CITE DU VATICAN, 13 SEP 2011 (VIS). Voici les passages saillants d'un article de Mme Lucetta Scaraffia sur l'origine féminine des congrès eucharistiques, publié sur L'Osservatore Romano du 11 septembre, jour de clôture du 25 Congrès italien par Benoît XVI. Le premier de ces très nombreux congrès, diocésains, nationaux et internationaux, qui se tint en 1881 à Lille (France), avait un titre emblématique: "L'Eucharistie sauve le monde". Peu de gens, écrit-elle, "savent que l'intuition vint d'un femme, Emilie-Marie Tamisier, une laïque qui consacra sa vie à la défense de l'Eglise durant une période où la polémique anti catholique fut particulièrement vive. Très attachée à l'Eucharistie, elle eu l'idée d'organiser autour du culte eucharistique des activités de réveil religieux, dans un climat de rapide sécularisation... Son projet allait de pair avec la consécration de la France au Sacré Coeur dans la chapelle de la Visitation de Paray-Le-Monial, là même où Marguerite-Marie Alacoque avait eu les visions qui sont à l'origine de cette dévotion. Le lien avec le culte du Sacré Coeur est évidemment le Corps du Christ...et les deux dévotions proposent la même référence sacrée pour orienter sa foi dans un monde qui ne cesse de se dissiper en perspectives idéologiques et tend ainsi à perdre de vue la recherche de la vérité. Le Sacré Coeur est un symbole clair à tous".
"Le premier congrès eucharistique devait se tenir à Lièges (Belgique), ville de Julienne de Mont-Cornillon, promotrice de la fête du Corpus Domini. Mais des raisons politiques ne permirent pas de réaliser le voeu de Emilie-Marie Tamisier, et le congrès se tint en France. Implicitement, elle voulait rappeler que ces nouvelles fêtes, ces nouvelles dévotions, nouveaux moyens de rencontrer le Seigneur, étaient le fruit d'une initiative féminine...pour raviver la foi dans un moment de crise... Les congrès lui semblèrent le meilleur moyen de rassembler un vaste public, et de porter son attention à la culture religieuse et aux solutions à apporter aux problèmes de la société. On ajouta un aspect inédit en voulant, au-delà des discours, concentrer la réflexion du public sur un culte eucharistique célébré avec intensité et solennité... Mais avant de voir son rêve accompli, Emilie-Marie Tamisier dût attendre une décennie en organisant des pèlerinages aux sanctuaires dédiés à des miracles eucharistiques... Finalement appuyée et conseillée par des ecclésiastiques, elle s'adressa à Léon XIII à qui elle exposa son projet. Pour le concrétiser et trouver des fonds, elle n'épargna ni fatigues ni voyages. Toutes ses forces furent employées pour que l'opinion publique porte son attention sur l'Eglise. Même si son nom n'apparut jamais, tout ceci fut le travail tenace de cette femme, largement ignorée depuis. Comme souvent, on se trouve ici devant l'action des femmes au sein de l'Eglise".
LOR/ VIS 20110913 (460)
"Le premier congrès eucharistique devait se tenir à Lièges (Belgique), ville de Julienne de Mont-Cornillon, promotrice de la fête du Corpus Domini. Mais des raisons politiques ne permirent pas de réaliser le voeu de Emilie-Marie Tamisier, et le congrès se tint en France. Implicitement, elle voulait rappeler que ces nouvelles fêtes, ces nouvelles dévotions, nouveaux moyens de rencontrer le Seigneur, étaient le fruit d'une initiative féminine...pour raviver la foi dans un moment de crise... Les congrès lui semblèrent le meilleur moyen de rassembler un vaste public, et de porter son attention à la culture religieuse et aux solutions à apporter aux problèmes de la société. On ajouta un aspect inédit en voulant, au-delà des discours, concentrer la réflexion du public sur un culte eucharistique célébré avec intensité et solennité... Mais avant de voir son rêve accompli, Emilie-Marie Tamisier dût attendre une décennie en organisant des pèlerinages aux sanctuaires dédiés à des miracles eucharistiques... Finalement appuyée et conseillée par des ecclésiastiques, elle s'adressa à Léon XIII à qui elle exposa son projet. Pour le concrétiser et trouver des fonds, elle n'épargna ni fatigues ni voyages. Toutes ses forces furent employées pour que l'opinion publique porte son attention sur l'Eglise. Même si son nom n'apparut jamais, tout ceci fut le travail tenace de cette femme, largement ignorée depuis. Comme souvent, on se trouve ici devant l'action des femmes au sein de l'Eglise".
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