Cité
du Vatican, 21 février 2014 (VIS). Comme les jours précédents, le
Directeur de la Salle de Presse a exposé ce midi aux journalistes
l'évolution des débats au sein du consistoire extraordinaire.
L'assemblée a d'abord félicité le Cardinal Silvano Piovanelli, qui
fête ses 90 ans et a concélébré ce matin avec le Saint-Père. En
ouverture des travaux, le Pape et les Cardinaux ont tenu à prier
pour tous les chrétiens victimes de par le monde de l'intolérance
ou de persécutions. Ensemble, ils veulent que les personnes
souffrant à cause de l'Evangile sachent que l'Eglise prie à leur
attention et les encourage à demeurer forts dans la foi et à
pardonner leurs persécuteurs à l'imitation du Seigneur. La pensée
du Pape et des Cardinaux s'est également portée vers les pays
lacérés par des conflits internes ou des tensions qui menacent la
concorde sociale, tels le Sud Soudan ou le Nigeria, soumis à des
attentats qui font de nombreuses victimes dans une indifférence
croissante. La situation ukrainienne étant particulièrement
dramatique, ils espèrent une rapide cessation des violences et le
rétablissement de la paix civile. Même chose pour le conflit syrien
qui se perpétue et semble ne pas s'acheminer vers une conclusion
rapide, tout comme celui qui déchire la Centrafrique et prend de
l'ampleur. L'intervention de la communauté internationale est
toujours plus nécessaire en faveur de la réconciliation interne, du
retour de la sécurité et du droit, de l'accès à l'aide
humanitaire. Malheureusement nombre de ces conflits sont décrits
comme de nature religieuse, comme opposants chrétiens et musulmans,
alors qu'il s'agit en réalité de situations aux origines ethniques,
économiques et politiques. Condamnant toute violence perpétrée au
nom de la religion, l'Eglise catholique entend poursuivre son
engagement en faveur de la paix et de la réconciliation, par le
dialogue inter-religieux et les oeuvres caritatives en faveur de qui
souffre de par le monde.
Après
avoir lu cette déclaration des membres du consistoire, le P.Lombardi
a signalé que le Pape avait choisi les trois présidents du prochain
Synode consacré à la famille. Il s'agit du Cardinal Vingt-Trois,
Archevêque de Paris, du Cardinal Tagle, Archevêque de Manille, et
au Cardinal Assis, comme représentant de trois continents. Entre
hier après-midi et ce matin, 43 Cardinaux ont pris la parole, mais
beaucoup étant encore inscrits il y aura des communications écrites
qui seront jointes aux actes pour le synode. Parmi les sujets
abordés: La nature de la famille selon l'anthropologie chrétienne,
et sa remise en valeur dans un contexte socio-culturel sécularisé
où d'autres modèles sont proposés avec une conception différente
de la sexualité et de la personne même. Face à ces positions,
l'approche chrétienne se trouve souvent en difficulté. Le Directeur
de la Salle de Presse a tenu à préciser que les débats ont été
caractérisés par le réalisme dans la constatation de la difficulté
où se trouvent les chrétiens dans un climat culturel largement
contraire. La théologie du corps de Jean-Paul II a été souvent
citée, ainsi que son encyclique Familiaris Consortio et le
Catéchisme de l'Eglise. La pastorale de la famille a été évoqués
sous ses divers aspects et notamment celui de la préparation au
mariage et de la spiritualité conjugale et familiale. Quant aux
divorcés remariés, il a été question des aspects canoniques et
des procédures de nullité qu'il faut améliorer et simplifier. Leur
accession aux sacrements posent des problèmes qui nécessitent bien
des approfondissements. Ainsi aucune décision ni proposition n'a été
édictée. Les Cardinaux, qui ont parlé librement et sans tension,
désirent qu'on parvienne à un discernement qui permettent de
conjuguer au mieux la fidélité au message du Christ et à la
miséricorde divine avec les cas concrets. Ils espèrent donc une
orientation unitaire et ont pensé proposer un exposé introductif au
synode qui devra explorer très largement la question afin de dégager
une réponse pastorale rénovée à une question aussi sensible. Il
a également été question de l'émigration ou de l'ignorance
religieuse en rapport avec la famille.
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