Cité
du Vatican, 5 juillet 2014
(VIS). Le Pape est arrivé peu avant 15 h au
sanctuaire de la Vierge des
Douleurs de
Castelpetroso pour rencontrer les jeunes des diocèses des Abruzzes
et du Molise. Il a d'abord prié dans l'église avant de se rendre
sur l'esplanade du sanctuaire où l'ont salué des milliers de jeunes
qu'il a remercié de leur enthousiasme contagieux et de l'ambiance
festive qu'ils avaient créée: "Vous êtes ouverts...à
l'espérance et désireux de plénitude, de donner un sens à votre
avenir, d'entrevoir le chemin adapté pour chacun de vous et de
choisir la voie
qui vous porte à la sérénité et à la réalisation humaine...
D'un côté, vous êtes à la recherche de ce qui compte vraiment, ce
qui est stable dans le temps et qui
est définitif, vous êtes à la recherche
de réponses qui éclairent votre esprit et réchauffent
votre cœur non seulement le temps d'un matin ou d'un bref moment de
route, mais pour toujours... D'un autre côté, vous avez peur de
vous tromper...peur de trop vous engager..., la tentation de vous
laisser toujours une échappatoire qui, si
besoin, vous permette
d'envisager de
nouveaux scénarios et possibilités".
"La
société contemporaine et ses modèles culturels dominants, par
exemple la culture du provisoire, ne sont pas favorables au
choix d'une vie stable avec des liens
solides, construit sur l'amour et la responsabilité plutôt que sur
le sable de l'émotion du moment. L'aspiration à l'autonomie va
jusqu'à tout remettre en cause et
revenir avec une relative facilité sur des choix importants et
longuement réfléchis, des parcours de vie
librement entrepris avec engagement et dévouement. Cela alimente la
superficialité dans la prise de responsabilité puisque au fond de
l'âme celles-ci risquent d'être considérées comme quelque chose
dont on peut de toutes façons se libérer...Aujourd'hui, je choisis
cela, demain je choisis autre chose, quand mon enthousiasme prend
fin, je commence un autre chemin. Ainsi on fait tourner la vie comme
si elle était un labyrinthe. Mais le chemin n'est pas un
labyrinthe... Arrêtez-vous! Chercher le fil pour sortir du
labyrinthe. On ne peut pas consumer sa vie en tournant. Cependant, le
cœur de l'homme aspire à de grandes choses, à des valeurs
importantes, à des amitiés profondes, à des liens qui se
renforcent dans les épreuves de la vie au lieu de se défaire.
L'être humain aspire à aimer et à être aimé... Ne vous laissez
pas voler le désir de construire dans votre vie des choses grandes
et solides! Ne vous contentez pas de petits objectifs. Aspirez au
bonheur, ayez-en le courage, le courage de sortir de vous-mêmes, de
jouer en plénitude votre avenir avec Jésus. Seuls nous ne pouvons y
arriver. Face aux pressions des événements et des modes, seuls nous
ne réussirons jamais à trouver la bonne voie, et même si nous la
trouvons, nous n'aurons pas la force suffisante de persévérer,
d'affronter les montées et les obstacles imprévus. C'est là que
vient l'invitation du Seigneur Jésus: Si tu veux, suis moi. Il nous
invite pour nous accompagner sur notre chemin... Il nous aime
définitivement, nous a définitivement choisi, s'est donné
définitivement à chacun d'entre nous... Comme il est beau de
pouvoir affronter les difficultés de l'existence en compagnie de
Jésus, d'avoir avec nous sa personne et son message! Il n'enlève
pas l'autonomie ou la liberté, au contraire, il raffermit nos
fragilités, nous permet d'être vraiment libres, libres de faire le
bien, forts de continuer à le faire, capables de pardonner et de
demander pardon".
"Il
y a une phrase que j'aime répéter parce que souvent nous
l'oublions: Dieu ne se lasse jamais de pardonner. Il pardonne
définitivement, efface et oublie notre péché si nous nous tournons
vers lui avec humilité et confiance. Il nous invite à ne pas nous
décourager dans les difficultés et à ne pas les considérer comme
insurmontables. Alors, avec confiance, vous jetterez les filets pour
une pêche surprenante et abondante, vous aurez aussi le courage et
l'espérance pour affronter les difficultés dérivant des effets de
la crise économique. Le courage et l'espérance sont des dons de
tous mais ils conviennent en particulier aux jeunes... L'avenir,
c'est certain, est dans les mains de Dieu, les mains d'un Père
prévenant. Cela ne signifie pas qu'il faille nier les difficultés
et les problèmes, mais les voir comme provisoires et surmontables.
Les difficultés, les crises, avec l'aide de Dieu et la bonne volonté
de tous peuvent être dépassées, vaincues et transformées... Je ne
veux pas terminer sans dire un mot sur un problème qui vous touche,
un problème que vous vivez actuellement, le chômage... Nous ne
pouvons pas nous résigner à perdre toute une génération de jeunes
qui n'ont pas la forte dignité du travail... Une génération sans
travail est une future défaite pour la patrie et pour l'humanité.
Nous devons lutter contre cela et nous aider les uns les autres à
trouver une solution, de l'aide, de la solidarité... La solidarité
est une parole chrétienne: avancer avec son frère pour l'aider à
dépasser ses problèmes. Courageux, avec espérance et solidarité".
Le Pape a conclu
en rappelant que la basilique Notre-Dame des Douleurs a été
construite à l'endroit où deux petites filles ont vu la Vierge
alors qu'elles travaillaient dans les champs. "Marie est mère,
elle nous aide toujours lorsque nous travaillons et lorsque nous
cherchons du travail, lorsque nous avons les idées claires et
lorsqu'elles sont confuses, lorsque la prière vient spontanément et
quand notre cœur est sec. Marie est mère
de Dieu, notre mère, et mère de l'Eglise".
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