DISTINGUER LE SACERDOCE COMMUN DU SACERDOCE MINISTERIEL

CITE DU VATICAN, 21 SEP 2002 (VIS) - Jean-Paul II a reçu ce matin un groupe de prélats de la Conférence épiscopale du Brésil, concluant leur visite Ad Limina.

Dans son discours, le Pape a traité de la collaboration des fidèles à la vie diocésaine, et notamment au ministère des prêtres.

Il a rappelé le but de l'Eglise, qui est de réaliser dans le monde la "mission salvifique du Christ...par les actions de ses membres, dans les limites de la fonction propre à chacun au sein du Corps mystique du Christ".
"Un des objectifs de la réforme liturgique fixée par le Concile Vatican II -a-t-il dit-, est une meilleure participation des fidèles à la liturgie... Mais au long des années qui l'ont suivi, et sous le prétexte d'appliquer ce projet, on a développé arbitrairement une 'confusion entre sacerdoce ministériel et fonctions des la‹cs... Ces graves abus pratiques trouvent souvent leur origine dans des erreurs doctrinale, principalement en matière liturgique, à propos du sacerdoce commun des chrétiens, de la vocation et de la mission des chrétiens, du ministère sacerdotal".

Après avoir rappelé que la liturgie est "l'action de tous les fidèles", le Pape a dit que, "par le Baptême, l'ensemble des fidèles prend part au sacerdoce du Christ, que l'on nomme le sacerdoce commun des fidèles, alors que le sacerdoce ministériel est propre à qui a reçu l'ordre sacerdotal".

"Cette différence essentielle du rapport entre sacerdoce ministériel et sacerdoce commun -a ajouté le Pape- a des répercussions immédiates dans la liturgie", soulignant également les risques que fait courir le peu de respect des lois et normes ecclésiastiques, une interprétation arbitraire du concept de suppléance, ainsi que la tendance à la cléricalisation des fidèles".

Jean-Paul II a ensuite rappelé que "les fidèles non ordonnés ne peuvent pas exercer les fonctions de collaboration pastorale expressément réservées aux prêtres".

Le Saint-Père a conclu en évoquant la restauration du diaconat permanent pour les hommes mariés, qui constitue, a-t-il dit, "un important enrichissement pour la mission de l'Eglise depuis le Concile... La collaboration prêtée par le diacre permanent à l'Eglise, là o— les prêtres manquent tout particulièrement, est sans nul doute d'un grand bénéfice pour la vie ecclésiale... Il est évident que le service du diacre permanent est et restera limité aux prescriptions du droit, étant donné qu'il revient au prêtre d'exercer la pleine autorité ministérielle. On évitera ainsi un risque d'ambigu‹té pour les fidèles, dans la liturgie avant tout".

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