CITE DU VATICAN, 3 FEV 2005 (VIS). Aujourd'hui a été rendue publique la Lettre de Jean-Paul II à l'Académie pontificale des Sciences, dans laquelle il rappelle que cette institution "a consacré la présente session du Groupe d'étude, comme déjà en 1981, à un thème aussi important que complexe, les signes de la mort dans le cadre des transplantations d'organes prélevés sur des cadavres".
"L'Eglise a constamment suivi...le développement de la chirurgie des transplantations, destinée à sauver des vies humaines d'une mort imminente en consentant à ces malades de continuer à vivre parfois des années encore". Ensuite, le Pape indique que l'Eglise a "encouragé la donation gratuite des organes...en soulignant ses conditions éthiques...et précisant les devoirs des spécialistes appelés aux procédures de transplantation".
Puis Jean-Paul II souligne la nécessité de "poursuivre la recherche technico-scientifique" et d'intensifier le dialogue avec les anthropologues et les experts en éthique, en vue de garantir le respect de la vie et de l'individu".
Il aborde ensuite la question des signes de la mort nécessaires pour fixer avec certitude morale la mort clinique en vue de procéder au prélèvement des organes à transplanter. Du point de vue de l'anthropologie chrétienne le moment de la mort correspond à la perte de l'unité constitutive corps-esprit de la personne".
"Du point de vue clinique, le seul moyen correct et le seul possible de vérifier la mort d'un individu est de rechercher les signes de la mort par le biais de leur manifestation physique... Pie XII déjà affirmait qu'il revient au médecin d'établir une définition précise de la mort et du moment de la mort d'un mourant en état d'inconscience".
Le Pape conclut en assurant les Académiciens de l'utilité de leurs travaux pour les dicastères de la Curie Romaine, et en particulier pour la Congrégation pour la Doctrine de la foi.
JPII-LETTRE/TRANSPLANTATIONS/ACAD VIS 20050203 (310)