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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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mardi 13 octobre 2009

DOUZIEME CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 12 OCT 2009 (VIS). A 16 h 30', sous la présidence du Cardinal Théodore-Adrien Sarr, en présence du Pape et de 210 Pères, a débuté la douzième Congrégation générale du Synode africain, consacrée à la poursuite des interventions. En voici des extraits:

Mgr.Tesfaselassie MEDHIN, Evêque d'Adigrat (Ethiopie): "Selon moi, on n'a pas accordé une attention suffisante à la formation des prêtres, alors que c'est un sujet fondamental pour l'Eglise en Afrique... Nous devons donc assurer que la formation que nous donnons à nos futurs prêtres et agents d'évangélisation les aide à être conscients des défis et à être des ministres mûrs, confiants en eux-mêmes et équilibrés, capables d'affronter et de passer aux travers des sérieuses turbulences de ce temps... On doit être attentifs aux programmes de formation des grands séminaires et des maisons de formation religieuse, afin de déterminer leur qualité et leur efficacité à former des membres de l'Eglise qui peuvent devenir de véritables témoins de réconciliation, de justice et de paix. Il faut utiliser nos instituts d'études supérieures pour fonder une université qui développe et intègre dans ses modules les meilleures pratiques de la culture africaine et ses mécanismes de réconciliation les plus efficaces, afin de permettre la formation de ressources humaines au service de la réconciliation, de la justice et de la paix".

Mgr.Laurent MONSENGWO PASINYA, Archevêque de Kinshasa (RDC): "La paix va de pair avec la justice, et la justice avec le droit, le droit avec la vérité... Il faut donc à tout prix promouvoir des états de droit, où règne le primat de la loi, notamment la loi constitutionnelle; états de droit où l'arbitraire et la subjectivité ne créent pas la loi de la jungle; des états de droit où la souveraineté nationale est reconnue et respectée; des états de droit où est rendu équitablement à chacun ce qui lui est dû... Dans la recherche des solutions de paix, toutes les démarches notamment diplomatiques et politiques viseront à rétablir la vérité, la justice et le droit... C'est en supprimant toutes les barrières, l'exclusion, les lois discriminatoires dans le culte et la société, et surtout en tuant la haine qu'on réconcilie les hommes et qu'on fait la paix".

Mgr.Krikor-Okosdinos COUSSA, Evêque d'Alexandrie des Arméniens (Egypte): En 1915, les Ottomans "ont massacré le peuple arménien présent en grande Arménie et en petite Arménie (Turquie). Un million et demi de personnes ont péri dans ce génocide. Les arméniens sont partis et se sont dispersés, d'abord au Moyen Orient et ensuite dans le monde entier. Partout où elle s'est implantée, l'Eglise arménienne a été accueillie et a emporté avec elle sa langue, sa liturgie, sa foi, ses traditions et sa culture... Aujourd'hui, 94 ans après ce massacre, suivant l'appel du Christ à pardonner à ses ennemis, les dirigeants de l'Etat arménien ainsi que les chefs des Eglises arméniennes (catholique, orthodoxe et évangélique) accomplissent un acte de pardon public envers les turcs. Nous le faisons en demandant aux turcs de reconnaître le génocide, de rendre hommage aux martyrs et d'octroyer aux arméniens leurs droits civils, politiques et religieux. Le chemin de la réconciliation a déjà été entamé entre les deux états. Pour cela, j'en appelle aux dirigeants politiques afin qu'ils soutiennent notre cheminement auprès des turcs, avec l'Église universelle et l'Eglise africaine en détresse".

Mme Barbara PANDOLFI, Président générale de l'Institut séculier des Missionnaires de la Royauté du Christ (Italie): "La présence de membres des instituts séculiers est une présence cachée qui accepte la précarité de la vie quotidienne côte à côte avec les autres, sans protection ni privilège, à la recherche de chemins et de solutions parfois seulement probables, vécue avec le désir d'une fraternité universelle. C'est pourquoi la vocation des instituts séculiers met en évidence le besoin d'une promotion d'un laïcat mûr, qui puisse contribuer à l'édification d'une société civile basée sur les valeurs humaines du christianisme... La majorité des instituts séculiers présents en Afrique étant féminins, il faut  favoriser et promouvoir avec urgence une valorisation de la femme, non seulement en tant qu'épouse et mère, mais en tant que personne capable de responsabilité et d'autonomie dans les différents milieux de la vie sociale et il faut aussi permettre avec urgence sa présence particulière et non seulement subordonnée dans l'Eglise. Si la première fracture du genre humain, causée par le péché, a été celle entre l'homme et la femme, l'un des signes de paix et de réconciliation peut peut-être être justement donné par la promotion d'une réelle co-responsabilité et d'une reconnaissance effective de la dignité égale des hommes et des femmes, en dehors de toute domination et de toute discrimination".

M.Jacques DIOUF, Directeur général de la FAO, Invité spécial: "L'Afrique, ce sont d'abord des valeurs communes de civilisation basées sur une conscience historique d'appartenance à un même peuple... L'Afrique, martyrisée, exploitée, spoliée par l'esclavage et la colonisation mais maintenant politiquement souveraine, ne doit pas se replier dans le refus et la négation, même si elle a le devoir de mémoire. Elle doit avoir la grandeur du pardon et continuer de développer une conscience culturelle basée sur une identité propre qui refuse l'assimilation aliénatrice. Elle doit approfondir les concepts opératoires de négritude et d'africanité, incluant la diaspora, qui soient fondés sur l'enracinement, mais aussi sur l'ouverture... L'Afrique a toujours été présentée sous l'angle des difficultés qu'elle rencontre. Mais c'est une terre d'avenir qui dans les prochaines quarante années connaîtra une forte croissance démographique... Avec des ressources mondiales de 80% pour le platine, 80% pour le manganèse, 57% pour le diamant, 34% pour l'or, 23% pour la bauxite, 18% pour l'uranium, 9% pour le pétrole, 8% pour le gaz, l'Afrique est incontournable dans le développement économique de la planète... Ce qui hante les esprits, c'est le visage de cet homme, de cette femme, de cet enfant qui nous regardent fixement, le ventre vide attendant leur pain quotidien et dont la tristesse et la désespérance hantent nos sommeils agités. C'est le principe de la centralité de la personne humaine que vous avez rappelé fort opportunément dans la dernière Encyclique... La perspective d'un monde libéré de la faim est possible, s'il existe une volonté politique au plus haut niveau. En effet, plusieurs pays en Afrique ont réussi à réduire la faim. Il s'agit notamment du Cameroun, du Congo, de l'Ethiopie, du Ghana, du Nigeria, du Malawi, du Mozambique et de l'Ouganda... Les grandes forces spirituelles et morales sont pour notre action un soutien inestimable. Car la tâche est en effet colossale et nos capacités d'action ne sont pas toujours à la mesure de la volonté qui nous anime. Nous n'aurons jamais trop de moyens pour satisfaire le droit à l'alimentation pour tous... Je veux aussi rendre hommage à l'action de l'Eglise sur le terrain à côté des plus pauvres. Les missionnaires, les religieuses et de nombreuses communautés font souvent un travail difficile, parfois ingrat, mais toujours utile aux côtés des organisations intergouvernementales, des ONG et de la société civile. Je veux saluer ces hommes et ces femmes que j'ai vu agir dans de nombreux pays avec discrétion et efficacité... Je voudrais surtout souligner la convergence des enseignements religieux, notamment ceux de l'Eglise catholique et de l'Islam, vers la nécessité de veiller à la gestion rationnelle des ressources sur la base d'une stratégie d'action respectueuse des personnes et des biens de ce monde, loin des excès et du gaspillage. Tous ces enseignements soulignent le rôle fondamental de la responsabilité sociale, recommandant la sollicitude envers les plus démunis. La doctrine sociale de l'Eglise est de ce point de vue un apport essentiel".
SE/DOUZIEME CONGREGATION/...                                   VIS 20091013 (1260)


TREIZIEME CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 13 OCT 2009 (VIS). La treizième Congrégation générale du Synode africain s'est ouverte, ce matin, en présence du Saint-Père et de 220 Pères synodaux, sous la présidence du Cardinal Francis Arinze. Voici quelques extraits des interventions:

Mgr.Ernesto MAGUENGUE, Evêque de Pemba (Mozambique): "La principale richesse du continent est constituée par sa population, surtout par les jeunes, les adolescents et les enfants. L'Afrique est le continent qui possède la plus jeune population du monde... Beaucoup de jeunes se sont endurcis en pratiquant la violence, la prostitution, le trafic et la consommation de drogues, le crime organisé, les conflits entre partis, ethnies et tribus; en raison,  entre autres, du fondamentalisme religieux et des sectes sataniques. A la lumière de tout ceci, j'aimerais vous présenter les suggestions suivantes: un message synodal empli de confiance et d'encouragement envers les jeunes, les adolescents et les enfants...pour dénoncer comme l'une des injustices les plus criantes la marginalisation, la manipulation, l'instrumentalisation et la violation des droits des plus petits. Nous devons affirmer aussi la nécessité d'une étude sérieuse sur la question de la jeunesse africaine, en s'aidant des sciences humaines, afin d'identifier quels sont les problèmes les plus actuels et de déterminer les solutions les plus efficaces à ce propos... Il faut revoir les contextes et les méthodes de catéchèse, ainsi que les catéchismes respectifs, surtout celui du catéchuménat, de façon à y inclure la doctrine sociale de l'Eglise, une formation à la conscience critique, l'amour pour la vie, le respect et la protection de la nature".

Mgr.Servilien NZAKAMWIA, Evêque de Byumba (Rwanda): "L'Eglise au Rwanda, dans sa pastorale de la réconciliation, de la justice et de la paix après les événements malheureux du génocide des Tutsi et autres victimes de la guerre, suite aux défis qu'elle a rencontrés et qu'elle a en partie surmontés, elle est convaincue que l'œuvre de la réconciliation est l'initiative de Dieu... La Commission Justice et Paix en collaboration avec d'autres commissions et d'autres secteurs de la pastorale, ont poursuivi ce processus de la réconciliation à travers les programmes variés de l'éducation aux valeurs et de la formation des agents de la réconciliation par des techniques appropriées. Dans cette pastorale de la réconciliation l'Eglise catholique...collabore étroitement avec d'autres confessions religieuses et avec les institutions publiques et privées travaillant sur la thématique de la réconciliation post-génocide".

Mgr.Edward Tamba CHARLES, Archevêque de Freetown and Bo (Sierra Leone): "Les multinationales minières causent tant d'injustices en Afrique que l'Eglise ne peut plus rester en silence à leur propos. Dans leur désir d'exploiter les riches ressources minérales et naturelles du continent, ces sociétés peuvent faire n'importe quoi, y compris fomenter des conflits inter-ethniques, vendre des armes et des munitions et renverser des gouvernements légitimes. Les pays du Delta au Nigeria, riches en pétrole, et les régions est et sud de la République démocratique du Congo en sont de clairs exemples. Confrontées à de telles forces hostiles, de nombreuses Eglises locales ne peuvent pas faire grand chose pour garantir que les sociétés acceptent leur responsabilité coopérative. Par conséquent, j'en appelle aux Eglises locales et aux Conférences épiscopales des régions concernées afin qu'elles interviennent pour assurer que des politiques minières justes soient instituées de manière à permettre aux Etats africains et à leurs populations de bénéficier de leurs ressources naturelles et minérales. J'en appelle aussi aux Eglises locales des pays dont sont originaires ces multinationales afin qu'elles interviennent au nom de l'Afrique et de son peuple. Ces sociétés peuvent s'adjuger du pétrole et des bois durs tropicaux à prix réduit, mais elles causent des souffrances indicibles à nos peuples en Afrique. Au nom de Dieu et de notre communion ecclésiale, nous vous demandons de nous aider à faire cesser leurs injustices envers notre peuple".

