Au secours des enfants des rues

Cité du Vatican, 17 septembre (VIS). Le Saint-Père a reçu les participants au Symposium international sur la pastorale des enfants des rues, organisé par le Conseil pontifical pour les migrations. Il s'agit de mettre au point un plan d'action en réponse au phénomène des enfants des rues et de leurs mères: "Les réalités, souvent très tristes, que vous rencontrez, sont causées par l'indifférence, la pauvreté, la violence familiale et sociale, mais aussi par la traite des êtres humains. Cet abandon peut aussi dériver de séparations conjugales ou de naissances hors mariage. Ces enfants sont souvent destinés à une vie de marginaux. Or les enfants et les femmes de la rue ne sont pas des numéros, ils ne sont pas des paquets à échanger, mais des êtres humains à part entière avec un nom et un visage, avec une identité personnelle donnée par Dieu. Aucun enfant ne choisit de vivre à sa manière. Malheureusement, même dans notre monde globalisé, nombre d'enfants sont privés de leur enfance, de leurs droits et de leur avenir. Le manque de lois et adéquates aggrave leur situation. L'absence d'une vraie famille, le manque d'éducation et de soins de santé caractérise leur existence. Tout enfant abandonné ou forcé de vivre dans la rue risque de devenir la proie d'organisations criminelles". Cette injustice, qui offense Dieu, "constitue une accusation contre un système social depuis longtemps dénoncé, mais que nous avons bien du mal à changer selon des critères de justice. Il est inquiétant de voir un nombre croissant de jeunes filles et de femmes obligées de gagner leur vie dans la rue en vendant leurs corps, exploitées par des organisations criminelles et parfois par des parents. Cette réalité fait la honte de nos sociétés qui se targuent d'être modernes car elles ont atteint des niveaux élevés de culture et de développement. La corruption généralisée et la recherche du profit à tout prix privent les innocents et les faibles de la possibilité d'une vie décente, alimentent le crime de la traite et d'autres injustices. Personne ne peut rester inactif face à la nécessité urgente de protéger la dignité" de ces personnes... L'Eglise ne peut rester silencieux, les institutions religieuses ne peuvent pas fermer les yeux sur un phénomène aussi grave". C'est un devoir "d'apporter à tous, notamment aux plus vulnérables et aux plus défavorisés, la bonté et la tendresse du Père miséricordieux. La miséricorde est l'acte suprême par lequel Dieu vient à nous, est le chemin qui ouvre le cœur à l'espoir d'être chéri pour toujours".