Cité
du Vatican, 11 novembre 2015 (VIS). A Paris le 7 novembre,
l'Observateur permanent du Saint-Siège a pris la parole dans le
cadre du débat politique de la 38º Conférence générale de
l'UNESCO. Après avoir exprimé l’appréciation du Saint-Siège
pour l’action méritoire de l'organisation en faveur de la paix
durable par l’éducation, la culture et les sciences, Mgr.Francesco
Follo a confirmé que le Saint-Siège soutenait le document 38C/5 qui
met si bien en exergue ces activités. Rappelant que l’UNESCO est
fortement impliqué dans les préparatifs de la Conférence des
Nations-Unies sur le changement climatique, il s'est dit convaincu
que, "grâce à son programme d’action global pour l’éducation
en vue du développement durable, elle joue et jouera un rôle très
important pour transformer l’éducation au changement climatique en
un élément plus central et plus visible de la réponse
internationale au changement climatique. A ce titre, le Saint-Siège
salue la feuille de route de l’UNESCO pour la mise en œuvre de ce
programme, qui veut aider à comprendre l’impact du réchauffement
planétaire actuel et à mieux familiariser, les jeunes notamment, au
changement climatique. "Pour y parvenir, ce programme renforce
la capacité des pays membres à assurer une éducation au changement
climatique de qualité, encourage les approches pédagogiques
novatrices visant à intégrer l’éducation au changement
climatique dans les écoles et favorise la sensibilisation au
changement climatique ainsi que le renforcement des programmes
d’éducation non formelle grâce aux médias, réseaux et
partenariats". Le dialogue implique une éducation à l’écoute.
"Ce dialogue commence avec la prise de conscience
qu’habiter la terre consiste à l'habiter avec respect, sobriété
et simplicité... Mais c’est aussi en prendre soin... ll faut une
attitude humaine qui vient du travail et d'une prise de
responsabilité".
"Le
manière qu'a l’homme de traiter l’environnement a une claire
influence sur celle de se traiter lui-même, et vice-versa. Il y a
une dimension éthique dans l’écologie et dans le travail de la
personne humaine... L’homme ne transforme pas seulement la nature
en l’adaptant à ses propres nécessités, mais aussi il se réalise
comme homme et, dans un certain sens, il devient plus homme. Le
rapport homme-nature est synthétisé par le travail. En effet, d’une
part la nature est expression d’un dessein d’amour et de vérité,
et de l’autre la nature est à notre disposition comme cadeau de
Dieu... Dans la succession des générations,
chacune a des devoirs envers la suivante, et le premier de ces
devoirs est de léguer les conditions d’une vie humaine sur la
terre... Nous sommes héritiers d’un patrimoine culturel et naturel
que nous devons transmettre intact et enrichi, peut-être, à nos
successeurs. Ici encore, l’UNESCO se distingue par son action en
faveur de la préservation du pluralisme culturel et le Saint-Siège
veut saluer le lancement de la campagne Unite4Heritage...dont
l’objectif est de faire de la protection de la culture un pilier de
la construction de la paix.. Cette terre doit être gérée avec
intelligence et prévoyance. En effet, il nous reste assez
d’intelligence et de prévoyance pour cesser d’être, vis à vis
de notre maison commune, ceux qui la saccagent, épuisent ses
ressources et se désintéressent des générations à venir. On
ne possède pas la solution globale". Une conscience écologique
est apparue, et il convient de "défendre les droits de ceux qui
ne sont pas encore là. C'est certainement plus difficile". Il
faut une écologie de l’environnement allant de pair avec une
écologie de l’humain. Dans l'encyclique Laudato Si’, le Pape
François invite à développer cette écologie de l’humain.
L’intelligence commande, dit Benoît XVI, de respecter l’autre
homme autant que la maison que nous habitons ensemble dans la suite
des temps, Une écologie qui ignorerait les droits de l’homme à
être un homme aujourd’hui et demain ignorerait ce qu’est une
maison. Le Saint-Père dit que l’intelligence commande
réciproquement que nous respections notre maison commune parce qu’en
la respectant, nous prouverons notre amour du prochain. Dans tous les
dangers qui nous menacent se cache un projet auquel C.S.Lewis a donné
son nom, celui d’une abolition de l’homme. Il faut évidemment la
refuser. Nous avons les moyens intellectuels de la refuser. La
refusant, nous prouverons notre amour du prochain, quelles que soient
les distances spatiales et chronologiques qui nous séparent de lui.
Et comme le verbe aimer est toujours liée au verbe faire, le souci
que nous aurons de notre maison commune se traduira en ce qu’il
faut appeler par son nom, une authentique œuvre de miséricorde".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire