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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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mardi 27 septembre 2011

THE SEMINARY: A PLACE FOR DISCERNMENT AND STUDY


VATICAN CITY, 27 SEP 2011 (VIS) - On Saturday 24 September, during the course of his apostolic visit to Germany, the Holy Father met with seminarians in the city of Freiburg im Breisgau, whom he addressed off-the-cuff in German. Extracts of his remarks are given below.

  The Pope dwelt upon the significance of the years spent in the seminary, and he reflected on the passage from the Gospel of St. Mark which narrates the foundation of the community of the Apostles: "The Lord appoints twelve", said the Holy Father. "He makes something, He does something, it is a creative act. He makes them, 'to be with Him, and to be sent out to preach'. ... They have to be with Him in order to come to know Him, ... but at the same time they have to be envoys who go out, who take with them what they have learnt, who bring it to others, ... even into places far removed from Him. ... This combination of, on the one hand, going out on mission, and on the other hand being with Him, remaining with Him, is - I believe - precisely what we have to learn in the seminary".

  "The seminary is therefore a time for training. Also, of course, it is a time for discernment, for learning. ... The mission must be tested, and this includes being in community with others and also, of course, speaking with your spiritual directors". It involves "learning to trust: if He truly wants this, then I may entrust myself to Him. In today's world ... in which everything is in a constant state of flux, in which human ties are breaking down, ... it is becoming more and more difficult to believe that I will hold firm for the whole of my life". But, "if He wants me, then He will also hold me, He will be there in the hour of temptation, in the hour of need, and He will send people to me, He will show me the path. ... Faithfulness is possible, because He is always there, because He exists yesterday, today and tomorrow".

  Apart from being a time for discernment, learning and vocation, the seminary is also a time for prayer, "for listening to Him", said Benedict XVI, "listening, truly learning to listen to Him - in the word of Sacred Scripture, in the faith of the Church, in the liturgy of the Church - and learning to understand the present time in His word. In exegesis we learn much about the past: what happened, what sources there are, what communities there were, and so on. This is also important. But more important still is that from the past we should learn about the present, we should learn that He is speaking these words now, and that they all carry their present within them, and that over and above the historical circumstances in which they arose, they contain a fullness which speaks to all times".

  "Faith comes from hearing", said the Holy Father referring to the words of St. Paul. That is to say, faith needs "the living word, addressed to me by the other, whom I can hear, addressed to me by the Church throughout the ages" by "priests, bishops and my fellow believers. Faith must include a 'you' and it must include a 'we'".

  In this context the Pope highlighted the importance of accepting other people in their individuality, while remaining aware that they too must accept us in our individuality. Only in this way, he explained, can the community of faithful become a "'we', journeying together towards the living God. ... The 'we' is the whole community of believers, today and in all times and places. ... We are Church: let us be Church, let us be Church precisely by opening ourselves and stepping outside ourselves and being Church with others".

  In closing, Benedict XVI reminded the seminarians of the importance of study. "We all know that St. Peter said: 'Always be prepared to make a defence to any one who calls you to account for the hope that is in you'. Our world today is a rationalist and thoroughly scientific world, albeit often somewhat pseudo-scientific. ... The faith is not a parallel world of feelings that we can still afford to hold on to, rather it is the key that encompasses everything, gives it meaning, interprets it and also provides its inner ethical orientation: making clear that it is to be understood and lived as tending towards God and proceeding from God. Therefore it is important to be informed and to understand, to have an open mind, to learn. ... Study is essential: only thus can we stand firm in these times and proclaim within them the reason for our faith".
PV-GERMANY/                            VIS 20110927 (810)

OTHER PONTIFICAL ACTS

VATICAN CITY, 27 SEP 2011 (VIS) - The Holy Father appointed Cardinal Walter Kasper, president emeritus of the Pontifical Council for Promoting Christian Unity, as his special envoy to celebrations marking the 950th anniversary of the dedication of Speyer Cathedral in Germany, due to take place on 2 October.
NA/                                    VIS 20110927 (60)

lundi 26 septembre 2011

BENOIT XVI PREND CONGE DE L'ALLEMAGNE


CITE DU VATICAN, 25 SEP 2011 (VIS). A 18 h, Benoît XVI a gagné par la route l'aéroport de Lahr, situé à une cinquantaine de km de Fribourg, où il a été accueilli pour la cérémonie de congé par le Président fédéral et les autorités du Land de Bade-Württemberg. Avant de quitter son pays natal, le Pape a remercié ses hôtes "pour ces jours si émouvants et riches d'événements", faisant un tour d'horizon de son périple:

  A Berlin, a dit le Saint-Père, "j'ai eu le privilège de parler devant les parlementaires, auxquels j'ai fait part de mes réflexions sur les fondements éthiques de l'Etat. Je pense aussi à mes entretiens fructueux avec le Président Fédéral et la Chancelière, qui ont porté sur la situation de l'Allemagne et de la communauté internationale. J'ai été particulièrement touché par l'accueil chaleureux et l'enthousiasme d'autant de personnes à Berlin. Dans le pays de la Réforme, l'œcuménisme a constitué naturellement un des points principaux de ce voyage. Je dois souligner la rencontre avec les représentants de l'Eglise évangélique d'Allemagne dans l'ancien couvent des augustins d'Erfurt. Je suis profondément reconnaissant pour les échanges fraternels et la prière commune. Très particulière a été aussi la rencontre avec les orthodoxes et les orthodoxes orientaux, de même qu'avec les juifs et les musulmans".

  A Erfurt, a-t-il poursuivi, j'ai apprécié "l'écoute commune de la Parole de Dieu et l'union dans la prière, surtout dans une région où, durant des décennies, on a tenté d'éliminer la religion de la vie des gens. Cela me rend confiant pour l'avenir du christianisme en Allemagne. Comme déjà durant les visites précédentes, il a été possible d'expérimenter combien de personnes témoignent ici de leur foi, et rendent présente sa force transformante dans le monde d'aujourd'hui... Après l'impressionnante Journée mondiale de la jeunesse de Madrid, j'ai été très heureux d'être hier à Fribourg de nouveau avec tant de jeunes pour une veillée de prière. J'encourage l'Eglise en Allemagne à continuer avec détermination et confiance le chemin de la foi qui fait revenir les personnes aux racines, au noyau essentiel de la Bonne Nouvelle. Ces petites communautés de croyants, qui existent déjà, répandront par leur enthousiasme des rayons de lumière dans la société pluraliste, rendant d'autres curieux de chercher la lumière qui donne la vie en abondance... Là où il y a Dieu, là, il y a un avenir. Là où Dieu est présent, là est l'espérance et là s'ouvrent des perspectives nouvelles et souvent inattendues qui dépassent l'aujourd'hui et les choses éphémères. En ce sens, j'accompagne, par la pensée et la prière, le cheminement de l'Eglise en Allemagne". Après la cérémonie, le Saint-Père est parti à 19 h 15', pour atterrir à 20 h 45' à l'aéroport romain de Fiumicino, d'où il a regagné Castelgandolfo en automobile.
PV-ALLEMAGNE/                                                VIS 20110926 (470)

SE DETACHER DE LA MONDANITE


CITE DU VATICAN, 25 SEP 2011 (VIS). A 17 h, dans la salle de concert de Fribourg, le Saint-Père a rencontré les représentants des associations catholiques engagées. Après les avoir remercié de leur service et de leur témoignage chrétiens, des taches "qui ne sont pas toujours faciles dans le contexte actuel", il leur a dit que "nous assistons, depuis des décennies à une diminution de la pratique religieuse et constatons un détachement croissant de la vie de l'Eglise d'une bonne partie de baptisés. La question est alors posée: l'Eglise ne devrait-elle pas peut-être changer?". Le Saint-Père a souligné qu'Eglise n'est pas synonyme de hiérarchie, le Pape et les évêques. C'est nous tous, les baptisés, qui sommes l'Eglise... Oui, il y a un motif de changement. Il y a un besoin de changement. Chaque chrétien et la communauté des croyants sont appelés à une continuelle conversion... En ce qui concerne l'Eglise, la raison fondamentale du changement est la mission apostolique des disciples et de l'Eglise elle-même... En fait, l'Eglise doit vérifier constamment sa fidélité à cette mission", dont le mandat comprend trois aspects: être témoins, faire partout des disciples et proclamer l'Evangile. Cette mission dérive "du mystère de Dieu un et trine, du mystère de son amour créateur". L'Eglise "n'a aucune autonomie devant celui qui l'a fondée. Elle trouve son sens exclusivement dans l'engagement d'être instrument de la rédemption, de faire connaître au monde la Parole de Dieu et de transformer le monde en l'introduisant dans une union d'amour avec Dieu".

  Cependant, tout au long de l'histoire de l'Eglise, a-t-il ajouté, s'est aussi manifestée "une tendance contraire, celle d'une Eglise qui s'accommode de ce monde, qui devient autosuffisante et qui s'adapte aux critères du monde. Elle donne ainsi une plus grande importance à l'organisation et à l'institutionnalisation qu'à son devoir d'ouverture au monde. Pour répondre à son vrai devoir, l'Eglise doit toujours faire l'effort de se détacher de la mondanité qui l'entoure... D'une certaine façon, l'histoire vient aider l'Eglise à travers les différentes époques de sécularisation qui ont contribué de façon essentielle à sa purification et sa réforme intérieure. En effet, les sécularisations, qu'il s'agisse de l'expropriation des biens de l'Eglise ou la suppression de privilèges ou assimilés, ont signifié, chaque fois, une profonde libération de l'Eglise des formes de mondanité: elle se dépouillait, pour ainsi dire, de sa richesse terrestre pour revenir embrasser pleinement sa pauvreté terrestre". En se détachant de ses liens matériels, "son action missionnaire redevenait crédible". Puis Benoît XVI a rappelé que les exemples historiques montrent qu'une Eglise détachée du monde peut donner un témoignage missionnaire plus clair. "Libérée de sa charge matérielle et politique, l'Eglise peut mieux et de façon vraiment chrétienne, se consacrer au monde entier et s'ouvrir au monde".

  Pour le Pape, "il ne s'agit pas ici de trouver une nouvelle tactique pour relancer l'Eglise. Il s'agit plutôt de déposer tout ce qui est seulement tactique et de chercher à être vraiment sincère sans négliger ni réprimer aucun aspect de la vérité d'aujourd'hui, et de réaliser pleinement la foi...en éliminant d'elle tout ce qui n'est foi qu'en apparence, mais en vérité n'est que conventions et habitudes. Pour le dire en d'autres termes, la foi chrétienne est toujours un scandale pour l'homme et pas seulement aujourd'hui... Ce scandale qui ne peut être aboli sans abolir le christianisme, a malheureusement été jeté dans l'ombre récemment par les autres scandales douloureux des annonciateurs de la foi. Une situation dangereuse est créée quand ces scandales...cachent la véritable exigence chrétienne derrière l'inadéquation de ses messagers... Il y a une autre raison pour affirmer de nouveau qu'il est temps d'ôter courageusement ce qu'il y a de mondain dans l'Eglise... Une Eglise allégée des éléments mondains est capable de communiquer aux hommes...cette force vitale particulière de la foi chrétienne... Etre ouvert aux évènements du monde signifie donc pour l'Eglise détachée du monde, témoigner, selon l'Evangile, par des paroles et des actes ici et aujourd'hui, de la prédominance de l'amour de Dieu".
PV-ALLEMAGNE/                                         VIS 20110926 (670)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 26 SEP 2011 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Stanislaw Budzik, Archevêque de Lublín (superficie: 9.108, population: 1.154.267, catholiques: 1.128.233, prêtres: 1.328, religieux: 1.403), en Pologne. Jusqu'ici Auxiliaire de Tarnów (Pologne), il est né en 1952, est prêtre depuis 1977 et évêque depuis 2004. Docteur et professeur en théologie, il a été vicaire paroissial, directeur de la Caritas puis de la maison d'édition diocésaines, recteur du grand séminaire de Tarnów, et depuis 2007 Secrétaire Général de la Conférence épiscopale polonaise.
NER/                                                                  VIS 20110926 (90)

dimanche 25 septembre 2011

ARRIVEE A FRIBOURG


CITE DU VATICAN, 24 SEP 2011 (VIS). Après la messe célébrée à Erfurt, Benoît XVI s'est rendu par avion à Fribourg (Freiburg im Breisgau), dernière étape de son périple apostolique en Allemagne. Après avoir visité la cathédrale, il s'est adressé à la foule rassemblée au dehors: "Je suis ici pour prier avec vous, pour proclamer la Parole de Dieu et pour célébrer l'Eucharistie. Je vous demande de prier pour que ces jours soient fructueux, afin que Dieu affermisse notre foi, renforce notre espérance et augmente notre amour. Puissions nous comprendre à nouveau combien Dieu nous aime et combien il est bon, afin de remettre en toute confiance entre ses mains nous-mêmes et tout ce qui anime notre cœur et qui est important pour nous. En lui, notre avenir est assuré car il donne un sens à notre vie en la conduisant à la plénitude. Que le Seigneur vous accompagne dans la paix et fasse de vous des messagers de la joie!". Puis le Pape a gagné le séminaire de la ville où, à 16 h 50' il a eu un entretien privé avec l'ancien Chancelier Kohl, et à 17 h 15' avec les représentants de l'orthodoxie.
PV-ALLEMAGNE/                                             VIS 20110925 (180)

