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lundi 25 mai 2015

Journée missionnaire mondiale


Cité du Vatican, 24 mai 2015 (VIS). Voici le message du Saint-Père pour la 89 Journée missionnaire mondiale (18 octobre), qui prend place dans le cadre de l’Année de la vie consacrée:

"Si tout baptisé est appelé à rendre témoignage au Seigneur en annonçant la foi reçue, cela vaut de manière particulière pour la personne consacrée, parce qu’un lien fort existe entre la vie consacrée et la mission. La Sequela Christi, qui a suscité l’avènement de la vie consacrée au sein de l’Eglise, répond à l’appel à prendre la croix et à se mettre à sa suite, à imiter sa consécration au Père et ses gestes de service et d’amour, à perdre la vie pour la retrouver. Et puisque toute l’existence du Christ a un caractère missionnaire, les hommes et les femmes qui le suivent de plus près assument pleinement ce même caractère. La dimension missionnaire, en ce qu’elle appartient à la nature même de l’Eglise, est également intrinsèque à toute forme de vie consacrée, et ne peut être négligée sans créer un vide qui défigure le charisme. La mission n’est pas prosélytisme ou simple stratégie. Elle fait partie de la grammaire de la foi. Il s’agit de quelque chose d’indispensable pour celui qui se met à l’écoute de la voix de l’Esprit qui murmure Viens et va. Celui qui suit le Christ ne peut que devenir missionnaire, et il sait que Jésus marche avec lui, parle avec lui, respire avec lui, travaille avec lui. Il ressent Jésus vivant avec lui au milieu de l’activité missionnaire.

La mission est passion pour Jésus-Christ et, en même temps, passion pour les personnes. Lorsque nous nous tenons en prière devant Jésus crucifié, nous reconnaissons la grandeur de son amour qui nous donne dignité et nous soutient et, en même temps, nous percevons que cet amour qui part de son cœur transpercé s’étend à tout le peuple de Dieu et à l’humanité entière. Ainsi nous sentons qu’il veut aussi se servir de nous pour arriver toujours plus près de son peuple bien-aimé et de tous ceux qui le cherchent avec un cœur sincère. Dans le commandement de Jésus Allez sont présents les scénarios et les défis toujours nouveaux de la mission évangélisatrice de l’Eglise. En elle, tous sont appelés à annoncer l’Evangile par le témoignage de la vie. Aux consacrés, il est demandé en particulier d’écouter la voix de l’Esprit qui les appelle à aller vers les grandes périphéries de la mission, parmi les peuples auxquels n’est pas encore parvenu l’Evangile. Le cinquantième anniversaire du décret conciliaire Ad Gentes nous invite à relire et à méditer ce document qui suscita un fort élan missionnaire au sein des Instituts de vie consacrée. Dans les communautés contemplatives fut remise en évidence la figure de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronne des missions, en tant qu’inspiratrice du lien intime entre la vie contemplative et la mission. Pour de nombreuses congrégations religieuses de vie active, le désir missionnaire provenant du Concile Vatican II se traduisit par une extraordinaire ouverture à la mission Ad Gentes, souvent accompagnée par l’accueil de frères et sœurs provenant des terres et des cultures rencontrées dans le cadre de l’évangélisation, au point qu’aujourd’hui, il est possible de parler d’une interculturalité diffuse au sein de la vie consacrée. C’est pourquoi il est urgent de proposer à nouveau l’idéal de la mission dans son aspect central...le don total de soi en vue de l’annonce de l’Evangile. Il ne peut exister de compromis à ce propos. Celui qui, avec la grâce de Dieu, accueille la mission, est appelé à la vivre. Pour ces personnes, l’annonce du Christ, au sein des multiples périphéries du monde, devient la manière de vivre à sa suite et récompense de beaucoup de fatigues et de privations. Toute tendance à dévier de cette vocation, même si elle est accompagnée de nobles motivations liées aux nombreuses nécessités pastorales, ecclésiales ou humanitaires, ne s’accorde pas avec l’appel personnel du Seigneur au service de l’Evangile. Dans les Instituts missionnaires, les formateurs sont appelés tant à indiquer avec clarté et honnêteté cette perspective de vie et d’action qu’à faire autorité en ce qui concerne le discernement de vocations missionnaires authentiques. Je m’adresse surtout aux jeunes, qui sont encore capables de témoignages courageux et d’entreprises généreuses et parfois à contre-courant. Ne vous laissez pas voler le rêve d’une vraie mission, d’une Sequela Christi qui implique le don total de soi. Dans le secret de votre conscience, demandez-vous quelle est la raison pour laquelle vous avez choisi la vie religieuse missionnaire et mesurez votre disponibilité à l’accepter pour ce qu’elle est, un don d’amour pour l’annonce de l’Evangile, en vous souvenant que, avant d’être un besoin pour ceux qui ne le connaissent pas, elle est une nécessité pour qui aime le Maître.

