Cité
du Vatican, 20 octobre 2014 (VIS). Après
le discours du Saint-Père et le rapport du Secrétaire d'Etat sur la
rencontre des nonces et des représentants diplomatiques au proche et
moyen Orient (Vatican,
2-4 octobre),
les Cardinaux et les Patriarches ont pris la parole: Les Patriarches
ont notamment décrit
les situations et les problèmes des Eglises particulières en Irak,
Syrie, Egypte, Jordanie, Liban, Israël et Palestine. Les
interventions ont insisté sur l'exigence de la paix et de la
réconciliation, la défense de la liberté religieuse, le soutien
aux communautés locales, l'importance de l'éducation pour de
nouvelles générations capables de dialoguer, le rôle de la
communauté internationale.
On
a souligné que la région a un besoin urgent de redéfinir son
avenir. Il est important que Jérusalem
soit reconnue comme capitale de la foi pour
les trois grandes religions monothéistes, comme nécessaire de
trouver une solution aux conflits israélo-palestiniens et syrien.
Face aux violences perpétrées par l'EI, il a été rappelé que
l'on ne peut pas tuer au nom de Dieu. Il a été dit que la liberté
de conscience, qui inclut la liberté de religion, est un droit
fondamental, inné et universel, une valeur pour toute l'humanité.
La reconnaissance pour les chrétiens des droits civils accordés aux
autres citoyens a été réclamée, surtout dans les pays où la
religion n'est pas séparée de l'Etat.
A
propos du soutien aux communautés locales, on a rappelé qu'un
Orient sans chrétiens serait une perte grave pour le monde, car
elles ont un rôle fondamental dans l'équilibre de la région et
dans l'éducation. Il convient donc d'encourager les chrétiens à ne
pas quitter leurs pays et à persévérer dans leur contribution au
bien-être de leurs sociétés. Une réflexion a été développée
sur la migration des chrétiens, qui doivent pouvoir être accueillis
dans les pays d'émigration et par les Eglises locales. Celles-ci
doivent donc se doter de structures pastorales adéquates en fonction
des divers rites. On doit poursuivre en parallèle la fourniture de
l'aide humanitaire dans cette partie du monde afin d'aider les
chrétiens restants à ne pas émigrer. Les autres Eglises doivent
également organiser en leur faveur des manifestations de solidarité,
comme des pèlerinages.
Dans
nombre de pays de la région, les manuels scolaires présentent sous
un jour négatif les religions différentes de celle de l'Etat. Les
institutions publiques locales sont invitées à se pencher sur la
question, et à recourir plutôt au dialogue inter-religieux sur leur
base commune qu'est la raison, mais aussi à une forte coopération
œcuménique qui permette à toutes les confessions chrétiennes de
parler d'une même voix. Il est demandé à la communauté
internationale de garantir aux réfugiés chrétiens la possibilité
de regagner dès que possible leurs foyers et d'instituer des zones
de sécurité, notamment dans la plaine de Ninive. Il faut tout faire
pour que toutes les personnes séquestrées soient libérées, et un
appel est lancé pour qu'on ne les oublie pas.
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