CATHOLIQUES ET ORTHODOXES UNIS


CITE DU VATICAN, 24 SEP 2011 (VIS). A 17 h 15', au séminaire de Fribourg, le Saint-Père a rencontré une quinzaine de représentants des Eglises orthodoxes en Allemagne. Le pays compte 467 communautés orthodoxes et près de 1.300.000 fidèles, répartis entre les différentes Eglises autocéphales. Quelque 157.000 orthodoxes appartenant aux Eglises orientales sont arrivés en Allemagne surtout après les persécutions dans leurs pays d'origine.

  Après avoir remercié le président de la Conférence épiscopale orthodoxe en Allemagne, le Métropolite Augoustinos, pour ses paroles "pleines de confiance", le Pape a ajouté qu'entre les Eglises et communautés chrétiennes, "l'orthodoxie est théologiquement la plus proche de la catholicité. Catholiques et orthodoxes ont la même structure de l'Eglise des origines. Nous pouvons ainsi espérer que ne soit pas si loin le jour où nous pourrons de nouveau célébrer l'Eucharistie ensemble... Avec intérêt et sympathie, l'Eglise catholique suit le développement des communautés orthodoxes en Europe occidentale, lesquelles ont enregistré une remarquable croissance". Puis le Saint-Père a manifesté sa joie pour "l'intensification de la collaboration panorthodoxe qui en ces dernières années a fait des progrès essentiels" et souhaitant que "les expériences vécues au sein de ces Conférences épiscopales puissent renforcer l'union entre les Eglises orthodoxes et faire progresser les efforts vers un concile panorthodoxe". Evoquant le progrès du dialogue entre catholiques et orthodoxes, Benoît XVI a souligné combien était important de poursuivre le travail pour élucider les différences théologiques, "car leur dépassement est indispensable pour le rétablissement de la pleine unité, que nous désirons et pour laquelle nous prions. C'est surtout sur la question du primat que nous devons continuer nos efforts en vue de sa juste compréhension. Ici, les réflexions sur le discernement entre la nature et la forme de l'exercice du primat comme les a faites Jean-Paul II dans l'Encyclique Ut Unum Sint, peuvent encore nous donner des impulsions fructueuses". Il a également manifesté sa gratitude pour le travail réalisé par la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l'Eglise catholique et les Eglises orthodoxes orientales puisque les résultats obtenus jusqu'à présent "font croître la compréhension mutuelle et le rapprochement les uns des autres".

   "Dans la tendance de notre temps, où un nombre non négligeable de personnes veulent, pour ainsi dire, libérer la vie publique de Dieu, les Eglises chrétiennes de l'Allemagne...marchent ensemble sur le chemin d'un témoignage pacifique pour la compréhension et la communion entre les peuples. En agissant ainsi, elles n'omettent pas de mettre le miracle de l'incarnation de Dieu au centre de l'annonce. Conscientes que toute dignité de la personne est fondée sur ce miracle, elles s'engagent ensemble pour la protection de la vie humaine, de sa conception jusqu'à sa mort naturelle". Benoît XVI a conclu en redisant que "la foi en Dieu, Créateur de la vie, et l'absolue fidélité à la dignité de chaque personne confortent les chrétiens dans leur opposition véhémente à toute intervention manipulatrice et sélective par rapport à la vie humaine. En outre, connaissant la valeur du mariage et de la famille, comme chrétiens, il nous tient beaucoup à cœur, comme une chose importante, de protéger l'intégrité et la singularité du mariage entre un homme et une femme contre toute interprétation erronée. Ici, l'engagement commun des chrétiens, parmi lesquels beaucoup de fidèles orthodoxes et orthodoxes orientaux, donne une contribution précieuse à l'édification d'une société qui peut avoir un avenir, et où est porté  à la personne humaine le respect dû".
PV-ALLEMAGNE/                                             VIS 20110925 (570)

RENCONTRE DES SEMINARISTES


CITE DU VATICAN, 24 SEP 2011 (VIS). A 17 h 45', en la chapelle du séminaire de Fribourg, le Pape a rencontré une soixantaine de séminaristes diocésains. Après l'adoration eucharistique et une introduction de l'archevêque, Mgr.Robert Zollitsch, Benoît XVI s'est adressé à l'assemblée de manière informelle, invitant ces futurs prêtres à profiter de leur formation pour approfondir le rapport entre la foi et la raison. Selon ce qu'a rapporté le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, il a insisté sur l'importance capitale de cet aspect dans la culture contemporaine, invitant à user de la raison pour diffuser la foi. Le Saint-Père a également abordé les questions du discernement, de la fidélité et de la prière, mais aussi de la vie communautaire, de l'écoute d'autrui, toutes importantes pour vivre la foi sacerdotale.
PV-ALLEMAGNE/                                            VIS 20110925 (140)

VERS UNE NOUVELLE EVANGELISATION


CITE DU VATICAN, 24 SEP 2011 (VIS). A 18 h 15', dans l'amphithéâtre du séminaire de Fribourg (Freiburg im Breisgau), le Pape a rencontré le Conseil du Comité Central des catholiques allemands, organisme créé en 1952 pour favoriser l'apostolat de l'Eglise, qu'il a d'abord remercié pour son service et son témoignage. En hérauts puissants de la foi, a dit Benoît XVI à ses hôtes, "vous défendez partout la cause de la foi et de l'Eglise, chose qui n'est pas toujours facile de nos jours". Evoquant ensuite les programmes d'aide au développement,  il a imaginé qu'un de ces Exposure ait lieu en Allemagne: "Des experts provenant d'un pays lointain viendraient vivre pour une semaine auprès d'une famille allemande moyenne. Ici, ils admireraient beaucoup de choses, par exemple le bien-être, l'ordre et l'efficacité. Mais...ils constateraient aussi beaucoup de pauvreté en matière de relations humaines, comme dans le domaine religieux... Notre époque est largement caractérisée par un relativisme subliminal qui pénètre tous les domaines de la vie. Parfois, ce relativisme devient batailleur, se dirigeant contre des personnes qui affirment savoir où se trouve la vérité ou le sens de la vie. Et nous remarquons combien il exerce de plus en plus d'influence sur les relations humaines et sur la société... Certains semblent incapables de renoncer à quelque chose ou à faire un sacrifice pour autrui. Même l'engagement altruiste pour le bien commun, dans les domaines sociaux et culturels, ou pour les personnes dans le besoin, diminue. D'autres ne sont plus en mesure de se lier de façon inconditionnelle à une autre personne".

  "Riche, notre monde occidental est en carence. Beaucoup de personnes manquent de l'expérience de la bonté de Dieu. Elles ne trouvent aucun point de contact avec les Églises institutionnelles et leurs structures traditionnelles. Mais pourquoi? Je pense que c'est une question sur laquelle nous devons réfléchir très sérieusement. S'occuper de cette question est la mission principale du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation. Mais évidemment elle nous concerne tous... En Allemagne, l'Eglise est organisée de manière excellente. Mais, derrière les structures, y a-t-il une force spirituelle, la force de la foi en un Dieu vivant?... Il y a un excédent de structures par rapport à l'Esprit. La vraie crise de l'Eglise dans le monde occidental est une crise de la foi. Si nous n'arrivons pas à un véritable renouvellement de la foi, toute la réforme structurelle demeurera inefficace... Nous sommes appelés à chercher de nouvelles formes d'évangélisation. Une de ces voies pourrait être de petites communautés, où l'on vit en amitié et dans la fréquente adoration communautaire. Il y a déjà des personnes qui racontent leurs expériences de foi au travail comme en famille, par lesquelles elle témoignent d'une nouvelle proximité de l'Eglise avec la société". Après cette rencontre, Benoît XVI a gagné le site de la Foire de Fribourg pour la veillée de prière avec les jeunes.
PV-ALLEMAGNE/                                             VIS 20110925 (490)   

VOUS ETES LA LUMIERE DU MONDE


CITE DU VATICAN, 24 SEP 2011 (VIS). Le Pape s'est rendu ce soir sur le site de la Foire pour y présider une veillée de prière avec les jeunes. En ouverture de son discours, il a commenté le rite de la lumière, dans lequel il avait allumé les coupes apportées par les jeunes venant de témoigner, qui à leur tour avaient allumé les cierges des autres jeunes participants.

  Reprenant le splendide rite de la liturgie pascale, nous manifestons, par un symbole "plus éloquent que des paroles, le mystère de notre foi chrétienne. Jésus, qui dit de lui-même Je suis la lumière du monde, fait briller notre vie, pour que soit vrai ce que nous venons à peine d'écouter dans l'Evangile: Vous êtes la lumière du monde... Ce ne sont pas nos efforts humains ou le progrès technique de notre époque qui portent la lumière dans le monde. Nous devons toujours de nouveau faire l'expérience que notre engagement pour un ordre meilleur et plus juste, rencontre des limites. La souffrance des innocents, et, enfin, la mort de tout homme sont une obscurité impénétrable... Autour de nous, il peut y avoir l'obscurité et les ténèbres, et nous voyons toutefois une lumière... Le Christ, qui est ressuscité des morts, brille dans ce monde, et le fait d'une manière plus lumineuse justement là où, selon le jugement humain, tout semble être lugubre et privé d'espérance".

 "Celui qui croit en Jésus, ne voit pas toujours la clarté du soleil dans sa vie, car souffrances et difficultés ne peuvent être épargnées. Mais il y a toujours une lumière limpide qui lui indique une voie qui conduit à la vie en abondance. Les yeux de celui qui croit au Christ contemplent aussi dans la nuit la plus obscure une lumière et voient déjà l'aurore d'un nouveau jour... La lumière ne reste pas seule. Tout autour d'elle s'allument d'autres lumières. Sous l'effet de leur clarté, les contours de l'espace sont bien marqués si bien qu'il est possible de s'orienter. Nous ne vivons pas en solitaires dans le monde. Dans les choses importantes de la vie, nous avons justement besoin des autres. Ainsi de façon particulière, nous ne sommes pas seuls dans la foi, nous sommes des anneaux de la grande chaîne des croyants. Personne n'arrive à croire s'il n'est pas soutenu par la foi des autres, et d'autre part, par ma foi, je contribue à conforter les autres dans leur foi".

