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mardi 11 décembre 2007

MESSAGE DE BENOIT XVI POUR LA PAIX


CITE DU VATICAN, 11 DEC 2007 (VIS). Aujourd'hui a été rendu public (en allemand, anglais, espagnol, français, italien et portugais) le Message de Benoît XVI pour la XLI Journée mondiale de paix (1 janvier 2008), intitulé "Famille communauté de paix humaine". En voici des extraits:
  "La famille naturelle, en tant que profonde communion de vie et d'amour, fondée sur le mariage entre un homme et une femme, constitue le lieu premier d'humanisation de la personne et de la société, le berceau de la vie et de l'amour. Aussi, est-ce avec raison que la famille est qualifiée de première société naturelle, une institution divine qui constitue le fondement de la vie des personnes, comme le prototype de tout ordre social".
   La famille, qui "est la première et irremplaçable éducatrice à la paix...est aussi un fondement de la société pour la raison suivante: parce qu'elle permet de faire des expériences déterminantes de paix. Il en découle que la communauté humaine ne peut se passer du service que la famille remplit.
  Ayant "le devoir d'éduquer ses membres, la famille est détentrice de droits spécifiques. La Déclaration universelle des droits de l'homme elle-même, qui constitue un acquis de civilisation juridique de valeur vraiment universelle, affirme que la famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'état... La négation ou même la restriction des droits de la famille, obscurcissant la vérité sur l'homme, menacent les fondements de la paix eux-mêmes".
  "Par conséquent, celui qui, même inconsciemment, entrave l'institution familiale rend fragile la paix dans la communauté tout entière, nationale et internationale, parce qu'il affaiblit ce qui, de fait, est la principale agence de paix ... Tout ce qui contribue à affaiblir la famille fondée sur le mariage d'un homme et d'une femme, ce qui directement ou indirectement freine sa disponibilité à accueillir de manière responsable une nouvelle vie, ce qui entrave son droit à être la première responsable de l'éducation des enfants, constitue un obstacle objectif sur le chemin de la paix".
  "Quand la société et la politique ne s'engagent pas à aider la famille dans ces domaines, elles se privent d'une ressource essentielle au service de la paix. En particulier, les moyens de communication sociale, par les potentialités éducatives dont ils disposent, ont une responsabilité spéciale pour promouvoir le respect de la famille, pour illustrer ses attentes et ses droits, pour mettre en évidence sa beauté".
  "Nous ne vivons pas les uns à côté des autres par hasard; nous parcourons tous un même chemin comme hommes et donc comme frères et sœurs. Aussi est-il essentiel que chacun s'engage à vivre sa propre existence dans une attitude de responsabilité devant Dieu, reconnaissant en Lui la source originaire de sa propre existence comme de celle d'autrui. C'est en remontant à ce Principe suprême que peut être perçue la valeur inconditionnelle de tout être humain, et que peuvent être ainsi posées les conditions pour l'édification d'une humanité pacifiée. Sans ce fondement transcendant, la société est seulement un conglomérat de voisins, non une communauté de frères et de sœurs, appelés à former une grande famille".
  La terre est la maison de la famille humaine, ce qui justifie le soin à apporter à l'environnement. "Il a été confié à l'homme pour qu'il le garde et le protège dans une liberté responsable, en ayant toujours en vue, comme critère d'appréciation, le bien de tous. L'être humain a évidemment une primauté de valeur sur toute la création. Respecter l'environnement ne veut pas dire que l'on considère la nature matérielle ou animale comme plus importante que l'homme".
  "De nos jours, l'humanité s'inquiète pour l'avenir de l'équilibre écologique. A cet égard, il convient que les évaluations se fassent avec prudence, dans un dialogue entre experts et sages, sans précipitations idéologiques vers des conclusions hâtives et surtout en recherchant ensemble un modèle de développement durable qui garantisse le bien-être de tous dans le respect des équilibres écologiques. Si la protection de l'environnement a des coûts, il faut qu'ils soient répartis de manière juste, en tenant compte des différences de développement des divers pays et de la solidarité avec les générations futures".
  Il est donc fondamental d'opter pour la voie du dialogue plutôt que pour celle des choix unilatéraux. "Il est un domaine où il serait en particulier nécessaire d'intensifier le dialogue entre les nations, c'est celui de la gestion des ressources énergétiques de la planète... Il faut, d'une part, qu'ils revoient leurs habitudes exagérées en matière de consommation, liées au modèle actuel de développement et que, d'autre part, ils pourvoient aux investissements adaptés en vue de la diversification des sources d'énergie et de l'amélioration de son utilisation. Les pays émergents ont de grands besoins énergétiques, mais il arrive que ces besoins soient satisfaits au détriment des pays pauvres qui, à cause de l'insuffisance de leurs infrastructures même sur le plan technologique, sont obligés de vendre à bas prix les ressources énergétiques dont ils disposent".
