S'ABANDONNER A DIEU

CITE DU VATICAN, 18 FEV 2010 (VIS). Hier après-midi Benoît XVI a présidé sur l'Aventin la procession pénitentielle d'entrée en Carême de l'église St.Anselme à la basilique Ste.Sabine, où il a célébré la messe et le rite des cendres. Le Pape a reçu les cendres du Cardinal Tomko, titulaire de Ste.Sabine, puis les a imposées aux Cardinaux, évêques et fidèles présents.

  A l'homélie, il a rappelé que l'assurance de l'amour du Père soutint le Christ durant sa quarantaine au désert: "Ce long temps de silence et de jeûne fut pour lui un abandon total à Dieu et à son projet d'amour... Aller au désert signifiait s'exposer volontairement aux assauts de l'ennemi, du tentateur...et engager une bataille avec lui sans autre arme que l'infinie confiance dans l'amour du Tout Puissant".

  "Adam fut expulsé du paradis terrestre, symbole de la communion avec Dieu. Pour retrouver cette communion, et par conséquent tendre à la vie éternelle, il fait passer au désert, à l'épreuve de la foi. Comme Jésus qui nous a précédé, nous devons livrer ce combat contre l'esprit du mal. C'est le sens du Carême, ce temps liturgique qui, chaque année, nous invite à renouveler notre engagement à suivre le Christ avec humilité afin de prendre part à sa victoire sur le péché et la mort". Dans cette perspective, a souligné Benoît XVI, se place le rite pénitentiel des cendres, "un geste d'humilité par lequel on se reconnaît créature fragile, faite de terre et destinée à la terre, mais aussi semence de Dieu destinée à Dieu. Poussière, certes, mais aimée et formée par son amour...et capable d'entendre son appel et d'y répondre. Libre et donc capable de désobéir, de céder à la tentation de l'orgueil et de la suffisance... Le péché est fondamentalement une désobéissance à Dieu, un manque d'amour envers lui. La première justice est de reconnaître l'injustice qui...est au coeur de toute personne... Toute repentance est valable aux yeux de Dieu comme signe d'un coeur sincèrement disposé à la conversion... La récompense véritable n'est pas l'admiration des autres mais l'amitié de Dieu, la grâce qui en dérive, qui donne la paix et la force de faire le bien".

  "Dans le coeur du Christ, au coeur de sa personne divine et humaine, se joue de manière définitive le drame de la liberté. Dieu porte son projet de salut à sa conclusion en restant fidèle à son amour au prix de livrer à la mort son fils unique... Par l'action du Christ nous pouvons entrer dans la justice plus grande, celle de l'amour... Le Carême élargit notre horizon et nous dirige vers la vie éternelle... Il permet de saisir la relativité des biens de cette terre et nous permet d'en accepter la nécessité du renoncement, d'être libres pour faire le bien".    
HML/CENDRES/AVENTIN                                     VIS 20100218 (470)