  "Malgré nos meilleures intentions, nous faisons souvent l'expérience de l'échec de nos efforts et de l'erreur personnelle. Apparemment et en dernière analyse, notre monde ne devient pas meilleur grâce au progrès technique. Guerres, terreur, faim et maladie, pauvreté extrême et répression sans pitié existent encore. Et même ceux qui, dans l'histoire, ont pensé être 'des porteurs de lumière', sans pourtant avoir été illuminés par le Christ, l'unique vraie lumière, n'ont pas exactement créé quelque paradis terrestre, ils ont au contraire instauré des dictatures et des systèmes totalitaires, dans lesquels même la plus petite étincelle d'humanité vraie  a été étouffée. A ce point, nous ne pouvons pas taire le fait que le mal existe. Nous le voyons en tant de lieux de ce monde, mais nous aussi avec peur dans notre propre vie. Oui, dans notre cœur existe l'inclination au mal, l'égoïsme, l'envie et l'agressivité. Grâce à une certaine autodiscipline, cela est peut être contrôlable dans une certaine mesure. Par contre, cela devient plus difficile quand c'est une manière d'être mauvaise plutôt cachée, qui peut nous envelopper comme un brouillard asphyxiant, et ce sont l'indolence et la lourdeur de vouloir et d'accomplir le bien. Sans cesse dans l'histoire, des personnes attentives ont fait noter: le préjudice pour l'Eglise ne vient pas de ses adversaires, mais des chrétiens attiédis".

  "Chers amis, l'image des saints a été continuellement l'objet de caricature et de représentation déformée, comme si être saints signifiait être en-dehors de la réalité, ingénu et sans joie. On pense souvent qu'un saint est seulement celui qui accomplit des actions ascétiques et morales d'un niveau très élevé et que, pour cela, on peut certainement le vénérer, mais jamais l'imiter dans la vie personnelle. Comme cette opinion est erronée et décourageante! Il n'y a aucun saint, sauf la bienheureuse Vierge Marie, qui n'ait pas connu aussi le péché et qui ne soit jamais tombé. Le Christ ne s'intéresse pas tant au nombre de fois où vous trébuchez dans la vie, mais bien au nombre de fois où vous vous relevez. Il n'exige pas des actions extraordinaires, mais il veut que sa lumière resplendisse en vous. Il ne vous appelle pas parce que vous êtes bons et parfaits, mais parce qu'il est bon et il veut faire de vous ses amis. Oui, vous êtes la lumière du monde, parce que Jésus est votre lumière. Vous êtes chrétiens non parce que vous faites des choses extraordinaires, mais parce que le Christ, est votre vie. Vous êtes saints parce que sa grâce opère en vous".

  "Cette assemblée brille dans les diverses significations de la parole, par la clarté d'innombrables lumières, dans la splendeur de tant de jeunes qui croient en Christ. Une bougie peut donner de la lumière seulement si elle se laisse consumer par la flamme. Elle demeurerait inutile si sa cire n'alimentait pas le feu. Permettez que le Christ vous brûle, même si cela peut parfois signifier sacrifice et renoncement. Ne craignez pas de pouvoir perdre quelque chose et de rester à la fin, pour ainsi dire, les mains vides. Ayez le courage de mettre vos talents et vos qualités au service du Règne de Dieu et de vous donner vous-mêmes, comme la cire de la bougie, afin que par vous le Seigneur illumine l'obscurité. Sachez oser devenir des saints ardents, dans les yeux et dans les cœurs desquels brille l'amour du Christ, et qui, de cette manière portent la lumière au monde. J'ai confiance que vous et beaucoup d'autres jeunes ici en Allemagne soient des flambeaux d'espérance, qui ne restent pas cachés".
PV-ALLEMAGNE/                                               VIS 20110924 (1010)

GRAND MESSE A FRIBOURG


CITE DU VATICAN, 25 SEP 2011 (VIS). Ce matin, à l'aéroclub de Fribourg (Freiburg im Breisgau), Benoît XVI a concélébré la messe avec les évêques des 27 diocèses d'Allemagne, en présence de nombreux fidèles, venus de tout le pays comme de pays voisins. Voici les passages principaux de l'homélie papale:

  "Dieu qui donne la preuve suprême de ta puissance, lorsque tu patientes et prends pitié, venons-nous de réciter à la collecte... Devant tout ce qui survient de terrible de part le monde, certains théologiens estiment que Dieu ne peut être tout-puissant. Face à cela, nous professons qu'il est le Tout Puissant, le créateur du ciel et de la terre... Face aux choses horribles commises au nom de la liberté, nous sommes effrayés. Alors, faisons confiance à Dieu dont la puissance se manifeste surtout dans la miséricorde et dans le pardon. Et nous en sommes certains, chers fidèles : Dieu désire le salut de son peuple. Il désire notre salut. Toujours, et surtout en des temps de péril et de changement radical, il nous est proche, son cœur s'émeut pour nous, il se penche sur nous. Pour que la puissance de sa miséricorde puisse toucher nos cœurs, il faut s'ouvrir à Lui, il faut être prêt à abandonner le mal, à sortir de l'indifférence, et à donner un espace à sa Parole. Dieu respecte notre liberté. Il ne nous contraint pas. Dans l'Evangile du jour, Jésus reprend ce thème fondamental de la prédication prophétique, avec la parabole des deux fils qui sont envoyés par leur père pour travailler dans la vigne". Après avoir refusé, le premier se repent, tandis que son frère affirme obéir mais omet de se rendre à la vigne. Cette "affirmation pourrait correspondre plus ou moins à ceci: les agnostiques, qui au sujet de la question de Dieu ne trouvent pas la paix, ou bien qui souffre à cause du péché et a le désir d'un cœur pur, sont plus proches du Royaume que ne les fidèles de routine, qui ne voient dans l'Eglise que  l'apparence, sans que leur cœur soit touché par la foi. Ainsi la parole de Jésus doit faire réfléchir et même nous secouer... Alors interrogeons-nous. Qu'en est-il de ma relation personnelle avec Dieu, dans la prière, dans la participation à la messe dominicale, dans l'approfondissement de la foi par la méditation de l'Ecriture et l'étude du Catéchisme de l'Eglise catholique? Le renouveau de l'Eglise ne peut au bout du compte se réaliser qu'à travers la disponibilité à la conversion et à travers une foi renouvelée".

  "La vie chrétienne doit se mesurer continuellement à l'aune du Christ... Comme il était totalement uni au Père dans don obéissance, ainsi ses disciples doivent-ils obéir à Dieu et avoir les mêmes dispositions entre eux... L'Eglise en Allemagne surmontera les grands défis du présent et de l'avenir et demeurera un levain dans la société si les prêtres, les personnes consacrées et les laïcs croyants dans le Christ, en fidélité à leur vocation spécifique, collaborent dans l'unité... L'Eglise en Allemagne continuera d'être une bénédiction pour la communauté catholique mondiale, si elle demeure fidèlement unie aux successeurs de Pierre et des apôtres, si elle soigne de multiples manières la collaboration avec les pays de mission et se laisse conquérir par la joie dans la foi des jeunes Eglises... L'existence chrétienne est une sorte de pro-existence, vivre l'un pour l'autre, un engagement humble pour le prochain et pour le bien commun".
PV-ALLEMAGNE/                                                    VIS 20110925 (580)

ANGELUS DOMINICAL


CITE DU VATICAN, 25 SEP 2011 (VIS). A la fin de messe, le Saint-Père a récité l'angélus, une prière, a-t-il dit, qui "nous rappelle à chaque fois le commencement historique de notre salut... Le oui de Marie, "par lequel elle accepte d'être la servante du Seigneur, exprime son adhésion confiante au projet de Dieu et à notre salut. Et enfin, Marie prononce ce oui pour nous tous, qui, au pied de la Croix, lui sommes confiés comme fils. Elle ne renie jamais cette promesse... En récitant l'angélus, nous pouvons nous unir au oui de Marie et adhérer avec confiance à la beauté du projet de la Providence que Dieu, dans sa grâce, nous a réservé. Alors, l'amour de Dieu deviendra aussi presque chair dans notre vie, il prendra toujours plus forme. Nous ne devons pas avoir peur au milieu de toutes nos préoccupations. Dieu est bon. En même temps, nous nous sentons soutenus par la communauté des fidèles qui, en ce moment, prient avec nous de part le monde, grâce à la télévision et à la radio".
PV-ALLEMAGNE/                                           VIS 20110925 (190)

samedi 24 septembre 2011

AU SANCTUAIRE D'ETZELBACH


CITE DU VATICAN, 24 SEP 2011 (VIS). Hier à 17 h 30', Benoît XVI est arrivé par hélicoptère à Etzelbach depuis Erfurt. Il a aussitôt gagné la Wallfahrtkapelle du sanctuaire marial pour y présider les vêpres. A l'homélie, il a d'abord évoqué l'importance de ce lieu de pèlerinage de l'Eichsfeld, où Marie offre sécurité et force: "Sous deux dictatures sans Dieu pour lesquelles il importait d'arracher aux hommes leur foi ancestrale, les habitants de l'Eichsfeld ont eu conscience de trouver ici une porte ouverte et un lieu de paix intérieure". Puis le Pape a décrit la Pieta d'Etzelbach et, en particulier, la position originale du Crucifié  sur les genoux de sa mère. La blessure du côté est cachée car le corps est présenté à l'inverse de l'habitude. Il me semble, a-t-il dit, "que dans cette représentation se cache une signification profonde, qui se révèle seulement dans une contemplation attentive. Dans l'image miraculeuse d'Etzelsbach, les cœurs de Jésus et de sa Mère sont tournés l'un vers l'autre. Ils s'approchent l'un de l'autre. Ils échangent mutuellement leur amour... Dans le cœur de Marie se trouve l'espace pour l'amour que son divin Fils veut donner au monde".

  Passant à la dévotion mariale, il a dit qu'elle est contemplation de la relation entre la Mère et son divin Fils. Le Cœur immaculé de Marie est le symbole de l'unité profonde et sans réserve avec le Christ dans l'amour. "Ce n'est pas l'autoréalisation qui accomplit le véritable développement de la personne, chose qui aujourd'hui est proposée comme modèle de vie, mais qui peut facilement se changer en égoïsme. C'est plutôt le don de soi, qui s'oriente vers le cœur de Marie et par là aussi vers le cœur du Rédempteur". Dieu "ne cesse de faire en sorte qu'à travers Marie, le bien se diffuse dans le monde. De la Croix, ce trône de la grâce et de la Rédemption, Jésus a donné aux hommes comme mère sa propre mère... Au pied de la Croix, Marie devient compagne et protectrice des hommes... Dans la vie nous passons par des hauts et des bas, mais Marie intercède pour nous auprès de son Fils et nous communique la force de l'amour divin... Avec une délicatesse maternelle, elle veut nous faire comprendre que toute notre vie doit être une réponse à l'amour riche en miséricorde de notre Dieu. Comme si elle nous disait de comprendre que Dieu, qui est la source de tout bien et qui ne veut que notre bonheur, a le droit d'exiger de nous abandonner sans réserve et avec joie à sa volonté... Là où il y a Dieu, là il y a un avenir. En effet, là où nous laissons l'amour de Dieu agir totalement, là le ciel est ouvert. Là il est possible de modeler le présent de façon à ce qu'il corresponde toujours plus à la Bonne Nouvelle. Là, les petites choses de la vie quotidienne ont leur sens, et là, les grands problèmes trouvent leur solution". L'adoration eucharistique a suivi l'homélie, puis la bénédiction et le Salve Regina conclusif. Avant de regagner Erfurt, Benoît XVI a distribué des chapelets en souvenir de ces vêpres mariales.
PV-ALLEMAGNE/                                             VIS 20110924 (530)

