CITE DU VATICAN, 28 NOV 2009 (VIS). Cet après-midi en la basilique vaticane, Benoît XVI a présidé les premières vêpres du I dimanche d'Avent, qui ouvre l'année liturgique. Dans son homélie, il s'est d'abord interrogé sur le sens du mot Avent que les chrétiens ont adopté, a-t-il dit, "pour exprimer leur relation avec Jésus Christ" et comprendre aussi le sens de sa visite. Il s'agit ici de la visite de Dieu qui entre dans ma vie et veut s'adresser à moi. Il nous arrive tous, dans l'existence quotidienne, d'accorder peu de temps au Seigneur et à nous-mêmes. Nous finissons par être absorbés par ce que nous devons faire. N'est-il pas souvent vrai que notre activité finit par nous posséder, et la société avec ses divers intérêts à monopoliser notre attention? N'est-il pas vrai que nous consacrons beaucoup de temps aux divertissements et à d'autres types de distraction?... Ce temps liturgique fort de l'Avent que nous commençons, nous invite à faire silence pour sentir une présence. Il est une invitation à comprendre que les évènements de notre journée sont des signes que Dieu nous adresse, des signes d'attention qu'il a pour chacun de nous. Dieu nous fait percevoir son amour si souvent! Tenir, pour ainsi dire, un journal intime de cet amour serait un devoir beau et salutaire pour notre vie! L'Avent nous invite et nous encourage à contempler le Seigneur présent. La certitude de sa présence ne devrait-elle pas nous conduire à voir le monde sous un regard différent?".
Benoît XVI a ensuite souligné "un autre élément fondamental de l'Avent: l'attente, attente qui est aussi espérance... L'espérance marque le chemin de l'humanité, mais pour les chrétiens elle est animée par une certitude: le Seigneur est présent dans le déroulement de notre vie, nous accompagne, et, un jour, sèchera aussi nos larmes. Un jour proche, tout trouvera son accomplissement dans le Règne de Dieu, Royaume de justice et de paix". Après avoir observé qu'il y a "différentes façons d'attendre", le Pape a ajouté que "si le temps n'est pas rempli d'une présence significative, l'attente risque de devenir insupportable. Si l'on attend quelque chose mais que pendant cette attente, il n'y a rien, c'est-à-dire si notre présent reste vide, chaque instant qui passe apparaît exagérément long, et l'attente se transforme en un poids trop lourd, car l'avenir devient incertain. Quand, au contraire, le temps prend une signification et qu'à chaque instant nous percevons quelque chose de spécifique et de valable, alors la joie de l'attente rend le présent plus précieux". Puis il a encouragé les fidèles à vivre "intensément le présent où nous rejoignent déjà les dons du Seigneur, projetés vers l'avenir, un avenir chargé d'espérance". Le Messie, a-t-il ajouté, "en venant parmi nous s'est livré et continue de nous offrir son amour et son salut. Il est présent parmi nous et nous parle de multiples façons: par les Saintes Ecritures, par l'année liturgique, par les saints, par les évènements de la vie quotidienne, dans toute la création, qui change d'aspect selon qu'il se trouve derrière elle ou qu'elle soit assombrie par une neige d'origine incertaine et d'un avenir incertain. En ce qui nous concerne -a-t-il conclu- nous pouvons aussi lui adresser la parole, lui présenter les souffrances qui nous affligent, notre impatience, les questions qui nous tiennent à cœur. Soyons certains qu'il nous écoute toujours! Et si Jésus est présent, il n'existe plus aucun temps vide et privé de sens. S'il est présent, nous pouvons continuer à espérer même quand les autres ne peuvent plus nous être d'aucun soutien, quand le présent devient trop lourd".
HML/AVENT/... VIS 20091130 (600)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire