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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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mercredi 6 février 2013

UNE CLEF POUR COMPRENDRE LE MONDE

Cité du Vatican, 6 février 2013 (VIS). Le Saint-Père a consacré la catéchèse de la l'audience générale au symbole de la foi, en commentant le titre de Créateur du ciel et de la terre fourni par la Genèse: Dieu, qui est l'origine de toute chose, a-t-il rappelé, "déploie sa toute puissance de père aimant dans la beauté de la création...et prend soin de ses créature avec une fidélité qui ne se dément jamais. La création permet de connaître et reconnaître la toute puissance et la bonté du Seigneur. Elle est un appel à la foi des croyants pour qu'ils annoncent que Dieu est créateur... C'est dans l'Ecriture qu'à la lumière de la foi l'intelligence humaine peut trouver la clef de compréhension du monde". Le premier livre de la Genèse est consacré à la création du monde. "Tout ce que Dieu a créé est beau et bon, rempli de sagesse et d'amour. Son oeuvre créative apporte ordre, harmonie et beauté, et la Genèse montre que Dieu créé par la parole. Dix fois trouve-t-on la phrase: Et Dieu dit... La vie naît et le monde existe parce que tout obéit à la parole divine. Parler de création a-t-il encore un sens aujourd'hui, face à la science?... La Bible, qui n'est pas un manuel de sciences naturelles, sert à comprendre la vérité des choses...c'est à dire que le monde n'est pas un simple ensemble de forces contraposées mais qu'il trouve origine et stabilité dans le Logos, dans la raison éternelle de Dieu qui soutient l'univers. Il existe un dessein sur le monde qui naît de cette raison et de l'esprit créateur".

"Au sommet de la création, il y a l'homme, le seul être capable de connaître et aimer son créateur". Le troisième livre de la Genèse permet "de savoir quel est le projet de Dieu envers l'homme, façonné à partir de la boue. Ce qui signifie que nous ne sommes pas Dieu, que nous ne nous sommes pas faits par nous mêmes, que nous venons de la bonne terre oeuvre du créateur... Au-delà des catégories de l'histoire et de la culture, au-delà de toute différence sociale, nous constituons une seule humanité réalisée à partir de la seule argile de Dieu...qui a insufflé son esprit sur un corps modelé d'argile". Chacun de nous est porteur de ce souffle vital divin. Etant placés sous la protection spéciale de Dieu, "la dignité humaine est inviolable . Elle échappe ainsi à toute tentative de juger la personne selon des critères de pouvoir. Toujours dans la Genèse, "on trouve deux images importantes: le jardin contenant l'arbre de la connaissance du bien et du mal, et le serpent. Le premier indique que le lieu où Dieu a placé l'homme n'est pas une forêt sauvage mais un lieu ordonné et protecteur. Ainsi l'homme doit-il reconnaître que le monde n'est pas une propriété qu'il peut saccager ou exploiter mais un cadeau du créateur...devant être cultivé dans le respect et l'harmonie, selon la logique et le dessein de Dieu... Le serpent fait soupçonner que l'alliance avec Dieu soit une soumission privant l'homme de la liberté comme des plus belles choses de la vie. Or il existe la tentation de bâtir seuls ce monde sans accepter le fait d'être des créatures, Dieu étant vu comme un poids dont il faudrait se libérer. Si la rapport avec Dieu est faussé, si sa place n'est pas respectée, tout est altéré. L'autre devient un rival et une menace. Après avoir cédé à la tentation, Adam accusa Eve de tout".

"Le péché génère le péché et tous les péchés de l'histoire sont liés. C'est un point qui oblige à parler du péché originel. Quelle est sa réalité? Est-ce difficile à comprendre?... Il faut avant tout se souvenir qu'aucun homme n'est clos en lui même... Tous nous recevons la vie de l'autre, chaque jour et pas seulement dans la naissance. L'être humain implique" la relation à autrui. Le rapport d'amour avec Dieu se reflète dans celui aux autres. "Le péché est la privation ou la destruction de la relation avec Dieu en se mettant soi-même à sa place, ce qui détruit ou compromet ce rapport fondamental. Le péché détruit tout cela. "Si la structure relationnelle de l'humanité est faussée à la base, l'individu entre dans un monde instable, troublé par le péché qui le marque lui même. Le péché originel blesse et réduit la nature humaine. Or l'homme ne peut se sauver ni se racheter par lui même car seul le Créateur est en mesure de rétablir de justes relations... Ceci advient en Jésus-Christ, qui accomplit le parcours inverse de celui d'Adam... Alors qu'Adam ne reconnaît pas son statut d'être créé et entend prendre la place de Dieu, Jésus, le Fils de Dieu, est en parfaite harmonie filiale avec le Père. En s'abaissant il est devenu le serviteur et a parcouru la voie de l'amour en s'humiliant jusqu'à la mort sur la croix. Ainsi a-t-il pu rétablir l'ordre et le juste rapport de l'homme avec Dieu. La Croix est devenue le nouvel arbre de la vie... Vivre de la foi signifie reconnaître la grandeur de Dieu et admettre notre petitesse, notre condition de créatures, en laissant Dieu nous envelopper de son amour. Avec son poids de malheur et de souffrance, le mal est un mystère qui doit être à la lumière de la foi, qui seule nous assure pouvoir en être libérés".

INTENTIONS DE PRIERE POUR FEVRIER

Cité du Vatican, 6 février 2013 (VIS). L'intention de prière générale de Benoît XVI pour février est: "Pour que les familles de migrants, les mères en particulier, soient soutenues et accompagnées dans leurs difficultés".

Son intention missionnaire est: "Pour que ceux qui souffrent de guerres et de conflits soient les protagonistes d’un futur de paix".

AUDIENCES

Cité du Vatican, 6 février 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audience les participants à l'assemblée générale de la Fraternité sacerdotale St.Charles Borromée.


AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 6 février 2013 (VIS). Le Saint-Père a:

Erigé en diocèse, avec les mêmes caractéristiques, la prélature territoriale de Cametá (Brésil).

Nommé Mgr.Jesús María Cizaurre Berdonces, OAR, premier Evêque de Cametá (Brésil), jusqu'ici Prélat de cette même circonscription.

Nommé l'Abbé Valdir Mamede, Auxiliaire de l'Archevêque de Brasília (Brésil). L'Evêque élu, né en 1961 à Silvianópolis (Brésil) et ordonné prêtre en 1988, était jusqu'ici Vicaire judiciaire de ce même diocèse. Docteur en droit canonique, il a été depuis 1992 curé de paroisses dans le même diocèse.

mardi 5 février 2013

SAINT PIERRE DANS L'ART

Cite du Vatican, 5 février 2013 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse du Saint-Siège, Mgr.Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, a présenté l'exposition intitulée Le chemin de Pierre, qui sera inaugurée demain au Château St.Ange par le Cardinal Secrétaire d'Etat. Il était assisté de l'Abbé Alessio Geretti, Commissaire de l'exposition, et de Mme.Daniela Porro, Coordinateur des Musées de Rome. Cette manifestation qui s'insère, dans l'Année de la foi, propose des oeuvres d'art allant du V au XX siècle prêtées par neuf pays. Pourquoi une telle exposition, s'est d'abord demandé Mgr.Fisichella: "La foi n'implique pas que les croyants car elle exprime l'exigence de l'introspection qui permet de cueillir le désir de Dieu résident dans le coeur de tout être humain. Au plan culturel, notre époque se caractérise" par de fortes contradictions. "D'une part on y enregistre la lassitude et l'indifférence qui touchent la foi, comme cela ne regardait plus qu'une minorité de gens âgés, sans aucun attrait pour la jeunesse. De l'autre on constate un enthousiasme excessif pour les progrès scientifiques et de nouveaux modes de vie envisagés comme solutions aux graves problèmes de notre temps. C'est ainsi qu'on en arrive souvent à soutenir qu'il est bon de limiter l'espace de la foi à la sphère privée, de lui retirer toute influence socio-culturelle. Il est pourtant facile de voir combien s'accroît le désir des beautés de la nature et de l'art!".