COMMUNIQUE DE LA SALLE-DE-PRESSE

CITE DU VATICAN, 24 SEP 2011 (VIS). Hier soir, la Salle-de-Presse du Saint-Siège a diffusé le communiqué suivant: "Au séminaire d'Erfurt, Benoît XVI s'est entretenu avec un groupe local de victimes d'abus sexuels commis par des membres du clergé ou du personnel d'Eglise, puis des personnes qui les assistent. Très affecté par leurs souffrances, il a exprimé à ces victimes sa profonde compassion et la peine qu'il éprouve pour ce qu'elles ont subi, ainsi que leurs familles. Il les a en outre assuré que tous les responsables ecclésiaux sont déterminés à traiter avec soin l'ensemble des cas criminels, mais aussi à prendre des mesures efficaces pour la protection des mineurs. Solidaire des victimes, le Saint-Père a dit espérer que Dieu miséricordieux, Créateur et Rédempteur, guérisse toutes les blessures des victimes, et leur rende la paix intérieure".
OP/                                                     VIS 20110924 (150)

PERSPECTIVES DE L'EGLISE EN ALLEMAGNE


CITE DU VATICAN, 24 SEP 2011 (VIS). A 9 h, 50.000 personnes ont assisté à la messe célébrée par Benoît XVI devant la cathédrale d'Erfurt, dont les textes liturgiques ont été tirés du propre de sainte Elisabeth de Thuringe (ou de Hongrie), patronne du diocèse. Voici les passages saillants de son homélie: "Si, par la pensée, nous revenons dans cette ville en 1981, année du jubilé de sainte Elisabeth, voici trente ans, à l'époque de la République Démocratique allemande qui aurait imaginé que le Rideau de Fer allait tomber peu après? Et si nous retournons encore plus loin, il y a environ soixante-dix ans, en 1941, à l'époque du national-socialisme, qui aurait pu prédire que le prétendu  Reich Millénaire serait réduit en cendres quatre ans plus tard?... En Thuringe comme dans le reste de la DDR il a fallu supporter une dictature brune et une dictature rouge, qui ont produit sur la foi chrétienne l'effet d'une pluie acide. De nombreuses séquelles de cette époque se font encore sentir, surtout dans le domaine intellectuel et religieux. Dans leur majorité, les habitants de ce pays vivent désormais loin de la foi au Christ et de la communion de l'Eglise. Pourtant, ces deux dernières décennies, on a pu observer des signes positives, un horizon plus dégagé, un échange au-delà des frontières, une certitude confiante que Dieu ne nous abandonne pas et nous conduit sur des chemins nouveaux".

  "La nouvelle liberté a aidé à donner à la vie des hommes une dignité plus grande et à ouvrir de nombreuses possibilités nouvelles...pour les activités paroissiales, la restructuration et l'agrandissement d'églises et de centres paroissiaux, des initiatives diocésaines de caractère pastoral ou culturel. Ces possibilités se sont-elles accompagnées d'une croissance dans la foi?... C'est précisément dans la situation difficile d'une oppression extérieure que de nombreux catholiques résolus sont restés fidèles au Christ et à l'Eglise. Ils ont accepté d'être désavantagés au plan personnel pour vivre leur foi". Et de remercier les prêtres, leurs collaborateurs et leurs collaboratrices de l'époque, en rappelant aussi la pastorale des réfugiés après la seconde guerre mondiale. "Et surtout, j'adresse de vifs remerciements aux parents qui, au milieu de la diaspora et dans un climat politique hostile à l'Eglise, ont éduqué leurs enfants dans la foi catholique".

  Puis le Pape a évoqué les saints locaux, et surtout les patrons du diocèse d'Erfurt, Elisabeth de Thuringe, Boniface et Kilien, ainsi que saint Sévère, à qui est dédié l'église voisine de la cathédrale, qui ont exprimé la présence constante de Dieu. Quel est le point commun de ces saints, s'est-il demandé?... Ils nous montrent qu'il est possible et qu'il est bien de vivre de manière radicale le rapport avec Dieu, de mettre Dieu à la première place et non comme une réalité parmi les autres. Grâce à eux, nous voyons que Dieu s'est le premier tourné vers nous, qu'en Jésus-Christ il s'est manifesté et se manifeste à nous. Le Christ vient à notre rencontre, il parle à chacun pour l'inviter à le suivre".

  La foi, a poursuivi le Saint-Père, "est toujours aussi essentiellement un croire ensemble... Cet avec, sans lequel il ne peut exister aucune foi personnelle, c'est l'Eglise. Et cette Eglise ne s'arrête pas aux frontières des pays, comme le montre la nationalité des saints que je viens de mentionner, hongrois, anglais, irlandais et romain... Si nous nous ouvrons à toute la foi au long de l'histoire et dans ses témoignages ecclésiaux, la foi catholique a un avenir même comme force publique en Allemagne... Même peu nombreux, les saints changent le monde. Ainsi les changements politiques de 1989 n'étaient-ils pas simplement motivés par le désir du bien-être et de la liberté, mais aussi par une soif de vérité. Ce désir fut entretenu notamment par des personnes qui étaient totalement au service de Dieu et du prochain, et qui étaient disposées à faire le sacrifice de leur vie. Avec les saints déjà évoqués, elles nous donnent le courage de profiter de la nouvelle situation. Nous ne voulons pas nous cacher dans une foi seulement privée, mais nous voulons mettre en œuvre de manière responsable la liberté conquise". Après la cérémonie, Benoît XVI s'est rendu à 11 h 50' à l'aéroport, d'où il s'est envolé pour Fribourg.
PV-ALLEMAGNE/                                             VIS 20110924 (710)

vendredi 23 septembre 2011

EN VOL VERS BERLIN


CITE DU VATICAN, 22 SEP 2011 (VIS). Comme de coutume au cours de ses voyages apostoliques, Benoît XVI a accordé un bref entretien aux journalistes faisant partie du vol papal pour l'Allemagne.

  "Vous sentez-vous encore totalement Allemand et sur quels aspects, votre origine allemande influe-t-elle?", a été la première question. Le Pape a répondu: "Je suis né en Allemagne et cette racine ne peut pas être coupée. J'y ai reçu ma formation culturelle, ma langue est l'allemand et la langue est la manière dans laquelle l'esprit vit et agit... Dans la structure culturelle de ma vie, cet être allemand est très fort. L'appartenance à son histoire, avec ses grandeurs et faiblesses ne peut pas être annulée. Cependant, pour un chrétien, il y a quelque chose de plus. Avec le baptême, il renaît à un nouveau peuple qui est celui de tous les peuples... Quand, de plus, on assume une responsabilité aussi grande que la mienne - j'assume la responsabilité suprême - dans ce peuple...la racine rejoint l'arbre qui s'étend de différentes formes, et le fait de me sentir chez moi dans cette grande communauté du peuple de tous les peuples qu'est l'Eglise catholique...cela forge toute l'existence sans anéantir tout ce qui la précède".

  La deuxième question était: "Ces dernières années, en Allemagne, on a constaté une augmentation de personnes quittant l'Eglise, due en partie, aux cas d'abus sexuels sur mineurs de la part du clergé. Que pensez-vous de ce phénomène? Et que diriez-vous à ceux qui veulent quitter l'Eglise?": "Distinguons avant tout la raison particulière de ceux qui se scandalisent devant ces crimes révélés ces derniers temps", a dit Benoît XVI. "Je peux comprendre qu'à la lumière de ces informations, surtout s'il s'agit de personnes concernées, on dise: 'Ce n'est pas mon Eglise. L'Eglise était pour moi une force d'humanisation et de moralisation. Si les représentants de l'Eglise font le contraire, je ne peux pas vivre dans cette Eglise'. C'est une situation particulière. En général, les motifs sont multiples dans le contexte de sécularisation de notre société. Et, normalement, ces abandons sont le dernier pas d'une longue chaîne d'éloignement de l'Eglise. C'est pourquoi, je crois qu'il est important de se demander, pourquoi suis-je dans l'Eglise?... Je dirais qu'il est important de savoir qu'être dans l'Eglise n'est pas être dans une association, mais dans le filet du Seigneur qui pêche des poissons bons et pourris des eaux de la mort à la terre de la vie. Il peut arriver que, dans ce filet, je trouve à côté des poissons pourris et je le sais, mais la vérité est que je ne suis pas là pour les uns ou pour les autres, mais parce que c'est le filet du Seigneur qui est quelque chose de différent de toutes les associations humaines, une réalité qui concerne le fond de mon être. En parlant à ces personnes nous devrions aller jusqu'au bout de la question: qu'est-ce qu'est l'Eglise ?... pourquoi suis-je dans l'Eglise bien qu'il y ait des scandales et des misères humaines terribles ? De cette façon nous renouvèlerions la conscience du caractère spécifique d'être Eglise... qui est le peuple de Dieu, et ainsi nous apprendrions à supporter aussi les scandales et à les combattre de l'intérieur, dans le grand filet du Seigneur".

  A la question concernant les groupes qui, dans différents pays, manifestent contre ses visites, Benoît XVI a répondu: "Avant tout, je dirais qu'il est normal que dans une société libre et à notre époque, il existe des oppositions à une visite du Pape. Il est aussi juste que certains expriment - et je les respecte tous - cette contrariété: cela fait partie de notre liberté et nous devons comprendre que la sécularisation et l'opposition au catholicisme sont fortes dans notre société. Et quand ces oppositions se manifestent d'une manière civile, il n'y a rien à dire contre cela... Par ailleurs, il est aussi certain qu'il y a beaucoup d'attente et beaucoup d'amour pour le Pape...ainsi qu'une grande adhésion à la foi catholique, une conviction croissante de ce que nous avons besoin d'une force morale et d'une présence de Dieu à notre époque. Ainsi, je sais qu'à côté de cette opposition - que je trouve naturelle et à laquelle il faut s'attendre -, tant de gens m'attendent aussi avec joie et attendent une fête de la foi... C'est pourquoi je vais avec joie dans mon Allemagne natale et suis heureux de porter le message du Christ à ma terre".

  Benoît XVI a aussi été interrogé sur ses intentions et ses attentes lors de la rencontre avec l'Eglise Evangélique. "Quand j'ai accepté l'invitation à réaliser ce voyage -a-t-il répondu- il était évident pour moi que l'oecuménisme avec nos amis évangéliques devait être un point central. Nous vivons à une époque de sécularisation, comme je l'ai déjà dit, dans laquelle les chrétiens unis ont la mission de rendre présent le message de Dieu... C'est pourquoi le fait que les catholiques et les évangéliques se réunissent, est un élément fondamental pour notre temps; même si institutionnellement nous ne sommes pas parfaitement unis, même s'il y a encore de grands problèmes, nous sommes unis dans le fondement de la foi dans le Christ, en un Dieu Trinitaire et dans l'homme comme image de Dieu. Il est essentiel aujourd'hui de montrer au monde et d'approfondir cette unité. C'est pourquoi je suis très reconnaissant envers nos amis, frères et soeurs protestants, d'avoir rendu possible cette rencontre symbolique: la rencontre dans le monastère où Luther a initié son chemin théologique, la prière... et le fait de parler ensemble de notre responsabilité de chrétiens aujourd'hui. Je suis très heureux de pouvoir montrer ainsi cette unité fondamentale, que nous sommes des frères et soeurs et travaillons ensemble pour le bien de l'humanité, en annonçant le message joyeux du Christ, de Dieu qui a un visage humain et qui nous parle".
PV-ALLEMAGNE/                                                      VIS 23110921 (980)

DEVANT LE PARLEMENT FEDERAL

CITE DU VATICAN, 23 SEP 2011 (VIS). A 16 h15' hier, Benoît XVI a quitté la nonciature pour le Parlement fédéral, où l'a accueilli le Président M.Norbert Lammert. Après un bref entretien avec les autres titulaires des charges fédérales, le Président de la République, la Chancelière, les Présidents des deux chambres et le Président de la Cour constitutionnelle, il a salué les Présidents des groupes parlementaires. Après le discours d'accueil du Président du Bundestag, le Saint-Père a pris la parole pour proposer quelques considérations sur les fondements de l'état de droit libéral:

  "La politique doit être un engagement pour la justice et créer ainsi les conditions de fond pour la paix... Mais le succès de tout homme politique est subordonné au critère de la justice, à la volonté de mettre en œuvre le droit et à l'intelligence du droit. Le succès peut aussi être une séduction, et ainsi il peut ouvrir la route à la contrefaçon du droit, à la destruction de la justice... Nous, allemands, savons par expérience que ces paroles ne sont pas une formule vide. Nous avons fait l'expérience de séparer le pouvoir du droit, de mettre le pouvoir contre le droit, de fouler aux pieds le droit, de sorte que l'état était devenu une bande de brigands très organisée, qui pouvait menacer le monde en le poussant au précipice. Servir le droit et combattre la domination de l'injustice est et demeure la tâche fondamentale des responsables politiques", aujourd'hui comme hier. "Il est évident que dans les questions fondamentales du droit, où est en jeu la dignité de l'homme et de l'humanité, le principe majoritaire ne suffit pas... Sur la base de cette conviction, résistants ont combattu le régime nazi et d'autres régimes totalitaires, rendant ainsi un service au droit et à l'humanité tout entière. Pour eux, ...le droit en vigueur était injuste".
   
  "Pour le développement du droit et pour le développement de l'humanité, la prise de position des théologiens chrétiens contre les obligations de droit envers les divinités, a été cruciale. En se rangeant du côté de la philosophie, ils ont reconnu que la corrélation raison nature était une source juridique valable pour tous... Si jusqu'à l'époque des Lumières puis de la Déclaration des Droits de l'Homme...la question des fondements de la loi semblait claire, un dramatique changement de la situation est arrivé au cours du dernier demi siècle. L'idée du droit naturel est aujourd'hui considérée comme une doctrine catholique plutôt singulière, sur laquelle il ne vaudrait pas la peine de discuter en dehors du milieu catholique, de sorte qu'on a presque honte d'en mentionner même seulement le terme. Je voudrais brièvement indiquer comment cette situation s'est créée... Une conception positiviste de la nature, qui entend la nature de façon purement fonctionnelle...ne peut créer aucun pont entre l'Ethos et le droit.. La même chose vaut aussi pour la raison dans une vision positiviste qui, chez beaucoup, est considérée comme l'unique vision scientifique. Dans cette vision, ce qui n'est pas vérifiable ou falsifiable ne rentre pas dans le domaine de la raison stricte... C'est là une situation dramatique, qui nous intéresse tous et sur laquelle une discussion publique est nécessaire. Le but essentiel de ce discours est d'inviter à ce débat".     

  Le concept positiviste de nature et de raison, a-t-il poursuivi, comme "la vision positiviste du monde, est une partie importante de la connaissance et de la capacité humaine, à laquelle nous ne devons absolument pas renoncer... Là ou la raison positiviste s'estime comme la seule culture suffisante, reléguant toutes les autres réalités culturelles à l'état de sous-culture, elle réduit l'homme, et menace même son humanité. Je le dis justement à l'Europe, où de larges milieux cherchent à reconnaître seulement le positivisme comme culture commune et comme fondement commun pour la formation du droit, alors que toutes les autres convictions et les autres valeurs de notre culture sont reléguées au rang de sous-culture. Ainsi l'Europe se place-t-elle, face aux autres cultures, dans une condition de déficit culturel, tandis que des courants extrémistes et radicaux sont favorisés". D'où l'urgence de rendre leur place à la nature et à la raison... Nous devons écouter le langage de la nature et y répondre avec cohérence... L'homme aussi possède une nature, qu'il doit respecter et qu'il ne peut manipuler à volonté... L'homme ne se crée pas lui-même, car il est esprit et volonté, mais aussi nature. Sa volonté est juste lorsqu'il écoute la nature et la respecte, quand il s'accepte lui-même pour ce qu'il est, et qu'il accepte qu'il ne s'est pas auto-créé. C'est alors seulement que se réalise la véritable liberté humaine".  

 C'est là que le patrimoine culturel de l'Europe peut "nous venir en aide. Sur la base de la conviction de l'existence d'un Dieu créateur se sont développées l'idée des droits de l'homme, l'idée d'égalité de tous les hommes devant la loi, la connaissance de l'inviolabilité de la dignité humaine en chaque personne et la conscience de la responsabilité des hommes pour leur agir. Ces connaissances...constituent notre mémoire culturelle. Ignorer ou considérer celle-ci comme simple passé serait une amputation... La culture de l'Europe est née de la rencontre entre Jérusalem, Athènes et Rome, de la rencontre entre la foi dans le Dieu d'Israël, la raison philosophique de la Grèce et la pensée juridique de Rome. Cette triple rencontre forme l'identité profonde de l'Europe. Dans la conscience de la responsabilité de l'homme devant Dieu et dans la reconnaissance de la dignité inviolable de l'homme, de tout homme, cette rencontre a fixé des critères du droit, et les défendre est notre tâche en ce moment historique".
PV-ALLEMAGNE/                                           VIS 20110922 (1020)

EVOCATION DE LA SHOAH


CITE DU VATICAN, 23 SEP 2011 (VIS). Hier après-midi, Benoît XVI a rencontré une quinzaine de représentants de la Communauté juive allemande et son Président M.Dieter Graumann, devant qui il a  d'abord évoqué sa visite à la synagogue de Cologne, il y a six ans, au cours de laquelle le Rabbin Teitelbaum avait "parlé de la mémoire comme de l'une des bases indispensables à un avenir pacifique. Et, aujourd'hui, je me trouve dans un lieu central de la mémoire, d'une mémoire effroyable. C'est ici que fut projetée et organisée la Shoah, l'élimination des citoyens juifs de l'Europe. Avant la terreur nazie, environ un demi million de juifs constituait une composante stable de la société allemande. Après la deuxième guerre mondiale, l'Allemagne fut considérée comme le Pays de la Shoah où, au fond, on ne pouvait plus vivre. Au début il n'y eut pratiquement aucun effort pour reconstituer les anciennes communautés juives... Beaucoup d'entre elles voulaient émigrer et se construire une nouvelle vie, principalement aux Etats-Unis ou en Israël.

  "En ce lieu, il faut aussi rappeler le pogrom de la Nuit de Cristal (9 - 10 novembre 1938). Peu de gens perçurent toute la portée de cet acte comme le perçut le prévôt du Chapitre berlinois, Bernhard Lichtenberg qui, de la chaire de la cathédrale Ste.Hedwige, cria: La synagogue qui est en flammes est aussi une maison de Dieu!. Le régime de terreur du national-socialisme se fondait sur un mythe raciste, dont faisait partie le refus du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, du Dieu de Jésus-Christ... Adolf Hitler était une idole païenne, qui entendait remplacer le Dieu biblique, Créateur et Père de tous les hommes. Avec le refus du respect pour ce Dieu unique se perd toujours aussi le respect pour la dignité de l'homme. A la fin de la guerre, les images atroces provenant des camps d'extermination ont révélé ce dont est capable l'homme qui refuse Dieu, et le visage que prend un peuple rejetant Dieu".

  Saluant ensuite le renouveau récent du judaïsme allemand et la nouvelle vigueur de la communauté juive, "très active dans l'intégration des émigrés d'Europe orientale", Benoît XVI a rappelé que depuis la déclaration conciliaire Nostra Aetate, l'Eglise catholique a pris irrévocablement la voie "du dialogue, de la fraternité et de l'amitié. Ceci vaut pour l'Eglise tout entière, dans laquelle le bienheureux Jean-Paul II s'est engagé de façon vigoureuse en faveur de ce nouveau chemin. Ceci vaut évidemment aussi pour l'Eglise catholique en Allemagne qui est bien consciente de sa responsabilité particulière en la matière. Dans le domaine public, on note surtout la Semaine de la Fraternité, organisée chaque année début mars par les associations pour la collaboration judéo-chrétienne", mais aussi le Forum juifs et chrétiens ou la rencontre historique de 2006 avec le Cardinal Kasper. "A côté de ces louables initiatives, il me semble -a poursuivi le Saint-Père- que les chrétiens doivent prendre de plus en plus conscience de leur affinité profonde avec le judaïsme. Pour les chrétiens il ne peut y avoir de fracture dans l'avènement du salut, d'autant que ce dernier vient justement des juifs. Si on envisage le conflit de Jésus avec le judaïsme de son temps de manière superficielle, comme une rupture avec l'Ancienne Alliance, on le réduit à une idée de libération qui considère la Torah comme l'observance servile de rites et de prescriptions. Le Discours sur la montagne n'abolit pas la Loi mosaïque, mais en révèle les potentialités cachées, faisant émerger de nouvelles exigences. Il nous renvoie...au plus profond du cœur, où l'homme choisit entre le pur et l'impur, où se développent la foi, l'espérance et l'amour".

  "Le message d'espérance que les livres de la Bible hébraïque et de l'Ancien Testament chrétien transmettent, a été assimilé et lu par les juifs et les chrétiens de manière différente. Après des siècles d'opposition, nous reconnaissons avoir le devoir de faire une nouvelle lecture des écrits bibliques, que celle des chrétiens et celle des juifs dialoguent entre elles, pour comprendre correctement la volonté et la parole de Dieu. Dans une société toujours plus sécularisée, ce dialogue doit renforcer la commune espérance en Dieu, sans laquelle la société perd toute humanité". Après cette intervention, le Pape a gagné le stade olympique de Berlin pour y célébrer une grand messe.
PV-ALLEMAGNE/                                                             VIS 20110922 (720)

CROIRE DANS LE CHRIST


CITE DU VATICAN, 22 SEP 2011 (VIS). Vers 18 h, Benoît XVI a rejoint en voiture le stade olympique de Berlin pour y célébrer la messe devant un grand nombre de fidèles allemands et de pèlerins provenant de pays voisins. Il y a quinze ans, Jean-Paul II avait présidé au même endroit la béatification de Karl Leisner et Bernhard Lichtenberg.

 Dans son homélie, le Saint-Père a évoqué la parabole de la vigne et des sarments de l'Evangile du jour: Lorsque Jésus dit Je suis la vraie vigne, cela "signifie Je suis vous et vous êtes moi, une identification inouïe du Seigneur avec nous, avec son Eglise... Il continue à vivre dans son Eglise en ce monde. Il est avec nous, et nous sommes avec lui". Dans la parabole, le Christ dit: le Père est le vigneron qui coupe les sarments secs et émonde ceux qui portent du fruit pour qu'ils portent davantage de fruit. Cette image signifie que Dieu "veut nous donner une vie nouvelle et pleine de force. Le Christ est venu appeler les pécheurs. Ce sont eux qui ont besoin du médecin... Ainsi, comme le dit le Concile Vatican II, l'Eglise est le 'sacrement universel du salut' qui existe pour les pécheurs, pour leur ouvrir la voie de la conversion, de la guérison et de la vie. C'est la vraie et grande mission de l'Eglise, que le Christ lui a conférée".

 Cependant, a poursuivi le Pape, "certains regardent l'Eglise en s'arrêtant sur son aspect extérieur. L'Eglise apparaît alors seulement comme l'une des nombreuses organisations qui se trouvent dans une société démocratique, selon les normes et les lois de laquelle le concept d'Eglise qui est difficilement compréhensible en lui-même, doit ensuite être jugée et traitée. Si on ajoute encore à cela l'expérience douloureuse que dans l'Eglise, il y a des bons et des mauvais poissons, le bon grain et l'ivraie, et si le regard reste fixé sur les choses négatives, alors ne s'entrouvre plus le mystère grand et profond de l'Eglise... Par conséquent, ne sourd plus aucune joie pour le fait d'appartenir à cette vigne qui est l'Eglise. Insatisfaction et mécontentement se diffusent, si on ne voit pas se réaliser les propres idées superficielles et erronées sur l'Église et les propres rêves d'Eglise!".

  Toutefois, le Pape a expliqué que Jésus nous invite à demeurer en lui "de même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s'il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi... Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche; on les ramasse et on les jette au feu et ils brûlent... Le choix demandé ici nous fait comprendre, de façon insistante, la signification existentielle de notre décision de vie. En même temps, l'image de la vigne est un signe d'espérance et de confiance. En s'incarnant, le Christ lui-même est venu dans ce monde pour être notre fondement. Dans chaque nécessité... Dieu sait transformer en amour aussi les choses pesantes et opprimantes dans notre vie. Il est important que nous 'demeurions' dans la vigne, dans le Christ". Il est important qu'"à notre époque d'activisme et d'arbitraire où aussi tant de personnes perdent orientation et appui; où la fidélité de l'amour dans le mariage et l'amitié est devenue si fragile et de brève durée...le Seigneur ressuscité nous offre un refuge, un lieu de lumière, d'espérance et de confiance, de paix et de sécurité...il y a avenir, vie et joie dans le Christ".

 Le Saint-Père a ensuite souligné que demeurer dans le Christ signifie "demeurer aussi dans l'Eglise. La communauté entière des croyants est solidement unie dans le Christ, la vigne... Dans cette communauté Il nous soutient et, en même temps, tous les membres se soutiennent mutuellement... Nous ne croyons pas seuls, mais nous croyons avec toute l'Eglise. En en tant qu'annonciatrice de la Parole de Dieu, l'Eglise et dispensatrice des sacrements nous unit au Christ, la vraie vigne... L'Eglise est le don le plus beau de Dieu... Avec l'Eglise et dans l'Eglise, nous pouvons annoncer à tous les hommes que le Christ est la source de la vie, qu'Il est présent, qu'Il est la grande réalité après laquelle nous soupirons... Celui qui croit au Christ a un avenir. Parce que Dieu veut ce qui est fécond et vivant, la vie en abondance". Pour terminer, il a exprimé le souhait que les fidèles découvrent "toujours plus profondément la joie d'être unis au Christ dans l'Eglise, de pouvoir trouver dans vos besoins réconfort et rédemption et de devenir toujours davantage le vin délicieux de la joie et de l'amour du Christ pour ce monde".

 Après la messe, Benoît XVI s'est rendu en voiture à la nonciature apostolique où il est arrivé vers 21 h.
PV-ALLEMAGNE/                                             VIS 23110921 (810)

RENCONTRE AVEC LES MUSULMANS


CITE DU VATICAN, 23 SEP 2011 (VIS). Ce matin à 9 h, à la nonciature, Benoît XVI a reçu les représentants des diverses communautés musulmanes présentes en Allemagne. Les musulmans sont 4, 5 millions à 70% d'origine turque, le reste provenant des Balkans, des pays arabes et d'Iran. Ils sont à 75% sunnites et la plus ancienne mosquée se trouve à Berlin, ville abritant la communauté la plus nombreuse. Dans son discours, le Pape a d'abord rappelé que depuis "l'établissement dans les années 70 de nombreuses familles musulmanes, l'Islam est devenu un trait distinctif du pays", puis a souligné combien la connaissance et la compréhension réciproques sont essentielles "non seulement pour une cohabitation pacifique, mais aussi pour l'apport que chacun est en mesure d'apporter au bien commun de  la société".

  Beaucoup de musulmans, a-t-il poursuivi, "attribuent une grande importance à la dimension religieuse. Cela est interprété, parfois, comme une provocation dans une société qui tend à marginaliser cet aspect ou à l'admettre tout au plus dans la sphère des choix individuels de chacun.
L'Église catholique s'engage fermement pour que soit donnée la juste reconnaissance à la dimension publique de l'appartenance religieuse. Il s'agit d'une exigence qui ne devient pas insignifiante dans le contexte d'une société majoritairement pluraliste. Il faut faire attention, cependant, à ce que le respect envers l'autre soit toujours maintenu. Le respect réciproque grandit seulement sur la base de l'entente sur quelques valeurs inaliénables, propres à la nature humaine, surtout l'inviolable dignité de toute personne... En Allemagne - comme en de nombreux autres pays, pas seulement occidentaux - ce cadre de référence commun est représenté par la Constitution, dont le contenu juridique est contraignant pour chaque citoyen, qu'il appartienne ou non à une confession religieuse. Naturellement le débat sur la meilleure formulation de principes comme la liberté de culte public, est vaste et toujours ouvert, toutefois le fait que la Loi Fondamentale les exprime d'une façon encore valable aujourd'hui, à plus de 60 ans de distance, est significatif". Un tel texte, s'est-il demandé, élaboré à une époque historique radicalement différente, dans une situation culturelle presque uniformément chrétienne, est-il adapté à l'Allemagne d'aujourd'hui vit dans le contexte de la mondialisation et du pluralisme religieux. La raison de ceci, a poursuivi Benoît XVI, "se trouve dans le fait que les constituants eurent pleinement conscience, en ce moment important, de devoir chercher un terrain solide, sur lequel tous les citoyens pouvaient se reconnaître. En cela, ils ne faisaient pas abstraction de leur propre appartenance religieuse... Toutefois ils savaient devoir se confronter avec des hommes ayant une base confessionnelle différente voire non religieuse, et le terrain commun fut trouvé dans la reconnaissance de droits inaliénables, propres à la nature humaine...  De cette façon une société substantiellement homogène a posé le fondement que nous reconnaissons valable pour une société pluraliste. Ce fondement indique aussi des limites évidentes à ce pluralisme, car il n'est pas pensable qu'une société puisse se maintenir à long terme sans un consensus sur les valeurs éthiques fondamentales. Sur la base de tout ce que je viens de dire, j'estime qu'une collaboration féconde entre chrétiens et musulmans est possible... En tant que personnes religieuses, et à partir de nos convictions respectives, nous pouvons offrir un témoignage important dans de nombreux secteurs de la vie sociale. Je pense, par exemple, à la sauvegarde de la famille fondée sur le mariage, au respect de la vie à toutes ses phases ou à la promotion de la justice sociale". Après cette rencontre, le Saint-Père s'est rendu à l'aéroport de Berlin, pour gagner Erfurt.
PV-ALLEMAGNE/                                             VIS 20110923 (600)

POUR UNE FOI RAVIVEE


CITE DU VATICAN, 23 SEP 2011 (VIS). Après sa visite à la cathédrale de Erfurt, Benoît XVI s'est rendu à l'ancien couvent des augustins, pour y rencontrer le Conseil de l'Eglise évangélique d'Allemagne, qui regroupe 22 Eglises luthériennes et compte plus de 24 millions de fidèles (30% de la population allemande). Il a été accueilli par le Pasteur Nikolaus Schneider, Président de l'Eglise évangélique d'Allemagne, et par Mme Ilse Junkermann, Evêque de l'Eglise évangélique de Thuringe (Allemagne Centrale), qui l'ont conduit à la salle capitulaire, restée intacte depuis le temps où Luther était moine.

  Exprimant son émotion d'Evêque de Rome à se trouver là où Martin Luther a étudié et a été ordonné prêtre en 1507, Benoît XVI a rappelé que "la question de Dieu fut la passion profonde et le ressort de sa vie et de tout son itinéraire. Elle "se trouvait derrière chacune de ses recherches théologiques et de son combat intérieur... Qui, en effet, se préoccupe aujourd'hui de cela, même parmi les chrétiens?... La plus grande partie des gens, chrétiens compris, tient aujourd'hui pour acquis que Dieu, en dernière analyse, ne s'occupe plus de nos péchés et de nos vertus... Aujourd'hui, on croit encore en un au-delà et en un jugement de Dieu, alors presque tous pensent que Dieu doit être généreux, et, qu'à la fin, dans sa miséricorde, il ignorera nos fautes. Mais ces fautes sont-elles vraiment si petites? Le monde n'est-il pas dévasté à cause de la corruption des grands, mais aussi à cause de celle des petits, qui pensent seulement à leurs propres intérêts? N'est-il pas dévasté par le pouvoir des drogues, qui vit du désir de vie et d'argent d'une part, et de l'autre, par l'addiction à la jouissance des personnes qui lui sont adonnées? N'est-il pas menacé par la disposition croissante à la violence qui se revêt souvent de la religiosité? La faim et la pauvreté pourraient-elles dévaster autant de parties entières du monde si, en nous, l'amour de Dieu et, à partir de lui, l'amour pour le prochain, pour les créatures de Dieu, les hommes, étaient plus vivants?... Non, le mal n'est pas une bagatelle. Et il ne pourrait être aussi puissant si nous mettions vraiment Dieu au centre de notre vie.... Quelle est la position de Dieu à mon égard, et comment je me situe moi face à lui? Cette question brûlante de Martin Luther doit redevenir, certainement sous une forme nouvelle, notre question".

  Dieu, le Dieu unique, le Créateur du ciel et de la terre, a poursuivi le Saint-Père, "est quelque chose d'autre qu'une hypothèse philosophique sur les origines du cosmos. Il a un visage et il nous a parlé. En Jésus il est devenu l'un de nous... Mais qu'a à voir tout cela avec la situation œcuménique? Tout cela n'est peut-être seulement qu'une tentative d'éluder, avec tant de paroles, les problèmes urgents dans lesquels nous attendons des progrès pratiques, des résultats concrets ? A ce sujet, je réponds : la chose la plus nécessaire pour l'œcuménisme est par-dessus tout que, sous la pression de la sécularisation, nous ne perdions pas presque par inadvertance les grandes choses que nous avons en commun, qui en elles-mêmes nous rendent chrétiens et qui sont restées comme don et devoir. C'était l'erreur de l'âge confessionnel d'avoir vu en majeure partie seulement ce qui sépare, et de ne pas avoir perçu de façon existentielle ce que nous avons en commun dans les grandes directives de l'Ecriture et dans les professions de foi du christianisme antique. Le grand progrès œcuménique des dernières décennies est que nous nous soyons rendu compte de cette communion et que nous pouvons la reconnaître comme notre fondement impérissable".

  "Devant une forme nouvelle de christianisme, qui se diffuse avec un immense dynamisme missionnaire, parfois préoccupant dans ses formes, les Églises confessionnelles historiques restent souvent perplexes. C'est un christianisme de faible densité institutionnelle, avec peu de bagage rationnel et encore moins de bagage dogmatique et aussi avec peu de stabilité. Ce phénomène mondial nous place tous devant la question de savoir ce qu'est cette nouvelle forme de christianisme... Qu'est-ce qui demeure valable, peut ou doit être changé, par rapport à la question de notre choix fondamental dans la foi... Le second défi pour la chrétienté tout entière est la sécularisation du monde, dans lequel nous devons vivre et témoigner aujourd'hui notre foi. L'absence de Dieu dans notre société se fait plus pesante, l'histoire de la Révélation...semble reléguée dans un passé qui s'éloigne". Voilà pourquoi "la foi doit être repensée et surtout vécue d'une manière nouvelle... Si l'édulcoration de la foi ne peut pas nous venir en aide, la tâche centrale est de la vivre entièrement au quotidien. Et c une tâche œcuménique centrale. En cela nous devrions nous entraider à croire de façon plus profonde et plus vivante. Ce ne seront pas les tactiques qui nous sauveront, qui sauveront le christianisme, mais une foi repensée et vécue d'une façon nouvelle, par laquelle le Christ, et avec lui le Dieu vivant, entre dans notre monde... Vécue au plus profond de nous, dans un monde sécularisé, la foi demeure la force œcuménique la plus forte qui nous réunit, nous guidant vers l'unité dans l'unique Seigneur". Après ce discours, le Pape a visité l'ancienne église conventuelle pour une cérémonie oecuménique.
PV-ALLEMAGNE/                                                     VIS 20110923 (880)

