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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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mercredi 20 mai 2015

L'éducation, vocation naturelle de la famille


Cité du Vatican, 20 mai 2015 (VIS). Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St.Pierre en présence de 25.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur la famille, abordant sa vocation éducatrice. Faisant référence à l'épître aux colossiens qui dit qu'obéir aux parents est agréable à Dieu, il a affirmé qu'en aucun cas ceux-ci peuvent user de leur position pour écraser leurs enfants. Parlant ensuite des difficultés de certaines familles, où les parents rentrent tard et n'ont plus de temps à consacrer à leurs enfants, il a aussi évoqué les parents séparés qui risquent de reporter sur les enfants leur propre désaccord. On a accusé la famille, a-t-il encore dit, d'être néfaste aux enfants, d'être autoritaire et conformiste, de générer des conflits à cause de sa répression affective. "La facture qui s'est produite entre la famille et la société a miné la confiance réciproque et plongé dans la crise leur alliance éducative. Ainsi à l'école les rapports entre parents et enseignants se sont dégradés. De soi-disant experts se sont multipliés pour se substituer au rôle des parents jusque dans le détail de l'éducation... Privés de leur mission nombre d'entre eux finissent par perdre confiance en soi, lâcher prise, être trop possessifs ou renoncer à corriger leurs enfants. Ils tendent alors à s'en remettre à ces experts en s'excluant eux mêmes de la vie de leur progéniture... Comment en sommes nous arrivés là? Certes, les modèles d'éducation du passé avaient leur limites, mais il y a des erreurs que seuls les parents sont autorisés à commettre... Beaucoup de parents sont submergés par leur travail et en difficulté face aux nouvelles exigences de leurs enfants, face à la complexité de l'existence... Ils ont peur de se tromper...et dialoguer ne suffit pas". Il vaut bien mieux "chercher à comprendre où l'enfant en est de son parcours, qu'en est-il de leur esprit? Qu'en savons nous, voulons nous même le savoir?". Les parents ne doivent pas exaspérer leurs enfants, et provoquer leur découragement. "A la base de tout il y a l'amour offert par Dieu, l'amour qui ne manque pas de respect, ne cherche pas son propre intérêt et ne retient pas l'offense, excuse tout, croit tout, supporte tout. Même dans les familles les meilleurs il faut se supporter, en ayant de la patience... Ici encore c'est la grâce de l'amour du Christ qui portent à l'accomplissement de la nature humaine. Tant de parents chrétiens sont des exemples de sagesse, qui montrent que la bonne éducation familiale est le fondement de l'humanisme. Son effet sur la société peut créer de véritables miracles. Espérons que le Seigneur donne la foi aux familles chrétiennes, avec la liberté et le courage nécessaire à leur mission... Il est temps que les parents reviennent d'exil pour assumer pleinement leur rôle éducatif".



Après la catéchèse


Cité du Vatican, 20 mai 2015 (VIS). Après la catéchèse de l'audience générale, le Saint-Père a d'abord rappelé que le 24 mai les catholiques chinois vénèrent au sanctuaire de Sheshan (Shanghai) Marie Secours des chrétiens. Sa statue présente Jésus au monde, les bras étendus en signe d'amour et de miséricorde: "Demandons à la Vierge d'aider nos frères catholiques à demeurer des témoins de cet amour miséricordieux au sein de la société chinoise et à rester spirituellement unis au rocher de Pierre, sur lequel est bâtie l'Eglise". Puis le Pape François a rappelé que les évêques italiens ont décidé de consacrer la vigile de la Pentecôte à prier pour tous nos frères chassés ou tués à cause de leur foi. Ce sont des martyrs! Puisse ce temps de prière mieux faire comprendre que la liberté religieuse est un droit fondamental, et sensibiliser l'opinion publique à la persécution des chrétiens, afin d'y mettre fin".  