"Heureusement l'homme cherche aujourd'hui encore quelque chose de supérieur, de plus élevé et profond, l'âme étant animée par le désir de connaître et d'admirer...d'aller à la recherche d'une contemplation non éphémère. Au long des siècles la beauté a produit art et culture, des oeuvres qui suscitent toujours l'admiration du génie d'artistes animés par la foi et la créativité. C'est pour répondre à cette attente et à la nostalgie de Dieu qui habite tant de personnes que cette exposition a été conçue comme un parcours temporel qui permet de saisir un des personnages ayant le plus interpellé les artistes à cause du mystère dont il est porteur". Ce chemin de Pierre dans l'art le présente comme "une icône de l'humanité qui cherche et trouve". Si Pierre eut des faiblesses et trahit, il sût demander pardon. Animé par l'amour et une expérience extraordinaire, il quitta tout pour annoncer au monde le mystère de la Résurrection. Sa vie fut un chemin de foi...que les artistes ont retenu et su exprimer grâce à leur génie. Nombreuses sont les oeuvres dont la beauté en atteste. Cette exposition, qui se veut aussi un parcours de foi, est un encouragement à percevoir l'exigence de croire face au besoin de sens que l'existence pose. Devant une oeuvre d'art le non croyant et le croyant ne réagissent pas de la même manière, même si la beauté qu'elle exprime les appelle tous à l'écoute d'un message qui doit s'entendre dans le silence de la contemplation... C'est un des motifs pour lesquels l'exposition n'a pas été envisagée dans un espace religieux mais dans un lieu ouvert, accessible à tous sans contrainte et conditionnement, la seule motivation étant l'intérêt pour la culture. L'art authentique sait comment impliquer qui le regarde, et c'est une bonne chose que de ne pas trop forcer les choses par un discours qui risquerait d'affaiblir le message".

UNE ESTIME PARTAGEE

Cite du Vatican, 5 février 2013 (VIS). Hier après le concert Salle Paul VI, le Saint-Père s'est entretenu en privé une vingtaine de minutes avec le Président de la République Italienne, qui s'apprête à quitter ses fonctions. Un communiqué de la Salle de Presse du Saint-Siège a rappelé la grande estime que se portent M.Giorgio Napoletano et Benoît XVI. "Au cours de la conversation, le Saint-Père a manifesté son attention et son intérêt pour les importants rendez-vous du peuple italien. Les questions internationales n'ont pas manquées d'être évoquées, avec une préoccupation pour la paix menacée dans les régions les plus agitées, au Proche et Moyen Orient comme en Afrique".

CONCERT EN L'HONNEUR DU PAPE

Cite du Vatican, 5 février 2013 (VIS). Hier après-midi Salle Paul VI, le Saint-Père a assisté en compagnie du Président Napolitano au concert offert par l'ambassade d'Italie pour le 84 anniversaire des Pactes du Latran. Sous la direction de Zubin Metha, l'orchestre du Mai Florentin a exécuté la suite symphonique de La Forza del Destino de Verdi et la symphonie héroïque de Beethoven. Pour Benoît XVI a souligné que le choix de la première oeuvre se voulait un hommage au grand compositeur italien, dont on fête le second centenaire de la naissance. Ses oeuvres se caractérisent par une extrême capacité à transcrire musicalement les situations de la vie et les drames de l'âme humaine, d'une manière incisive et essentielle rare dans le panorama musical. Les personnages verdiens sont soumis à un destin tragique... En traitant le thème du destin, Verdi a abordé sa dimension religieuse, le rapport à Dieu, à la foi, à l'Eglise". Dans la Forza del Destino se profile "le drame d'une vie marquée par un destin tragique et la nostalgie de Dieu, sa miséricorde et son amour qui offrent lumière et espérance jusque dans les ténèbres. Cette perspective de la foi n'est pas une illusion, mais bien réelle... Là est la force du chrétien, puisée dans la mort et la résurrection du Christ, dans l'acte suprême d'un Dieu qui est entré dans l'histoire de l'homme jusqu'à s'incarner". Puis le Pape a parlé de la troisième symphonie de Beethoven, initialement dédiée à Napoléon. "Mais le grand compositeur allemand changea d'idée après la proclamation impériale et rebaptisa l'oeuvre En souvenir d'un grand homme. Il y exprime l'idéal du héros apportant liberté et égalité mais confronté au choix entre la résignation et la lutte, entre la mort et la vie, la capitulation et la victoire... Sans entrer dans l'analyse des quatre parties, je veux évoquer de la seconde sa marche funèbre, qui est une belle méditation sur la mort... Elle invite à refléter sur l'Au Delà et l'infini... En 1802 Beethoven écrivait dans son testament: O Dieu, qui voit au plus profond de moi, me connais et sais que mon coeur est rempli d'amour pour l'humanité comme du désir de faire le bien". La recherche de sens "ouvrant à une solide espérance dans l'avenir", a conclu Benoît XVI, "fait partie du cheminement de l'humanité".

lundi 4 février 2013

LA FAMILLE EST UNE BONNE NOUVELLE

Cité du Vatican, 4 février 2013 (VIS). Ce matin, près la Salle de Presse du Saint-Siège, Mgr.Vincenzo Paglia, Président du Conseil pontifical pour la famille, a présenté une conférence intitulée: De Milan à Philadelphie, les perspectives du Conseil pontifical, analysant les résultats de la rencontre mondiale des familles de mai 2012 à Milan (Italie). Un couple est également intervenu, M et Mme Colzani, responsables du service familles du diocèse de Milan. Mgr.Paglia a d'abord rappelé que cette rencontre "a montré la force vitale que représentent les familles dans l'Eglise et dans la société... Bien sûr, les problèmes ne manquent pas concernant le mariage et la famille, mais nous ne devons pas oublier...que la famille reste encore aujourd'hui la ressource fondamentale de nos sociétés... Les statistiques sont unanimes sur le fait que la famille tient la première place comme lieu de sécurité, de refuge, de soutien pour la vie, et reste en tête des désirs de la grande majorité des jeunes. En Italie par exemple, près de 80% des jeunes déclarent préférer le mariage (civil ou religieux) contre 20% qui optent pour le concubinage... Et en France, les sondages révèlent que 77% des jeunes désirent construire leur vie de famille en restant avec la même personne toute leur vie... Du reste, ce besoin de famille est inscrit dans le cœur de l'homme depuis que Dieu a dit: Il n'est pas bon que l'homme reste seul. Cette vérité profonde qui marque aussi radicalement la vie humaine est malmenée par une culture qui lui est opposée... Il existe une course à l'individualisme qui fissure la famille tout comme les diverses formes de société. C'est pourquoi l'éclatement de la famille est le premier problème de la société contemporaine...Il est vrai qu'une grande partie de l'histoire contemporaine a été conçue comme une libération de tout lien: les liens avec les autres, donc la famille, la responsabilité envers l'autre. Et il est tout aussi vrai que les liens, parfois, ont opprimé la subjectivité. Mais aujourd'hui, le vertige de la solitude avec ce culte du moi, détaché de tout lien...et la perte de repères provoquée par la mondialisation, accentue encore plus ce repli sur soi et la tentation de se refermer sur soi-même".

"Aujourd'hui -a-t-il poursuivi- l'Eglise se préoccupe de la crise traversée par le mariage et la famille, parce qu'elle est aussi consciente que tous deux sont un Evangile, une bonne nouvelle pour les femmes et les hommes d'aujourd'hui également, souvent seuls et privés d'amour, de paternité, de soutien... L'Eglise, experte en humanité, connaît bien par ailleurs le grand devoir qui revient aux familles. Et elle connaît le prix des fragilités familiales qui est surtout payé par les enfants (nés ou non), par les personnes âgées, par les malades... Des transformations, importantes même, de l'institution familiale ont eu lieu à différentes époques de l'histoire, mais jamais on n'a abandonné son 'génome', sa dimension profonde, c'est-à-dire une institution formée par un homme, une femme et des enfants. C'est pourquoi, une véritable réflexion culturelle et une défense plus vigoureuse de la famille s'imposent pour la mettre, le plus rapidement possible, au centre de la politique, de l'économie, de la culture, dans les différents pays comme dans les institutions internationales, en impliquant aussi les chrétiens des autres traditions religieuses et les hommes de bonne volonté. C'est une frontière qui concerne les fondements mêmes de la société humaine. D'où l'intérêt extraordinaire de l'Eglise surtout en ce moment historique".

Le Conseil pontifical pour la famille "ressent le besoin d'aider, dans et hors des frontières de l'Eglise, à la redécouverte de la valeur de la famille... Il y a ensuite un grand travail à faire sur le plan culturel: il s'agit de redonner de la valeur à une culture de la famille pour qu'elle redevienne attirante et importante pour la vie de chacun et pour la société... S'occuper de la famille ne signifie pas se restreindre à un segment de la vie ou de la société; cela signifie aujourd'hui élargir son horizon et décider de participer à la construction d'une société qui soit elle-même familiale, pour contenir la famille des peuples et des nations". Mgr.Paglia a conclu en évoquant les initiatives que, tout au long de cette année et jusqu'à la prochaine rencontre des familles à Philadelphie, le Conseil pontifical mettra en route, et notamment la présentation de la Charte des droits de la famille, -élaborée il y a trente ans par ce dicastère- au siège des Nations-Unies à New York, à Genève et au Parlement européen. En avril, commencera une série de séminaires intitulés 'Dialogues pour la famille' où des experts de différentes disciplines aborderont des questions relatives aux grands défis de la famille et du mariage. Fin juin, à Rome, un congrès international d'avocats catholique aura lieu, sur les droits de la famille et, enfin, en octobre, l'assemblée plénière du Conseil pontifical se concentrera sur la Charte des droits de la famille. Les 26 et 27 octobre, à l'occasion de l'année de la foi, un pèlerinage des familles aura lieu sur la tombe de saint Pierre.

CONSISTOIRE POUR DES CAUSES DE SAINTETE


Cite du Vatican, 4 février 2013 (VIS). Lundi 11 février se tiendra sous la présidence de Benoît XVI un consistoire ordinaire pour la canonisation de Antonio Primaldo et ses compagnons martyrs, de Laura de Santa Catalina de Siena Montoya y Upegui, religieuse fondatrice des Missionnaires de Marie immaculée et de Ste.Catherine de Sienne, et de María Guadalupe García Zavala, religieuse cofondatrice des Servantes de Ste.Marguerite-Marie et des pauvres.

INVESTIR DANS LA VIE ET LA FAMILLE

Cité du Vatican, 3 février 2013 (VIS). La méditation dominicale du Saint-Père, avant l'angélus, a été consacrée à l'évangile de saint Luc évoquant le retour de Jésus à la synagogue de Nazareth après un temps d'absence. Jésus lit une prophétie d'Isaïe sur le Messie et fait comprendre qu'elle se réfère à lui, suscitant l'indignation parmi la foule qui, bien que l'admirant, d'une part, se demande, d'autre part: N'est-ce pas le fils de Joseph?, ce qui revient à dire: à quoi peut bien aspirer un charpentier de Nazareth? La conclusion de ce récit confirme bien le proverbe selon lequel nul n'est prophète en son pays, et Jésus s'adresse à la foule avec des paroles qui "résonnent comme une provocation. Il cite deux miracles accomplis par les grand prophètes Elie et Elisée en faveur de personnes non israélites, pour démontrer que parfois il y a plus de fois en dehors d'Israël. A cet instant, la réaction est unanime: tous se lèvent et le chassent, et cherchent à le jeter dans un précipice, mais lui, avec un grand calme, passe au milieu des gens furieux et s'en va. "Pourquoi Jésus a-t-il voulu provoquer cette rupture? -a demandé le Saint-Père-. Au début, les gens l'admiraient, et peut être aurait-il pu obtenir une certaine approbation... Mais justement, là est la question: Jésus n'est pas venu pour chercher l'approbation des hommes, mais -comme Pilate le dira à la fin- pour rendre témoignage à la vérité. Le vrai prophète n'obéit pas à d'autres qu'à Dieu et se met au service de la vérité, prêt à payer de sa personne. Il est vrai que Jésus est le prophète de l'amour, mais l'amour a sa vérité. Et même, amour et vérité sont les deux noms d'une même réalité, deux noms de Dieu. Dans la liturgie d'aujourd'hui résonnent aussi ces paroles de saint Paul: La charité...ne se vante pas...ne cherche pas son intérêt, ne se met pas en colère, ne tient pas compte du mal reçu, ne se réjouit pas des injustices, se complaît dans la vérité. Croire en Dieu signifie renoncer à ses préjugés et accueillir le visage concret dans lequel il s'est révélé: l'homme Jésus de Nazareth. Et ce chemin conduit aussi à le reconnaître et à le servir dans les autres". L'attitude de Marie est, en ce sens, "éclairante. Qui plus qu'elle a eu cette familiarité avec Jésus? Mais elle n'en fut jamais scandalisée comme les habitants de Nazareth. Elle gardait dans son cœur le mystère et sut l'accueillir toujours plus et de nouveau, dans le chemin de la foi, jusqu'à la nuit de la croix et à la pleine lumière de la Résurrection".

Après l'Angélus, le Pape a rappelé qu'en ce premier dimanche de février, on célèbre en Italie la Journée pour la vie. "Je m'unis aux évêques italiens qui dans leur message invitent à investir sur la vie et la famille, comme réponse efficace à la crise actuelle. Je salue le Mouvement pour la vie et souhaite un grand succès à l'initiative 'Un de nous', afin que l'Europe soit toujours le lieu où tout être humain soit protégé dans sa dignité. Je salue les représentants des facultés de médecine et de chirurgie des universités de Rome, en particulier les diplômés en obstétrique et gynécologie...et les encourage à former le personnel de la santé à la culture de la vie".

FAVORISER LA RECONCILIATION EN IRAK

Cite du Vatican, 3 février 2013 (VIS). A l'occasion de la confirmation de son élection par le Synode de l'Eglise chaldéenne, le Pape a écrit à SB Louis Raphaël I Sako, nouveau Patriarche de Babylone. Demandant au Seigneur de le combler de ses grâces, Benoît XVI forme des voeux fervents pour qu'il puisse continuer à annoncer l'Evangile dans le sillage de l'apôtre Thomas. "Puisse le Bon Pasteur vous soutenir dans la foi de vos pères et vous accorder l'ardeur des martyrs d'hier et d'aujourd'hui, afin de garder le patrimoine spirituel et liturgique de votre vénérable Eglise. Puisse votre ministère de père et de guide conforter les chaldéens d'Irak et de la diaspora, ainsi que toute la communauté chrétienne et catholique vivant sur la terre d'Abraham, favoriser la réconciliation et la paix du peuple irakien tout entier". En outre le Saint-Père a délégué le Cardinal Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, pour présider demain lundi la messe célébrée en la Basilique vaticane à l'occasion de la communion ecclésiale du nouveau Patriarche.

VIE CONSACREE, REFLET DE LA LUMIERE DU CHRIST

Cité du Vatican, 2 février 2013 (VIS). A 17 h 30' en la Basilique vaticane, pour la fête de la Présentation, Benoît XVI a présidé la messe de la Chandleur avec les membres des Instituts de vie consacrée et des sociétés de vie apostoliques. Voici de larges extraits de son homélie:

"Lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël: C'est ainsi que Siméon définit le Messie, au terme de son chant de bénédiction. Le thème de la lumière...est très présent dans cette liturgie qui s'est ouverte par une procession dans laquelle les Supérieures et Supérieurs généraux des instituts de vie consacrée portaient des cierges allumés. Ce signe, propre à la tradition liturgique de cette fête, est riche de sens. Il manifeste la beauté et la valeur de la vie consacrée comme reflet de la lumière du Christ, un signe qui rappelle l'entrée de Marie au temple: la Vierge Marie, la Consacrée par excellence, portait dans ses bras la lumière...venue éclairer les ténèbres du monde avec l'amour de Dieu... Vous avez tous été représentés dans ce pèlerinage symbolique qui, dans l'année de la foi, exprime encore plus votre participation dans l'Eglise, pour être confirmés dans la foi et renouveler le don de vous-mêmes à Dieu... Par les multiples charismes de vie contemplative et apostolique, vous coopérer, dans la lumière du Christ, à la vie et à la mission de l'Eglise dans le monde. Dans cet esprit de reconnaissance et de communion, je voudrais vous adresser trois invitations, afin que vous puissiez entrer pleinement par cette porte de la foi qui nous est toujours ouverte".

"Je vous invite, en premier lieu, à nourrir une foi en mesure d'éclairer votre vocation. Je vous exhorte pour cela à faire mémoire, comme dans un pèlerinage intérieur, du premier amour avec lequel le Seigneur Jésus-Christ a réchauffé votre cœur, non par nostalgie, mais pour alimenter cette flamme. Il faut pour cela être avec lui, dans le silence de l'adoration, et ainsi réveiller la volonté et la joie d'en partager la vie, les choix, l'obéissance de foi, la béatitude des pauvres, la radicalité de l'amour... En deuxième lieu, je vous invite à une foi qui sache reconnaître la sagesse de la faiblesse. Dans les joies et les afflictions de notre époque, quand la dureté et le poids de la croix se font sentir, ne doutez pas que la Kenosi du Christ est déjà une victoire pascale... Dans les sociétés de l'efficacité et du succès, votre vie marquée par la minorité et par la faiblesse des petits, par l’empathie avec ceux qui n'ont pas de voix, devient un signe évangélique de contradiction. Enfin, je vous invite à renouveler la foi qui vous fait pèlerins vers l'avenir. Par sa nature, la vie consacrée est un pèlerinage de l'esprit, à la recherche d'un visage qui parfois se manifeste, et parfois se cache... Que cela soit le désir constant de vos cœurs, le critère fondamental qui oriente votre chemin, tant dans les petits pas quotidiens que dans les décisions plus importantes. Ne vous unissez pas à ces prophètes de malheur qui proclament la fin ou le non sens de la vie consacrée dans l'Eglise aujourd'hui. Revêtez-vous plutôt de Jésus-Christ et endosser les armes de la lumière...en restant éveillés et vigilants. La joie de la vie consacrée passe nécessairement par la participation à la croix du Christ. Il en a été ainsi pour la Vierge Marie. Sa souffrance du cœur forme un tout avec le cœur du Fils de Dieu, transpercé par amour. De cette plaie jaillit la lumière de Dieu, et aussi des souffrances, des sacrifices, du don de soi que les consacrés vivent par amour de Dieu et des autres, cette même lumière qui évangélise les gens s'irradie. En cette fête, je vous souhaite tout particulièrement à vous, consacrés d'avoir toujours dans votre vie la saveur de la Parresia évangélique, afin que, en vous, la bonne nouvelle soit vécue, témoignée, annoncée et qu'elle resplendisse comme Parole de vérité".

DEUX ENVOYES SPECIAUX

Cite du Vatican, 2 février 2013 (VIS). Aujourd'hui a été publiée la lettre latin (10 janvier) par laquelle Benoît XVI nommé le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, son Envoyé spécial au cinquantenaire du sanctuaire marial de Vailankanni (Inde) et au 25 anniversaire de l'institution de la Conférence épiscopale indienne (9 - 11 février). Il sera accompagné de l'Abbé Michael Arockisamy, Recteur du sanctuaire, et de l'Abbé Alex Joseph Vadakumthala, Vicaire Général du diocèse de Verapoly.

A également été publiée celle nommant le même jour Mgr.Zygmunt Zimowski, Président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, son Envoyé spécial à la XXI Journée mondiale du malade (11 février, sanctuaire mariale d'Altötting, Allemagne). Il sera accompagné de Mgr.Ludwig Limbrunner, Recteur du sanctuaire, et de Mgr.Günther Mandl, Econome du diocèse de Passau.

AUDIENCES

Cité du Vatican, 4 février 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

SB Louis Raphaël I Sako, Patriarche chaldéen de Babylone, accompagné des membres du Synode de son Eglise.

Mgr.Paul Richard Gallagher, Nonce apostolique en Australie.

Huit prélats de la Conférence épiscopale d'Emilie-Romagne (Italie), en visite Ad Limina:

Mgr.Antonio Lanfranchi, Archevêque de Modena-Nonantola.

Mgr.Luigi Negri, Archevêque de Ferrara-Comacchio.

Mgr.Lorenzo Ghizzoni, Archevêque de Ravenna-Cervia.

Mgr.Francesco Lambiasi, Evêque de Rimini.

Mgr.Tommaso Ghirelli, Evêque d'Imola.

Mgr.Enrico Solmi, Evêque de Parme.

Mgr.Douglas Regattieri, Evêque de Cesena-Sarsina.

Mgr.Massimo Camisasca, Evêque de Reggio Emilia-Guastalla.

Samedi dernier, 2 février, il avait successivement reçu:

Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

Sept prélats de la Conférence épiscopale d'Emilie-Romagne (Italie), en visite Ad Limina:

Le Cardinal Carlo Caffarra, Archevêque de Bologne.

Mgr.Paolo Rabitti, Archevêque émérite de Ferrara-Comacchio.

Mgr.Claudio Stagni, Evêque de Faenza-Modigliana.

Mgr.Lino Pizzi, Evêque de Forlì-Bertinoro.

Mgr.Carlo Mazza, Evêque de Fidenza.

Mgr.Gianni Ambrosio, Evêque de Piacenza-Bobbio.

Mgr.Francesco Cavina, Evêque de Carpi.

Dom Giordano Rota, OSB, Administrateur apostolique de l'abbaye territoriale de Cava de' Tirreni.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 2 février 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Joseph Effiong Ekuwen, Archevêque métropolitain de Calabar (superficie 7.754, population 1.192.031, catholiques 381.230, prêtres 74, religieux 71), au Nigeria. Jusqu'ici Evêque d'Uyo (Nigeria), il succède à Mgr.Joseph Edra Ukpo, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

Mgr.Jesús Juárez Párraga SDB, Archevêque de Sucre (superficie 49.975, population 630.000, catholiques 552.000, prêtres 92, diacre 1, religieux 236), en Bolivie. Jusqu'ici Evêque de El Alto (Bolivie), il succède à Mgr.Jesús Pérez Rodríguez, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

Mgr.Jean Teyrouz, Evêque de l'éparchie arménienne Ste.Croix-de-Paris (catholiques 30.200, prêtres 4, religieux 6), en France. Jusqu'ici Evêque de la Curie patriarcale, il succède à Mgr.Grégoire Ghabroyan, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée en conformité au canon 210,1-2 du CEO.

L'Abbé Percy Lorenzo Galván Flores, Prélat de Corocoro (superficie 28.823, population 244.000, catholiques 214.000, prêtres 19, diacres 2, religieux 5), en Bolivie. L'Evêque élu, né en 1965 à Tomás Fríaws (Bolivie) et ordonné prêtre en 1991, était jusqu'ici Délégué épiscopal à l'enseignement du diocèse de Sucre et curé de paroisse. Licencié en théologie, il a été de 2005 à 2008 Vicaire Général du diocèse de Sucre, a préparé ensuite le VI synode diocésain et a été membre des conseils économique, presbytéral et pastoral du même diocèse.
Mgr.Michel Aupetit, Auxiliaire de l'Archevêque de Paris (France). L'Evêque élu, né en 1951 à Versailles (France) et ordonné prêtre en 1995, était depuis 2006 Vicaire Général de ce même diocèse et membre du presbyterium. Médecin pendant douze ans, il s'est spécialisé en bioéthique médicale et a enseigné près l'Hôpital de Créteil (1997 - 2006). Vicaire paroissial et aumônier de lycée, il a également été Curé de la paroisse Notre-Dame de l'Arche d'Alliance et Doyen du secteur Pasteur-Vaugirard (Paris).
L'Abbé Eugenio Coter, Vicaire apostolique de Pando (superficie 86.261, population 208.867, catholiques 187.981, prêtres 24, religieux 33), en Bolivie. L'Evêque élu, né en 1957 à Gazzaniga (Italie) et ordonné prêtre en 1981, était jusqu'ici Directeur spirituel du séminaire de Cochabamba. Prêtre Fidei Donum pour ce même diocèse, il a été vicaire de paroisse, membre du conseil pastoral diocésain, Délégué épiscopal pour la pastorale sociale. Il succède à Mgr.Luis Morgan Casey, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.


Mgr.Michael A.Blume, Nonce apostolique en Ouganda, jusqu'ici Nonce au Bénin et au Togo.

vendredi 1 février 2013

MESSAGE DE CAREME 2013

Cité du Vatican, 1 février 2013 (VIS). "Croire dans la charité suscite la charité. Nous avons reconnu et nous avons cru que l'amour de Dieu est parmi nous", tel est le titre du message de Benoît XVI pour le Carême (15 octobre 2012), dont voici le texte complet: "Dans le contexte de l'Année de la foi, le Carême nous offre une occasion précieuse pour méditer sur le rapport entre foi et charité: entre le fait de croire en Dieu, dans le Dieu de Jésus Christ, et l'amour qui est le fruit de l'action de l'Esprit Saint et qui nous guide sur un chemin de consécration à Dieu et aux autres.

"1. La foi comme réponse à l'amour de Dieu. Dans ma première encyclique, j’ai déjà offert certains éléments pour saisir le lien étroit entre ces deux vertus théologales, la foi et la charité. En partant de l'affirmation fondamentale de l'apôtre Jean: Nous avons reconnu et nous avons cru que l'amour de Dieu est parmi nous, je rappelais qu'à l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive... Comme Dieu nous a aimés le premier, l’amour n’est plus seulement un commandement, mais il est la réponse au don de l'amour par lequel Dieu vient à notre rencontre. La foi constitue l'adhésion personnelle, qui inclut toutes nos facultés, à la révélation de l'amour gratuit et passionné que Dieu a pour nous et qui se manifeste pleinement en Jésus-Christ. La rencontre avec Dieu Amour interpelle non seulement le coeur, mais également l'esprit. La reconnaissance du Dieu vivant est une route vers l’amour, et le oui de notre volonté à la sienne unit intelligence, volonté et sentiment dans l’acte totalisant de l’amour. Ce processus demeure cependant constamment en mouvement, car l’amour n’est jamais achevé ni complet. De là découle pour tous les chrétiens, et en particulier, pour les personnes engagées dans les services de charité, la nécessité de la foi, de la rencontre avec Dieu dans le Christ, qui suscite en eux l’amour et qui ouvre leur esprit à l’autre, en sorte que leur amour du prochain ne soit plus imposé pour ainsi dire de l’extérieur, mais qu’il soit une conséquence découlant de leur foi qui devient agissante dans l’amour. Le chrétien est une personne conquise par l'amour du Christ et donc, mû par cet amour, il est ouvert de façon concrète et profonde à l'amour pour le prochain. Cette attitude naît avant tout de la conscience d'être aimés, pardonnés, et même servis par le Seigneur, qui se penche pour laver les pieds des apôtres et s'offre lui-même sur la croix pour attirer l'humanité dans l'amour de Dieu. La foi nous montre le Dieu qui a donné son Fils pour nous et suscite ainsi en nous la certitude victorieuse qu’est bien vraie l’affirmation: Dieu est Amour. La foi, qui prend conscience de l’amour de Dieu qui s’est révélé dans le coeur transpercé de Jésus sur la croix, suscite à son tour l’amour. Il est la lumière, l’unique lumière, qui illumine sans cesse un monde plongé dans l’obscurité, et qui nous donne le courage de vivre et d’agir. Tout cela permet de comprendre que l'attitude principale qui distingue les chrétiens est précisément l’amour fondé sur la foi et modelé par elle".

"2. La charité comme vie dans la foi. Toute la vie chrétienne est une réponse à l’amour de Dieu. La première réponse est précisément la foi comme accueil, plein d’émerveillement et de gratitude, d’une initiative divine inouïe qui nous précède et nous interpelle. Et le oui de la foi marque le début d’une histoire lumineuse d’amitié avec le Seigneur, qui remplit et donne son sens plénier à toute notre existence. Mais Dieu ne se contente pas que nous accueillions son amour gratuit. Il ne se limite pas à nous aimer, mais il veut nous attirer à lui, nous transformer de manière profonde au point que nous puissions dire avec Paul: Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi. Quand nous laissons place à l’amour de Dieu, nous devenons semblables à lui, nous participons de sa charité même. Nous ouvrir à son amour signifie le laisser vivre en nous, et nous conduire à aimer avec lui, en lui et comme lui. C’est alors que notre foi devient vraiment opérante par la charité et qu’il prend demeure en nous. La foi, c’est connaître la vérité et y adhérer. La charité, c’est cheminer dans la vérité. Avec la foi, on entre dans l’amitié avec le Seigneur. Avec la charité, on vit et on cultive cette amitié. La foi nous fait accueillir le commandement du Seigneur et Maître, tandis que la charité nous donne la béatitude de le mettre en pratique. Dans la foi, nous sommes engendrés comme fils de Dieu, et la charité nous fait persévérer concrètement dans la filiation divine en apportant le fruit de l’Esprit Saint. La foi nous fait reconnaître les dons que le Dieu bon et généreux nous confie, et la charité les fait fructifier".

"3. Le lien indissoluble entre foi et charité. A la lumière de ce qui a été dit, il apparaît clairement que nous ne pouvons jamais séparer, voire opposer, foi et charité. Ces deux vertus théologales sont intimement liées et il est erroné de voir entre celles-ci une opposition ou une dialectique. D’un côté, l’attitude de celui qui place d’une manière aussi forte l’accent sur la priorité et le caractère décisif de la foi, au point d’en sous-évaluer et de presque mépriser les oeuvres concrètes de la charité et de la réduire à un acte humanitaire générique, est réductrice. Mais, de l’autre, il est tout aussi limitant de soutenir une suprématie exagérée de la charité et de son activité, en pensant que les oeuvres remplacent la foi. Pour une vie spirituelle saine, il est nécessaire de fuir aussi bien le fidéisme que l’activisme moraliste. L’existence chrétienne consiste en une ascension continue du mont de la rencontre avec Dieu pour ensuite redescendre, en portant l’amour et la force qui en dérivent, de manière à servir nos frères et soeurs avec le même amour que Dieu. Dans l’Ecriture nous voyons que le zèle des apôtres à annoncer l’Evangile, que suscite la foi, est étroitement lié à l’attention charitable du service envers les pauvres. Dans l’Eglise, contemplation et action, symbolisées d’une certaine manière par les figures évangéliques des soeurs Marie et Marthe, doivent coexister et s’intégrer. La priorité va toujours au rapport avec Dieu et le vrai partage évangélique doit s’enraciner dans la foi. Parfois, on tend en effet à circonscrire le terme de charité à la solidarité ou à la simple aide humanitaire. Il est important, en revanche, de rappeler que la plus grande oeuvre de charité est justement l’évangélisation, c’est-à-dire le service de la Parole. Il n’y a pas d’action plus bénéfique, et donc charitable, envers le prochain que rompre le pain de la Parole de Dieu, le faire participer de la Bonne Nouvelle de l’Evangile, l’introduire dans la relation avec Dieu: l’évangélisation est la promotion la plus élevée et la plus complète de la personne humaine. Comme l’écrit Paul VI dans l’encyclique Populorum Progressio, le premier et principal facteur de développement est l’annonce du Christ. C’est la vérité originelle de l’amour de Dieu pour nous, vécue et annoncée, qui ouvre notre existence à accueillir cet amour et rend possible le développement intégral de l’humanité et de tout homme. En somme, tout part de l’Amour et tend à l’Amour. L’amour gratuit de Dieu nous est communiqué à travers l’annonce de l’Evangile. Si nous l’accueillons avec foi, nous recevons ce premier et indispensable contact avec le divin en mesure de nous faire aimer l’Amour, pour ensuite demeurer et croître dans cet Amour et le communiquer avec joie aux autres. A propos du rapport entre foi et oeuvres de charité, une expression de l'épître aux Ephésiens résume peut-être leur corrélation de la meilleure des manières: C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas de vos oeuvres, il n’y a pas à en tirer orgueil. C’est Dieu qui nous a faits, il nous a créés en Jésus-Christ, pour que nos oeuvres soient vraiment bonnes, conformes à la voie que Dieu a tracée pour nous et que nous devons suivre. On perçoit ici que toute l’initiative salvifique vient de Dieu, de sa grâce, de son pardon accueilli dans la foi. Mais cette initiative, loin de limiter notre liberté et notre responsabilité, les rend plutôt authentiques et les orientent vers les oeuvres de charité. Celles-ci ne sont pas principalement le fruit de l’effort humain, dont tirer gloire, mais naissent de la foi elle-même, elles jaillissent de la grâce que Dieu offre en abondance. Une foi sans oeuvres est comme un arbre sans fruits: Ces deux vertus s’impliquent réciproquement. Le Carême nous invite précisément, avec les dix indications traditionnelles pour la vie chrétienne, à alimenter la foi à travers une écoute plus attentive et prolongée de la Parole de Dieu et la participation aux sacrements, et, dans le même temps, à croître dans la charité, dans l’amour de Dieu et envers le prochain, également à travers les indications concrètes du jeûne, de la pénitence et de l’aumône".

"4. Priorité de la foi, primat de la charité. Comme tout don de Dieu, foi et charité reconduisent à l’action de l’unique et même Esprit, qui crie en nous: Abbà! Père, et qui nous fait dire: Jésus est Seigneur et Maranatha! Don et réponse, la foi nous fait connaître la vérité du Christ comme Amour incarné et crucifié, adhésion pleine et parfaite à la volonté du Père et miséricorde divine infinie envers le prochain. La foi enracine dans le coeur et dans l’esprit la ferme conviction que précisément cet Amour est l’unique réalité victorieuse sur le mal et sur la mort. La foi nous invite a regarder vers l’avenir avec la vertu de l'espérance, dans l’attente confiante que la victoire de l’amour du Christ atteigne sa plénitude. De son côté, la charité nous fait entrer dans l’amour de Dieu manifesté dans le Christ, nous fait adhérer de manière personnelle et existentielle au don total de soi et sans réserve de Jésus au Père et à nos frères. En insufflant en nous la charité, l’Esprit Saint nous fait participer au don propre de Jésus: Filial envers Dieu et fraternel envers chaque homme. La relation qui existe entre ces deux vertus est semblable à celle entre les deux sacrements fondamentaux de l'Eglise que sont le baptême et l’Eucharistie. Le baptême (Sacramentum Fidei) précède l'Eucharistie (Sacramentum Caritatis), mais il est orienté vers celle-ci, qui constitue la plénitude du cheminement chrétien. De manière analogue, la foi précède la charité, mais se révèle authentique seulement si elle est couronnée par celle-ci. Tout part de l’humble accueil de la foi (se savoir aimé de Dieu, mais doit arriver à la vérité de la charité (savoir aimer Dieu et son prochain), qui demeure pour toujours, comme accomplissement de toutes les vertus. Dans le Carême, où nous nous préparons à célébrer l’événement de la Croix et de la Résurrection, dans lequel l'Amour de Dieu a racheté le monde et illuminé l’histoire, je vous souhaite à tous de vivre ce temps précieux en ravivant votre foi en Jésus-Christ, pour entrer dans son parcours d’amour envers le Père et envers chaque frère et soeur que nous rencontrons dans notre vie".