UN TEMOIGNAGE CHRETIEN COMMUN


CITE DU VATICAN, 23 SEP 2011 (VIS). A midi en l'église de l'ancien couvent des augustins d'Erfurt, en présence de 300 personnes, le Saint-Père a pris part à la cérémonie oecuménique, au cours de laquelle l'Evêque évangélique local, le Docteur Friedrich Weber a lu le psaume 146, dans la traduction de Martin Luther. Après le salut introductif de la Présidente du Synode de l'Eglise évangélique d'Allemagne, Mme Katrin G.Eckardt, Benoît XVI a récité la prière pour l'unité des chrétiens. Puis le Cardinal Kurt Koch a lu la prière sacerdotale du Christ tirée de l'Evangile de Jean, avant que le Pape ne prononce l'homélie, dont voici les passages saillants: 

  "Je ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi". Ainsi parla Jésus à son Père... Dans cette prière de Jésus réside le lien profond de notre unité. Nous deviendrons un si nous nous laissons attirer dans cette prière... Mais la prière de Jésus a-t-elle été entendue? L'histoire du christianisme est, pour ainsi dire, le côté visible du drame dans lequel le Christ lutte et souffre avec nous les hommes. Ainsi doit-il supporter notre opposition à l'unité, mais aussi notre désir d'unité avec lui et avec la Trinité.... Voici pourquoi, dans une rencontre œcuménique, nous ne devrions pas seulement déplorer les divisions et les séparations, mais bien remercier Dieu pour tous les éléments d'unité qu'il a conservés pour nous et qu'il nous donne toujours de nouveau. Et cette gratitude doit en même temps être disponibilité à ne pas perdre, dans une époque de tentation et de périls, l'unité ainsi donnée. L'unité fondamentale consiste dans le fait que nous croyons en Dieu, le Père tout-puissant, le Créateur du ciel et de la terre... L'unité suprême n'est pas solitude d'une monade mais unité par l'amour. Nous croyons dans le Dieu concret, dans le fait qu'il nous a parlé et s'est fait l'un de nous. Témoigner de ce Dieu vivant est notre tâche commune".

  "La soif d'infini est indéracinable dans le coeur de l'homme qui, créé pour être en relation avec Dieu, a besoin de lui. Notre premier service œcuménique doit être de témoigner ensemble de la présence du Dieu vivant, et de donner au monde la réponse dont il a besoin. Naturellement, de ce témoignage fondamental rendu à Dieu, fait ensuite partie, de façon absolument centrale, le témoignage rendu à Jésus-Christ, vrai homme et vrai Dieu, qui a vécu avec nous, a souffert pour nous, est mort pour nous et, dans sa résurrection, a ouvert tout grand la porte de la mort. Chers amis, fortifions-nous dans cette foi! Aidons-nous mutuellement à la vivre! Ceci est une grande tâche œcuménique qui nous introduit au cœur de la prière de Jésus. Le sérieux de la foi en Dieu se manifeste dans le fait de vivre sa parole. Il se manifeste très concrètement de nos jours dans l'engagement en faveur de l'être humain, cette créature qu'il a voulue à son image. Nous vivons dans un temps où les critères de l'être homme sont remis en question. L'éthique est remplacée par le calcul des conséquences. Face à cela, les chrétiens doivent défendre la dignité de l'homme, de la conception à la mort, dans la question du diagnostic préimplantatoire jusqu'à celle de l'euthanasie... Sans la connaissance de Dieu, l'homme devient manipulable. La foi en Dieu doit se concrétiser dans notre engagement commun pour l'homme. De cet engagement pour l'homme, font partie non seulement ces critères fondamentaux d'humanité, mais surtout et très concrètement l'amour que Jésus nous enseigne dans la description du Jugement dernier: le Juge nous jugera selon la façon dont nous nous serons comportés vis à vis nos proches et des plus petits de nos frères. La disponibilité à aider...au-delà de son propre milieu de vie est une tâche essentielle du chrétien. Ceci vaut avant tout dans le domaine de la vie personnelle, puis sans celle de la communauté d'un peuple et d'un état, où tous doivent s'entraider. Ceci vaut pour notre continent, où nous sommes appelés à la solidarité européenne, ainsi qu'au-delà de ces les frontières. La charité chrétienne exige aussi aujourd'hui notre engagement pour la justice dans le vaste monde".

  Le sérieux de la foi, a poursuivi Benoît XVI, "se manifeste dans la manière de vivre la Parole qui inspire certaines personnes à se mettre totalement à la disposition de Dieu, et à partir de Dieu, des autres... A la veille de ma visite, on a parlé plusieurs fois d'un don œcuménique de l'hôte, que l'on attendait de cette visite. Il n'est pas nécessaire que je spécifie les dons mentionnés dans ce contexte. A ce sujet, je voudrais dire que ceci constitue une mauvaise compréhension politique de la foi et de l'œcuménisme. Avant la visite d'un chef d'état à un pays ami, des contacts préparent la signature d'un ou de plusieurs accords. Dans l'évaluation des avantages et des désavantages, les deux parties sont parvenues à un compromis avantageux... Mais la foi des chrétiens ne se base pas sur une évaluation de nos avantages et désavantages. Une foi auto-construite est privée de valeur. La foi n'est pas quelque chose que nous concoctons ou déterminons. Elle est le fondement sur lequel nous appuyons notre existence. L'unité grandit non grâce à l'évaluation d'avantages et de désavantages, mais seulement en pénétrant toujours plus profondément dans la foi grâce à la pensée et à la vie. De cette manière, au cours des cinquante dernières années, et en particulier à partir de la visite de Jean-Paul II, il y a trente ans, s'est développée une plus grande entente, dont nous ne pouvons qu'être reconnaissants".

  Evoquant pour conclure la rencontre avec la commission conduite par l'évêque luthérien Lohse, où protestants et catholiques "se sont exercés ensemble à pénétrer profondément dans la foi grâce à la pensée et à la vie", Benoît XVI a remercié tous les participants: Ensemble, a-t-il dit, "nous ne pouvons que remercier le Seigneur pour les chemins de l'unité sur lesquels il nous conduit, et nous associer humblement à sa prière, Fais que nous devenions un, comme tu es un avec le Père, pour que le monde croie qu'il t'a envoyé". Après la récitation commune du Pater, le Pape a béni l'assemblée tandis que le Pasteur Schneider récitait la formule de Aaron.
PV-ALLEMAGNE/                                           VIS 20110923 (1050)

jeudi 22 septembre 2011

ARRIVEE DU PAPE A BERLIN


CITE DU VATICAN, 22 SEP 2011 (VIS). Après un peu plus de deux heures de vol depuis Rome, l'avion papal a atterri à Berlin-Tegel à 10 h 30'. Inaugurant son 21 voyage apostolique et le troisième en Allemagne, qui est cette fois une visite d'Etat, Benoît XVI a été accueilli par le Président fédéral M.Christian Wulff, la Chancelière Mme Angela Merkel, l'Archevêque de Berlin Mgr.Rainer Maria Woelki, et le Président de la Conférence épiscopale Mgr.Robert Zollischt, Archevêque de Fribourg. Il a ensuite gagné le château Bellevue, résidence présidentielle, dans les jardins duquel s'est déroulée la cérémonie d'accueil. Voici les passages saillants du discours prononcé par le Saint-Père:

  "Même si ce voyage est une visite officielle qui renforcera les bonnes relations entre la République fédérale et le Saint-Siège, je ne suis pas venu en Allemagne pour traiter d'affaires politiques ou économiques, comme le font habituellement les hommes d'état, mais pour rencontrer les personnes et parler de Dieu. On assiste, au sein de la société, à une indifférence croissante envers la religion. Nombre de personnes considèrent la question de la vérité plutôt comme un obstacle, donnant la priorité à des considérations utilitaristes. Il est pourtant nécessaire d'avoir une base solide pour une saine cohabitation sociale. Sinon chacun ne vit plus que pour soi. Or, la religion est un des fondements garantissant le réussite du vivre ensemble. De même que la religion a besoin de la liberté, de même la liberté a besoin de la religion. Ces paroles du grand évêque et réformateur social Wilhelm von Ketteler, dont le deuxième centenaire de la naissance est célébré cette année, sont toujours valables. La liberté a besoin d'un lien qui se rattache à une instance supérieure. Le fait qu'il existe des valeurs que rien ni personne ne saurait manipuler est la vraie garantie de notre liberté... La liberté se développe seulement dans la responsabilité face à un bien supérieur qui n'existe seulement pour le vivre ensemble". Et, "dans le vivre ensemble, la liberté est impossible sans la solidarité... Cela vaut non seulement pour le domaine privé mais aussi pour la société. Selon le principe de subsidiarité, la société doit garantir une place suffisante au développement des plus petites structures, mais aussi les soutenir de telle sorte qu'elles puissent un jour être autonomes".

  Le château Bellevue, a poursuivi le Pape, "comme de nombreux édifices de la ville, est un témoignage de l'histoire allemande. Une vision claire de cette histoire, et en particulier de ses pages obscures, nous permet d'apprendre et de recevoir des enseignements utiles au présent. La République fédérale d'Allemagne est devenue ce qu'elle est grâce à la force de la liberté qui découle de la responsabilité devant Dieu et devant l'autre. Elle a besoin de cette dynamique qui implique tous les aspects de l'humanisme pour pouvoir se développer dans de bonnes conditions. Elle en a besoin dans un monde devant se renouveler culturellement en profondeur et redécouvrir les valeurs fondamentales sur lesquelles bâtir un avenir meilleur".

  Ensuite Benoît XVI s'est entretenu en privé avec le Président Wulff, puis s'est rendu au siège de la Conférence épiscopale, où il a eu un entretien avec la Chancelière Merkel. Après avoir salué les collaborateurs du chef du gouvernement fédéral, le Saint-Père a gagné à pieds le réfectoire de l'Académie catholique pour y déjeuner.
PV-ALLEMAGNE/                                                     VIS 20110922 (560)

mercredi 21 septembre 2011

IMPOSITION DU PALLIUM

CITE DU VATICAN, 21 SEP 2011 (VIS). Ce matin à Castelgandolfo, Benoît XVI a imposé le Pallium au Cardinal Angelo Scola, nouvel Archevêque de Milan (Italie). Symbole d'autorité pastorale en communion privilégiée avec le siège apostolique, cet insigne est en principe remis par le Pape chaque année le 29 juin aux archevêques métropolitains. En plus du sien propre, le siège métropolitain de milanais comprend neuf diocèses suffragants: Bergame, Brescia, Côme, Crema, Cremona, Lodi, Mantoue, Pavie et Vigevano.
.../                                                               VIS 20110921 (90) 

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 21 SEP 2011 (VIS). Le Saint-Père a:

-Accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse d'Indianapolis (USA), présentée par Mgr.Daniel M.Buechlein, OSB, en conformité au canon 401,2 du CIC.

-Nommé Mgr.Leonardo Ulrich Steiner, OFM, Auxiliaire de l'Archevêque de Brasilia (Brésil). Jusqu'ici Prélat de Sao Félix (Brésil), il est né en 1950, prêtre depuis 1978 et est diplômé en philosophie et docteur en théologie. Avant son ordination épiscopale en 2005, il a été vicaire puis curé de paroisse, professeur de séminaire, maître de novices puis professeur de faculté. De 2001 à 2004, il a été Secrétaire Général de la Conférence épiscopale brésilienne.

-Nommé Mgr.Giuseppe Versaldi, Président de la Préfecture des affaires économiques du Saint-Siège. Jusqu'ici Evêque de Alessandria (Italie), il est élevé à la dignité archiépiscopale. Il succède au Cardinal Velasio De Paolis, atteint par la limite d'âge.

-Nommé l'Abbé Lucio Angel Vallejo Balda (Espagne), Secrétaire de la Préfecture des affaires économiques du Saint-Siège.

