CITE DU VATICAN, 22 MAR 2009 (VIS). En milieu d'après-midi le Pape a gagné la paroisse St.Antoine, dans une banlieue très peuplée de la capitale angolaise, pour y rencontrer des représentants des mouvements catholiques de promotion de la femme. Après des témoignages, Benoît XVI a encouragé l'assistance "à une prise de conscience des conditions défavorables auxquelles continuent d'être soumises de nombreuses femmes, en examinant dans quelle mesure la conduite des hommes, leur manque de sensibilité ou de responsabilité peuvent en être la cause... Il faut reconnaître, affirmer et défendre l'égale dignité de l'homme et de la femme", tous deux "appelés à vivre en profonde communion, dans une reconnaissance mutuelle et un don de soi réciproque, travaillant ensemble pour le bien commun avec les caractéristiques complémentaires de ce qui est masculin et de ce qui est féminin. Aujourd'hui, qui ne perçoit le besoin d'accorder plus de place aux raisons du cœur? Dans une civilisation comme la nôtre, dominée par la technique, on ressent le besoin de cette complémentarité de la femme, afin que l'être humain puisse y vivre sans se déshumaniser complètement. Il suffit de penser aux terres où règne la pauvreté, aux régions dévastées par la guerre, à de nombreuses situations dramatiques découlant des migrations forcées ou non. Ce sont presque toujours les femmes qui y maintiennent intacte la dignité humaine, défendent la famille et sauvegardent les valeurs culturelles et religieuses".
L'histoire, a poursuivi le Saint-Père, "mentionne presque exclusivement les conquêtes des hommes, alors qu'en réalité une part très importante est due à des actions déterminantes, persévérantes et utiles accomplies par des femmes... Aujourd'hui personne ne devrait plus douter du fait que les femmes, sur la base de leur égale dignité avec les hommes, ont tout à fait le droit de jouer un rôle actif dans tous les secteurs de la vie publique, et leur droit doit être affirmé et défendu, y compris par des instruments juridiques lorsque cela se révèle nécessaire. La reconnaissance du rôle public des femmes ne doit pas diminuer pour autant leur rôle irremplaçable à l'intérieur de la famille... Au niveau personnel, la femme fait l'expérience de sa dignité non pas comme le résultat de l'affirmation de droits sur le plan juridique, mais plutôt comme la conséquence directe des attentions matérielles et spirituelles reçues au sein de la famille. La présence maternelle dans la famille est tellement importante pour la stabilité et la croissance de cette cellule fondamentale de la société, qu'elle devrait être reconnue, louée et soutenue par tous les moyens possibles. Et, pour le même motif, la société doit rappeler aux maris et aux pères leurs responsabilités à l'égard de leur propre famille". Benoît XVI a conclu en rappelant que "la construction de chaque famille chrétienne advient au sein de cette famille plus grande qu'est l'Eglise, qui la soutient et la serre sur son cœur, en garantissant que se pose sur elle, maintenant et à l'avenir, le oui du Créateur". Après cette rencontre il a regagné la nonciature.
PV-ANGOLA/MOUVEMENTS:FEMMES/LUANDA VIS 20090323 (500)
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