CITE DU VATICAN, 14 NOV 2006 (VIS). Ce matin près la Salle-de-Presse du Saint-Siège, le Cardinal Renato Martino, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, et Mgr.Agostino Marchetto, Secrétaire du dicastère, ont présenté le message papal pour la Journée mondiale 2007 du migrant et du réfugié ("La famille migrante").
Le Cardinal a tout d'abord dit que "dans les société à forte migration le rôle de la famille cède le pas à l'individu en matière de productivité ou de réussite". Par exemple, "la langue, normalement véhicule de la communication, devient une barrière inter-générationnelle, et jusqu'au sein de la même famille. Le phénomène accentue l'isolement des membres au point de déboucher sur des situations de marginalisation".
"L'isolement est plus fort parmi les femmes -a ajouté le Cardinal Martino- car elles sont confinées dans les foyers avec peu de contacts extérieurs, quant elles ne sont pas les victimes de trafiquants d'êtres humains ou de la prostitution".
A côtés des migrants en règle, "il y a de plus en plus de personnes fuyant leur pays dans l'espoir d'un avenir meilleur dans les pays développés... Mais souvent ces voyages se révèlent mortels" et nombreux sont ceux qui tombent "victimes de la corruption, de la criminalité ou de la prostitution". Le Cardinal a alors rappelé l'invitation du Pape "à ratifier les traités internationaux de défense des droits des migrants, des réfugiés et de leurs familles".
Commentant la partie finale du message, dans laquelle le Saint-Père traite des étudiants, le Président du Conseil pontifical rappelle qu'on "estime à deux millions cette catégorie de migrants, principalement présente aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, France et Allemagne". Evoquant les difficultés économiques de ceux qui proviennent de pays pauvres, le Cardinal a également souligné leur difficulté d'intégration dans les pays d'accueil. Puis il a dit qu'outre son aide matérielle, "l'Eglise est appelée à offrir un appui moral et une formation chrétienne" aux étudiants migrants.
"Les familles de réfugiés doivent bénéficier d'un accueil chaleureux -a quant à lui souligné Mgr.Marchetto- car il est pénible de noter une diminution de la compréhension et de la sympathie à leur égard, ainsi qu'une aggravation des actions rendant difficile la vie des demandeurs d'asile... La situation des déplacés internes est généralement encore pire en l'absence de législation internationale spécifique".
Le Secrétaire du dicastère a ensuite cité les statistiques du Haut Commissariat des Nations-Unies aux réfugiés, en charge de 20 millions de personnes, sans compter 24 millions de déplacés internes. "Dans le sud du monde, on compte environ 6 millions de personnes réfugiées vivant dans des camps depuis plus de 5 ans, dont les droits sont souvent peu respectés... Elles ne peuvent travailler ni quitter leurs camps librement... Quant à leur nourriture, généralement offerte, elle est insuffisante".
"Il est difficile d'élever une famille dans de telles conditions..., ce qui a un impact négatif sur les rapports familiaux... Une structure sociale affaiblie fait que les individus tendent à perdre leurs valeurs, leur dignité, leur humanité".
Enfin, Mgr.Marchetto a évoqué les familles réfugiées fixées et le travail d'accompagnement dont elles ont besoin pour leur bonne adaptation à leur nouveau contexte. Elles "doivent pouvoir compter sur l'aide de volontaires des Eglises locales". Cet accompagnement "est par conséquent nécessaire au cours du processus d'intégration, qui exprime le respect des réfugiés fixés mais aussi leur permet d'évoluer vers une intégration réelle qui ne soit pas une simple assimilation. Cette conception a de profondes racines dans le christianisme et c'est aujourd'hui encore un moyen de montrer ce qu'est l'Eglise et ce qu'elle fait".
OP/MIGRANTS:REFUGIES/MARTINO:MARCHETTO VIS 20061114 (590)
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