CITE DU VATICAN, 25 MAI 2006 (VIS). Le Pape a rencontré à 12 h 30' le clergé dans la cathédrale St.Jean de Varsovie.
Le Saint-Père a commencé son discours en évoquant la mémoire du serviteur de Dieu, le Cardinal Stefan Wyszynski, baptisé par les Polonais le "Primat du Millénaire", qui en s'abandonnant au Christ et à sa Mère, a su servir fidèlement l'Eglise malgré des épreuves douloureuses et continues".
Après avoir demandé aux prêtres de croire "dans la puissance du sacerdoce", Benoît XVI a dit: "Ne nous laissons pas prendre par la hâte, comme si le temps dédié au Christ en prière silencieuse était un temps perdu... Il ne faut pas se décourager par le simple fait que la prière demande un effort, ni par l'impression que Jésus ne parle pas. S'il reste silencieux, il agit".
"Dans un monde où il y a tant de bruits, tant de désarrois, l'adoration silencieuse de Jésus caché dans l'hostie est nécessaire. Soyez constants dans la prière d'adoration et enseignez-la aux fidèles. Ils trouveront en elle, et plus particulièrement les personnes éprouvées, réconfort et lumière".
Le Saint-Père a ensuite expliqué que "les fidèles n'attendent qu'une chose des prêtres, qu'ils soient des spécialistes dans la promotion de la rencontre de l'homme avec Dieu. Ils ne demandent pas au prêtre d'être experts en économie, en travaux publics ou en politique. Ils lui demandent d'être un expert de la vie spirituelle".
"Face aux tentations du relativisme ou de la permissivité, il n'est absolument pas nécessaire que le prêtre connaisse tous les courants d'une pensée aujourd'hui si mouvante. Les fidèles veulent qu'il soit témoin de l'éternelle sagesse contenue dans la parole révélée. La sollicitude pour la qualité de la prière personnelle et pour une bonne formation théologique prote ses fruits dans la vie".
Benoît XVI a précisé que "le Christ a besoin de prêtres qui soient mûrs, virils, capables de cultiver une authentique paternité spirituelle".
Il a ensuite rappelé que "à l'occasion du Grand Jubilé, Jean-Paul II a plusieurs fois exhorté les chrétiens à faire pénitence des infidélités passées". Il a dit: "Il est donc nécessaire d'apprendre à vivre avec sincérité la pénitence chrétienne. En la pratiquant, nous confessons les pêchés individuels en union avec les autres, devant eux et devant Dieu".
"Mais il faut toutefois -a-t-il dit- se garder de s'ériger avec arrogance en juge des générations précédentes, vécues en d'autres temps et dans d'autres circonstances. Il faut une humble sincérité pour ne pas nier les pêchés du passé, et ne pas tomber dans les accusations faciles en absence de preuves réelles ou en ignorant les différentes circonstances de l'époque... En demandant pardon du mal commis dans le passé, nous devons également nous rappeler le bien fait avec l'aide de la grâce divine".
Le Saint-Père a affirmé que l'Eglise en Pologne doit affronter aujourd'hui "un grand défis pastoral, s'occuper des personnes qui ont dû quitter le pays pour l'étranger" à cause du fléau du chômage. "L'Eglise ne peut pas rester indifférente" à cela.
Puis il a conclu en leur demandant: "Servez tout le monde; soyez accessibles dans les paroisses et les confessionnaux, accompagnez les nouveaux mouvements et les associations, soutenez les familles, ne négligez pas les jeunes, souvenez-vous des pauvres et des laissés-pour-compte".
A la fin de la rencontre et avant de quitter la cathédrale, le Pape a prié devant les tombes de deux Primats de Pologne, les Cardinaux Stefan Wyszynski (1901-1981) et August Hlond (1881-1948).
PV-POLOGNE/RENCONTRE CLERGE/VARSOVIE VIS 20060526 (580)
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