Cité
du Vatican, 7 juillet 2015 (VIS). Le Pape a passé l'après-midi de
son second jour en Equateur à Quito, où il s'est rendu à 19 h
locales au palais présidentiel pour s'entretenir avec le Président
Rafael Correa. Après l'entretien privé, la présentation au
Saint-Père de sa famille et l'échange des cadeaux, le chef de
l'Etat et son hôte ont salué la foule amassée sur la place de
l'Indépendance. Puis le Pape François a gagné à pied la
cathédrale, dans laquelle repose un des principaux héros de
l'indépendance sud-américaine, Antonio José Francisco Sucre y
Alcala (1795-1830). A l'intérieur, il a salué des malades et des
handicapés avant de se recueillir devant le Saint Sacrement.
Ressortant, comme il faisait presque nuit il a préféré échanger
quelques phrases avec les fidèles plutôt que de lire le discours
préparé, que nous reproduisons ci-dessous. Le Pape François a béni
la foule et évoqué le grand et noble peuple équatorien, constitué
de frères qui n'excluent personne et sont sans préjugés.
Voici
le bref discours que le Pape devait prononcer devant la cathédrale:
"Chers frères, je suis venu à Quito comme pèlerin,
pour partager avec vous la joie d'évangéliser. Je suis parti du
Vatican en saluant la statue de sainte Marie-Anne de Jésus, qui
depuis l'abside de la Basilique Saint-Pierre veille sur le chemin que
le Pape parcourt tant de fois. A elle, j'ai recommandé aussi le
fruit de ce voyage, en lui demandant que tous nous puissions suivre
son exemple. Son sacrifice et son héroïque vertu sont représentés
par un lys. Cependant, selon la statue à Saint-Pierre, elle porte
tout un bouquet de fleurs, parce qu’avec la sienne elle présente
au Seigneur, dans le cœur de l'Eglise, les fleurs de vous tous,
celles de tout l’Equateur. Les saints nous appellent à les imiter,
à nous mettre à leur école, comme l’ont fait sainte Narcisse de
Jésus et la bienheureuse Mercedes de Jésus Molina, interpellées
par l'exemple de sainte Marie-Anne. Combien de ceux qui sont ici
aujourd'hui souffrent ou ont souffert du fait d’être orphelin,
combien ont dû, bien qu’étant jeunes, prendre en charge des
frères, combien s'efforcent chaque jour de prendre soin de malades
ou de personnes âgées, ainsi l’a fait Marie-Anne, ainsi l'ont
imitée Narcisse et Mercedes. Ce n'est pas difficile si Dieu est avec
nous. Elles n'ont pas réalisé de grandes prouesses aux yeux du
monde. Elles ont beaucoup aimé seulement, et elles l'ont démontré
dans le quotidien jusqu'à arriver à toucher la chair souffrante du
Christ dans le peuple. Elles ne l'ont pas fait seules, elles l'ont
fait avec d’autres. Le transport des matériaux, les travaux et la
maçonnerie de cette cathédrale ont été réalisés à notre
manière, à la manière des peuples autochtones. La Minga est ce
travail de tous en faveur de la communauté, anonyme, sans publicité
et ni applaudissements. Plaise à Dieu que comme les pierres de cette
cathédrale nous chargions sur nos épaules les besoins des autres,
et qu’ainsi nous aidions à édifier ou à réparer la vie de tant
de frères qui n'ont pas de forces pour la construire ou chez
lesquels elle s’est écroulée. Aujourd'hui je suis ici avec vous,
qui m'offrez la joie de vos cœurs: Comme ils sont beaux sur les
montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte
la bonne nouvelle. C'est la beauté que nous sommes appelés à
répandre, comme le bon parfum du Christ, notre prière, nos bonnes
œuvres, notre sacrifice en faveur de ceux qui sont le plus dans le
besoin. C'est la joie d'évangéliser et sachant cela, heureux
êtes-vous si vous le faites".
Aujourd'hui,
7 juillet, après s'être entretenu avec les évêques d'Equateur, le
Saint-Père célébrera une grand messe au parc du Bicentenaire.
Ensuite il se rendra à l'Université catholique nationale, recevra
les clés de la capitale en l'église St.François où il prononcera
un discours. En fin de journée il effectuera une visite privée à
l'église de la Compagnie de Jésus.
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