On ne peut fuir devant la dégradation de la planète


Cité du Vatican, 20 mai 2015 (VIS). Le Secrétaire d'Etat a adressé un message à la conférence sur la nouvelle économie climatique organisée à Rome par l'Université pontificale de la Ste.Croix, le Conseil pontifical Iustitia et Pax, le World Resource Institute et l'Ambassade des Pays-Bas près le Saint-Siège. L'événement prend place à la veille du Sommet de l'ONU destiné à adopter l'agenda de développement post-2015 et de la Conférence de Paris de décembre sur les changements climatiques. Ces deux manifestations internationales, rappelle le Cardinal Parolin, "touchent à la responsabilité éthique et morale que nous avons tous envers l'humanité, notamment les pauvres et les générations à venir... Lorsque l'avenir de la planète est en jeu aucune frontière ne vaut, aucun barrage derrière lequel se mettre à l'abri des effets de la dégradation environnemental et social. Il n'y a plus de place pour la globalisation de l'indifférence, l'économie de l'exclusion ou la culture du gaspillage que le Pape dénonce. La route est dure mais la responsabilité...conduit à réviser nos modèles de développement. Cela implique un vaste effort politique et économique". Le Sommet de septembre dernier su le climat a établi que "les bases techniques et opérationnelles pour développer cette responsabilité collective existent et sont à notre portée. Nous devons être capables d'engager et de renforcer un processus de vérité, qui aboutira à lutter contre la pauvreté et à limiter les effets néfastes du changement climatique". Il faut donc renforcer le processus de conscience "par le biais d'actions correctrices en matière économique et technique. "Il faut donc favoriser les actions de lutte combinée contre la pauvreté et les effets du changement climatique". Concluant, le Cardinal Pietro Parolin transmet aux participants les voeux du Saint-Père qui espère que les travaux de la conférence contribueront à approfondir la réflexion sur une économie plus soucieuse du juste développement humain, qui prenne notamment en compte les pauvres et les jeunes.

Accroître la surveillance et lutte contre les épidémies


Cité du Vatican, 20 mai 2015 (VIS). Hier à Genève, la délégation du Saint-Siège est intervenu devant la 68 Assemblée mondiale de la santé (OMS): La récente épidémie d'Ebola, a déclaré Mgr.Zygmunt Zimowski Président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, a été une tragédie sanitaire et sociale qui a notamment démontré la nécessité de mettre en place des réseaux sanitaires efficaces. Il faut pouvoir fournir aux populations une couverture médicale universelle tout en réagissant immédiatement au déclenchement des foyers d'épidémie... Malheureusement, les pays pauvres encore frappés par ces épidémies ne disposent pas encore des moyens de réaction urgente... Il faut donc que les investissements dans le domaine de la santé redeviennent prioritaires, ce qui implique un engagement à long terme des états et des organismes internationaux...pour renforcer aussi les systèmes de santé nationaux" à hauteur des besoins de la population. Les fournisseurs de service et de financement doivent passer des programmes d'urgence à des programmes à long terme. "Le récent rapport du BIT consacré à l'inégalité en matière de santé rurale révèle que plus de la moitié des ruraux de par le monde n'a pas accès à la médecine de base. Pauvres ou appauvris, ils sont qui plus est souvent contraints à payer les services, preuve que nous sommes encore loin de la couverture universelle". La disparité est encore trop grande entre catégories sociales et régions du monde. "Il est donc urgent de la réduire dans l'agenda post-2015 en n'oubliant jamais que la vie de la personne est sacrée, et qu'on ne saurait la quantifier" en fonction de critères économiques... Dans nombre de pays l'Eglise catholique est le principal partenaire de l'état pour la fourniture de l'assistance sanitaire de première nécessité, souvent en faveur de populations isolées. Ses 110.000 structures de par le monde" offrent un appui ou un collaboration notable "afin de rendre accessible la santé aux pauvres". 

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 20 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a:

Accepté pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Norbert Werbs à l'office d'Auxiliaire de l'Archevêque de Hamburg (Allemagne).

Accepté pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Evangelista Alcimar Caldas Magalhaes, OFM.Cap, à la charge pastorale du diocèse de Alto Solimoes (Brésil), auquel succède comme Archevêque son Coadjuteur, Mgr.Adolfo Zon Pereira, SX.

Nommé Mgr.Laurent Dognin, Evêque de Quimper - Cornouailles (superficie 6.785, population 899.870, catholiques 733.000, prêtres 271, diacres 33, religieux 582), en France. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Bordeaux (France).

Nommé l'Abbé Paulo Jackson Nóbrega de Sousa, Evêque de Garanhuns (superficie 8.734, population 677.000, catholiques 609.000, prêtres 60, diacres 7, religieux 94), au Brésil. L'Evêque élu, né en 1969 à Sao José de Espinharas (Brésil) et ordonné prêtre en 1993. Docteur en théologie, il était jusqu'ici Curé de la paroisse Bom Jesus de Belo Horizonte (Brésil) et professeur près l'Université catholique du Minas Gerais.

Nommé Mgr.Pedro Cunha Cruz, Coadjuteur de l'Evêque de Campanha (Brésil). Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Sao Sebastiao do Rio de Janeiro (Brésil).



mardi 19 mai 2015

L'Eglise catholique en Bosnie - Herzégovine


Cité du Vatican, 19 mai 2015 (VIS). Comme annoncé, le Pape effectuera le 6 juin une visite pastorale en Bosnie - Herzégovine. Voici les statistiques relatives à la présence de l'Eglise catholique dans ce pays. La Bosnie - Herzégovine a une superficie de 51.197 km2 pour 3.833.000 habitants dont seulement 43.900 catholiques (11,5%). L'Eglise dispose de 4 circonscriptions ecclésiastiques, 304 paroisses et 1 centre pastoral, avec 6 évêques, 624 prêtres, 120 séminaristes, 651 religieux et religieuses et 68 catéchistes. L'Eglise anime 16 structures d'enseignement de tous niveaux et 6 dispensaires, 4 maisons de retraite et 4 orphelinats ou garderies, 6 centres de consultation familiale et 9 autres structures sociales.


Recommandations aux évêques italiens


Cité du Vatican, 19 mai 2015 (VIS). Hier après-midi le Pape a ouvert la LXVIII Assemblée générale de la conférence épiscopale italienne (18 - 21 mai), qui évaluera la réception de l'exhortation Evangelii Gaudium: Dans un contexte dominé par tant de nouvelles déconcertantes, internationales comme locales, a-t-il dit à ses hôtes, la joie de l'Evangile pourrait sembler à contre courant. Malgré ce, il a encouragé les pasteurs à "être des témoins joyeux du Ressuscité en mesure de la transmettre... Notre vocation est de faire ce que le Seigneur nous demande, de réconforter le peuple de Dieu, d'aider, d'encourager sans faire de distinctions nos frères opprimés, de les accompagner dans leur chemin de croix en tentant de les soutenir avec la force qui vient de Dieu". Evoquant ensuite les questions posées dans la Evangelii Gaudium et ses rencontres avec de nombreux épiscopats, il a recommandé aux évêques d'Italie d'insister sur la sensibilité ecclésiale, faite des sentiments du Christ que sont l'humilité et la compassion, la miséricorde, la charité et la sagesse... Cela induit de ne pas être timides ou trop prudents à dénoncer et combattre la corruption latente, publique comme privée, qui finit sans vergogne à appauvrir familles et retraités, travailleurs honnêtes et communautés chrétiennes, qui prive les jeunes de toute confiance dans l'avenir, marginalise les faibles et les démunis. C'est cette sensibilité qui, bons pasteurs, nous fait aller au devant du peuple afin de lui éviter les colonisations idéologiques qui lui volent identité et dignité... Elle doit s'exprimer jusque dans les choix pastoraux et dans les documents où ne doit pas prévaloir l'aspect théorique et abstrait de la doctrine...qui ne s'adresserait qu'à des experts en la matière. A l'inverse il faut traduire cette sensibilité ecclésiale par des propositions concrètes et compréhensibles... Avec la pastorale, elle doit renforcer le rôle indispensable des laïcs disposés à exercer leurs responsabilités, socio-politiques, économiques ou législatives. Pour améliorer leur formation chrétienne ils n'ont pas besoin d'évêques pilotes et d'un input clérical, mais d'évêques pasteurs... La sensibilité ecclésiale prend sa véritable dimension dans la collégialité et la communion, entre évêques mais aussi entre évêques et prêtres...entre diocèses riches en vocations comme économiquement et diocèses en difficulté, entre centre et périphérie, entre conférences, évêques et Successeur de Pierre. La collégialité est diminution dans certaines régions du monde, au plan spirituel comme économique. Le contrôle de la mise en oeuvre des projets fait souvent défaut" tandis qu'on organise des congrès ou des manifestations qui narcotisent la communauté et dissolvent les choix comme les opinions des personnes... Voici un exemple de manque de sensibilité ecclésiale: Laisser mourir tant le congrégations et ordres religieux qui ne répondent plus au charisme fondateur et à leur mission évangélisatrice! Pourquoi ne pas les regrouper avant qu'il soit trop tard?... J'ai simplement voulu présenter un exemple de cet affaiblissement...favorisé par d'énormes problèmes mondiaux et une crise qui frappe aussi l'identité chrétienne et ecclésiale... Puisse le Seigneur au cours du Jubilé de la miséricorde...nous accorder la joie de redécouvrir et de faire grandir cette miséricorde de Dieu que nous sommes tous appelés à utiliser pour réconforter les hommes et les femmes de notre temps".


Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 19 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

L'Abbé James Massa, Auxiliaire de l'Evêque de Brooklyn (USA). L'Evêque élu, né en 1960 à Jersey City (USA) et ordonné prêtre en 1986, était jusqu'ici Modérateur de la curie diocésaine. Docteur en théologie, il a été aumônier et professeur, Directeur du Comité oecuménique et inter-religieux de la Conférence épiscopale des Etats-Unis d'Amérique et administrateur de paroisse.


L'Abbé Witold Mroziewski, Auxiliaire de l'Evêque de Brooklyn (USA). L'Evêque élu, né en 1966 à Augustow (Pologne) et ordonné prêtre en 1991, était jusqu'ici Curé de la paroisse Ste.Croix de Maspeth (USA). Docteur en droit canonique, il a été curé de paroisse, juge ecclésiastique, membre du Presbyterium et Coordinateur de l'apostolat des polonais de Brooklyn.

lundi 18 mai 2015

Réunion avec les chefs de dicastères


Cité du Vatican, 18 mai 2015 (VIS). A 9 h, le Pape a présidé une réunion avec les chefs de dicastères de la Curie Romaine.

Le Pape salue des carmélites et des soeurs du Rosaire


Cité du Vatican, 18 mai 2015 (VIS). Le Pape a brièvement reçu ce matin des religieuses venues pour les canonisations. Le Président Abbas, leur a-t-il dit, "m'a qu'un avion rempli de religieuses était arrivé de Jordanie. Merci d'être venues. Voici la mission que je voudrais vous donner: Priez les deux nouvelles saintes palestiniennes pour la paix en Terre Sainte et la concorde des peuples, pour que finisse ce conflit interminable. Priez pour les chrétiens persécutés, chassés de chez eux et victimes de persécutions plus ou moins voilées et d'actes terroristes plus ou moins sanglants". Après quoi il a invité ses hôtesses à réciter un Ave Maria avec lui.

Quatre religieuses proclamées saintes par le Pape François


Cité du Vatican, 17 mai 2015 (VIS). "Tout disciple du Christ est appelé à devenir témoin de sa résurrection, surtout dans les milieux humains où l’oubli de Dieu est plus fort ainsi que le désarroi de l’homme", a dit le Pape dans son homélie au cours de la messe de canonisation de quatre nouvelles saintes: Jeanne-Emilie de Villeneuve (1811 - 1854), religieuse française, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de l'Immaculée Conception de Castres; Marie-Christine de l'Immaculée Conception (1856 - 1906, au siècle Maria Cristina Brando), religieuse italienne, fondatrice des Sœurs victimes expiatrices de Jésus Sacrement; Marie-Alphonsine Danil Ghattas (1843 - 1927), religieuse palestinienne, fondatrice de la Congrégation des Sœurs du Rosaire de Jérusalem, et Marie de Jésus crucifié (1846 - 1878, au siècle Mariam Baouardy), palestinienne, carmélite déchaussée. A cette cérémonie qui s'est déroulée sur une Place St.Pierre remplie de fidèles, étaient présents plus de deux mille chrétiens d'Orient, le Président palestinien M.Mahmoud Selman Abbas, le Patriarche latin de Jérusalem Mgr.Fouad Twal, et une délégation israélienne que le Pape a salué à la fin de la messe.

Dans son homélie, le Saint-Père, citant les Actes des Apôtres, a rappelé que la mission d'annoncer Jésus et sa résurrection dont les apôtres furent les témoins oculaires n'est pas une tâche individuelle mais communautaire. "Grâce au témoignage des Douze, beaucoup ont cru, et, de la foi au Christ ressuscité sont nées et naissent continuellement les communautés chrétiennes. Nous aussi, aujourd’hui -a ajouté le Pape- nous fondons notre foi au Seigneur ressuscité sur le témoignage des Apôtres parvenu jusqu’à nous par la mission de l’Eglise. Notre foi est liée solidement à leur témoignage comme à une chaine ininterrompue déployée au cours des siècles, non seulement par les successeurs des Apôtres, mais par des générations et générations de chrétiens. A l’imitation des apôtres, en effet, tout disciple du Christ est appelé à devenir témoin de sa résurrection, surtout dans les milieux humains où l’oubli de Dieu est plus fort ainsi que le désarroi de l’homme... Pour que cela se réalise, il faut demeurer dans le Christ ressuscité et dans son amour, comme l’a fait sœur Jeanne Emilie de Villeneuve qui a consacré sa vie à Dieu et aux pauvres, aux malades, aux prisonniers, aux exploités, devenant pour eux et pour tous signe concret de l’amour miséricordieux du Seigneur". Ce même amour a conquis une autre des nouvelles saintes, sœur Maria Cristina Brando qui, de sa rencontre avec Jésus ressuscité, présent dans l’Eucharistie, "recevait la force de supporter les souffrances et de se donner comme pain rompu à beaucoup de personnes loin de Dieu et affamées d’amour authentique".