FOI ET CHARITE, LES DEUX FACES D’UNE MEME PIECE

Cité du Vatican, 1 février 2013 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Message du Saint-Père pour le Carême 2013 ("Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous") a été présenté par le Cardinal Robert Sarah, Président du Conseil pontifical Cor Unum, assisté de Mgr.Giampietro Dal Toso, Secrétaire, de Mgr.Segundo Tejado Muñoz, Sous Secrétaire, et de M.Michael Thio, Président général de la Confédération internationale de la Société de St.Vincent de Paul. Cette année, a dit le Cardinal Sarah, le message se concentre sur le rapport étroit entre la foi et la charité... entre croire en Dieu, ce Dieu révélé par Jésus-Christ, et la charité, qui est le fruit de l’Esprit Saint et nous projette dans une ouverture profonde vers Dieu et le prochain... Si nous parlons du lien entre la foi et la charité, nous évoquons au moins deux dimensions. La première est que la véritable foi n’existe pas sans les œuvres. Qui croit apprend à se donner à l’autre. La seconde est que la charité suscite la foi et en est donc un témoignage”. Inséré dans l’Année de la foi, le message de Carême est "une excellente occasion de maintenir ce lien chez tous les fidèles. C’est, en ce sens, un moment propice, dans la mesure où nous nous préparons à Pâques, c’est-à-dire à célébrer cet évènement que le chrétien reconnaît comme étant la source de la charité: le Christ qui meurt et ressuscite par amour... Le Carême est toujours un temps propice pour élargir...notre cœur vers nos frères qui en ont le plus besoin, en partageant avec eux ce que nous sommes. En ce moment historique particulier, je voudrais souligner l’importance d’une charité informée, documentée, attentive aux nombreuses situations de pauvreté, de misère et de souffrance, de l’augmentation du nombre et de l’ampleur des calamités naturelles, non sans responsabilité humaine,...à l’intensification de conflits violents, souvent oubliés par les médias, de l’aggravation des conditions de vie de nombreuses familles, conséquence de la crise économique et financière qui touche de nombreux pays d’Europe et d’ailleurs, avec une augmentation du chômage surtout chez les jeunes, aux situations dans lesquelles le travail existe mais est exploité, sous-payé et sans protection minimum pouvant garantir la dignité du travail et, en conséquence, de la personne humaine".

Le coeur de ce message, a-t-il ensuite souligné, "est l’entrecroisement indissoluble entre la foi et la charité... Nous ne pouvons jamais séparer ou, même, opposer la foi et la charité. Cependant, la séparation ou l’opposition peuvent prendre différentes formes... Un des malentendus consiste à accentuer fortement la foi et la liturgie comme étant son canal privilégié, au point d’en oublier qu’elles s’adressent à un homme concret, avec ses besoins, également humains, son histoire, ses relations. Il est plus simple pour beaucoup, qu’ils soient dedans ou dehors, d’avoir une Eglise enivrée par le parfum des cierges, occupée à mettre en ordre la sacristie, concentrée sur d’obscurs débats théologiques et conflits cléricaux, plutôt que sur la personne dans son intégrité vers laquelle le Christ s’est tourné...Une autre conception erronée voit l’Eglise comme une sorte de grande œuvre philantropique et de solidarité purement humaine, où l’engagement social est prioritaire et où ce qui compte est la promotion de l’homme pour qu’il ait du pain et de la culture. Ainsi le premier devoir de l’Eglise serait l’édification d’une société juste et équitable, oubliant qu’au centre de l’homme se trouve son besoin de Dieu”...Un autre malentendu encore consiste à séparer une Eglise bonne, celle de la charité, d’une Eglise mauvaise, celle de la vérité, qui défend et protège la vie humaine et les valeurs morales universelles. L’Eglise va bien lorsqu’elle soigne les malades, elle va moins bien lorsqu’elle accomplit son devoir de réveiller les consciences... Foi et charité vont ensemble, et donc l’Evangile et les œuvres vont ensemble. Ce qui vaut dans l’expérience personnelle, vaut aussi pour l’Eglise en tant que communauté... D’une part, une vie fondée uniquement sur la foi, court le risque de sombrer dans un sentimentalisme banal réduisant le rapport avec Dieu à une simple consolation du cœur. D’autre part, une charité qui ne s’agenouille pas en adoration de Dieu et qui ne tient pas compte de la source d’où elle jaillit et à laquelle toute bonne action doit être adressée, risque de n’être que de la pure philanthropie et un simple activisme moraliste. Nous sommes donc appelés à garder unis dans nos vies la connaissance de la vérité avec le cheminement dans la vérité". Je crois que ce message, a conclu le Cardinal Sarah, "est d’une grande actualité. Non seulement parce qu’il se situe dans l’Année de la foi et il est donc bien de rappeler dans ce contexte que la foi et la charité sont les deux faces d’une même pièce, c’est-à-dire notre appartenance au Christ. Mais il est aussi actuel parce qu’aujourd’hui où l’homme peine à se reconnaître lui-même et à trouver un chemin d’avenir, la parole du Pape présente une proposition unitaire, un parcours de vie dans lequel l’accueil de Dieu engendre l’accueil de l’autre dans toutes ses dimensions, ses expressions et ses exigences. C’est ainsi que l’Eglise peut être le phare d’une humanité renouvelée et donc contribuer à l’avènement de la civilisation de l’Amour".

AUDIENCES

Cité du Vatican, 1 février 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

Mgr.Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Huit prélats de la Conférence épiscopale de Campanie (Italie), en visite Ad Limina:

Mgr.Luigi Moretti, Archevêque de Salerno-Campagna-Acerno.

Mgr.Orazio Soricelli, Archevêque d'Amalfi-Cava de' Tirreni.

Mgr.Tommaso Caputo, Archevêque Prélat de Pompei et Délégué pontifical pour ce sanctuaire.

Mgr.Antonio Napoletano, CSSR Evêque de Sessa Aurunca.

Mgr.Arturo Aiello, Evêque de Teano-Calvi.

Mgr.Giuseppe Giudice, Evêque de Nocera Inferiore-Sarno.

Mgr.Pietro Piccirillo, Administrateur du diocèse de Capua.

Dom Giordano Rota, OSB, Administrateur apostolique de l'abbaye territoriale de Cava de' Tirreni.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 1 février 2013 (VIS). Le Saint-Père a confirmé l'élection (28 janvier) de SB Louis Raphaël I Sako comme Patriarche des chaldéens, jusqu'ici Archevêque chaldéen de Kerkuk (Irak).

jeudi 31 janvier 2013

PALESTINE SAINT-SIEGE

Cite du Vatican,31 janvier 2013 (VIS). Dans le sillage des négociations conduites ces dernières années entre l'OLP et le Saint-Siège, une réunion officielle s'est tenue hier à Ramallah, près le Ministère palestinien des affaires étrangères, sous la présidence de M.Riad Al-Malki, Ministre des affaires étrangères palestinien, et de Mgr.Ettore Balestrero, Sous Secrétaire pour les relations avec les états. Les parties ont débattu de leur projet d'accord, et en particulier de son préambule et de son premier chapitre. Le climat de la réunion a confirmé les bonnes relations entre l'Etat de Palestine et de Saint-Siège, dont les délégations ont exprimé le voeu d'accélérer les négociations afin de conclure au plus tôt ce projet. Un groupe technique mixte se réunira prochainement pour faire avancer les travaux. La délégation de l'OLP a remercié le Saint-Siège pour le versement de 100.000 euros destinés à la restauration de la Basilique de la Nativité à Bethléem.