Le P.Jan GEERITS, SDS, Administrateur apostolique des Comores: "C'est vrai qu'il y a des barrières et limites dans l'œuvre d'évangélisation aux Comores... Vu que nous y sommes minoritaires, le danger est réel que nos petites communautés catholiques s'enferment et se découragent. Néanmoins, la petitesse de nos communautés catholiques nous suscite précisément à s'investir intégralement dans la mission d'être le sel de la terre et la lumière du monde. Contraint de ne pas pouvoir évangéliser avec la bouche et la parole, rien ne nous empêche de parler avec nos mains, c'est-à-dire de servir la population en toute humilité par des œuvres de charité. Chaque homme est unique et il a la faculté de choisir librement d'être, ou de ne pas être, l'image de son Créateur. Dieu nous invite et nous propose constamment de dire oui mais avec une patience qui nous dépasse, sans jamais contraindre ou forcer sa créature... Ainsi c'est une injustice d'obliger son égal à être musulman et d'exclure du salut a priori tous ceux qui ne suivent pas l'islam. Cette injustice ne peut jamais conduire à une réconciliation et paix profonde avec les musulmans et elle doit être reconnue un jour comme une erreur intellectuelle et confessionnelle par leurs leaders tant que par leurs simples fidèles, pour que ce mur de séparation s'écroule finalement comme d'autres se sont déjà écroulés dans le passé".

Mgr.Liborius NDUMBUKUTI NASHENDA, OMI, Archevêque de Windhoek et Président de la Conférence épiscopale namibienne: "Mon pays jouit de la stabilité économique et économique mais l'Eglise doit être très attentive à la question de la réconciliation, de la justice et de la paix également... Nous avons mis au point des projets que nous aimerions partager: on demande au clergé, aux religieux et aux laïcs, aux personnes de bonne volonté, d'exercer leur droit de vote et de favoriser l'élection de bons représentants...qui luttent en particulier contre la corruption. Nous avons rencontré tous les partis politiques pour leur demander de souligner dans leurs campagnes les principes démocratiques, la tolérance et le respect qui garantissent une paix durement conquise... Ils s'engagent à ce que tous, vainqueurs et perdants, acceptent simplement le résultat des votes. En Afrique, les dirigeants politiques doivent apprendre à quitter leurs poste sans problème. Nous avons aussi mi au point une pastorale pour les prostituées avec des prêtres spécialement préparés. 80% des prostituées sont infectées par le Sida et c'est la pauvreté qui les pousse à ce type de vie où elles sont exploitées par les riches.

Le P.Zeferino ZECA MARTINS, SVD, Provincial pour l'Angola des Verbites: "Je voudrais parler des travailleurs chinois que l'on trouve partout en Afrique, envoyés par leur pays pour accroître son hégémonie économique. Pour nos pays il s'agit seulement des agents d'une rapide reconstruction des infrastructures détruites par les guerres... Je propose que les Conférences épiscopales et les diocèses disposant d'une pastorale des migrants élaborent un programme de proposition de l'Evangile à ces personnes en Afrique". 
SE/TREIZIEME CONGREGATION/...                              VIS 20091013 (1120)


BENOIT XVI A LA F.A.O. ET A LA SYNAGOGUE


CITE DU VATICAN, 13 OCT 2009 (VIS). La Salle-de-Presse du Saint-Siège annonce que le Saint-Père se rendra le 16 novembre au siège de la FAO pour l'ouverture du Sommet mondial sur la sécurité alimentaire (XXXVI Conférence générale, Rome du 18 au 23 novembre). Le 17 janvier prochain, Benoît XVI se rendra à la synagogue pour rencontrer la communauté israélite de Rome, à l'occasion de la XXI Journée d'approfondissement du dialogue entre juifs et catholiques. Ce jour est la fête du Mo' èd de plomb, qui commémore un évènement remontant à 1793 lorsque les habitants du Ghetto échappèrent à un pogrom grâce à une tempête, qui éteignit l'incendie des portes.
OP/FAO:SYNAGOGUE/...                                     VIS 20091013 (120)


lundi 12 octobre 2009

DIXIEME CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 10 OCTOBRE 2009 (VIS). La dixième Congrégation générale du Synode africain s'est déroulée ce matin sous la présidence du Cardinal Wilfrid Fox Napier, OFM, et en présence de 211 Pères synodaux.

Voici quelques extraits des interventions synodales:

Mgr.Almachius Vincent RWEYONGEZA, Evêque de Kayanga (Tanzanie): "Les mariages mixtes ont été une source de vives incompréhensions entre les prêtres catholiques et les pasteurs des différentes communautés chrétiennes. Outre le problème persistant du manque de connaissance des obligations du partenaire catholique, des débats à propos du lieu où le sacrement doit être célébré, créent des ébauches de division à l'égard de la pratique de la foi de l'autre. Dans la plupart de ces mariages, les parents demeurent divisés sur la foi dans laquelle les enfants doivent être baptisés et élevés. Mais il existe une tendance croissante selon laquelle les parents, dans la plupart des mariages mixtes, manquent d=une tradition commune pour transmettre les valeurs chrétiennes... Il est grand temps que la position de l'Eglise sur la célébration des mariages mixtes soit revue et que la catéchèse sur les mariages mixtes soit recentrée. A moins que des pas audacieux ne soient entrepris pour sauvegarder la famille, les efforts pour promouvoir la réconciliation, la justice et la paix demeureront insuffisants".

Mgr.Telesphore George MPUNDU, Archevêque de Lusaka (Zambie): Dans mon pays, "les femmes sont trop souvent victimes d'abus, de violences domestiques conduisant parfois à la mort, de discriminations culturelles ou de pratiques coutumières et de lois qui manquent clairement d'objectivité à leur encontre. Nous, évêques, devons parler plus clairement et avec insistance en défense de la dignité des femmes à la lumière de l'Ecriture et de la Doctrine sociale de l'Eglise... Pour promouvoir le respect des femmes et leur intégration dans les structures ecclésiales de responsabilité, de prise de décision et de planification, nous invitons le Synode à recommander à tous les diocèses d'établir ou de consolider un apostolat de la famille et des bureaux pour les affaires féminines, les rendant pleinement opérationnels et pleinement efficaces".

Mgr.Gabriel Leke ABEGUNRIN, Evêque d'Osogbo (Nigeria): "Un des plus grands défis qui devrait concerner ce synode est le sort d'un nombre considérable d'immigrants africains présents dans tous les pays occidentaux. Depuis le début de la crise économique, beaucoup de ces pays ont mis en place des lois et des structures de défense afin de renforcer leurs économies. Malheureusement parmi ces méthodes, des lois ont été faites qui en arrivent presque jusqu'à nier même les droits de l'homme des immigrants, spécialement ceux de l'Afrique. En Italie, tout particulièrement, une immigration non réglementée a été rendue illégale et l'assistance aux immigrants de la part d'organisations caritatives de bénévoles a été restreinte... En Afrique, du nord au sud, de l'est à l'ouest, nos jeunes constituent notre force majeure et sont en même temps les premières victimes de la violence ethnique, du génocide, des bandes armées, de la criminalité, du trafic de personnes, de la corruption et de la mauvaise gouvernance. Face à tout ceci, la voix prophétique de l'Eglise doit se faire entendre sans ambiguïté". 

Mgr.Joseph Effiong EKUWEM, Evêque d'Uyo (Nigeria): "L'Apôtre Paul nous rappelle le devoir que nous avons de lutter contre les forces du mal et de résister à leurs tentations... Reconnaissant cela, l'Eglise...ne prévoyait pas que le rite d'exorcisme. Elle donnait leur place aux exorcistes. Cela semble être tombé en désuétude au cours des ces dernières décennies. Je suggère donc qu'une authentique catéchèse profondément biblique et théologique soit fournie et si possible offerte comme cours dans nos facultés de théologie. Une version plus simple devrait également être enseignée aux fidèles. Je suggère qu'un nouveau rituel fondé sur l'ancien rite d'exorcisme soit mis en place à l'usage des prêtres, et
qu'on puisse nommer, en accord avec le code, un exorciste pour chaque Eglise particulière. Nous devons à notre peuple, sur la base de notre enseignement, de lui enseigner et de le sauver des griffes des fausses croyances et des terribles pratiques occultes telles que la sorcellerie".

Mgr.Denis KIWANUKA LOTE, Archevêque de Tororo (Ouganda): Dans certaines régions "du monde, le changement climatique serait causé par le surpâturage ou la non élimination de déchets et par les déchets industriels. Le résultat de tout cela est la désertification, le tarissement des sources, la contamination des eaux et les maladies... La nature a des lois qui doivent être respectée... La protection de l'environnement est devenu un problème global méritant l'attention de tous. Tout comme la pandémie du Sida n'infecte pas seulement certaines personnes, mais chacun de nous, de même le réchauffement global infecte et affecte tout le monde. Pour cette raison, l'Eglise en Afrique devrait, par le biais de ce Synode, affronter sérieusement le thème du changement climatique comme une obligation morale pour tous. Ce Synode devrait trouver des moyens de réconciliation entre la terre-victime et l'homme-coupable".

Soeur Jacqueline MANYI ATABONG, Assistante de la Supérieure générale des Soeurs de Ste. Thérèse de l'Enfant-Jésus (Cameroun) et Coordinatrice pour l'Afrique de la Commission internationale catholique pour la pastoral carcérale: "Nous savons que nombre de nos prisons sont des cachots, surpeuplés par des pauvres et des personnes défavorisées. Nos prisons sont structurellement inadaptées et mettent en œuvre des pratiques déshumanisantes, violentes, répressives qui peuvent parfois causer la mort. Les droits des prisonniers ne sont pas respectés et la réinsertion des ex-prisonniers relève du défi. Nous savons que, dans de nombreux diocèses, l'apostolat des prisons est presque inexistant, mal organisé et dispose de peu ou prou de personnel formé, qui reçoit lui-même peu ou prou de soutien des autorités ecclésiastiques ou de l'Etat. L'Eglise, pour mieux exercer son ministère de réconciliation, a besoin d'être plus que jamais une  communauté réconciliée, un lieu où la réconciliation n'est pas seulement proclamée mais vraiment vécue. Elle a besoin de saisir toutes les opportunités pour faire que l'apostolat de ceux qui sont affectés par le crime n'est pas négligé. Le Christ condamne toute loi ou toute pratique qui ne sauve pas la vie. Nombre de nos institutions
carcérales ne promeuvent pas la vie. Si nous, en tant qu'Eglise, pouvons faire quelque chose à ce propos mais que nous échouons, nous devrons en rendre compte à notre Seigneur".
SE/SDIXIEME CONGREGATION/...                                      VIS 20091012 (00)


ONZIEME CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 12 OCT 2009 (VIS). La onzième Congrégation générale du Synode africain s'est ouverte, ce matin, en présence du Saint-Père et de 221 Pères synodaux, sous la présidence du Cardinal Théodore-Adrien Sarr. Voici quelques extraits des interventions:

Mgr.Louis NZALA KIANZA, Evêque de Popokabaka (RDC): "Les graves problèmes de la pauvreté, de la misère, de la tragédie de la faim, du manque d'accès aux soins médicaux et à d'autres besoins primordiaux que connaissent la plupart des pays africains, exigent de nos Eglises aujourd'hui un nouvel esprit de solidarité, de communion et de charité inventive. Les Eglises d'Afrique doivent être plus audacieuses, inventives et agir pour le développement de structures susceptibles d'inscrire dans leur Praxis ecclésiale cette solidarité organique... Il est urgent d'actualiser la constitution d'un fonds de solidarité au niveau diocésain, national, régional et continental. Un tel fonds de solidarité pourrait nous aider, au niveau africain, à intervenir dans la mesure de nos moyens sans attendre tout de l'Occident. Les Caritas diocésaines, nationales, régionales et continentales peuvent être les instruments appropriés pour la constitution de ce fonds".

Mgr.Antonio Maria VEGLIO, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants: "La crise économique et les conflits qui frappent de nombreux pays du continent africain ont donné lieu à des sentiments préoccupants de xénophobie envers les immigrés, transformés en boucs émissaires  pour les problèmes politiques et économiques internes. C'est pourquoi, souvent, les politiques migratoires des Etats se sont endurcies pour rendre la permanence et le développement d'activités difficiles pour les immigrés. Dans un tel contexte, le respect des droits de l'homme, des principes démocratiques et de l'état de droit, la bonne gouvernance, l'approfondissement du dialogue politique et le renforcement de la coopération internationale, représentent les lignes directives sur lesquelles se jouent le présent et l'avenir de l'Afrique. La dimension pastorale, dans ce processus, n'est pas de seconde importance. Seul un authentique rapport de justice produira, en effet, la paix et, de là, l'Eglise en Afrique pourra puiser sa force au service de la réconciliation et de l'annonce de l'Evangile".

Le Cardinal John NJUE, Archevêque de Nairobi, Président de la Conférence épiscopale kenyane: " L'Afrique continue d'avoir soif de bonne gouvernance. De nombreux pays d'Afrique sont en proie à un mauvais gouvernement... L'Eglise, au Kenya et ailleurs en Afrique, a continué à lutter pour réaliser des systèmes intégrés de gouvernement qui affrontent la justice à travers le service au bien commun. Les lettres pastorales ont, sans cesse, abordé le thème du mauvais gouvernement, qui peut être défini comme le cancer de l'Afrique... Ce qui est évident au Kenya et en Afrique en général, c'est qu'un certain nombre de leaders préféreraient maintenir des constitutions qui leur donnent un pouvoir incontrôlé conduisant à l'anarchie et à la dictature... L'Eglise au Kenya continue d'insister sur l'urgence de réaliser ces réformes au moyen de bons systèmes de justice... Il est urgent d'avoir un programme de formation pour les personnes au gouvernement, de former des hommes politiques bons et valables en tant qu'agents d'une bonne gouvernance, de créer des aumôneries pour les hommes politiques, de renforcer les médias catholiques pour favoriser la formation morale de tous, de promouvoir le rôle prophétique de l'Eglise, de pourvoir d'une manière décisive à la formation permanente de tous les agents d'évangélisation y compris les hommes politiques, basée sur un  Catéchisme puissant et sur la Doctrine sociale de l'Eglise".

Mgr.Augustine Obiora AKUBEZE, Evêque d'Uromi (Nigeria): "Jadis, nos ancêtres croyaient dans les sorcières et dans le danger qu'elles représentaient pour les individus et pour la société... Pour eux il s'agissait d'êtres non humains disposant de pouvoirs maléfiques menaçant familles et communautés... De nos jours les femmes suspectées de sorcellerie sont abandonnées, écartées, discriminées, victimes de l'ostracisme social. Parfois on les emmène en forêt, on les maudit publiquement avant de les exécuter... D'autres sont aspergées d'acide et laissées agoniser, ou enterrées vives. Certaines Eglises ne s'opposent pas à ces actes et on connaît les cas de Pentecôtistes qui ont enchaîné et torturé des femmes pour leur faire avouer qu'elles étaient sorcières. Malheureusement, tant dans les familles qu'à l'école, dans certaines églises ou mosquées, dans les médias et au cinéma, on fait croire aux Africains que les sorcières existent et leurs pouvoirs existent... Il est stupéfiant qu'au XXI siècle tant d'Africains croient encore à ses superstitions d'un autre âge. Nous croyons donc que ce Synode doit prendre en compte cette question, en vue de prendre des décisions pratiques pour éclairer les fidèles".

Mgr.Jaime Pedro GONCALVES, Archevêque de Beira (Mozambique): Chez nous, "l'Eglise a servi d'intermédiaire dans les dialogues de réconciliation pour mettre fin à une guerre civile qui durait depuis 16 ans. Un bon accord de paix fut signé et le pays retrouva sa tranquillité. Il faut approfondir et encourager, en Afrique, des initiatives comme celles-là... L'Eglise doit former des réconciliateurs et des pacificateurs pour la résolution des conflits...pour que reculent, dans le monde politique africain, les recrudescences de la violence, le rétablissement des dictatures et les persécutions politiques. Je souhaite un jubilé de la réconciliation pour tout le continent africain, comme fruit de l'engagement de tous en faveur de la réconciliation".

Mgr.Théophile Kaboy RUBONEKA, Evêque-coadjuteur de Goma (RDC): "Les conflits et les guerres ont conduit, particulièrement à la victimisation et à la chosification de la femme. Sur des milliers de femmes ont été perpétrées, par tous les groupes armés, des violences sexuelles massives, comme arme de guerre, en violation flagrante des dispositions juridiques internationales. Partant de notre expérience en cours en RD Congo, pour soulager tant soit peu les conséquences et les traumatismes subis par les femmes et les enfants, nous proposons: 1. Lutter contre les violences sexuelles en remontant à leur dernière cause, à savoir la crise de la gouvernance... 2. La création des maisons de la femme et de la jeune fille comme centres d'écoute et d'accompagnement des femmes violées et traumatisées. 3. L'implication directe des femmes dans les Commissions "Justice et Paix": pour que les femmes promeuvent la paix et luttent contre des idées avilissantes sur elles... 4. La formation par la catéchèse et l'alphabétisation des femmes pour permettre à la femme de jouer adéquatement son rôle. Elle s'articule autour de trois modules, tels que: dignité et vocation de la femme, la femme comme artisan de la paix et la femme en tant qu'actrice du changement social. 5. La mise en place de structures de promotion de la femme".
SE/ONZIEME CONGREGATION/...                              VIS 20091012 (1070)


VISITE DU ROI ALBERT II ET DU PREMIER MINISTRE FRANÇAIS


CITE DU VATICAN, 10 OCT 2009 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin SM Albert II, Roi des Belges, accompagné de la Reine Paola, qui se sont ensuite entretenus avec le Cardinal Secrétaire d'Etat et le Secrétaire pour les relations avec les états. Ces entretiens, a indiqué la Salle-de-Presse du Saint-Siège, "ont notamment touché à la situation africaine et au contexte international, à la question du respect des droits humains et du développement des peuples. Evoquant l'histoire de l'Eglise en Belgique, les parties ont souligné tout ce que représente la canonisation de Damiaan Jozef de Veuster, un missionnaire dont la vie constitue un exemple pour le pays comme pour le reste du monde".

  Benoît XVI a ensuite reçu le Premier Ministre français, M.François Fillon, qui a également rencontré ensuite le Cardinal Bertone et Mgr.Mamberti. Les parties, qui ont "évoqué le voyage papal de 2008 à Paris et à Lourdes et convenu de l'importance de la canonisation de Jeanne Jugan, ont fait un tour d'horizon des questions bilatérales, décidés à poursuivre la féconde collaboration entre France et Saint-Siège. Dans le cadre des problèmes internationaux, il a été question de la situation proche et moyenne orientale, et de certains pays africains dans la perspective du présent Synode. Le dialogue inter-religieux et la question du changement climatique ont également été abordés, tout comme les effets positifs de l'Encyclique Caritas in Veritate dans le contexte de la crise économique mondiale. Les parties ont souligné la nécessité de trouver de nouvelles règles globales, qui soient en particulier favorables aux pays les plus pauvres".
OP/VISITES/BELGIQUE:FRANCE/...                             VIS 20091012 (270)  


ENVOYE SPECIAL AU MONTENEGRO


CITE DU VATICAN, 10 OCT 2009 (VIS). Aujourd'hui a été rendue publique la lettre latine (17 octobre) par laquelle le Saint-Père nomme le Cardinal Franc Rodé, CM, Préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, son Envoyé spécial au XII centenaire de la translation des reliques de saint Tryphon martyr (Kotor, Montenegro, 17 octobre). Le Cardinal sera accompagné par Mgr.Anton Belan, Vicaire général du diocèse de Kotor, et par Mgr.Srecko Makic, Abbé de Perast.
BXVI-LETTRE/ENVOYE SPECIAL/RODE                               VIS 20091012 (90)


VEILLEE MARIALE POUR L'AFRIQUE


CITE DU VATICAN, 10 OCT 2009 (VIS). Ce soir, dans la Salle Paul VI, a eu lieu une veillée mariale "Avec l'Afrique et pour l'Afrique", promue par le Secrétariat général du Synode des Evêques et l'Office de pastorale universitaire du Vicariat de Rome. Se sont joints aux Pères synodaux, les universitaires des athénées romains, connectés par satellite avec les étudiants de huit capitales africaines: Le Caire (Egypte), Nairobi (Kenya), Khartoum (Soudan), Johannesburg (Afrique du Sud), Onitsha (Nigeria), Kinshasa (RDC), Maputo (Mozambique) et Ouagadougou (Burkina Faso).

  Le Saint-Père a récité le chapelet avec les personnes présentes et leur a ensuite adressé un bref discours: "Comme déjà, dans d'autres circonstances, nous profitons, ce soir, des techniques modernes de télécommunication pour lancer un réseau, un réseau de prière, en unissant Rome à l'Afrique". Le Pape a ensuite rappelé la conférence récemment organisée à Rome par la Direction générale pour la coopération dans le développement, du Ministère des Affaires étrangères italien, et le Vicariat de Rome, intitulée "Pour une nouvelle culture du développement en Afrique: le rôle de la coopération internationale". Il a approuvé ces initiatives pour "la formation des jeunes intellectuels et la collaboration scientifique et culturelle entre les athénées", liées au "développement humain intégral en Afrique et sur les autres continents. Je vous confie -a-t-il poursuivi- chers jeunes, l'Encyclique Caritas in Veritate, dans laquelle je lance un appel en vue d'élaborer une nouvelle synthèse humanistique qui renoue les liens entre l'anthropologie et la théologie".

  "Chers universitaires de Rome et d'Afrique -s'est exclamé le Pape- je vous demande d'être, dans l'Eglise et la société, des ouvriers de la charité intellectuelle nécessaire pour affronter les grands défis de l'histoire contemporaine. Soyez, dans votre université, des chercheurs sincères et passionnés de la vérité, en constituant des communautés académiques de haut niveau intellectuel, où il est possible d'exercer et de jouir de cette rationalité ouverte et large qui ouvre la route à la rencontre avec Dieu. Sachez créer des ponts de collaboration scientifique et culturelle entre les divers athénées, surtout avec ceux de l'Afrique. Chers étudiants africains, je vous adresse une invitation particulière à vivre ce temps d'études comme une préparation à accomplir un service d'animation culturelle dans vos pays. La nouvelle évangélisation en Afrique compte aussi sur votre généreux engagement". Après son discours, le Pape a remis à quelques étudiants romains et africains le texte de Caritas in Veritate. La veillée terminée, une procession s'est acheminée vers l'Université catholique de sainte Marie de l'Assomption.
BXVI-CHAPELET/AFRIQUE/...                            VIS 20091012 (420)


AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 10 OCT 2009 (VIS). Le Saint-Père a nommé Membres oridnaires de l'Académie pontificale des sciences, le Prof.Francis S.Collins (USA) et le Prof.Edward M.De Robertis (USA):
NA/.../COLLINS:DE ROBETIS                                  VIS 20091010 (40)

REPONDRE A L'AMOUR DU CHRIST


CITE DU VATICAN, 11 OCT 2009 (VIS). A 10 h, le Saint-Père a présidé la messe concélébrée dans la Basilique vaticane pour la canonisation de cinq bienheureux: Zygmunt Szczesny Felinski, évêque, fondateur de la Congrégation des sœurs franciscaines de la Famille de Marie, Francisco Coll y Guitart, prêtre Dominicain, fondateur de la Congrégation des sœurs dominicaines de l'Annonciation de la bienheureuse Vierge Marie, Jozef Damiaan de Veuster, prêtre de la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et Marie et de l'Adoration perpétuelle, Rafael Arnáis Barón, Cistercien de la stricte observance, Marie de la Croix (Jeanne) Jugan, fondatrice de la Congrégation des Petites Sœurs des pauvres. Parmi les concélébrants se trouvaient les cinq évêques des causes: le Cardinal Godfried Danneels, Archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique), Mgr.Kazimierz Nycz, Archevêque de Varsovie (Pologne), Mgr.Pierre d'Ornellas, Archevêque de Rennes (France), Mgr.Román Casanova Casanova, Evêque de Vic (Espagne), et Mgr.Ignacio José Munilla Aguirre, Evêque de Palencia (Espagne).

  Dans son homélie, le Saint-Père a évoqué à grands traits la personnalité et les motifs de la sainteté des cinq bienheureux: "Viens et suis-moi. Voilà la vocation chrétienne qui jaillit d'une proposition d'amour du Seigneur et qui ne peut se réaliser que grâce à notre réponse d'amour... Les saints accueillent cette invitation exigeante... Leur perfection, dans la logique de la foi parfois humainement incompréhensible, consiste à ne plus se mettre au centre, mais à choisir d'aller à contre-courant en vivant selon l'Evangile. C'est ce qu'ont fait les cinq saints qui sont proposés aujourd'hui, avec grande joie, à la vénération de l'Eglise universelle: Zygmunt Szsczesny Felinski, Francisco Coll y Guitart, Jozef Damiaan de Veuster, Rafael Arnáiz Barón, et Marie de la Croix (Jeanne) Jugan".

  Zygmunt Szsczesny Felinski, Archevêque de Varsovie, a expliqué le Saint-Père "a été un grand témoin de la foi et de la charité pastorale à une époque très difficile pour la nation et pour l'Eglise en Pologne... Avant l'insurrection de 1863 contre l'annexion russe, il mit en garde le peuple contre une inutile effusion de sang. Quand pourtant l'émeute éclata et que les persécutions s'ensuivirent, il défendit courageusement les opprimés. Sur ordre du tsar russe, il passa vingt ans en exil à Jaroslaw sur la Volga, sans jamais pouvoir rentrer dans son diocèse. Il conserva en toute situation sa foi inébranlable dans la Providence divine".

  La passion de saint Francisco Coll était " d'aller prêcher, en grande partie de manière itinérante et suivant la forme des missions populaires pour annoncer et raviver la Parole de Dieu dans les villages et les villes de la Catalogne, aidant ainsi les personnes à une rencontre profonde avec lui... Son activité d'évangélisation comprenait un grand dévouement au Sacrement de la Réconciliation, une emphase remarquable sur l'Eucharistie et une insistance constante sur la prière".

  L'activité missionnaire du Père Damiaan, "atteint son sommet dans la charité. Non sans peur et sans répugnance, il fit le choix d'aller sur l'île de Molokai au service des lépreux qui s'y trouvaient, abandonnés de tous; c'est ainsi qu'il s'exposa à la maladie dont ils souffraient... Le serviteur de la Parole devint ainsi un serviteur souffrant, lépreux parmi les lépreux, au cours des quatre dernières années de sa vie... Saint Damien nous entraîne à choisir les bons combats, non pas ceux qui portent la division, mais ceux qui rassemblent. Il nous invite à ouvrir les yeux sur les lèpres qui défigurent l'humanité de nos frères et appellent encore aujourd'hui, plus que notre générosité, la charité de notre présence servante".

  Rafael Arnáiz "répondit oui à la proposition de suivre Jésus, de manière immédiate et décidée, sans limites ni conditions... Frère Rafael, encore proche de nous, continue à nous offrir par son exemple et son œuvre un parcours attractif, en particulier  pour les jeunes qui ne se contentent pas facilement, mais aspirent à la plénitude de la vérité".

  "Par son œuvre admirable au service des personnes âgées les plus démunies, sainte Marie de la Croix est aussi comme un phare pour guider nos sociétés qui ont toujours à redécouvrir la place et l'apport unique de cette période de la vie... Son charisme est toujours d'actualité, alors que tant de personnes âgées souffrent de multiples pauvretés et de solitude, étant parfois même abandonnées de leurs familles... Que sainte Jeanne Jugan soit pour les personnes âgées une source vive d'espérance et pour les personnes qui se mettent généreusement à leur service un puissant stimulant afin de poursuivre et de développer son œuvre!".

  Benoît XVI a conclu son homélie en invitant "à se laisser attirer par les lumineux exemples de ces saints, à se laisser guider par leurs enseignements pour que toute notre existence devienne un cantique de louange à l'amour de Dieu".
HML/CANONISATIONS/...                                VIS 20091012 (780)


MARIE INDIQUE LA VOIE DE LA SAINTETE


CITE DU VATICAN, 11 OCT 2009 (VIS). Après la messe de canonisation, le Saint-Père s'est rendu sur le parvis de la basilique pour réciter l'angélus et s'adresser aux fidèles rassemblés sur la Place-St.Pierre. Benoît XVI a invité les pèlerins français à suivre l'exemple de Jeanne Jugan pour "avoir le souci des plus pauvres et des plus petits, des blessés de la vie et des laissés pour compte de nos sociétés, surtout à l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère". Evoquant, ensuite, le père Damien, il a invité les pèlerins belges et francophones "à soutenir par la prière et par les œuvres, les personnes engagées avec générosité dans la lutte contre la lèpre et contre les autres formes de lèpre dues au manque d'amour par ignorance et lâcheté". Il a ensuite demandé que l'intercession du nouveau saint et de Marie "libère le monde de la lèpre". Saluant un groupe de survivants aux explosions nucléaires d'Hiroshima et de Nagasaki, le Pape a demandé que "le monde ne redevienne pas le témoin d'une telle destruction massive de vies humaines". Puis il a ajouté que les nouveaux saint espagnols, Francesco Coll y Guitart et Rafael Arnáiz Barón "font honneur à la grande tradition religieuse et aux racines chrétiennes profondes de leur peuple". Pour finir il a invité les pèlerins polonais à se réjouir pour leur nouveau saint, l'archevêque de Varsovie Zygmunt Szczesny Felinski, en confiant "à sa protection l'Eglise de Pologne et toute la nation... La Vierge Marie est l'étoile qui montre le chemin de la sainteté. Son Fiat est le modèle de l'adhésion parfaite à la volonté divine et son Magnificat exprime le chant d'exaltation de l'Eglise qui se réjouit, sur cette terre, pour les grandes œuvres de Dieu et, dans les cieux, loue éternellement sa gloire".
ANG/SAINTS/...                                     VIS 20091012 (310)


samedi 10 octobre 2009

NEUVIEME CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 9 OCT 2009 (VIS). Cet après-midi, s'est déroulée en présence du Pape la neuvième Congrégation générale du Synode africain, sous la présidence du Cardinal Théodore-Adrien Sarr (215 Pères présents). Voici des passages de quelques unes des interventions: 

Mgr.Henryk HOSER, SAC, Archevêque de Warszawa-Praga (Pologne): "L'éducation aux valeurs familiales est d'une urgente nécessité dans le monde et particulièrement en Afrique, à l'heure où des pressions extérieures croissantes renvoient l'exercice de la paternité et de la maternité responsables au domaine purement sanitaire et hospitalier, niant en cela la double nature, spirituelle et sensible, de l'amour conjugal. La pastorale familiale et plus particulièrement la transmission de la vie ont été quasi abandonnées au monde médical et technicien. Or des programmes existent déjà: 26 pays africains bénéficient des programmes d'éducation à la vie familiale et de planification naturelle (EVF et PFN) au stade embryonnaire ou structuré. Mais on est trop faible pour se permettre d' avancer en ordre dispersé. La Fédération africaine d'action familiale créée à Cotonou en 2001 offre, à la demande des évêques, des sessions de formation pour les éducateurs et pour les couples".
 
Le Cardinal Bernard AGRE, Archevêque émérite d'Abidjan (Côte d'Ivoire): "Comme tout pays organisé, les jeunes nations d'Afrique ou d'Amérique du sud ont du faire appel à des banques internationales et autres organismes financiers pour réaliser les nombreux projets en vue de leur développement. Très souvent on ne se méfie pas assez des dirigeants mal habiles. Ils sont tombés dans les pièges de ceux et celles que les initiés appellent les assassins financiers, les chacals commandités par des organismes rompus dans les marchés de dupes destinés à enrichir les organisations financières internationales soutenues habilement par leurs états, ou d'autres instances noyées dans le complot du silence et du mensonge... La dette devient même un paravent politique pour ne pas satisfaire les revendications légitimes, avec leur cortège de frustrations, de troubles sociaux... Ainsi le Synode actuel devrait-il pouvoir prendre en compte ce problème de l'annulation des dettes qui pèsent trop lourdement sur certains peuples... Ma proposition serait qu'une commission internationale composée de spécialistes de la haute finance, de pasteurs avisés, hommes et femmes du nord et du sud, se saisissent du dossier. On confierait à cette commission la triple mission d'étudier la faisabilité de l'opération car il est évident que tout n'est pas uniforme partout, de prendre toutes sortes de dispositions pour éviter de retomber dans les mêmes situations, de veiller concrètement à l'utilisation transparente des sommes ainsi économisées pour qu'elles servent effectivement les éléments de toute la pyramide sociale".

Mgr.Peter J.KAIRO, Archevêque de Nyeri (Kenya): "Les nomades vivent et sont actifs depuis des siècles dans 52 diocèses des pays de l'AMECEA; ils sont aussi présents à l'ouest et au nord de l'Afrique. Parfois, ils provoquent et déclenchent un conflit armé du fait du manque d'eau et de pâturages en particulier durant la sécheresse... Pour sa part, l'Eglise doit promouvoir le dialogue entre ces différentes tribus dans lesquelles le rôle des anciens est très important parce que les guerriers ne peuvent combattre sans la bénédiction des anciens. Le gouvernement devrait également s'impliquer dans la construction de puits et de barrages dans les zones arides. Des institutions sanitaires et éducatives devraient également être créées et promues parmi les pasteurs. La Commission Justice et Paix devrait enseigner les droits de l'homme aux populations nomades. Les parents devraient être encouragés à éduquer leurs filles. Au sein de ces paroisses, il devient extrêmement difficile pour un prêtre de fournir aux personnes une attention pastorale adaptée. Dès lors, les nomades qui se déplacent relativement souvent demeurent exclus de l'activité ordinaire et traditionnelle de la paroisse. Il faut que l'Eglise mette en place de nouvelles formes d'évangélisation et montre une attention pastorale à la population nomade. Cela devrait comprendre la nomination de prêtres nomades, de coordinateurs pastoraux nomades, de catéchistes nomades, d'écoles mobiles, de cliniques vétérinaires et de centres ecclésiaux mobiles".

