CITE DU VATICAN, 16 MAI 2009 (VIS). Voici quelques mots adressés par Benoît XVI aux journalistes, au cours du vol de retour vers Rome: "Chers amis, merci de votre travail. J'imagine combien il a été difficile, entouré comme il l'était de tant de problèmes, de transferts, et je voudrais vous remercier d'avoir accepté toutes ces difficultés pour informer le monde sur ce pèlerinage, emmenant ainsi d'autres en pèlerinage aux lieux saints".
"Ayant résumé ce voyage à l'aéroport, je n'ai pas grand chose à ajouter. Je pourrais donner tellement de détails: l'émouvante descente à l'endroit le plus profond de la terre, le Jourdain, qui pour nous est aussi un symbole de la descente de Dieu, de la descente du Christ dans les endroits les plus profonds de l'existence humaine; le Cénacle, où le Seigneur nous a donné l'Eucharistie, où a eu lieu la Pentecôte, la descente de l'Esprit Saint; puis le Saint Sépulcre, et tant d'autres impressions, mais je ne pense pas que ce soit le moment d'y revenir. Je peux toutefois vous faire part de trois impressions fondamentales: la première, c'est que j'ai trouvé partout, quel que soit l'environnement, musulman, chrétien, juif, une vraie disponibilité au dialogue interreligieux, à la rencontre, à la collaboration entre les religions. Et il est important que tout le monde voit cela, non comme une action, dirons-nous, inspirée par des motifs politiques dans une situation donnée, mais comme le fruit du même noyau de foi, parce que croire en un Dieu unique qui nous a tous créés, Père de tous, croire en ce Dieu qui a créé l'humanité comme une famille, croire que Dieu est amour et veut que l'amour soit la force dominante du monde, implique cette rencontre, cette nécessité de la rencontre, du dialogue, de la collaboration comme une exigence de la foi. En deuxième lieu, j'ai trouvé aussi un esprit œcuménique très encourageant. Nous avons eu tellement de rencontres avec le monde orthodoxe d'une grande cordialité. J'ai aussi pu parler avec un représentant de l'Eglise anglicane et deux représentants luthériens, et on s'aperçoit vraiment que ce climat de la Terre Sainte encourage l'œcuménisme. En troisième lieu, il y a de très grosses difficultés; nous le savons, nous l'avons vu et senti. Mais j'ai aussi vu qu'il y a un profond désir de paix de la part de tous. Les difficultés sont davantage visibles et nous ne devons pas les ignorer, elles sont là et doivent être mises au clair. Mais le désir commun de la paix, de la fraternité, n'est pas aussi visible et il me semble que nous devons aussi parler de cela, et encourager tout le monde dans cette voie pour trouver des solutions, qui ne seront certainement pas faciles, à ces difficultés".
"Je suis venu en pèlerin de paix. Le pèlerinage est un élément essentiel de beaucoup de religions. Il l'est aussi pour l'islam, dans la religion juive, dans le christianisme. Il est aussi l'image de notre existence qui est un cheminement en avant vers Dieu et vers la communion de l'humanité. Je suis venu comme pèlerin et j'espère que beaucoup suivront ces traces et encourageront ainsi l'unité des peuples de cette Terre Sainte et deviendront, à leur tour, des messagers de la paix. Merci!".
OP/RENCONTRE PAPE:JOURNALISTES/... VIS 20090518 (550)
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