CITE DU VATICAN, 7 OCT 2008 (VIS). Ce matin, en présence du Saint-Père, s'est tenue la troisième Congrégation générale du Synode des évêques (2 Pères synodaux présents). Le Cardinal George Pell, Président de séance, a conduit le début de la discussion générale. Voici des extraits de quelques interventions:
LE CARDINAL FRANC RODE, CM. "La vie consacrée est profondément enracinée dans l'exemple et dans l'enseignement du Christ Seigneur", comme l'a récemment rappelé Benoît XVI. "Elle n'a cessé de s'inspirer de l'Evangile tout au long des siècles, et c'est à lui qu'elle est appelée à revenir constamment pour se maintenir vivante et féconde en portant du fruit pour le salut des âmes. Par sa présence même, une famille religieuse devient exégèse vivante de la Parole de Dieu. Le renouveau auquel sont constamment invitées les personnes consacrées trouve sa modalité la plus adaptée dans le retour aux racines évangéliques des charismes de manière à y trouver des inspirations toujours nouvelles. Si chaque charisme constitue une parole évangélique de l'unique Parole, donc des aspects particuliers de la totalité de l'Evangile, en vivant pleinement l'Evangile, les personnes consacrées trouveront la lumière pour cueillir la dimension évangélique particulière sur laquelle s'est greffé leur institut. Tel est le chemin que les personnes consacrées devront parcourir en communion avec toutes les autres vocations dans l'Eglise".
Mgr.MARK BENEDICT COLERIDGE, Archevêque de Camberra-Goulburn (Australie). "Parler de la Parole de Dieu dans l'Eglise, c'est parler de la Parole de Dieu dans les vies des croyants. Les Pasteurs devraient prêter attention à la conversion des imaginations, des esprits et des volontés de ceux auxquels ils proclament la Parole de Dieu et pour lesquels ils interprètent l'Ecriture. Trop souvent, l'imagination contemporaine a perdu l'image de Dieu en tant qu'acteur de l'histoire. L'esprit contemporain trouve peut de cohérence dans les livres de la Bible et n'est pas informé par la Regula Fidei. Le coeur contemporain n'a pas été modelé par le culte et par la soumission à la Parole de Dieu au long de l'année liturgique. Si la puissance de la Parole de Dieu dans l'Ecriture doit être ressentie dans la vie et dans la mission de l'Eglise, les pasteurs devraient prêter attention au contexte personnel tout autant qu'au texte inspiré".
LE CARDINAL FRANCIS EUGENE GEORGE, OMI. "Le Concile Vatican II a appelé à un renouveau de la prédication qui implique la transformation du sermon, compris essentiellement comme une exposition de la doctrine catholique, de la dévotion et de la discipline, en une homélie comprise essentiellement comme une exposition et une application de l'Écriture. Une telle modification n'a été accomplie qu'en partie. L'une des raisons de cette modification partielle est que la prédication a souvent tendance à considérer le kerygme comme acquis, et cela à un moment où le kerygme ne peut pas l'être au sein des cultures occidentales. Dans ce cas, le risque est de voir la prédication subir une réduction moraliste qui peut provoquer l'intérêt ou l'admiration, mais non la foi qui sauve... Une nouvelle évangélisation requiert une formulation et une proclamation nouvelles du kerygme en vue d'une prédication missionnaire plus puissante. Afin de promouvoir ce type de prédication, il faudrait préparer un Directoire général pour les homélies sur le modèle du Directoire général pour la catéchèse et de l'Instruction générale du Missel Romain. Ce directoire devrait se dessiner sur l'expérience de l'Eglise universelle afin de fournir une structure sans que soit suffoqué le génie des Eglises particulières ou des prédicateurs individuels".
LE CARDINAL ANDRE VINGT-TROIS. "Dans la recherche du sens du texte biblique, l'interprète sera attentif, demande le Concile, à son genre littéraire et aux circonstances historiques de son écriture. Autrement dit, la Bible est une littérature humaine. Le Concile ajoute que le fidèle interprète ne sera pas moins attentif à l'harmonie des Ecritures de l'ancienne et de la nouvelle Alliance, à l'unité de l'Ecriture et de la Tradition et à l'analogie de la foi... L'exégète et le théologien, s'ils ne sont pas la même personne, sont appelés à scruter la lettre ensemble, en disciples du seul Docteur. Le sens des Ecritures est théologique; la théologie est la recherche du sens des Ecritures. C'est en raison d'une lacune philosophique qu'on limite l'exégèse à la détermination de la dimension historique et littéraire de la lettre ou qu'on expose la théologie hors d'un contact vivant aux Ecritures".
LE CARDINAL PETER ERDO. "Il est absolument nécessaire qu'une juste interprétation soit faite par l'Eglise au moment même de la première rencontre avec la Parole de Dieu. Les risques d'une interprétation arbitraire sont particulièrement élevés dans un environnement culturel comme le nôtre où les catégories élémentaires de la recherche de la vérité historique semblent avoir moins d'importance. Les publications plus sensationnelles que scientifiques peuvent générer une grande confusion dans l'esprit des fidèles et parfois aussi des prêtres. Le risque le plus grand ne réside pas dans le fait que certains ne sachent pas quel crédit accorder à un texte apocryphe comme par exemple l'évangile de Judas, mais plutôt dans ce que beaucoup n'ont aucune idée sur la façon de distinguer les sources crédibles de celles qui ne le sont pas dans l'histoire de Jésus-Christ. De plus, il semble que, pour beaucoup, il n'est pas important de rechercher quelle a été la véritable histoire parce qu'ils raisonnent de façon subjective et donc subjectiviste sur l'histoire".
SE/TROISIEME CONGREGATION/... VIS 20081007 (890)
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