Mgr.Boniface LELE, Archevêque de Mombasa (Kenya): "La marque infamante associée au Sida est trop lourde à porter seuls pour personnes ou communautés. J'ai vu la peur et le désespoir dans les yeux de nos gens. Ils doivent trouver le courage et l'espérance en nous. Ils entendent les responsables religieux et leurs familles dire que, d'une manière ou d'une autre, ils sont responsables de leur maladie. Nous devons aider nos peuples à prendre conscience que le Sida est une maladie et qu'il est faux de penser qu'ils en sont responsables... J'ai vu des familles qui avaient renvoyé leur belle-fille ou leur enfant parce qu'ils les soupçonnaient de la maladie. Le rejet des enfants par leur famille est une abomination. Il s'agit d'un grave péché aux yeux de Dieu. C'est une distorsion du message de Jésus qui est amour, pardon, réconciliation, retour à la famille de Dieu... Le Sida est un révélateur qui nous défie à révéler combien profonds sont nos péchés. J'ai connu un homme qui mourait du Sida et j'ai été honoré d'être à ses côtés durant ses derniers jours. Je l'ai vu se battre avec des décisions vitales et contre la honte de sa maladie, avec les stigmates qu'il a reçus de la société. J'ai commencé à comprendre ma propre humanité et mes propres péchés quand il tendit les mains pour toucher la Croix que je portais. J'ai senti qu'il s'acceptait lui-même alors qu'il recevait le pardon et la guérison de Dieu. C'est à ce moment qu'il m'a demandé de prendre soin de ses enfants, ce qu'il ne pouvait plus faire. J'ai senti sa confiance en moi, comme frère et comme pasteur. Dieu me défiais à m'accepter moi-même pour être réconcilié avec moi-même".

M.Laurien NTZIMANA, Auditeur du Rwanda: "Je raconterai ici brièvement mon aventure de théologien laïc en quête d'une spiritualité qui fasse justice à l'Indoles Saecularis, qui fait du laïc un enfant de l'Eglise... Entre 1990 et 1994, j'ai utilisé le principe de bonne puissance au sein du Service d'animation théologique confié à ma responsabilité par l'évêque de Butare, pour former les responsables des communautés chrétiennes à la dimension publique de la foi... Le principe de bonne puissance m'a permis de résister au génocide et d'aider au maximum de mes forces mes frères et sœurs tutsi". Ensuite "j'ai usé du principe bonne puissance pour former des animatrices et des animateurs qui ont su porter la bonne nouvelle sur les collines de Butare dans le terrible contexte de l'immédiat après-génocide; le prix de la paix de Pax Christi international de 1998 est venu reconnaître la valeur de ce travail...et m'a permis de fonder l'association Modeste et Innocent qui, depuis février 2000, malgré la prison et d'autres tribulations, travaille avec succès à la réconciliation des Rwandais".

Mme Elena GIACCHI, Présidente de la Coordination italienne de la Méthode Billings, invitée spéciale du Saint-Père: "La diffusion et l'enseignement de cette méthode de l'Ovulation de par le monde, ont toujours été joints à la proposition d'un mode de vie qui favorise l'amour conjuga1, l'unité de la famille, le respect de la femme, et une ouverture généreuse à l'acceptation d'une vie nouvelle. Parce qu'elle est simple et efficace la MOB peut être utilisée par tous les couples dans des contextes différents, sans distinction de culture, de religion ou de statut social, la méthode est bien acceptée non seulement par les catholiques, mais aussi par les musu1mans, les hindous, et des personnes d'autres croyances. Le couple peut maîtriser sa fécondité de manière naturelle, que son désir soit de favoriser ou de différer une grossesse, dans toutes les situations de la vie fertile de la femme y compris si les cycles sont irrégu1iers, pendant l'allaitement au sein, à l'approche de la ménopause. Partout où la MOB est enseignée, elle contribue à promouvoir la famille et la procréation responsable au regard de la vie, de l'amour conjugal et de la fidélité, à promouvoir la dignité de la femme, à éviter l'avortement, à éviter d'avoir recours aux technologies de procréation assistée, donnant la possibilité aux couples sub-fertiles de réaliser une grossesse de manière naturelle, en accord avec leurs valeurs éthiques, à éviter la diffusion des maladies sexuellement transmissibles par une éducation à une sexualité responsable auprès des jeunes et des adolescents qui intègre les dimensions spirituelles, physiques et psychologiques. L'enseignement de la MOB contribue à promouvoir et à diffuser les valeurs humaines et chrétiennes en vue de l'évangélisation et du développement pastoral".

M.Rudolf ADALA, ex Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Président de la Commission UA sur le Darfour, invité du Saint-Père: "Le Soudan est le plus grand pays d'Afrique. Il est à la charnière de deux mondes, l'Afrique et le Monde arabe et a des frontières avec 9 autres pays africains. Depuis son indépendance en 1956 i1 n'a connu qu'une paix sporadique. L'Accord global de paix, qui a mis fin à plus de 20 ans de guerre civile entre le nord et le sud a suscité tous les espoirs. Pour la première fois, un Soudan démocratique était entrevu. Au moment où la violence semble diminuer au Darfour, il est inquiétant de noter que c'est maintenant dans le Sud que les tueries reprennent, la Paix serait-elle le rocher de Sisyphe qui, pour le plus grand malheur des Soudanais, retombe dès qu'on croit atteindre le sommet de la montagne? Le Soudan est un. Il faut que la communauté internationale pense Soudan et non plus Darfour et sud . Dans cette vision holistique, l'Eglise a un rôle majeur à jouer dans un Soudan pluriel, entre le sud chrétien et animiste et le nord musulman, dont le Darfour. C'était le rêve d'un grand soudanais, John Garang, le rêve d'un nouveau Soudan, en paix, dans une Afrique en paix".
SE/NEUVIEME CONGREGATION/...                         VIS 20091010 (1600)


vendredi 9 octobre 2009

SEPTIEME CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 8 OCTOBRE 2009 (VIS). La septième Congrégation générale du Synode africain s'est ouverte à 16 h 30', sous la présidence du Cardinal Francis Arinze et en présence de 212 Pères synodaux. La session a pris fin à 17 h 30', pour permettre à ceux qui le souhaitaient d'assister au concert "Les jeunes contre la guerre" à l'auditorium de la Via della Conciliazione, en présence du Saint-Père.

  Voici quelques extraits des interventions synodales:

Le Cardinal André VINGT-TROIS, Archevêque de Paris, Président de la Conférence épiscopale française: "Nos Eglises européennes ont pu se réjouir de voir les Eglises africaines subsahariennes atteindre leur maturité avec leur hiérarchie propre, leur clergé, leurs communautés religieuses, leurs laïcs si fortement impliqués dans la vie des paroisses et dans l'annonce de l'Evangile sur la terre d'Afrique. Depuis quelques années, nos relations se développent dans un véritable échange de dons. Sans doute beaucoup de diocèses ou de paroisses de France sont engagés dans une aide concrète à diverses Eglises d'Afrique. Mais aujourd'hui beaucoup de nos diocèses reçoivent une aide importante des diocèses africains... Il faut que les relations entre les deux évêques (l'évêque d'Afrique et l'évêque de France) soient les plus claires possibles. Chaque fois que l'on néglige ces conditions préalables, c'est au détriment de la mission et au détriment du prêtre. Les difficultés que nous rencontrons ne doivent pas nous masquer la richesse des relations entre nos Eglises et nous empêcher de rendre grâce pour l'échange des dons que nous vivons".

Le Cardinal Anthony OLUBUNMI OKOGIE, Archevêque de Lagos (Nigeria): "Les Africains sont généralement connus comme étant très religieux. L'idée de Dieu et de déité est innée en nous. C'est pourquoi il n'est pas surprenant que deux des religions les plus répandues au monde, le christianisme et l'islam, aient trouvé un accueil chaleureux sur le continent. Il est cependant regrettable de constater que souvent ces religions ont été mal utilisées et ont été à la source de conflits mortels en Afrique. Malgré cela, la plupart des parents peuvent difficilement exercer leurs responsabilités vis-à-vis de leurs familles sans une vie de prière au sein de la famille qui soit organisée, consciente, cohérente et sérieuse, ou qui soit simplement vécue dans la joie et dans le chagrin, sans devoir s'adresser à Dieu dans les difficultés. Ils savent et croient fermement que seul Dieu peut changer, bénir et renforcer la famille... Quelle que soit la gravité apparente de la situation, quelles que soient les solutions que nous pourrions proposer, si elles ne sont pas bénies par Dieu, quel succès durable pourront-elles avoir?".

Mgr.Matthew KWASI GYAMFI, Evêque de Sunyani (Ghana): "Dans certaines parties de l'Afrique, en raison de la culture et de la tradition de la population existant avant l'introduction de l'Eglise, un grand nombre de femmes africaines se retrouvent unies dans des mariages polygames, sans faute de leur part. Pour cette raison, il est refusé à beaucoup de femmes qui fréquentent l'Eglise, les sacrements du baptême, de réconciliation et du mariage... Un grand nombre de femmes, qui fréquentent régulièrement l'Eglise et participent activement à toutes ses activités, se voient refuser les sacrement de baptême, de réconciliation et du mariage, sans parler des nombreux refus d'un enterrement chrétien parce que n'ayant pas reçu le baptême. L'Eglise sent le besoin d'aborder cette situation douloureuse et pénible en Afrique en donnant  des privilèges spéciaux aux femmes, celles qui, ayant été la première femme avec enfants de la famille et n'ayant commis aucune faute, se retrouvent victimes de mariages polygames, pour recevoir le sacrement du baptême et les autres sacrements. La réception des sacrements par ces femmes éprouvées leur permettra de participer dans la paix et la réconciliation offertes par la compassion et la paix de Notre Seigneur Jésus-Christ qui est venu pour appeler à lui les pécheurs et non pas les vertueux".

Mgr.John Anthony RAWSTHORNE, Evêque de Hallam, Président de la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles: "Avec le soutien des agences internationales catholiques, l'Eglise en Afrique affronte le Sida depuis bien avant le premier Synode sur l'Afrique. Aujourd'hui, la préoccupation semble diminuer même si le problème demeure aigu pour de nombreux Africains. La solidarité catholique  devrait continuer à soutenir l'engagement à long terme de l'Eglise en Afrique afin de faire croître la conscience, d'accompagner le séropositif et le malade, de former la jeunesse et de faire face à cet important défi".

Mgr.Edward Gabriel RISI, Evêque de Keimoes-Upington (Afrique de Sud): "La proclamation de l'Evangile et la quête de l'approfondissement de sa signification et de sa pratique en Afrique font face aux mêmes défis que la culture. L'Eglise se trouve par conséquent dans une position privilégiée parce que, dans sa quête visant à promouvoir les valeurs de l'Evangile, elle partage la lutte des peuples africains en vue de la préservation et de la promotion des valeurs bien-aimées de leur héritage culturel. Créer des opportunités de dialogue offre à l'Eglise des occasions pour comprendre ceux qui font l'expérience de l'aliénation dans une Afrique toujours plus sécularisée et globalisée, marquée par la mémoire brutale de la colonisation et de l'oppression. Un engagement en faveur d'un dialogue ouvert et honnête est vital pour accélérer l'influence de l'Evangile, comme celle de la culture, et faire en sorte qu'il ne soit pas perdu au milieu des voix émergentes en Afrique. En particulier, un engagement renouvelé au sein de l'organisation des Conférences épiscopales peut constituer un instrument important pour le dialogue sur notre continent".
SE/SEPTIEME CONGREGATION/...                                      VIS 20091009 (900)


HUITIEME CONGREGATION


CITE DU VATICAN, 9 OCT 2009 (VIS). Ce matin, a eu lieu la huitième Congrégation générale de l'Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des Evêques, sous la présidence du Cardinal Théodore-Adrien Sarr et de 219 pères synodaux. Voici des extraits de quelques interventions:

Mgr.Jan OZGA, Evêque de Doumé-Abong'Mbang (Cameroun): "Cette deuxième Assemblée synodale africaine, pour produire les fruits escomptés, me semble-t-il, extrêmement important de passer par la famille africaine. Car, la formation d'une nouvelle culture de la réconciliation, de la justice et de la paix est d'abord une œuvre familiale, avant d'être sociale. Si ces trois valeurs prennent racine et trouvent un fondement et un sens dans la famille, leur culture peut s'étendre au niveau de toute la société africaine... La justice est la juste appréciation, la reconnaissance, le respect des droits et du mérite de chacun. La famille est appelée à éduquer à la justice véritable qui, seule conduit au respect de la dignité personnelle de chacun".