-Nommé M.Marco Buonocore (Italie), Président de l'Académie romaine d'archéologie.
RE:NEA:NA/                                                        VIS 20110921 (180)

mardi 20 septembre 2011

TEMOIGNER DE LA VERITE EVANGELIQUE


CITE DU VATICAN, 20 SEP 2011 (VIS). Pour le premier anniversaire de son voyage pastoral au Royaume Uni, Benoît XVI a fait parvenir par le biais du Cardinal Secrétaire d'Etat un message aux catholiques britanniques, qu'il remercie de leur chaleureux accueil. Dimanche dernier a été célébrée en la cathédrale de Londres une messe d'action de grâce. Aux côtés des évêques et du clergé catholiques, on notait la présence de représentants de l'Eglise d'Angleterre et du Gouvernement britannique. Le Pape dit son espoir que cette cérémonie "soit un nouvel encouragement à répondre aux enjeux définis l'an dernier..., c'est à dire de témoigner dans la joie de la vérité de l'Evangile, qui libère les esprits et soutient les efforts tendant à vivre avec sagesse et rectitude". Le Saint-Père encourage aussi les séminaristes a s'inspirer toujours du Christ et à se consacrer totalement à leur formation intellectuelle et spirituelle, afin d'être les hérauts de la nouvelle évangélisation. Il confie enfin la Grande-Bretagne à l'intercession du bienheureux Cardinal Newman, en ce premier anniversaire de sa béatification.
MESS/                                                     VIS 20110920 (180)

NOUVEAUTE A CASTELGANDOLFO

CITE DU VATICAN, 20 SEP 2011 (VIS). Pour la journée de protection de la nature, le syndicat italien des producteurs agricoles, qu'il a reçu la semaine dernière, a offert au Pape huit ruches (environ 500.000 abeilles). Mises en place dans la ferme de Castelgandolfo, elles produiront dans les 280 kg de miel par an. Les abeilles ont un rôle important pour l'équilibre de la biosphère et leur disparition aurait des conséquences désastreuses, étant donné que l'alimentation de l'humanité dépend pour un tiers de cultures pollenisées par les insectes, et à 80% par les abeilles. La fondation Campagna Amica assurera la surveillance de la gestion des ruches de la ferme papale. Cet établissement agricole est considéré comme un modèle dans la mesure où ses productions, même avec l'assistance de techniques modernes, sont considérées comme artisanales: 25 laitières, 300 pondeuses et 60 poulets. Son oliveraie fournit 3.000 litres d'huile par ans, un verger des fruits de saison et un jardin des fleurs de décoration.
.../                                                      VIS 20110920 (170)

lundi 19 septembre 2011

ENVOYE SPECIAL A MOSCOU

CITE DU VATICAN, 17 SEP 2011 (VIS). Aujourd'hui a été publiée la lettre latine (2 août) par laquelle Benoît XVI a nommé le Cardinal Jozwf Tomko son Envoyé spécial au centenaire de la cathédrale catholique de Moscou (Russie, 25 septembre). Il sera accompagné de l'Abbé Viktor Jakubov, Directeur des Oeuvres missionnaires pontificales pour la Slovaquie, ancien Directeur spirituel et Préfet du séminaire interdiocésain de St.Pétersbourg, et de l'Abbé Josif Zanevsky, Curé de la cathédrale de l'Immaculée de Moscou.
BXVI-LETTRE/                                                   VIS 20110917 (90)  

BENOIT XVI ET SON VOYAGE EN ALLEMAGNE


CITE DU VATICAN, 19 SEP 2011 (VIS). La télévision allemande ARD a diffusé samedi dernier dans son programme Wort zum Sonntag, le salut du Pape à ses compatriotes à l'occasion de sa visite pastorale. L'enregistrement avait été réalisé quelques jours plus tôt à Castelgandolfo: "Je me rendrai d'ici peu en Allemagne et cela me réjouit beaucoup", a dit Benoît XVI. "Je pense en particulier à Berlin, où j'aurai de nombreuses rencontres, et naturellement aussi au discours que je prononcerai au Bundestag (parlement), ainsi qu'à la messe que je célèbrerai au stade olympique... Efurt constituera un des moments importants de ma visite. Dans le monastère augustinien, dans cette église où Luther a commencé son cheminement, je rencontrerai les représentants de l'Eglise évangélique d'Allemagne. Nous prierons ensemble, écouterons la Parole de Dieu, réfléchirons et parlerons ensemble. Nous n'attendons aucun évènement sensationnel. De fait, la vrai grandeur de nos démarches consiste justement à ce que, dans ce lieu, nous réfléchissions, nous écoutions la Parole de Dieu et prions ensemble. C'est ainsi que nous serons vraiment proches et que se manifestera le véritable œcuménisme... Ma rencontre à Eichsfeld, ce petit territoire qui, bien qu'ayant traversé toutes les péripéties de l'histoire, est restée catholique, sera importante pour moi, ainsi que le sud-ouest de l'Allemagne, avec Fribourg, cette grande ville, où se dérouleront de nombreuses rencontres et surtout la veillée avec les jeunes et la messe qui conclura mon voyage".

  "Il ne s'agit pas de tourisme religieux, et encore moins d'un Show. La devise de ces journées dit bien de quoi il s'agit: Là où est Dieu, naît l'avenir. Il s'agit de faire en sorte que Dieu revienne dans notre environnement, ce Dieu si souvent totalement absent, et dont pourtant nous avons tant besoin... Peut-être me demanderez-vous: Mais Dieu existe-t-il? Et s'il existe, s'occupe-t-il réellement de nous? Pouvons-nous arriver jusqu'à lui?. Oui, c'est vrai, nous ne pouvons pas mettre Dieu sur la table, nous ne pouvons pas le toucher comme un ustensile ou le prendre en main comme un objet quelconque. Nous devons à nouveau développer notre capacité de perception de Dieu, capacité qui existe en nous. Nous pouvons deviner quelque chose de la grandeur de Dieu dans la grandeur du cosmos. Nous pouvons utiliser le monde à travers la technique car il est construit de façon rationnelle. Dans la grande rationalité du monde, nous pouvons deviner l'esprit créateur duquel il provient, et, dans la beauté de la création, nous pouvons deviner quelque chose de la beauté, de la grandeur et aussi de la bonté de Dieu. Dans les Ecritures, nous pouvons entendre les paroles de la vie éternelle qui ne viennent pas simplement des hommes mais qui viennent de lui, et en elles, nous entendons sa voix. Enfin, nous voyons aussi presque Dieu dans nos rencontres avec les personnes qui ont été touchées par lui. Je ne pense pas seulement aux grands: de Paul à François d'Assise, jusqu'à Mère Teresa, mais je pense à toutes ces personnes simples dont personne ne parle. Cependant, lorsque nous les rencontrons, quelque chose de leur bonté, de leur sincérité, de leur joie, émane d'elles, et nous savons que Dieu est là et qu'il nous touche nous aussi. C'est pourquoi, ces jours-ci, nous voulons nous engager à retourner voir Dieu, pour devenir nous-mêmes des personnes par lesquelles une lumière d'espérance entre dans le monde, lumière qui vient de Dieu et qui nous aide à vivre".
BXVI-ENTRETIEN/                                        VIS 20110919 (580)

L'EGLISE, AMIE DES PAUVRES


CITE DU VATICAN, 19 SEP 2011 (VIS). "L'Inde est riche d'une présence chrétienne importante et appréciée, découlant d'un héritage riche et ancien, qui a beaucoup apporté à la société et à la culture et enrichit la vie d'un grand nombre de citoyens, bien au-delà des catholiques". C'est ce que le Pape a dit au sixième groupe de prélats indiens et au vicaire apostolique du Népal, au terme de leur visite Ad Limina. Le plus important, a-t-il ajouté, "est que l'Eglise en Inde proclame sa foi et son amour à la société en général, et mette cette affirmation en pratique par un intérêt pour tous les aspects de la vie spirituelle ou matérielle des autres... En particulier, l'Eglise catholique est l'amie des pauvres. Comme le Christ, elle accueille sans exception tous ceux qui s'approchent d'elle pour écouter le message divin de paix, d'espérance et de salut. De plus, par obéissance au Seigneur, elle le fait sans distinction de tribu, langue, peuple et nation, puisque dans le Christ, nous somme un seul corps. Il est toutefois impératif que le clergé, les religieux et catéchistes de vos diocèses, soient attentifs aux différentes situations linguistiques, culturelles et économiques de ceux qu'elle veut servir".

  Toutefois, a précisé le Pape à ses hôtes, "vous devez tenir compte des défis que la nature missionnaire de l'Eglise porte en elle. Vous devez être toujours prêts à étendre le Royaume de Dieu et à marcher dans les pas du Christ qui fut lui-même incompris, méprisé, faussement accusé et qui a souffert par amour de la vérité. Ne vous laissez pas dissuader lorsque des difficultés se présentent dans votre ministère et celui de vos prêtres et religieux. Notre croyance en la certitude de la résurrection du Christ nous donne confiance et courage pour faire face à tout ce que nous réserve le destin et pour poursuivre la construction du Royaume de Dieu". Puis il a ajouté que les églises locales en Inde avaient commémoré, il y a peu, le vingt-cinquième anniversaire de la première visite apostolique de Jean-Paul II dans ce pays, et les rencontres de celui-ci avec les responsables des autres religions. "En manifestant son respect personnel pour ses interlocuteurs, ce Pape a donné un authentique témoignage de l'importance du dialogue interreligieux... Je vous encourage -a conclu Benoît XVI- à poursuivre les efforts de l'Eglise pour le bien-être de la société hindou, par une attention constante à la promotion des droits fondamentaux, droits partagés par toute l'humanité, et à inviter les chrétiens et les pratiquants d'autres traditions religieuses à relever le défi d'affirmer la dignité de tous les êtres humains... Je prie pour que ceux qui suivent le Christ en Inde soient toujours des promoteurs de justice, des porteurs de paix, des personnes de dialogue respectueux, et des amoureux de la vérité sur Dieu et sur l'homme".
AL/                                                VIS 20110919 (480)

POSSESSION CARDINALICE

CITE DU VATICAN, 19 SEP 2011 (VIS). Mercredi 28 septembre à 18 h, le Cardinal Domenico Bartolucci (Italie), prendra possession de la diaconie des Sts.Noms de Jésus et Marie in Via Lata (45 Via del Corso).
OCL/                                                       VIS 20110919 (50)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 19 SEP 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en Visite Ad Limina:

-Mgr.Leo Cornelio, SVD, Archevêque de Bhopal (Inde).
   
-Mgr.Anthony Francis Sharma, Vicaire apostolique pour le Népal.

  Samedi dernier, 17 septembre, il avait successivement reçu:

-Le Cardinal Angelo Bagnasco, Archevêque de Gênes (Italie).

-Sept prélats de la Conférence épiscopale indienne en Visite Ad Limina:

    -Mgr.Anil Joseph Thomas Couto, Evêque de Jullundur.
   
    -Mgr.Ignatius Loyola Mascarenhas, Evêque de Simla-Chandigarh.
               
    -Mgr.Joseph Kaithathara, Evêque de Gwalior.
               
    -Mgr.Chacko Thottumarickal, SVD, Evêque d'Indor.
           
    -Mgr.Gerald Almeida, Evêque de Jabalpur.   
           
    -Mgr.Devprassad John Ganawa, SVD, Evêque de Jhabua.
           
    -Mgr.Arockis Sebastian Durairaj, SVD, Evêque de Khandwa.
AP:AL/                                                               VIS 20110919 (110)

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 19 SEP 2011 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Peter A.Libasci, Evêque de Manchester (superficie: 24,097, population: 1.315.809, catholiques: 309.987, prêtres: 269, diacres: 52, religieux: 528), aux Etats-Unis d'Amérique. Jusqu'ici Auxiliaire de Rockville Centre (USA), il succède à Mgr.John B.McCormack, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge. Né en 1951 et prêtre depuis 1978, le nouvel évêque de Manchester est diplômé en philosophie et licencié en théologie. Avant son ordination épiscopale en 2007, il a été vicaire puis curé de quatre paroisses.
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