Un aspect essentiel du témoignage à rendre au Seigneur ressuscité est l’unité entre nous, ses disciples, à l’image de celle qui subsiste entre Lui et le Père... De cet amour éternel entre le Père et le Fils, qui se répand sur nous par l’Esprit Saint, notre mission et notre communion fraternelle prennent de la force. De là jaillit toujours nouvelle la joie de suivre le Seigneur sur la voie de sa pauvreté, de sa virginité et de son obéissance, et ce même amour appelle à cultiver la prière contemplative. Sœur Marie Baouardy l’a expérimentée de manière très élevée, qui humble et illettrée, a su donner des conseils et des explications théologiques avec une grande clarté, fruit du dialogue continuel avec le Saint Esprit. La docilité à l’Esprit Saint l’a rendue aussi instrument de rencontre et de communion avec le monde musulman. De même aussi sœur Marie Alphonsine Danil Ghattas a bien compris ce que signifie irradier l’amour de Dieu dans l’apostolat, en devenant témoin de douceur et d’unité. Elle nous offre un exemple clair de l’importance de nous rendre responsables les uns des autres, de vivre les uns au service des autres". Les quatre nouvelles saintes qui demeurent en Dieu et en son amour pour annoncer avec les paroles et avec la vie la résurrection de Jésus, en témoignant l’unité entre nous et l’amour envers tous, a conclu le Pape François, interpellent notre vie chrétienne.

Après le Regina Coeli


Cité du Vatican, 17 mai 2015 (VIS). Avant de réciter le Regina Cœli dominical à la conclusion de la messe de canonisation, le Pape a salué les délégations officielles venues de Palestine, de France, d'Italie, d'Israël et de Jordanie: "Puisse le Seigneur, par l'intercession des quatre nouvelles saintes, favoriser un nouvel élan missionnaire dans leurs pays d'origine. A l'exemple de leur miséricorde, de leur charité et de leur esprit de réconciliation, puissent les chrétiens de Terre Sainte envisager l'avenir avec espérance et avancer dans la voie de la solidarité et de la fraternité". Puis il s'est adressé aux tchèques rassemblés au sanctuaire de Svaty Kopecek pour célébrer le vingtième anniversaire de la visite de Jean-Paul II, et aux vénitiens qui ont assisté hier à la béatification du prêtre Luigi Caburlotto, fondateur des Filles de St.Joseph, qui se consacra entièrement au bien des âmes: Je vous invite maintenant à prier, a-t-il conclu, "pour la population du Burundi, pays qui vit une situation délicate. Puisse le Seigneur aider tous les burundais à s'abstenir de la violence et à agir pour le bien du pays". 

Visite du Président palestinien


Cité du Vatican, 16 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Président palestinien M.Mahmoud Selman Abbas, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, assisté de Mgr.Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les rapports avec les états: Les parties se sont réjouies d'être parvenues à s'entendre sur le contenu de l'Accord global bientôt signé, qui réglera le statut et l'activité de l'Eglise catholique dans les territoires palestiniens. Il a ensuite été question du processus de paix israélo-palestinien, dont on espère le redémarrage en vue de trouver une solution juste et durable au conflit. Puissent, avec l'appui de la Communauté internationale, israéliens et palestiniens prendre ensemble des décisions déterminantes pour l'établissement de la paix. Pour ce qui est des conflits qui affligent le moyen Orient, les parties ont réaffirmé la priorité de la lutte anti-terroriste et l'importance du dialogue inter-religieux. Le Saint-Père a remercié le Président qui assistera demain à la canonisation de deux religieuses palestiniennes.