Mgr.Albert VANBUEL, Evêque de Kaga-Bandoro (République centrafricaine): "Nous avons déploré ces derniers mois des tensions entre prêtres, entre prêtres et Evêques, entre prêtres et laïcs. Sans doute cela n'est pas l'Evangile que nous avons à annoncer. Nous sommes envoyés pour construire l'Eglise unie par l'Esprit de Dieu qui nous dirige. Nous ne pouvons pas en même temps déchirer le Corps du Christ. L'Année sacerdotale que le Saint-Père nous a donnée, peut nous inspirer et nous diriger: fidélité du Christ, fidélité du prêtre, et fidélité de chaque baptisé. Il y a une aspiration générale pour un temps de paix, de justice et de réconciliation. Les événements que nous avons vécu et que nous continuons à vivre en ces temps-ci donnent la preuve qu'il y a toujours des raisons d'espoir et que dans la nuit où nous nous trouvons, l'aurore et le jour s'annoncent. Chacun de nous est faible, est pécheur; mais ensemble nous aurons à écouter la Parole de Dieu, à la vivre, pour construire en communion notre Eglise-Famille. Que Dieu nous bénisse et nous donne la force de la persévérance et d'un vrai témoignage".

Mgr.Joseph KUMUONDALA MBIMBA, Archevêque de Mbandaka-Bikoro (RDC): "Depuis l'implantation de l'Eglise en Afrique et plus spécialement en RDC, l'éducation scolaire a toujours bénéficié d'une singulière attention de l'Eglise. Pour celle-ci, les écoles de tous les niveaux ainsi que les instituts supérieurs et les universités constituent des lieux d'apostolat... La crise multiforme liée à des guerres à répétition a entraîné des conséquences déplorables dans le secteur de l'éducation... une éducation mal assurée compromet l'avenir de générations de jeunes et sacrifie des potentialités qui auraient servi à toute la nation. Ce qui est injuste et ne garantit pas la paix. Car les jeunes frustrés sont à la merci des pêcheurs en eau trouble. Dans un climat de complaisance engendré par des pratiques malhonnêtes, la qualité de l'enseignement n'est pas garantie. Les organisateurs, les gestionnaires et les parents sont conscients que les diplômes délivrés ne représentent pas un niveau intellectuel et moral approprié aux exigences du monde scientifique et de travail".

Mgr.Franklyn NUBUASAH, Vicaire apostolique de Francistown (Bostwana): "Le Botswana est un petit pays stable et démocratique... Nous sommes un pays moyennement riche qui attire des personnes provenant d'autres régions d'Afrique... Nous accueillons un bon nombre de réfugiés demandant l'asile. Nous avons la paix parce qu'au sein de notre mécanisme traditionnel appelé Kgotla, c'est-à-dire cour de la règle, le dialogue est respecté. Pour nous, la plus grande guerre est faite de mots. L'Eglise a introduit cette pratique culturelle dans les paroisses afin d'aider à faire et à promouvoir la paix et la compréhension. Aujourd'hui, il y a une pression concernant nos ressources, notre marché du travail et nos installations sanitaires, due à l'afflux de personnes en raison de la situation politique et sociale dans la région. Nous sommes préoccupés par la xénophobie qui est la conséquence de la dure crise économique actuelle. L'Eglise a promu la paix et la fraternité envers les personnes. Les minorités n'ont pas besoin d'utiliser la violence pour faire connaître leurs problèmes. Le Sida est un défi pour les pays du sud de l'Afrique. Le Botswana travaille dur par le biais de l'éducation afin de prévenir de nouvelles infections. Le traitement est disponible pour les citoyens, mais malheureusement il ne l'est pas pour les réfugiés ni pour les étrangers qui vivent dans le pays. Le Sida a ravagé les fondations de la société du Botswana. Il peut être potentiellement employé comme arme de guerre et de conflit. Comment pardonner quelqu'un qui vous a infecté volontairement avec le virus mortel?".

Mgr.Evaristus THATHO BITSOANE, Evêque de Qachas's Nek, Président de la Conférence épiscopale du Lesotho: "L'Eglise au Lesotho, comme de nombreuses autres Eglises en Afrique, est engagée dans le domaine de la santé, de l'éducation et du service envers les pauvres. Le Lesotho est pour moitié catholique, et l'Eglise possède la majorité des écoles du pays. En fonction de ce nombre, on pourrait espérer que les principes catholiques puissent prévaloir  dans le fonctionnement du pays. Au contraire, les personnes adhèrent à tout ce qui leur permettra d'avoir du pain sur la table, même si cela doit être en opposition avec l'enseignement de l'Eglise. Un grand nombre de pays d'Afrique ont signé le protocole de Maputo, et le Lesotho n'en a pas fait exception. Bien que les services de nos hôpitaux catholiques soient appréciés par beaucoup, nous craignions qu'un grand nombre d'avortements sera pratiqué dans des hôpitaux privés. Ce dont l'Eglise du Lesotho a besoin d'une manière urgente, afin de poursuivre son service envers les pauvres, c'est que les Eglises sœurs du monde développé influencent leur gouvernement afin de ne pas imposer des idéologies qui soient étrangères à l'Afrique. Durant cette période de transition jusqu'à son autonomie financière, l'Afrique a encore besoin du soutien de ses Eglises sœurs du monde développé".

Mgr.Jorge Enrique JIMENEZ CARVAJAL, Archevêque de Cartagena en Colombia (Colombie): "Des milliers et milliers d'êtres humaines de race noire arrivèrent en Amérique pour y être vendus aux enchères et être ainsi condamnés à travailler jusqu'à leur mort... Pedro Claver attendait les navires négriers dans une optique différente de celle de ceux qui traitaient avec eux... Pour l'apôtre, ils étaient des fils de Dieu qui demandaient à connaître toute la vérité de l'Evangile... L'Afrique est la Grande Patrie de toutes nos négritudes, du Canada jusqu'à la Terre de Feu, y compris la merveilleuse présence de cette race aux Antilles et aux Caraïbes. Combien de choses qui ont fait de l'Amérique un grand continent, ont été possibles seulement grâce à la contribution des noirs, héritiers de tant de richesses encore inconnues aujourd'hui, héritiers d'une grande abondance de symboles qui, avec le temps, auraient enrichi le message chrétien, héritiers de la même joie avec laquelle leurs ancêtres embrassèrent la foi, même si la vie était dure avec eux. L'histoire de l'Afrique en Amérique n'est pas une histoire d'hier, c'est un aujourd'hui vivant! C'est pourquoi, je crois que ce Synode doit proférer une parole en faveur des négritudes américaines (j'espère que vous aurez remarqué que j'utilise le mot américain en me référant à toute l'Amérique, celle du nord, celle du centre, celle des Antilles, celle des Caraïbes et celle du sud). Une grande partie de leur cœur est encore vivante et continuera à vivre en Afrique et dès lors ils percevront et vivront comme leur ce qui a lieu sur ce continent".
SE/HUITIEME CONGREGATION/...                               VIS 20091009 (1230)


CONTRE LA TENTATION DE LA GUERRE


CITE DU VATICAN, 9 OCT 2009 (VIS). Hier soir, Benoît XVI a assisté à l'auditorium de la Via delle Conciliazione, au concert "Les jeunes contre la guerre", donné par la InterRegionales Jugendsinfonie Orchester, dirigé par Jochem Hochstenbach. Le répertoire incluait des compositions de Malher et Mendelssohn et des textes de Goethe, Heine, Celan et Brecht, qui ont été lus ainsi que deux poésies d'enfants prisonniers du camp de Theresienstadt, lues par Michelle Breedt et Klaus Maria Brandauer.

  Le concert était organisé par le Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme, l'ambassade d'Allemagne près le Saint-Siège et le Europäisches KulturForum Mainau, à l'occasion du 70 anniversaire du début de la Seconde Guerre mondiale. A la fin du concert, le Saint-Père a prononcé une brève allocution, manifestant sa joie d'assister à une initiative qui, "en utilisant le langage universel de la musique, veut encourager les jeunes à construire ensemble l'avenir du monde, en s'inspirant des valeurs de paix et de fraternité entre les hommes": "Ce soir, nous nous remémorons la tragédie de la Seconde Guerre mondiale, page douloureuse de l'histoire, empreinte de violence et de déshumanité, qui a causé de la mort de millions de personnes, laissant les vainqueurs divisés et l'Europe à reconstruire. La guerre, voulue par le national-socialisme, a touché de nombreuses populations innocentes d'Europe et des autres continents, et, par la tragédie de la Shoah, elle a surtout blessé le peuple juif, objet d'une extermination programmée. Et pourtant, les nombreux appels à la raison et à la paix lancés de toute part ne manquèrent pas. Ici, à Rome, résonne encore la voix de mon vénéré prédécesseur Pie XII. Dans son message-radio du 24 août 1939, juste avant que n'éclate la guerre, il a proclamé fermement: 'On ne perd rien avec la paix mais tout peut l'être avec la guerre'. Que le rappel de ces tristes évènements soit un avertissement, pour les nouvelles générations, à ne plus jamais céder à la tentation de la guerre".

  Le Pape a ensuite évoqué le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin, "symbole éloquent de la fin des régimes totalitaires communistes de cette Europe", et s'est exclamé: "L'Europe et le monde entier ont soif de liberté et de paix! Construisons ensemble la vraie civilisation, non pas fondée sur la force, mais fruit de la victoire sur nous-mêmes, sur la puissance de l'injustice, de l'égoïsme et de la haine, qui peut atteindre l'homme jusqu'à le défigurer. Le mouvement œcuménique...peut contribuer à la construire -a conclu le Saint-Père- en travaillant de concert avec les juifs et avec tous les croyants. Que Dieu nous bénisse et accorde à l'humanité son don de paix!".
BXVI-CONCERT/GUERRE MONDIALE/...                    VIS 20091009 (460)


AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 9 OCT 2009 (VIS). Le Saint-Père a accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse de Gurué (Mozambique), présentée par Mgr.Manuel Chuanguira Machado en conformité au canon 401,2 du CIC.
RE/.../CHUANGYUA MACHADO                                  VIS 20091009 (40)

jeudi 8 octobre 2009

CINQUIEME CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 7 OCT 2009 (VIS). La cinquième Congrégation générale de la seconde Assemblée spéciale pour l'Afrique s'est déroulée cet après-midi sous la présidence du Cardinal Théodore-Adrien Sarr. Les Pères synodaux ont repris leurs interventions, dont voici quelques passages:

Le Cardinal JEAN-LOUIS TAURAN, Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux: "La Religion traditionnelle africaine (RTA) exerce encore une forte influence sur les Africains qui sont naturellement religieux... Les missionnaires chrétiens n'ont pas fait découvrir Dieu aux Africains - ils en avaient déjà une idée - ils leur ont apporté Jésus Christ, Dieu qui a un visage humain! L'islam est en constante progression grâce à trois moyens : les confréries, les écoles coraniques et les mosquées. Il est généralement tolérant, sauf quelques situations bien connues (Nigeria). L'activité des sectes, par la simplicité de leurs croyances, séduit beaucoup d'Africains en proie à la précarité... Il conviendrait que l'Assemblée synodale encourage l'étude de la RTA, invite à un plus grand soin pastoral  envers ceux qui vivent dans le contexte de la RTA et suggère ce que l'on peut faire ensemble en vue du bien commun... Le développement des sectes peut être aussi une invitation aux pasteurs à soigner davantage la transmission du contenu de la foi dans le contexte culturel africain...: en quoi l'Evangile a-t il quelque chose de nouveau à dire aux Africains ?".