ASSEMBLEE DU CONSEIL POUR LA CULTURE

Cite du Vatican, 31 janvier 2013 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Cardinal Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture, assisté de Mgr.Carlos Alberto de Pinho Moreira Azevedo, Délégué, du P.Enzo Fortunato, OFM.Conv, Directeur du bureau de presse du couvent St.François d'Assise, d'un étudiant italien et d'une étudiante malgache (Alessio Antonielli et Farasoa Mihaja Bermahazaka), a présenté l'assemblée plénière de ce dicastère, consacrée à l'émergence culturelle dans la jeunesse. Dans un texte récemment prononcé à Assise, le Cardinal se penchait sur l'image de jeunes qu'on rencontre dans les rues écouteurs aux oreilles, qui symbolise leur coupure de cette société d'une insupportable complexité relationnelle, politique et religieuse que nous avons créée. "D'un certaine façon, ils baissent la visière pour y échapper, d'autant que nous les avons exclus par la corruption et l'incohérence, la précarité, le chômage et la marginalisation. Notre génération, leurs parents et leurs enseignants, les prêtres et la classe dirigeante, devrions tous faire un examen de conscience. Ce caractère de diversité de la jeunesse n'est pas que négatif car il abrite de surprenants germes d'authenticité et de fécondité comme le volontariat dans lequel s'impliquent nombre d'entre eux. Pensons à leur passion pour la musique, le sport et l'amitié, dans laquelle ils nous disent que l'être humain ne vit pas que de pain. Pensons aussi à l'originalité de leur spiritualité, qui se cache derrière la liberté ou l'indifférence. Parmi tant d'autres, voici pourquoi" a dit le Cardinal Ravasi, "je m'intéresse à la jeunesse qui sont le présent et l'avenir de l'humanité. Des cinq milliards de personnes vivant dans les pays en voie de développement, les moins de 25 ans représentent 88% des jeunes de la planète. Mettant de côté les analyses socio-psychologiques relatives à la foi dans la jeunesse, à leur perception du spirituel, je préférerais évaluer la confiance qu'il ont dans un potentiel, souvent enfoui sous une indifférence impressionnante de prime abord".

Puis Mgr.de Pinho Moreira Azevedo a détaillé les travaux de l'assemblée, réaffirmant la volonté d'enquêter "avec objectivité sur un phénomène nouveau, complexe et fragmentaire, la culture des jeunes", et ce avec l'aide de tous les membres, consulteurs et experts du dicastère. L'ouverture des travaux près l'Université LUMSA sera publique et suivie d'un petit concert de rock. Le document de travail trace la ligne d'analyse culturelle à suivre pour comprendre les mécanismes qui remettent en question chez les adolescents et les jeunes les pratiques évangélisatrices. L'OIT révèle que 73,8 millions de jeunes sont chômeurs de par le monde. D'ici 2014, on a attend un demi million de plus. La jeunesse manifestera-t-elle, alors que le mythe de la jeunesse dévoile le défaut de valeurs chez les adultes. "La culture numérique a révolutionné le modèle et le mode de communication...ce qui réclame du discernement de la part de l'Eglise, un net changement de langage, la création de vecteurs où la vision chrétienne des choses soit évidente". L'assemblée se penchera sur les structures et les rites de ce langage, sur la place de la musique et des lieux de rencontre", toutes questions qui demandent que l'Eglise adapte son propre langage. Il sera également question de l'alphabet émotif des jeunes. Le second jour trois jeunes exposeront leurs raisons d'avoir confiance dans la jeunesse: "Elle a un énorme potentiel de créativité, dégage un vaste volontariat altruiste, une culture du don de soi, de nouvelles agrégations" . Pensons aux Journées mondiales de la jeunesse "qui répondent aux attentes de sens et d'espérance!". Il sera ensuite question "de l'argument capital de la foi, de ce que nous avons appelé bataille culturelle. Il fait effectivement créer les conditions pour que la rencontre avec le Christ bénéficie d'une approche de type culturel, qui se somme à la pastorale et à la théologie. On doit s'expliquer les difficultés et les nombreux insuccès de l'action ecclésiale, qui creusent le fossé entre les jeunes et l'Eglise. Il existe aussi une basse fécondité en matière de foi. Les adultes semblent ne savoir où et comment transmettre leur foi. L'audience de Benoît XVI constituera un encouragement aux travaux de l'assemblée. "Depuis deux millénaires l'Eglise ne possède ni style artistique ni même de langage particulier. Comme toujours, sa mission est de faire découvrir Jésus et son message dans un contexte absolument varié, où les approches culturelles de la jeunesse se caractérisent par la fragilité et l'insécurité, la vulnérabilité et le répétitif. La réunion plénière du Conseil pontifical s'annonce fructueuse car elle devrait nous libérer de la superficialité et de l'apathie" qui empêchent une juste confrontation avec le monde culturel.

AUDIENCES

Cité du Vatican, 31 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

Le Cardinal Joao Braz de Aviz, Préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.

Dix prélats de la Conférence épiscopale de Campanie (Italie), en visite Ad Limina:

Le Cardinal Crescenzio Sepe, Archevêque de Naples, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Antonio Di Donna et Mgr.Lucio Lemmo.

Mgr.Beniamino Depalma, CM, Archevêque de Nola.

Mgr.Francesco Alfano, Archevêque de Sorrento-Castellamare di Stabia.

Mgr.Gennaro Pascarella, Evêque de Pozzuoli.

Mgr.Salvatore Giovanni Rinaldi, Evêque d'Acerra.

Mgr.Angelo Spinillo, Evêque d'Aversa.

Mgr.Valentino Di Cerbo, Evêque d'Alife-Caiazzo.

Mgr.Giuseppe Regine, Administrateur du diocèse d'Ischia.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 31 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a:

Accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse d'Allahabad (Inde), présentée par Mgr.Isidore Fernandes en conformité au canon 401,2 du CIC.

Nommé Mgr.Ignatius Menezes, Evêque émérite d'Ajmer (Inde), Administrateur apostolique du diocèse d'Allahabad (Inde).

Nommé l'Abbé Laurent Birfuoré Dabiré, Evêque de Dori (superficie 34.766, population 950.000, catholiques 10.000, prêtres 19, religieux 20), au Burkina Faso. L'Evêque élu, né en 1965 à Dissin (Burkina Faso) et ordonné prêtre en 1995, était jusqu'ici Chancelier et Vicaire judiciaire du diocèse de Diébougou et Official du Tribunal de province ecclésiastique de Bobo-Dioulasso. Docteur en droit canonique, il a été professeur du séminaire de Diébougou et du grand séminaire St.Jean Baptiste.

Nommé l'Abbé Jonas Dembelé, Evêque de Kayes (superficie 160.000, population 1.432.000, catholiques 8.000, prêtres 18, religieuses 18), au Mali. L'Evêque élu, né en 1963 à Sokoura (Mali) et ordonné prêtre en 1992, était jusqu'ici Secrétaire de l'Union nationale des prêtres. Diplômé en théologie, il a été de 1996 à ce jour en charge de paroisses.

Nommé Mgr.Stanislas Lalanne, Evêque de Pontoise (superficie 1.246, population 1.160.719, catholiques 844.000, prêtres 175, diacres 28, religieux 216), en France. Il était jusqu'ici Evêque de Coutances (France).

Nommé Membre du Conseil pontifical pour les migrations, Mgr.Lucio Andrice Muandula, Evêque de Xai-Xai et Président de la Conférence épiscopale mozambicaine.

Nommé Consulteur du Conseil pontifical pour les migrations, M.Marco Impagliazzo (Italie), Président de la Communauté de Sant'Egidio.

Nommé Membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le Cardinal John Olorumfemi Onaiyekan, Archevêque d'Abuja (Nigeria).

Nommé Membre de la Congrégation pour les Eglises orientales, le Cardinal Béchara Boutros Raï (Liban), Patriarche des maronites.

Nommé Membre de la Congrégation pour les Eglises orientales, le Cardinal Baselios Cleemis Thottunkal (Inde), Archevêque Majeur des syro-malankars.

Nommé Membre de la Commission pontificale pour l'Amérique latine, le Cardinal Rubén Salazar Gómez, Archevêque de Bogotá (Colombie).

Nommé Membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, le Cardinal James Michael Harvey, Archiprêtre de St.Paul Hors les murs.

Nommé Membre du Tribunal suprême de la signature apostolique, le Cardinal Béchara Boutros Raï (Liban), Patriarche des maronites.

Nommé Membre du Conseil pontifical pour la famille, le Cardinal John Olorumfemi Onaiyekan, Archevêque d'Abuja (Nigeria).

Nommé Membre du Conseil pontifical pour la famille, le Cardinal Luis Antonio G.Tagle, Archevêque de Manille (Philippines).

Nommé Membre du Conseil pontifical Iustitia et Pax, le Cardinal Rubén Salazar Gómez, Archevêque de Bogotá (Colombie).

Nommé Membre du Conseil pontifical pour la pastorale des migrations, le Cardinal Béchara Boutros Raï (Liban), Patriarche des maronites.

