincère et importante, merci! Merci à notre cher et bien-aimé Pape Paul, merci pour son témoignage humble et prophétique d’amour du Christ et de son Eglise! Dans son journal intime, le grand timonier du Concile, au lendemain de la clôture des assises conciliaires, a noté: Peut-être n’est-ce pas tant en raison d’une aptitude quelconque ou afin que je gouverne et que je sauve l’Eglise de ses difficultés actuelles, que le Seigneur m’a appelé et me garde à ce service, mais pour que je souffre pour l’Eglise, et qu’il soit clair que c’est le Seigneur, et non un autre, qui la guide et qui la sauve. Dans cette humilité resplendit la grandeur du bienheureux Paul VI qui, alors que se profilait une société sécularisée et hostile, a su conduire avec une sagesse clairvoyante, parfois dans la solitude, le gouvernail de la barque de Pierre sans jamais perdre la joie ni la confiance dans le Seigneur. Paul VI a vraiment su rendre à Dieu ce qui est à Dieu en consacrant sa vie entière à l’engagement sacré de continuer dans le temps et d’étendre sur la terre la mission du Christ, en aimant l’Eglise et en la guidant pour qu’elle soit en même temps mère aimante de tous les hommes et dispensatrice du salut".

Paul VI, infatigable soutien de la Missio ad Gentes


Ci du Vatican, 19 octobre 2014 (VIS). Au terme de la messe de clôture du Synode et avant la prière de l'angélus, le Pape a salué les groupes de pèlerins et, en particulier, les fidèles des diocèses italiens de Brescia, Milan et Rome, liés à la vie et au ministère de Paul VI: "Paul VI a été un infatigable soutien de la Missio ad Gentes. En témoigne surtout son exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi par laquelle il a voulu réveiller l'élan et l'engagement pour la mission de l'Eglise. Cette exhortation est encore actuelle... Il est significatif de considérer cet aspect du pontificat de Paul VI, aujourd'hui où l'on célèbre la Journée missionnaire mondiale. Avant d'invoquer tous ensemble la Vierge, j'aimerais souligner la profonde dévotion mariale du bienheureux Paul VI que le peuple chrétien ne cesse de remercier pour son exhortation apostolique Marialis Cultus, et pour avoir proclamé Marie Mère de l'Eglise à l'occasion de la clôture de la troisième session du Concile Vatican II. Que Marie Reine des saints et Mère de l'Eglise, nous aide à réaliser fidèlement dans notre vie la volonté du Seigneur, comme l'a fait le nouveau bienheureux".

Relatio Synodi et votes conclusifs


Ci du Vatican, 19 octobre 2014 (VIS). La III Assemblée extraordinaire du Synode des évêques s'est achevée par la Relatio Synodi, dont les soixante deux points ont été votés par les pères. Le Pape a autorisé la publication immédiate de ce texte, qui servira de document de travail pour les conférences épiscopales en vue de l'assemblée 2015. Dans le bulletin de la Salle de Presse est proposé la version officielle en italien, avec les résultats des votes. Accès au


http://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2014/10/18/0770/03044.html 