Mgr.TARCISIUS GERVAZIO ZIYAYE, Archevêque de Blantayre et Président de la Conférence épiscopale du Malawi: "En tant qu'Eglise en Afrique..., nous faisons face à la demande d'une catéchèse plus mûre assurant la promotion d'une véritable identité chrétienne et d'une profonde conversion des cœurs. Il est décourageant qu'en Afrique, aujourd'hui, des catholiques puissent participer à des affrontements politiques et ethniques, que des hommes politiques catholiques puissent être impliqués dans de graves cas de corruption concernant les ressources publiques et que certains de nos catholiques recourent aux pratiques occultes durant les périodes de difficultés. Tout cela nous dit que nous avons encore beaucoup de chemin à faire afin de promouvoir une foi qui transforme le cœur et une foi qui fasse justice. Il existe un besoin de formation plus sérieuse concernant la Doctrine sociale de l'Eglise à tous les niveaux de l'Eglise en Afrique, ainsi qu'une plus profonde application d'une inculturation de notre théologie et non seulement de nos rites".

Mgr.AMBROISE OUEDRAOGO, Evêque de Maradi (Niger): "Au Niger, l'Islam est présente de façon massive et colore toutes les activités de la vie sociale, culturelle, économique et politique. Les mosquées et les medersa sont omniprésentes. Nous assistons aussi à la création d'orphelinats, de centres médicaux et de bureaux de solidarité. Certains nouveaux mouvements réformistes islamistes alimentent les radios et les télévisions privées d'émissions religieuses dans le but de former les croyants musulmans à mieux vivre et pratiquer la religion musulmane. Vivant au cœur de ce contexte socioculturel et religieux, l'Eglise famille de Dieu qui est au Niger, consciente de sa situation de minorité, s'efforce de vivre et de témoigner de l'amour de Dieu pour être au service de la réconciliation, de la justice et de la paix. L'Eglise de Dieu, qui est au Niger, fait du dialogue islamo-chrétien une priorité pastorale dans sa mission d'évangélisation. Sans prétendre réaliser des actions extraordinaires ou mener des initiatives éclatantes, les communautés chrétiennes, soutenues et encouragées par leurs pasteurs, s'efforcent de rechercher et de vivre une fraternité universelle dans un esprit de gratuité avec leurs frères et sœurs musulmans, à travers le dialogue de vie, l'écoute et le respect de l'autre et les échanges de bons procédés lors des événements marquants de la vie humaine."

Mgr.MAURICE PIAT, CSSP, Evêque de Port-Louis (Ile Maurice): "Je voudrais attirer l'attention sur les besoins des parents. Démunis face à la violence qui s'abat sur leurs familles, ou chahutés par la modernité qui bouleverse les courroies traditionnelles de transmission des valeurs, ils ont besoin d'être soutenus. Quand la guerre déchire les familles, les parents peuvent se demander quel sens il reste encore à leur vie, et quelles valeurs ils pourraient encore transmettre à leurs enfants... Les parents victimes de la violence ont besoin aussi d'être accompagnés sur le chemin de leur guérison, qui passe nécessairement par la porte étroite de la non violence, qui seule peut leur redonner un goût de vivre, et les rendre capables de transmettre à leurs enfants une raison de vivre... Quand à travers les communautés ecclésiales vivantes, les parents retrouvent le goût de transmettre, et sont mis en contact avec la Parole de Dieu, ils découvrent, à partir de leurs épreuves, une proximité inattendue avec les souffrances du Christ qui les encourage et redonne sens à leurs vies. Accompagner les familles sur ce chemin pascal semble essentiel aujourd'hui pour que l'Eglise, Famille de Dieu, répande le sel de l'Evangile en terre africaine".

Mgr.FULGENCE MUTEBA MUGALU, Evêque de Kilwa-Kasenga (RDC): "Les moyens de communications sociales doivent être réellement mis au service de l'évangélisation et eux mêmes évangélisés. Il est souhaitable, à cet égard, que nos structures ecclésiales et nos institutions ecclésiastiques disposent, dans la mesure de leurs ressources matérielles disponibles, de leurs moyens propres de communications (radios, journal, bulletin d'informations, site Internet, télévision, téléphone, etc) et les utilisent réellement... Les évêques, les prêtres et les séminaristes, doivent s'initier à l'utilisation de nouvelles technologies de la communication et de l'information en pastorale, particulièrement dans la pastorale de la justice, de la paix et de la réconciliation. Nos populations doivent, elles aussi, être formées à l'usage des outils médiatiques avec discernement et esprit critique, à la lumière des principes éthiques et des droits humains".

Mgr.GEORGE NKUO, Evêque de Kumbo (Cameroun): "En plus de l'avidité, la corruption et le manque de confiance dans nos responsables politiques, l'un des plus graves obstacles à la justice, à la paix et à la réconciliation en Afrique est la pauvreté. Il y a également la faim dans de nombreuses régions du continent. Il y a des personnes avides en Afrique, y compris nos responsables qui ne se soucient pas de leurs frères et sœurs. La pauvreté signifie que les besoins primaires en matière de nourriture, de boisson et de logement ne sont pas satisfaits. La pauvreté signifie que la sécurité n'existe pas dans la communauté et que les moyens de soigner nos familles ne sont pas disponibles. La pauvreté signifie que nos enfants n'auront pas d'avenir et resteront sans espoir d'avoir une famille et des ressources. La pauvreté signifie que la tristesse et la peur ont remplacé la joie et la sérénité. Telle est la pauvreté qui est présente dans de nombreuses régions d'Afrique. La pauvreté est la cause la plus importante de la faim... Si la pauvreté existe en Afrique, celle ci a presque tout pour être le continent le plus riche de la terre.... La vérité est qu'il n'existe pas de solutions immédiates permettant de résoudre la pauvreté à grande échelle, mais il faut commencer quelque part".
SE/CINQUIEME CONGREGATION/...                                  VIS 20091008 (1140)


SIXIEME CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 8 OCT 2009 (VIS). La sixième Congrégation générale du Synode africain s'est déroulée ce matin, sous la présidence du Cardinal Francis Arinze et en présence de 227 Pères. Voici des extraits de quelques-unes de leurs interventions:

Le P.KIERAN O'REILLY, Supérieur général des Missions africaines: "Inspirés par leur engagement dans la foi, et formés par la doctrine sociale de l'Eglise, nombre de congrégations missionnaires et religieuses ont créé des réseaux pour répondre à ce défi. Je pense en particulier au travail de l'AFJN (Africa Faith and Justice Network). L'intérêt particulier de ces réseaux est de faire ressortir les problèmes d'injustice sociale inhérentes aux politiques européennes et américaines qui affectent négativement l'Afrique. En tant que famille de Dieu, l'Eglise est mise au défi pour témoigner et promouvoir l'universalité de l'amour de Dieu pour tous les peuples et l'unité future de l'humanité... Le témoignage des communautés missionnaires et religieuses internationales est aussi important qu'urgent... L'Afrique n'est pas bien desservie par les médias de masse, qui se concentrent essentiellement sur les mauvaises nouvelles, entretenant ainsi la fiction largement acceptée d'un continent en état de crise permanente. L'industrie de l'aide, également, alimente les stéréotypes dépassés et négatifs d'Africains victimes sans défense de guerres sans fins et de famines constantes. Le peuple d'Afrique doit devenir l'acteur principal du récit de l'Afrique qui est propagé hors du continent et les congrégations et les instituts missionnaires internationaux sont bien placés pour aider à ce processus".

Mgr.MARCEL UTEMBI TAPA, Archevêque de Kisangani (RDC): "La dimension politique de la paix invite l'Eglise qui est en Afrique à inventer des nouvelles méthodes de présentation de son enseignement social fondé sur des valeurs évangéliques susceptibles de favoriser la paix et l'entente entre les peuples. En convenant que la paix est d'abord un don de Dieu, nous proposons que l'Eglise qui est en Afrique s'implique davantage afin que la classe politique africaine soit effectivement au service du bien commun. A cet effet, l'Eglise devra soigner et renforcer l'accompagnement et la formation des hommes politiques à la lumière de l'enseignement social de l'Eglise. Que soit mis sur pied un programme transversal et œcuménique d'éducation civique des populations afin de promouvoir la conscience citoyenne et la participation responsable des populations locales dans la gestion du patrimoine de leurs pays respectifs".

Mgr.LOUIS NCAMISO NDLOVU, Evêque de Manzani (Swaziland): "L'Eglise catholique au Swaziland est encore jeune puisqu'elle est née en 1914 et compte environ 55 000 membres sur une population d'un million d'habitants, ce qui signifie que seul 5% des Swazis sont catholiques. Même si l'Eglise est minoritaire, elle demeure pourtant la plus grande Eglise chrétienne du pays... Ces dernières années, la relation entre l'Eglise et les dirigeants traditionnels et politiques est devenu ambigüe. L'Eglise continue à recevoir de nombreuses louanges de la part du gouvernement pour ses interventions dans le domaine de l'éducation, de la santé et des programmes pour le développement. En tant qu'Eglise, nous continuons à mettre en question le système de gouvernement car nous croyons qu'il est en partie responsable du niveau élevé de pauvreté dans le pays. Le gouvernement critique l'Eglise quand elle traite des problèmes de gouvernement, et  insiste afin qu'elle ne s'occupe que de liturgie et de culte et non pas de la vie politique et sociale de la population. Cela nous a valu l'amitié de certains membres de la société civile, y compris les syndicats ainsi que les partis et les mouvements politiques bannis. Nous nous retrouvons donc en tant qu'Eglise au milieu de deux forces opposées. Cela offre à l'Eglise une possibilité unique de collaborer autant avec le gouvernement qu'avec les membres de la société civile".

Mgr.NICOLAS DJOMO LOLA, Evêque de TSHUMBE et Président de la Conférence épiscopale de la République Démocratique du Congo: "Nous déplorons le fait que la Communauté internationale ne fasse pas assez pour mettre fin à ces guerres et violences, en s'intéressant suffisamment à leurs véritables causes: le pillage des ressources naturelles. Elle s'est limitée à soigner les conséquences des guerres au lieu de s'attaquer avec détermination et de manière persuasive à leurs causes. Sur la même lancée, nous déplorons le fait que les souffrances et les vies humaines fauchées en RDC par ces guerres n'ont pas suscité la même indignation et la même condamnation que lorsque cela arrive sous d'autres cieux. Sinon, comment expliquer la résurgence et la virulence des violences que l'on continue de condamner du bout des lèvres sans envisager d'actions efficaces de manière à mettre fin une fois pour toutes aux causes de ces violences. Ne partageons-nous pas la même humanité?... A cet effet, nous suggérons que ce Synode convie d'abord tous les chrétiens au nom de notre foi en Jésus Christ, qui par son sacrifice suprême sur la croix nous a donné la vraie mesure de la dignité de chaque personne humaine; et ensuite, qu'il invite tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, au nom de notre humanité commune, à condamner et à dénoncer publiquement les commanditaires des guerres et des violences en Afrique. Sinon nous sommes complices du mal fait à notre frère".

Mgr.PETER MARTIN MUSIKUWA, Evêque de Chikwawa (Malawi): "Tout en étant des églises domestiques, des lieux de pardon, de réconciliation et de paix, la plupart des familles africaines ne jouissent pas d'une totale harmonie. Elles font face à de nombreux défis tels que les problèmes liés au SIDA, à la mondialisation multiculturelle, à la détérioration de la valeur culturelle du mariage, à l'influence politique et au manque de modèles. Le véritable amour et la réconciliation font défaut. Un suivi pastoral qualitatif, une catéchèse continue portant sur le mariage et la vie de famille est encore nécessaire. Cela peut être fait à plusieurs niveaux: Conférence épiscopale, diocèse et paroisse. A côté de ces mouvements et associations chrétiens, tels que les mouvements familiaux, les rencontres sur le mariage chrétien peuvent être très utiles".