Prendre le temps d'écouter les personnes qui frappent à vos portes


Cité du Vatican, 16 mai 2015 (VIS). Mille religieux et religieuses de Rome, représentant les 25.000 du diocèse, ont rencontré le Pape, ce matin, en Salle Paul VI. Ils ont dialogué pendant plus d'une heure avec le Saint-Père qui a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées sur la vie consacrée, ses difficultés et ses joies, ainsi que sur la relation entre les porteurs de divers charismes dans l'Eglise et les relations des monastères de clôture avec le monde extérieur. La première question posée par une religieuse a porté sur l'équilibre entre la clôture et l'implication dans la vie diocésaine, entre le silence priant et la parole qui annonce: "Votre vocation est une tension entre vie cachée et visible...entre l'appel de Dieu vers la vie cachée et l'appel de Dieu à se rendre visible d'une certaine façon... à donner un signal...Une des choses que vous ne devez jamais laisser de côté c'est un moment pour écouter les gens... la connexion avec le monde est importante, savoir ce qui se passe. Parce que votre vocation n'est pas un refuge, mais c'est aller sur le champ de bataille, lutter, frapper au cœur du Seigneur pour cette ville. Et comme Moïse qui levait les mains au ciel, priant, pendant que le peuple combattait... Il y a aussi des monastères qui s'occupent une demi heure par jour ou une heure de donner à manger à ceux qui viennent le leur demander. Cela ne va pas à l'encontre de cette vie cachée en Dieu. C'est un service, c'est un sourire".

La deuxième question posée par une religieuse a porté sur les similitudes entre mariage et virginité consacrée dans la vocation de l'amour et dans l'aide que les consacrés peuvent apporter aux époux et vice-versa. "Dans la consécration féminine, il y a une dimension sponsale... -a répondu le Pape-. Dans la consécration masculine aussi parce que l'on dit de l'évêque qu'il est l'époux de l'Eglise, à la place de Jésus... Mais n'oubliez pas que l'Eglise est féminine, pas le Eglise mais la Eglise. C'est pourquoi l'Eglise est l'épouse de Jésus. Nous oublions cela tant de fois, et nous oublions cet amour maternel de la sœur, parce que l'amour de l'Eglise est maternel... l'amour de la Vierge est maternel. La fidélité, l'expression de l'amour de la femme consacrée, doit, mais non pas comme un devoir mais par nature, refléter la fidélité, l'amour, la tendresse de l'Eglise Mère et de Marie Mère... C'est un amour concret...que l'on retrouve dans les Béatitudes... Le programme de Jésus est concret. Je pense souvent que les Béatitudes sont la première encyclique de l'Eglise".

Un religieux a posé la troisième question sur la collaboration concrète entre les porteurs de différents charismes dans l'Eglise locale, sans friction ni compétition. "L'Eglise -a dit le Pape- pense en ce moment à offrir un document ancien, à le reproposer, sur la relation entre le religieux et l'évêque. Le Synode de 1994 avait demandé de réformer le document Mutuae Relationes (14 mai 1978). Les années sont passées et cela n'a pas été fait. Le rapport des religieux avec leur évêque, leur diocèse ou les prêtres non religieux n'est pas facile. Mais il faut que nous mettions notre travail en commun. Dans les préfectures, comment travaille-t-on sur le plan pastoral dans ce quartier, tous ensemble? L'Eglise se construit ainsi. L'évêque ne doit pas utiliser les religieux comme bouche-trous, et les religieux ne doivent pas se servir de l'évêque comme s'il était le patron d'une entreprise qui donne un travail".


La quatrième et dernière question, posée par un religieux, évoquait l'accompagnement et la direction spirituelle des consacrés formés à 80% de femmes. "L'accompagnement des religieux peut poser problème – a reconnu le Pape-. Dans l'autre diocèse que j'avais, je conseillait toujours aux sœurs qui venaient de demander conseil: Dis-moi, dans ta communauté ou ta congrégation, n'y a-t'il pas une sœur sage, une sœur qui vit bien son charisme, une bonne sœur d'expérience? Qu'elle soit ta directrice spirituelle! Mais c'est une femme! C'est un charisme des laïcs. La direction spirituelle n'est pas un charisme exclusif des prêtres, c'est un charisme des laïcs! Dans le monachisme primitif les laïcs étaient de grands directeurs... Le directeur spirituel est une chose et le confesseur une autre... Au confesseur, je dis mes péchés...mais au directeur spirituel je dis ce qui se passe dans mon cœur... Les supérieurs ont la responsabilité de chercher qui, dans la communauté, la congrégation, la province, ont ce charisme, donner cette mission et les former, les aider à cela... Je crois que nous sommes encore immatures sur ce plan".