Nommé Membre du Conseil pontifical pour la pastorale des migrations, le Cardinal Luis Antonio G.Tagle, Archevêque de Manille (Philippines).

Nommé Membre du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, le Cardinal Baselios Cleemis Thottunkal (Inde), Archevêque Majeur des syro-malankars.

Nommé Membre du Conseil pontifical pour les communications sociales, le Cardinal Béchara Boutros Raï (Liban), Patriarche des maronites.

Nommé Membre de l'Administration du patrimoine du siège apostolique, le Cardinal James Michael Harvey, Archiprêtre de St.Paul Hors les murs.

mercredi 30 janvier 2013

CROIRE DANS L'AMOUR TOUT PUISSANT DE DIEU

Cité du Vatican, 30 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a consacré la catéchèse de la l'audience générale à la définition fondamentale que le Credo donne de Dieu: Père Tout Puissant. Il n'est pas toujours facile, a-t-il dit, "de parler aujourd'hui de paternité". Le rapport avec la figure paternelle peut devenir problématique, ainsi que "la perception de Dieu comme père, par défaut d'un modèle correct. Qui a connu un père trop autoritaire, indifférent, peu affectueux, voire absent, a du mal à envisager sereinement Dieu comme un père, à s'abandonner à lui et à lui faire confiance. Or la Bible nous permet déjà de dépasser la difficulté lorsqu'elle décrit un Dieu qui démontre ce qu'être père signifie. Mais c'est surtout l'Evangile qui révèle la paternité de Dieu, de ce Dieu qui aime au point d'offrir son propre Fils pour le salut de l'humanité... Dieu est notre père parce qu'il nous a bénis et choisis dès avant la création du monde. Ils nous a fait ses fils véritables en Jésus, et nous accompagne comme un père au long de notre existence, nous offrant sa Parole, sa grâce et son Esprit... Il est bon au point de faire briller le soleil sur les mauvais comme sur les bons, sur les injustes comme sur les justes, de manière que nous pourrons toujours nous en remettre à son pardon paternel chaque fois que nous prenons le mauvais chemin". L'amour de Dieu est pour toujours, "et il ne fait jamais défaut, ne se fatigue jamais de nous... La foi nous donne la certitude qu'il est un rocher sûr dans la construction de notre existence. A tout moment nous pouvons faire face au danger et aux difficultés, faire l'expérience du doute et de la souffrance, mais nous serons soutenus par le fait certain que Dieu est proche et qu'il ne nous abandonne pas. Il est là pour nous conduire à la vie éternelle".

"En Jésus Dieu montre pleinement son visage de père... En connaissant Jésus c'est le Père céleste que nous connaissons. En le voyant, nous voyons Dieu... La foi en Dieu le Père réclame de croire dans le Fils et dans l'action de l'Esprit, de reconnaître dans la Croix qui sauve la manifestation définitive de l'amour divin. En nous donnant son Fils, Dieu se fait père. Il est père lorsqu'il pardonne nos péchés et nous conduit à la joie de la vie nouvelle... Mais on pourrait se demander s'il est possible de concevoir un Dieu Tout Puissant en regardant la Croix? Nous pourrions désirer une toute puissance divine selon nos schèmes mentaux et nos attentes, un Dieu Tout Puissant...qui anéantit les puissances adverses, change le cours des choses, annule la souffrance. En réalité, face au mal et à la souffrance, croire en un Dieu Père Tout Puissant peut devenir problématique pour nous". Or la foi nous pousse vers une toute autre attitude. Notre foi dans le Père Tout Puissant nous permet "d'apprendre à connaître que les voies et pensées du Seigneur sont bien différentes des nôtres. Ainsi en est-il aussi de sa toute puissance car il ne se manifeste pas automatiquement et de manière arbitraire... En leur offrant la liberté, Dieu a forgé des créatures libres. Ainsi a-t-il renoncé à une partie de son pouvoir en faveur de la liberté humaine. Ainsi aime-t-il et respecte-t-il la libre réponse d'amour à son appel. Mais la toute puissance de Dieu ne s'exprime pas dans la violence ou la destruction mais dans l'amour, la miséricorde et le pardon, l'appel continuel à la conversion du coeur. C'est une attitude d'apparente faiblesse, faite de patience, de douceur et d'attention... Seul qui est véritablement puissant peut supporter le mal et faire preuve de compassion, en exerçant pleinement la force de l'amour. C'est à Dieu qu'appartient toute chose, car tout a été créé par lui, et c'est ainsi qu'il révèle sa force en nous aimant tous, dans l'attente patiente de la conversion des hommes qu'il veut ses fils... La toute puissance de l'amour divin est le vrai pouvoir du monde, comme don total. C'est Jésus, le Fils de Dieu, qui révèle au monde la toute puissance du Père en s'offrant pour nous les pécheurs, pour le rachat de nos péchés". Voici la parfaite "puissance divine: réponde au mal par le bien...à la haine homicide par l'amour qui donne la vie. Ainsi le mal est-il vaincu, lavé par l'amour de Dieu, la mort définitivement vaincue car transformée en don de la vie. Le Père ressuscite le Fils, et la mort, la grande ennemie, se voit balayée et privée de son venin. Tandis que, libéré du péché, l'homme pour accéder à sa réalité de fils de Dieu. Lorsque nous disons, Je crois en Dieu le Père Tout Puissant, nous exprimons notre foi en la puissance de l'amour de Dieu qui a vaincu la haine, le mal et le péché par son Fils mort et ressuscité, qui a ouvert la vie éternelle à des fils désireux de demeurer à jamais dans la Maison du Père".

COMMISSION ISRAEL SAINT-SIEGE

Cite du Vatican,30 janvier 2013 (VIS). La Commission permanente Israël Saint-Siège s'est réunie à Jérusalem le 29 janvier en session plénière, afin de poursuivre la négociation relative au second paragraphe de l'article 10 de l'Accord fondamental, sous la présidence de M.Daniel Ayalon, Vice Ministre des affaires étrangères, et de Mgr.Ettore Ballestrero, Sous Secrétaire pour les relations avec les états. La délégation du Saint-Siège a remercié M.Ayalon pour son engagement dans la négociation et lui présentant ses voeux de succès dans ses nouvelles fonctions. Les travaux se sont déroulés dans un climat constructif et la commission a pris acte des avancées de la négociation en vue de conclure l'Accord. Sur la base de ces dernières, les parties ont fixé leur prochaine réunion en juin au Vatican.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 30 janvier 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé l'Abbé Juan Carlos Barreto Barreto, Evêque de Quibdó (superficie 12.500, population 198.310, catholiques 185.010, prêtres 49, religieux 62), en Colombie. L'Evêque élu, né en 1968 à El Guamo (Colombie) et ordonné prêtre en 1993, était jusqu'ici Recteur du grand séminaire diocésain. Licencié en théologie, il a été curé de paroisse, délégué diocésain à l'enfance, aux groupes de prière et pour la liturgie, délégué diocésain pour la pastorale des vocations.

mardi 29 janvier 2013

ACTIVITE DU PAPE EN FEVRIER - MARS

Cité du Vatican, 29 janvier 2013 (VIS). Voici les cérémonies liturgiques que Benoît XVI présidera en février et mars:

FEVRIER

Samedi 2: Fête de la Présentation et XVII Journée de la vie consacrée, à 17 h 30' en la Basilique vaticane, vêpres avec les religieux et consacrés de Rome.

Lundi 11: A 11 h, Consistoire pour des causes de canonisation.

Mercredi 13: En la Basilique St.Anselme, à 16 h 30', Statio et procession pénitentielle, puis en la Basilique Ste.Sabine, à 17 h, messe des cendres.

Dimanche 17: A 18 h, première prédication de Carême et début des exercices spirituels de la Curie Romaine.

Samedi 23 : A 9 h, conclusion des exercices spirituels de la Curie Romaine.

MARS

Dimanche 24: A 9 h 30' Place St.Pierre, bénédiction des rameau, procession et messe.

Jeudi 28: Jeudi Saint. A 9 h 30' en la Basilique vaticane, messe chrismale.
A 17 h 30' en la Basilique St.Jean de Latran, messe In Coena Domini.

Vendredi 29: Vendredi Saint. A 17 h en la Basilique vaticane, célébration de la Passion.
A 21 h 15', Via Crucis au Colisée.

Samedi 30: Samedi Saint. A 20 h 30' en la Basilique vaticane, Veillée pascale.

Dimanche 31: Dimanche de Pâques. A 10 h 15' Place St.Pierre, messe de Pâques, suivie à midi du message et de la bénédiction Urbi et Orbi.
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