Mgr.BUTI JOSEPH TLHAGALE, Archevêque de Johannesburg et Président de la Conférence épiscopale Sud-africaine: "Les valeurs morales faisant partie des différentes cultures africaines, ainsi que les valeurs évangéliques, sont menacées par la nouvelle éthique globale qui cherche, de manière agressive, à persuader les gouvernements et les communautés africains à accepter des conceptions nouvelles et différentes de la famille, du mariage et de la sexualité humaine. Les cultures d'Afrique sont placées sous forte pression par le libéralisme, le sécularisme et les groupes de pression qui campent aux Nations-unies. L'Afrique affronte en même temps une seconde vague de colonisation plus subtile et plus impitoyable... Les laïcs, en vertu de leur baptême, ont un rôle significatif à jouer. Ils doivent témoigner sur la place publique, dans leurs familles et sur leurs lieux de travail. Leur voix chrétienne, face aux nombreux défis de l'Afrique, est faible, assourdie ou simplement réduite au silence. La hiérarchie est privée de partenaires crédibles dans le travail de transformation de l'Afrique. Les laïcs catholiques doivent se voir reconnaître une place de manière à pouvoir tenir tête et être pris en considération pour leur foi catholique. La hiérarchie ne peut le faire seule".
SE/SIXIEME CONGREGATION/                                       VIS 20091008 (1170)


VISITE DU PRESIDENT MAHMOUD ABBAS


CITE DU VATICAN, 8 OCT 2009 (VIS). La Salle-de-Presse du Saint-Siège a confirmé que, ce matin, le Saint-Père a reçu M.Mahmoud Abbas, Président de l'Autorité palestinienne, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Secrétaire d'Etat et le Secrétaire pour les relations avec les états: "Les entretiens ont été l'occasion d'évoquer le récent voyage de Benoît XVI en Terre Sainte et la situation du proche orient. Les parties ont tout particulièrement insisté sur la nécessité de trouver une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien, dans la reconnaissance des droits de tous. Elles ont aussi souligné l'importance de la coopération et du respect entre Israéliens et Palestiniens et du soutien de la communauté internationale. Il a été enfin question de la situation des catholiques en Palestine et dans toute la région, de leur contribution à la vie sociale et à coexistence pacifique entre les peuples".
OP/VISITE/ABBAS                                         VIS 20091008 (160)


AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 8 OCT 2009 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

-Conseillers de la Commission pontificale pour l'Amérique latine, le Cardinal Antonio Cañizares Llovera, le Cardinal William Joseph Levada et Mgr.Jean-Louis Bruguès.

-Membres de la Commission pontificale pour l'Amérique latine, le Cardinal Nicolás de Jesús López Rodríguez (République Dominicaine), le Cardinal Juan Sandoval Iñiguez (Mexique), le Cardinal Marc Ouellet (Canada), le Cardinal Odilo Pedro Scherer (Brésil), Mgr.Mario Antonio Cargnello (Argentine), Mgr.Héctor Rubén Aguer (Argentine), Mgr.Nicolás Cotugno Fanizzi (Uruguay), Mgr.Geraldo Lyrio Rocha (Brésil), Mgr.Raymundo Damasceno Assis (Brésil), Mgr.Leopoldo José Brenes Solórzano (Nicaragua), Mgr.Orlando Antonio Corrales García (Colombie) et Mgr.Juan José Asenjo Pelegrina (Espagne).
NA/.../...                                                     VIS 20091008 (110)

mercredi 7 octobre 2009

QUATRIEME CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 6 OCT 2009 (VIS). A 16 h 30', s'est ouverte la quatrième Congrégation générale du Synode africain sous la présidence du Cardinal Wilfrid Fox Napier, OFM, Archevêque de Durban (Afrique du Sud). Les Pères synodaux étaient 225. La séance a été consacrée à la poursuite des interventions, dont des extraits:

-Mgr François-Xavier MAROY RUSENGO, Archevêque de Bukavu (RDC): "Partant des dégâts causés par les guerres et les violences dans l'est de notre pays...nous estimons que la réconciliation ne pourrait plus se limiter uniquement à l'harmonisation des relations interpersonnelles. Elle doit inéluctablement prendre en considération les causes profondes de la crise des relations qui?se situent au niveau des intérêts et des ressources naturelles du pays à exploiter et à gérer dans la transparence et l'équité au profit de tous... Pendant que nous parlons ici, les agents pastoraux dans notre diocèse sont inquiétés par les ennemis de la paix. Une des paroisses a été incendiée le 2 octobre, les prêtres ont été molestés, d'autres pris en otage par des hommes en uniforme qui ont exigé une importante rançon que nous avons été forcé de payer pour épargner la vie de nos prêtres qu'ils menaçaient de massacrer. Par ces gestes, c'est l'Eglise, restée l'unique soutien pour un peuple terrorisé, humilié, exploité, dominé que l'on voudrait réduire au silence".

-Le Cardinal Walter KASPER, Président du Conseil pontifical pour l'Unité des chrétiens: "Alors que l'Eglise d'Afrique connaissait, grâce à Dieu, une croissance rapide, la fragmentation des chrétiens augmentait malheureusement d'autant... Mais il se crée aujourd'hui de nombreuses et nouvelles divisions en Afrique. Que l'on pense aux communautés charismatiques et pentecôtistes récentes, aux soi-disant Eglises indépendantes et aux sectes. Leur diffusion et leur vitalité sur le continent africain se perçoit dans l'augmentation du nombre des membres de l'institution officielle OAIC (Eglises indépendantes africaines), basée à Nairobi... Un dialogue sérieux avec ces groupes est difficile voire impossible dans de nombreux cas, du fait de leur comportement agressif et, c'est le moins qu'on puisse dire, de leur faible niveau théologique. Nous devons affronter ce grave défi en étant auto-critiques. Il ne suffit pas de dire ce qui ne va pas avec eux, et nous devons nous demander ce qui ne va pas ou ce qui manque dans notre propre travail pastoral. Pourquoi tant de chrétiens quittent-ils notre Eglise? Qu'est-ce qui leur manque chez nous qu'ils trouvent ailleurs?".

-Mgr.Martin MUNYANYI, Evêque de Gweru (Zimbabwe): "Le Zimbabwe a enduré des expériences socio-politiques inhumaines, qui remontent aussi bien à la période pré-coloniale et coloniale, qu'à l'époque post-coloniale, dont on doit s'occuper prioritairement. Ce serait une erreur, parce que nous sommes en quête d'une réconciliation permanente, que de simplement demander aux gens d'oublier le passé. Il faut une réconciliation aussi bien au niveau national qu'au niveau de l'Eglise, car nous voyons que la tension couve au sein de certaines de nos paroisses en raison de différences ethniques et linguistiques. En Afrique, lorsque nous parlons de justice, nous nous référons certainement aux parties concernées, y compris à leurs familles. Les communautés ont besoin de s'asseoir ensemble et de discuter de leurs problèmes sous un arbre  à palabres. Et il faudrait réussir à établir une justice qui punisse et répare les torts subis avant la mort de chaque partie. Les problèmes de justice au sein de l'Eglise sont évidents et consistent à ne pas payer assez nos employés, à ne pas leur verser de salaire juste, et dans le mauvais emploi des ressources de l'Eglise par les prêtres au détriment des communautés. Les pratiques de certaines Eglises tendent à avoir des préjugés sur les enfants de sexe féminin. Par exemple, les filles sont punies quand les garçons ne le sont pas. En tant qu'Eglise locale, nous avons mis en place des structures telles que la Commission Justice et Paix afin d'aborder les aspects historiques négatifs de notre expérience".

-Mgr.Armando Umberto GIANNI, OFM.Cap., Evêque de Bouar et Président de la Conférence épiscopale centrafricaine: "Les évêques ont la délicate mission d'aider les prêtres qui ont de graves problèmes à retrouver le chemin de la vérité. Nous attendons du Synode une parole claire et convaincante à ce sujet. Ensuite, l'enjeu le plus important est la façon d'aider les prêtres à former de vraies familles sacerdotales. On ressent le besoin de disposer d'un directoire sur la vie sacerdotale". Malgré une longue crise nationales, "l'Eglise est demeurée présente partout, même dans les zones dites rouges, c'est-à-dire non-sûres, elle a continué à être active dans les écoles, dans le domaine de la santé et à être proche des personnes déplacées et handicapées. Je tiens à saluer la disponibilité dont fait preuve le personnel des missions dans son difficile service de médiation entre forces gouvernementales et les rebelles, parfois même avec les bandits... La voix de l'Eglise est écoutée et recherchée là où elle est crédible".

-Mgr.Giovanni Innocenzo MARTINELLI, OFM, Vicaire apostolique de Tripoli (Libye): "Nous savons que dans le continent africain il y a plus de dix millions de personnes déplacées, des migrants qui cherche une patrie, une terre de paix. Cet exode montre un visage d'injustice et de crise socio-politique de l'Afrique. On en Libye la tragédie de ce phénomène, de ces personnes  qui arrivent ici avant d'être rejetées d'Europe.Des milliers d'immigrés entrent en Libye chaque année, provenant d'Afrique subsaharienne. La plupart d'entre elles se sauvent de la guerre et de la pauvreté de leur propre pays et viennent en Libye où elles cherchent un travail pour aider leurs familles ou bien le moyen de passer en Europe dans l'espoir d'y trouver une vie meilleure et plus sûre... L'émigration est pour beaucoup une tragédie surtout parce qu'ils sont objets des trafics, de l'exploitation (femmes en particulier) et du mépris des droits des hommes. Mais nous remercions le Seigneur pour leur témoignage chrétien. C'est une communauté qui souffre, qui cherche, une communauté précaire, mais pleine de joie dans l'expression de la foi! Et qui, dans un contexte social et religieux de type musulman rend l'Eglise crédible, et réel le dialogue de la vie avec beaucoup de musulmans".

-Mgr José NAMBI, Evêque de Kwito-Bié (Angola): "En Angola,...on constate le manque d'une véritable éducation civique, ce qui favorise les manipulations. Tout ceci, uni à l'analphabétisme en milieu rural, rend la situation très précaire. La conscience critique des personnes est faible. Certains considèrent comme vrai tout ce qui est dit par les moyens de communication sociale. C'est pourquoi, on estime nécessaire de promouvoir l'éducation civique des citoyens et de renforcer leur conscience critique. Cela signifie également promouvoir la défense de la liberté d'expression et d'opinion comme apanage de la démocratie et espace de développement. Les laïcs qui militent dans les différentes institutions civiles, dans les partis politiques et au Parlement sont appelés à rendre un véritable témoignage à la réconciliation, à la justice et à la paix. C'est pourquoi nous considérons comme fondamental le fait de continuer à parier sur leur formation à tous les niveaux".
SE/QUATRIEME CONGREGATION/...                                           VIS 20091007 (1160)


DEBUT DES CIRCULI MINORES

CITE DU VATICAN, 7 OCT 2009 (VIS). Ce matin, parallèlement à l'audience générale du Pape, les Pères synodaux se sont réunis au sein des Circuli Minores, les groupes de travail linguistiques, pour élire les modérateurs et les rapporteurs du débat sur le rapport préliminaire. La cinquième Congrégation du Synode africain aura lieu cet après-midi.
SE/CIRCULI MINORES/...                                       VIS 20091007 (70)

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