VISITE AU GRAND SEMINAIRE DE ROME

CITE DU VATICAN, 13 FEV 2010 (VIS). Hier soir, le Saint-Père s'est rendu au Grand Séminaire pontifical romain pour les vêpres de sa sainte patronne, la Vierge de la Confiance.  Le Pape a donné une Lectio Divina offrant une réflexion sur le chapitre 15 de l'Evangile de Jean principalement centrée sur les deux mots: rester et observer. "En méditant ce don de la communion avec Dieu lui-même, dans cette grande histoire d'amour qui est l'histoire du vrai bonheur, Dieu s'est fait un avec nous tous et, en même temps, il nous rend tous unique -a-t-il dit aux séminaristes-. Nous aussi nous devons prier afin que ce mystère pénètre davantage notre esprit, notre cœur, et pour que nous soyons mieux capable de voir et de vivre la grandeur du mystère. Ainsi nous commencerons à réaliser cet impératif: restez. Evoquant, ensuite, le second impératif: observer, Benoît XVI a ajouté qu'il "est seulement le second niveau de la relation avec Dieu, le premier étant rester, le niveau ontologique parce que...Dieu nous a déjà donné son amour, le fruit. Ce n'est pas nous qui devons produire de grands fruits. Le christianisme n'est pas un moralisme, ce n'est pas nous qui devons faire ce que Dieu attend du monde, mais nous devons surtout entrer dans ce mystère ontologique: Dieu s'est donné lui-même. Son existence, sa façon d'aimer précède notre action et, dans le contexte de son corps, dans le contexte d'être en lui, identifiés avec lui, ennoblis par son sang, nous pouvons, nous aussi, agir avec le Christ".

  "Le Seigneur dit: Je ne vous appelle plus serviteurs car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître. Je vous ai appelé amis parce que tout ce que j'ai entendu du Père je vous l'ai fait connaître... La nouveauté -a poursuivi le Pape dans son commentaire- est que Dieu s'est fait connaître, que Dieu s'est montré, que Dieu n'est plus ignoré, cherché et non trouvé...Dieu s'est fait voir. Nous voyons Dieu dans le visage du Christ". Le Pape a toutefois ensuite regretté que "malheureusement, aujourd'hui encore, beaucoup vivent loin du Christ, ne le connaissent pas, et ainsi, l'éternelle tentation du dualisme..., c'est à dire, le fait qu'il n'existerait pas seulement un fondement bon, mais aussi un fondement mauvais, le fondement du mal". Toutefois, "nous voyons Dieu dans le visage du Christ crucifié et nous voyons la vraie puissance et non le mythe de la toute-puissance... En lui, la vraie puissance est d'aimer jusqu'à souffrir pour nous".

  Dans le chapitre 16 de saint Jean, a ajouté le Saint-Père, "le Seigneur nous offre la clef pour comprendre ce que signifie Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne: la joie. Celui qui trouve la joie a tout trouvé et voit tout à la lumière de l'amour divin... Ne demandons pas à Dieu une chose petite ou grande...mais lui-même. Nous devons donc apprendre à prier...pour qu'il nous donne son esprit et que nous puissions répondre aux exigences de la vie et aider les autres dans leurs souffrances... Nous devons apprendre toujours plus pour quoi nous devons prier et pour quoi nous ne devons pas prier car il s'agit d'expression de mon égoïsme...de ma superbe... Prier devient, aux yeux de Dieu, un processus de purification de nos pensées et de nos désirs... C'est seulement -a-t-il conclu- dans ce processus de lente purification, de libération de nous-mêmes et de la volonté...que se trouve le vrai chemin de la vie, que s'ouvre le chemin de la joie".
BXVI-VISITE/.../GRAND SEMINAIRE ROME                    VIS 20100215 (580)