CITE DU VATICAN, 8 JUI 2008 (VIS). Le 2 juillet, l'Observateur permanent près les Nations-Unies est intervenu au cours de la session du Conseil économique et social consacrée au développement des communautés rurales. Mgr.Celestino Migliore a déclaré que la récente résolution du Conseil des Droits de l'Homme en matière de droit à l'alimentation renforçait l'obligation des états, avec le soutien de la communauté internationale, à faire tout ce qui est possible pour couvrir les besoins alimentaires de leurs populations dans le respects des droits humains et de l'état de droit.
"Les racines de l'actuelle crise alimentaire -a-t-il ajouté- sont d'origines diverses. Il y a des politiques économiques, agraires et énergétiques erronées, qui ont entraîné une rupture entre une demande croissante de produits alimentaires et une production insuffisante. Il y a un accroissement de la spéculation financière sur les matières premières, un envol incontrôlé du prix du pétrole, de mauvaises conditions climatiques aussi... Si le débat tourne aujourd'hui sur les défauts structurels de l'économie mondiale, il faut oeuvrer aussi des mesures efficaces et immédiates. Sans cela, cette réunion ne serait qu'un exercice de style retardant encore nos responsabilités".
"Il convient de décider immédiatement les aides en faveur de qui est victime de la faim ou de la malnutrition, ou qui risque de le devenir. Il est difficile de penser -a souligné Mgr.Migliore- que dans un monde où l'on dépense 851 milliards d'euro l'an en armes il n'y aurait pas d'argent disponible pour porter secours aux populations menacées. A moyen ou long terme, l'aide économique de base doit être accompagnée d'un effort commun d'investissements en programmes agraires soutenables de grande échelle nationale comme internationale... Pour cela, il faut accélérer la réforme agraire des pays en voie de développement, afin que les petits agriculteurs aient accès aux moyens d'accroître une production soutenable, en accédant aux marchés nationaux et internationaux".
Ma délégation, a conclu le représentant du Saint-Siège, "fait siennes les recommandations de la récente conférence au sommet sur la sécurité alimentaire tenue à la FAO, car elles fournissent un guide pratique pour combattre les effets de la crise alimentaire à court et long terme, et en prévenir de futures".
DELSS/CRISE ALIMENTAIRE/MIGLIORE VIS 20080708 (360)
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