  "En même temps, il faut que l'on mette tout en œuvre pour assurer une sage utilisation des ressources et une distribution équitable des richesses. En particulier, les aides accordées aux pays pauvres doivent répondre à des critères d'une saine logique économique, en évitant les gaspillages qui, finalement, conduisent surtout au maintien d'appareils bureaucratiques coûteux. Il convient encore de ne pas perdre de vue l'exigence morale, faisant en sorte que l'organisation économique ne résulte pas seulement des lois rigoureuses du gain immédiat, qui peuvent s'avérer inhumaines".
  "Une famille vit en paix si tous ceux qui la composent se plient à une norme commune. Cela permet de contrecarrer l'individualisme égoïste et de créer des liens entre chacun de ses membres, favorisant ainsi leur coexistence harmonieuse et leur collaboration dans un but commun... Pour qu'il y ait la paix, il faut une loi commune, qui permette à la liberté d'être vraiment elle-même, et non pas un arbitraire aveugle, et qui protège le faible des abus du plus fort... La force doit toujours être disciplinée par la loi et cela doit se vérifier aussi dans les relations entre états souverains".
  "La norme juridique, qui régule les rapports entre les personnes, en disciplinant les comportements extérieurs et en prévoyant aussi des sanctions pour ceux qui transgressent ces dispositions, a comme critère la norme morale fondée sur la nature des choses".
  "La connaissance de la norme morale naturelle n'est pas réservée à l'homme... Au-delà des différences culturelles, permet aux êtres humains de se comprendre entre eux en ce qui concerne les aspects les plus importants du bien et du mal, du juste et de l'injuste... L'humanité n'est pas sans loi. Il est toutefois urgent de poursuivre le dialogue sur ces questions, faisant en sorte que les états parviennent dans leurs législations à une reconnaissance convergente des droits humains fondamentaux. Le progrès de la culture juridique dans le monde dépend entre autre de l'engagement visant à rendre plus effectives les normes internationales ayant un contenu profondément humain, afin d'éviter qu'elles ne se réduisent à des procédures faciles à contourner pour des motifs égoïstes ou idéologiques".
  "De nos jours, l'humanité vit malheureusement de grandes divisions et de durs conflits qui jettent de sombres perspectives sur son avenir... Le danger est que de plus en plus de pays deviennent détenteurs de l'arme nucléaire, ce qui suscite de légitimes appréhensions chez toute personne responsable. On assiste encore aujourd'hui à de nombreuses guerres civiles dans le continent africain, même si l'on y observe, pour un certain nombre de pays, des progrès dans la liberté et dans la démocratie. Le Moyen-Orient reste le théâtre de conflits et d'attentats qui ont des conséquences sur les nations et les régions limitrophes, risquant de les entraîner dans la spirale de la violence. D'une manière plus générale, on doit constater avec regret que le nombre des états qui sont pris dans la course aux armements est en augmentation".
  "En des temps si difficiles, il est vraiment nécessaire que se mobilisent toutes les personnes de bonne volonté pour que soient trouvés des accords concrets en vue d'une démilitarisation efficace, surtout en ce qui concerne les armes nucléaires. Alors que le processus de non-prolifération nucléaire se voit ralenti, je me sens obligé d'exhorter les autorités à reprendre avec une détermination plus ferme les négociations visant au démantèlement progressif et concerté des armes nucléaires existantes".
  En conclusion, le Saint-Père évoque trois anniversaires: En 1948 les Nations-Unies rendaient publique la Déclaration universelle des Droits de l'homme. Il y a vingt-cinq ans le Saint-Siège adoptait la Charte des droits de la famille, et il y a quarante ans était célébrée la première Journée mondiale de la Paix.
  "A la lumière de ces célébrations significatives, j'invite -écrit enfin Benoît XVI- tous les hommes et toutes les femmes à prendre une conscience plus claire de leur appartenance commune à l'unique famille humaine et à s'employer pour que la convivialité sur la terre soit toujours davantage le reflet de cette conviction, dont dépend l'instauration d'une paix véritable et durable. J'invite aussi les croyants à implorer Dieu inlassablement, pour qu'il accorde le grand don de la paix".
MESS/JOURNEE PAIX 2008/...                                      VIS 20071211 (1520)


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