CITE DU VATICAN, 31 MAI 2005 (VIS). Hier matin, le Pape a rencontré les membres de la Conférence épiscopale italienne, réunis au Vatican pour leur 54 Assemblée générale.
Dans le discours qu'il leur a adressé, Benoît XVI a souligné l'existence d'un lien "profond et vivant" entre l'Italie et la foi chrétienne, bien qu'il existe comme dans toute l'Europe "une culture fondée sur une rationalité purement fonctionnelle, contrebattant voire tendant à exclure du débat le christianisme, et plus généralement les traditions religieuses et morales".
Certes, a-t-il précisé, l'hégémonie de cette culture en Italie "n'est ni totale ni dominante. Nombreux sont ceux qui, même s'ils ne partagent pas notre foi ou ne pratiquent pas, voient dans ce phénomène une funeste mutilation de l'homme et de sa raison même".
Puis le Pape a rappelé que l'Italie dispose "d'un vaste réseau paroissial, dont la vitalité se maintient malgré les grandes mutations socio-culturels". Il est donc très important de renforcer "la communion entre les paroisses et les mouvements charismatiques largement implantés ces dernières décennies dans le pays, de manière à ce que la mission puisse atteindre tous les milieux".
La famille, a affirmé le Saint-Père, constitue "une question névralgique requérant la plus grande attention pastorale", tandis qu'en Italie elle est "actuellement exposée aux multiples dangers que nous connaissons. Une tendance diffuse dans la société et la culture à contester le caractère unique de la famille fondée sur le mariage s'ajoute à la fragilité et à l'instabilité de nombreux couples mariés".
A propos ensuite du référendum italien du 12-13 juin sur la loi de procréation assistée, Benoît XVI a soutenu les évêques dans leur effort pour "éclairer et motiver le vote des catholiques et de l'ensemble des électeurs. "C'est justement -a-t-il dit- la clarté et la précision de cet engagement qui constitue une marque de sollicitude des pasteurs envers chacun, qui ne saurait être réduit à un moyen. En effet tout citoyen reste une finalité, ainsi que nous l'enseigne le Seigneur, son Evangile et la raison elle-même... Nous n'agissons pas dans le seul intérêt des catholiques, mais pour tous les hommes, créatures de Dieu".
Confirmant sa présence en août à Cologne (Allemagne) pour la Journée mondiale de la Jeunesse, le Saint-Père a dit que les jeunes risquent d'être "ballottés de ci de là par n'importe quel vent de doctrine. Il est par conséquent nécessaire de les aider à vivre et grandir dans la Foi. Ceci est le premier service qu'ils doivent recevoir de l'Eglise et tout particulièrement des évêques et des prêtres".
"Nombre d'entre-eux, a ajouté Benoît XVI, ne sont pas en mesure de comprendre et de recevoir immédiatement l'enseignement de l'Eglise, et c'est la raison pour laquelle il importe de réveiller en eux le goût de croire avec l'Eglise, d'avoir confiance en elle qui est animée et guidée par le véritable sujet de foi qu'est l'Esprit. Pour ce, les jeunes doivent se sentir aimés, très concrètement par nous, les évêques et les prêtres".
"Ainsi -a conclu le Pape-, les jeunes pourront-ils vivre dans l'Eglise l'amitié et l'affection qu'elle éprouve pour notre Seigneur, pourront-ils comprendre que la vérité coïncide avec l'amour dans le Christ. A leur tour, ils apprendront à aimer le Seigneur et à avoir confiance dans son corps qu'est l'Eglise... C'est aujourd'hui, chers frères évêques d'Italie -a dit Benoît XVI- le point central du grand enjeux de la diffusion de la Foi".
AC/.../CONFERENCE EPISCOPALE ITALIE VIS 20050531 (550)
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