Le grand mystère de la vie et "l'Evangile de la Famille"


Cité du Vatican, 16 mai 2015 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse a été présenté le projet intitulé Le grand mystère de la vie. L'Evangile de la famille, une école de vie, organisé par le Conseil pontifical pour la famille, le chanteur italien Andrea Bocelli et la société milanaise City Sound - Events. Il s'agit d'une série de spectacles son et lumière consacrés à la famille, en vue du prochain synode des évêques. Outre le Maître Bocelli, ont pris la parole Mgr.Vincenzo Paglia, Président du Conseil pontifical, et le Cardinal Lluis Martínez Sistach, Archevêque de Barcelone (Espagne), ville qui accueillera le premier événement en la Basilique de la Sagrada Familia. Le Cardinal a évoqué la dimension universelle du monument, visitée par trois millions de personnes l'an, riche en symbologie biblique, théologique et liturgique. Par la culture, la musique et la pensée, "on entend offrir la beauté et la transcendance du mystère de la famille chrétienne, qui est une intime communauté de vie et d'amour entre époux, entre parents et enfants, entre frères et soeurs, qui agit au sein de la société et de l'Eglise. Les vertus et les valeurs de la famille chrétienne sont plus que jamais nécessaires. Vatican II a rappelé que le bien de la personne, de la société et de l'Eglise dépend étroitement de la prospérité du mariage et de la famille". Quant à la Sagrada Familia, a-t-il poursuivi, "elle constitue une manifestation du grand mystère de Dieu et de l'homme. Alors que l'homme tente de vivre sans Dieu, comme si Dieu n'avait rien à lui dire, cette basilique revêt une signification considérable. L'architecte Gaudi, dont c'est l'oeuvre maîtresse, nous y montre un Dieu à mesure d'homme. Il disait que le secret de l'originalité de la Sagrada Familia résidait dans le fait de retourner à l'origine de tout, à Dieu. Au milieu de Barcelone, cette église constitue un espace de beauté, de foi et d'espérance, qui porte l'homme à rencontrer celui qui est vérité et beauté". 

Audiences


Cité du Vatican, 16 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal Angelo Bagnasco, Archevêque de Gênes et Président de la Conférence épiscopale italienne.
Mgr.Alberto Bottari de Castello, Nonce apostolique en Hongrie.

Mgr.Nicola Girasoli, Nonce apostolique à Trinidad and Tobago, Antigua and Barbuda, Les Bahamas, La Barbade, La Dominique, La Jamaïque, Grenade Guyana, Saint Kitts and Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et Les Grenadines, Surinam, Délégué apostolique pour les Antilles.

M.Jean-Baptiste de Franssu, Président de l'Institut pour les oeuvres de religion.


Le Cardinal Mauro Piacenza, Grand Pénitencier, accompagné du Régent de la pénitencerie apostolique Mgr.Krzysztov Jósef Nykiel. 

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 16 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé l'Abbé Dariusz Buras (Pologne), Administrateur de l'Administration apostolique d'Atyrau (Kazakhstan).


vendredi 15 mai 2015

Visite du Président roumain


Cité du Vatican, 15 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Président roumain M.Klaus Werner Iohannis, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat, assisté de Mgr.Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les rapports avec les états: En ce jour anniversaire des vingt-cinq ans du rétablissement de leurs relations diplomatiques, les parties ont abordé plusieurs points d'une collaboration fructueuse, les rapports Eglise Etat comme la question des minorités. Les entretiens ont également permis un échange de vues sur divers problèmes régionaux de par le monde.



Visite Ad Limina des Evêques du Centrafrique


Cité du Vatican, 15 mai 2015 (VIS). Le Pape a rencontré ce matin les évêques centrafricains au terme de leur visite Ad Limina. Dans le discours qu'il leur a remis, il exprime d'abord au peuple du Centrafrique tout entier l’assurance de sa proximité: "Je sais les souffrances qu’il a vécues et qu’il vit encore, ainsi que les innombrables témoignages de foi et de fidélité que les chrétiens ont rendu au Christ ressuscité en de multiples occasions. Je suis particulièrement sensible à tout ce que vos communautés ont fait en faveur des personnes victimes des violences et des réfugiés". S'adressant ensuite à ses hôtes, il reconnaît la difficulté d'une tâche qui "touche au mystère même de Jésus-Christ mort et ressuscité. C’est lorsque le mal et la mort semblent triompher que l’espérance d’un renouveau fondé sur le Christ se fait jour. C’est quand la haine et la violence se déchaînent, que nous sommes appelés...à répondre par le pardon et l’amour. Si, hélas, il n’en a pas toujours été ainsi dans les événements récents en Centrafrique, c’est bien le signe que l’Evangile n’a pas encore partout pénétré profondément le cœur du peuple de Dieu, au point d’en changer les réflexes et les comportements. Vos Eglises sont d’évangélisation récente, et c’est votre principale mission que de poursuivre l’œuvre à peine commencée. Vous ne devez donc pas vous sentir découragés dans la tempête que vous traversez, mais au contraire y trouver, dans la foi et l’espérance, la source d’un enthousiasme et d’un dynamisme nouveau".