Aujourd’hui, la mission est face au défi de respecter le besoin de tous les peuples de repartir de leurs propres racines et de sauvegarder les valeurs de leurs cultures respectives. Il s’agit de connaître et de respecter d’autres traditions et systèmes philosophiques et de reconnaître à chaque peuple et culture le droit d’être aidé par sa propre tradition dans la compréhension du mystère de Dieu et dans l’accueil de l’Evangile, qui est lumière pour les cultures et force transformante pour ces dernières. Dans cette dynamique complexe, qui sont les destinataires privilégiés de l’annonce évangélique? La réponse est claire et nous la trouvons dans l’Evangile lui-même, les pauvres, les petits et les infirmes, ceux qui sont souvent méprisés et oubliés, ceux qui n’ont pas de quoi payer de retour. L’évangélisation s’adressant de manière préférentielle à eux est signe du Royaume que Jésus est venu apporter: Il existe un lien inséparable entre notre foi et les pauvres. Ne les laissons jamais seuls. Ceci doit être clair en particulier pour les personnes qui embrassent la vie consacrée missionnaire. Avec le vœu de pauvreté, elles choisissent de suivre le Christ dans sa préférence, non pas idéologiquement, mais comme lui, en s’identifiant avec les pauvres, en vivant comme eux dans la précarité de l’existence quotidienne et dans le renoncement à l’exercice de tout pouvoir pour devenir frères et sœurs des derniers, leur apportant le témoignage de la joie de l’Evangile et l’expression de la charité de Dieu. Pour vivre le témoignage chrétien et les signes de l’amour du Père parmi les petits et les pauvres, les consacrés sont appelés à promouvoir dans le service de la mission la présence des fidèles laïcs. Déjà le concile Vatican II affirmait que les laïcs coopèrent à l’œuvre d’évangélisation de l’Eglise et participent à titre de témoins, et en même temps d’instruments vivants à sa mission salvifique. Il est donc nécessaire que les consacrés missionnaires s’ouvrent toujours plus courageusement à ceux qui sont disposés à collaborer avec eux, même pour un temps limité, pour une expérience sur le terrain. Ce sont des frères et des sœurs qui désirent partager la vocation missionnaire inhérente au Baptême. Les maisons et les structures des missions sont des lieux naturels pour leur accueil et leur soutien humain, spirituel et apostolique.
 

Les institutions et les oeuvres missionnaires de l’Eglise sont totalement au service de ceux qui ne connaissent pas l’Evangile. Pour atteindre ce but, elles ont besoin des charismes et de l’engagement missionnaire des consacrés, tout comme les consacrés ont besoin d’une structure de service, expression de la sollicitude de l’Evêque de Rome, pour garantir la Koinonia, de sorte que la collaboration et la synergie fassent partie intégrante du témoignage missionnaire. Jésus a posé l’unité des disciples comme condition pour que le monde croie. Une telle convergence n’équivaut pas à une soumission juridique et organisationnelle à des organismes institutionnels ou bien à une mortification de la fantaisie de l’Esprit qui suscite la diversité mais signifie donner plus d’efficacité au message évangélique et promouvoir cette unité d’intentions qui est, elle aussi, fruit de l’Esprit. L’œuvre missionnaire du Successeur de Pierre a un horizon apostolique universel. C’est pourquoi elle a également besoin des nombreux charismes de la vie consacrée pour s’adresser au vaste horizon de l’évangélisation et être en mesure d’assurer une présence adéquate aux frontières et dans les territoires atteints. La passion du missionnaire est l’Evangile. Saint Paul pouvait affirmer: Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile. L’Evangile est source de joie, de libération et de salut pour tout homme. Consciente de ce don, l'Eglise ne cesse d’annoncer continuellement à tous ce qui était au commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux. La mission de tous les serviteurs de la Parole...est de mettre tout un chacun, sans aucune exception, en rapport personnel avec le Christ. Dans l’immense champ de l’action missionnaire de l’Eglise, chaque baptisé est appelé à vivre au mieux son engagement, selon sa situation personnelle. Une réponse généreuse à cette vocation universelle peut être offerte par les consacrés et les consacrées au travers d’une intense vie de prière et d’union avec le Seigneur et avec son sacrifice rédempteur. Confiant à la Vierge Marie, Mère de l’Eglise et modèle de la Mission, tous ceux qui, Ad Gentes ou dans leur pays, quel que soit leur statut, coopèrent à l’annonce évangélique, j’accorde de tout cœur la Bénédiction apostolique".

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