Discours conclusif du Pape François


Ci du Vatican, 18 octobre 2014 (VIS). En conclusion du Synode extraordinaire consacré à la famille, sans rien cacher des difficultés vécues durant ces deux semaines de débats, le Saint-Père a tiré un bilan de cette expérience synodale, vécue dans une liberté de parole qualifiée d'inédite. Voici un résumé de ce qu'il a dit à l'assemblée: C'est dans un esprit de collégialité que nous avons vécu cette expérience solidaire. Comme dans chaque cheminement, il y a eu des moments de course, quasiment à vouloir arriver au but le plus vite possible, et des moments de fatigue, d'autres d’enthousiasme et d’ardeur. Il y a eu des moments de réconfort à l'écoute de pasteurs qui portent les joies et les peines de leurs fidèles. Il y a eu aussi des moments de grâce en écoutant les témoignages de couples qui ont participé au Synode et ont partagé avec nous la beauté de leur vie conjugale. Les moments de tensions et de tentations n'ont pas manqué. Le Pape a alors énoncé le tentations qu'il a pu percevoir en écoutant les pères synodaux. Il y a d'abord la tentation du raidissement hostile, c’est à dire de vouloir s’enfermer dans la lettre et dans la loi, dans la certitude de ce que nous connaissons et non de ce que devons encore apprendre. Du temps de Jésus, c’est la tentation des zélotes, des scrupuleux, et aujourd'hui de ceux qu’on appelle traditionalistes ou intellectualistes. La deuxième tentation est celle d’un angélisme destructeur qui, au nom d’une miséricorde traîtresse, met un pansement sur les blessures sans d’abord les soigner, qui traite les symptômes et non les causes et les racines. C’est la tentation des timorés, et aussi de ceux qu’on nomme les progressistes et les libéraux. La troisième est de transformer la pierre en pain pour rompre un long jeûne, pesant et douloureux, de transformer le pain en pierre et la jeter contre les pécheurs, les faibles et les malades. Puis il y a la tentation de descendre de la Croix, pour contenter les gens, de ne pas rester à accomplir la volonté du Père, de se plier à l’esprit mondain au lieu de le purifier et de le plier à l’Esprit de Dieu. La cinquième tentation est de négliger le Depositum Fidei en se considérant non comme les gardiens mais les propriétaires et les maîtres ou, d’autre part, la tentation de négliger la réalité en utilisant une langue minutieuse et un langage pour dire tant de choses et ne rien dire. Il s'agit de byzantinismes. Le Pape François a cependant noté que ces tentations et ces contradictions étaient naturelles. Elles ne doivent ni nous effrayer ni nous déconcerter et encore moins nous décourager, parce qu’aucun disciple n’est plus grand que son maître. Si Jésus a été tenté, ses disciples ne doivent pas s’attendre à un traitement meilleur. Personnellement j’aurai été préoccupé s’il n’y avait pas eu ces tentations et ces discussions animées, ces mouvements de l’esprit, comme les appelait Ignace de Loyola. Au lieu de cela, j’ai vu et j’ai écouté, avec joie et reconnaissance, des discours et des interventions pleines de foi, de zèle pastoral et doctrinal, de sagesse, de franchise, de courage, et de Parresia, sans jamais mettre en discussion les vérités fondamentales du sacrement matrimonial, son indissolubilité, son unité, la fidélité et la procréation, l’ouverture à la vie. Ainsi le Pape a-t-il considéré que cette expérience synodale représentait une véritable expérience d'Eglise. Une, sainte, catholique et apostolique, l'Eglise et composée des pécheurs, qui ont besoin de la miséricorde divine. Ceci est l’Eglise, l'épouse du Christ qui cherche à être fidèle à son époux et à sa doctrine. C’est l’Eglise qui n’a pas peur de manger et de boire avec les prostituées et les publicains, l’Eglise aux portes grandes ouvertes pour recevoir ceux qui sont dans le besoin, les repentis et pas seulement les justes ou ceux qui croient être parfaits. Puis il a fait allusion aux échos médiatiques suscités par les discussions synodales. Tant de commentateurs ont imaginé voir une Eglise en conflit, doutant même de l’action de l'Esprit, vrai promoteur et garant de l’unité et de l’harmonie. Tout au long de l’histoire, il a mené l'Eglise dans les tempêtes. Il était donc nécessaire de vivre tout cela avec sérénité, dans la paix intérieure, car le Synode se déroule cum Petro et sub Petro et que la présence du Pape est une garantie pour tous. Parlons un peu du Pape, maintenant, en relation avec les évêques, a-t-il lancé, suscitant des rires. Le devoir du Pape est de garantir l’unité de l'Eglise, et de rappeler aux fidèles leur devoir de suivre l’Evangile, de rappeler aux pasteurs que leur premier devoir est de nourrir le troupeau que le Seigneur leur a confié et de chercher à accueillir avec paternité et miséricorde les brebis égarées. Nous avons encore un an pour faire mûrir, avec un vrai discernement spirituel, les idées proposées et trouver des solutions concrètes à tant de questions. Nous devons donner des réponses à tant de découragements qui entourent et étouffent les familles. C'est pourquoi la Relatio Synodi votée ce samedi après-midi servira de Lineamenta pour la réflexion des conférences épiscopales dans la perspective du Synode 2015.


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