"La formation chrétienne et l’approfondissement de la foi à tous les niveaux sont donc pour vous des objectifs prioritaires, afin que l’Evangile imprègne en vérité la vie des baptisés, pour le bien, non seulement des communautés chrétiennes, mais de la société centrafricaine tout entière". Rappelant que les évêques ont un rôle à jouer "dans le processus de transition institutionnelle, un rôle prophétique irremplaçable", le Pape encourage les pasteurs centrafricains à rappeler et témoigner "des valeurs fondamentales de justice, de vérité, de probité qui sont à la base de tout renouveau". Vous devez diffuser "le dialogue et la cohabitation pacifique entre les membres des différentes religions et ethnies, favorisant ainsi la réconciliation et la cohésion sociale qui est une clef pour l’avenir... Vous êtes appelés à former la conscience des fidèles comme celle du peuple tout entier car votre voix est écoutée et respectée. C’est de cette manière qu’il convient de tenir la place qui vous revient dans les évolutions actuelles, évitant d’entrer directement dans les querelles politiciennes. Mais, en formant et en encourageant des laïcs, convaincus dans la foi et solidement formés à la doctrine sociale de l’Eglise, à s’engager dans le débat politique et à prendre des responsabilités" afin de préparer un avenir heureux au peuple. Ensuite, le Saint-Père aborde la question du clergé et des vocations, ainsi que la formation des fidèles, avant de se pencher sur les familles, "qui sont les premières victimes des violences et qui sont trop souvent déstabilisées ou détruites en raison de l’éloignement d’un membre, d’un deuil, de la pauvreté, de discordes et de séparations. Je leur exprime ma proximité et mon affection. Non seulement elles sont le lieu privilégié de l’annonce de la foi et de la pratique des vertus chrétiennes, le berceau de nombreuses vocations sacerdotales et religieuses, mais elles sont aussi le lieu propice pour l’apprentissage et la pratique de la culture du pardon, de la paix et d'une réconciliation dont le Centrafique a tant besoin. Il est capital que la famille soit protégée et défendue pour qu’elle rende à la société le service qu’elle attend d’elle, c'est à dire lui donner des hommes et des femmes capables d’édifier un tissu social de paix et d’harmonie. Je ne peux que vous encourager à prêter à la pastorale du mariage toute l’attention qu’elle mérite, et à ne pas vous décourager devant les résistances provoquées par les traditions culturelles, la faiblesse humaine ou les colonisations idéologiques nouvelles qui se répandent partout". 

Eglise, sport et éducation


Cité du Vatican, 15 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a adressé un message au Cardinal Stanislaw Rylko, Président du Conseil pontifical pour les laïcs, à l'occasion du séminaire d'études consacré aux éducateurs du sport. Saluant le travail de la section Eglise et Sport du dicastère, il rappelle la prise en considération de la figure professionnelle de l'entraîneur: Comme en famille les parents, dans le sport un bon entraîneur est un bon éducateur. Sa présence est capitale pour le bon développement des adolescents, qui ont besoin de modèles...et sa responsabilité d'autant plus grande que passant chaque semaine de nombreuses heures avec ces jeunes, il est en mesure d'influencer leur comportement et leur personnalité... L'entraîneur sportif doit donc être un exemple d'intégrité et de cohérence, d'impartialité et de patience...et d'attention envers les moins avantagés. Il est tout aussi important qu'ils soit un exemple de foi! C'est effectivement la foi qui nous aide à nous tourner vers Dieu et à éviter de diviniser l'une ou l'autre de nos activités, sportive en l'occurrence... Cela permet d'observer une juste distance" avec le sport et de "relativiser victoires comme défaites. La foi permet aussi d'avoir un regard positif sur l'autre, d'éviter la tentation d'une rivalité agressive, de respecter la dignité de chacun et notamment du moins doté". C'est pourquoi l'entraîneur a un rôle aussi important pour créer un climat de solidarité et de cohésion du groupe y compris vers "les jeunes marginalisés ou menacés par la dérive sociale. Ainsi faut-il trouver des solutions pour amener ces adolescents au sport, facteur de socialisation...loin de sa dénaturalisation par des intérêts extérieurs et avant tout économiques". 
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