Cité
du Vatican, 16 septembre 2015 (VIS). Ce matin, à l'audience générale
tenue Place St.Pierre, le Saint-Père a conclu le cycle de catéchèse
consacré au mariage et à la famille, à la veille de la Rencontre
mondiale des familles et du Synode des évêques. Ces deux
événements, dont "la portée correspond à la dimension
universelle du christianisme, sont de grande importance pour la
famille, communauté humaine fondamentale et irremplaçable. Nous
vivons les effets à long terme d'une société dominée par la
dictature économique, où la morale est écrasée par la logique du
profit qui dispose de moyens financiers et médiatiques énormes".
Contre cela "une nouvelle alliance entre l'homme et la femme est
non seulement nécessaire mais obligatoire pour libérer la société
de la dictature de l'argent. Cette alliance devant à nouveau
conditionner la politique, l'économie et la vie sociale. Il en va de
la survivance du monde, de la transmission de la vie mais aussi du
lien entre la mémoire et l'espérance. D'où l'importance du mariage
et de la famille, de l'alliance génératrice entre hommes et
femmes... Dieu n'a pas seulement confié à la famille le soin d'une
intimité close sur elle même, mais le projet de domestiquer le
monde. C'est pourquoi la famille est à la base d'une culture
mondiale salvatrice. Elle nous protège de tant d'agressions,
destructions et colonisations, de l'argent et des idéologies qui
menacent le monde. La famille est la forteresse qui nous défendra".
Revenant
aux sources bibliques, le Saint-Père a alors déclaré que "la
création n'est pas une promesse philosophique mais l'horizon
universelle de la vie et de la foi. Dans le dessein divin, création
et salut sont unis. C'est pour le salut de toute créature que Dieu
s'est fait homme... La création est confiée à l'homme et à la
femme et ce qu'ils font marque le destin de l'humanité. Leur refus
de la bénédiction de Dieu entraîne fatalement un délire de toute
puissance...appelé péché original... Malgré ce risque nous ne
sommes pas abandonnés à nous même". Dans le récit biblique,
Dieu a "assigné à la femme un rôle de barrière contre la
mal. Elle porte en elle une bénédiction particulière pour la
défense contre les pièges du Malin... Il existe nombre de lieux
communs, parfois agressifs, à propos de la femme tentatrice
inspirant le mal, alors qu'il existe une théologie de la femme à la
hauteur de la bénédiction divine... La protection miséricordieuse
de Dieu envers l'homme et la femme ne fait jamais défaut". En
dotant Adam et Eve de vêtement au jardin de l'Eden, Dieu a manifesté
sa tendresse, "qui sera incarnée en Jésus de Nazareth, le fils
de Dieu né d'une femme". Dieu, a-t-il ajouté, se penche sur
nos blessures, nos erreurs et nos péchés. "La promesse faite à
l'homme et à la femme, qui est à l'origine de l'histoire, englobe à
jamais tous les êtres humains. Si notre foi est forte, les peuples
se reconnaîtront dans cette bénédiction", quelles que soient
les religions. Nous marchons tous ensemble, sans prosélytisme, sous
la bénédiction de Dieu qui fait de nous des frères et des soeurs,
"dans un monde né de la famille, de l'union de l'homme et de la
femme".
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