Cité
du Vatican, 29 novembre 2013 (VIS). Le
Saint-Père s'est longuement entretenu ce matin
avec les participants à la 82 assemblée générale de l'Union des
supérieurs généraux (27 - 28 novembre). Les débats ont porté sur
la manière de faire face aux défis du monde religieux en
s'inspirant du magistère, de l'exemple et des recommandations du
Pape François, qui a décidé de discuter librement pendant trois
heures avec ses hôtes et de ne pas leur tenir le traditionnel
discours. Le premier groupe de questions, a précisé le P.Federico
Lombardi, a porté sur l'identité et la mission de la vie consacrée.
Le Pape a affirmé que si la radicalité est demandée à chaque
chrétien, les religieux sont appelés à suivre le Seigneur d'une
manière particulière. La vie religieuse étant prophétie il
convient d'aller au loin comme l'a fait le Seigneur. Interrogé
ensuite sur les vocations, il a indiqué que des Eglises jeunes
apportent de nouvelles vocations, un phénomène qui oblige à
repenser l'inculturation des charismes. L'Eglise doit demander pardon
et avoir honte de ses échecs apostoliques dus à des
incompréhensions comme dans le cas de Matteo Ricci. Puis il a
insisté sur l'importance d'une formation fondée sur le spirituel,
l'intellectuel, la communauté et l'élan apostolique. Il faut
absolument éviter toutes les formes d'hypocrisie de cléricalisme au
profit d'un dialogue ouvert et franc sur tous les aspects de la vie,
agir en artisans non en policiers. Interrogé sur l'aspect fraternel,
il en a souligné la grande force à condition d'éviter tout
conflit. Quant aux rapports entre les diocèses et les ordres
religieux, le Pape a fait part de son expérience et dit que les
évêques doivent comprendre que les religieux ne sont pas de simples
renforts, mais qu'ils apportent des charismes particuliers aux
diocèses. Enfin à propos de la frontière de la mission religieuse,
il a rappelé que tout repose sur l'usage des charismes. Et que les
contextes marginalisés demeurent des priorités d'action, avec toute
l'importance de l'assistance culturelle, scolaire et universitaire.
Les axes de l'éducation restent la transmission du savoir, des
savoirs faire et des valeurs, car ainsi c'est la foi qui est
transmise. L'éducateur doit toujours être à la hauteur de ses
élèves en s'interrogeant sur la manière de leur annoncer le Christ
dans une société en mutation. Avant de saluer les 120 supérieurs
d'ordres religieux, qu'il a chaleureusement remercié pour ce dont
ils témoignent, succès et difficultés, le Pape François a annoncé
que 2015 serait réservé à la vie consacré.
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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... [+]
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vendredi 29 novembre 2013
INTENTIONS DE PRIERE POUR DECEMBRE
Cité
du Vatican, 29 novembre 2013 (VIS). L'intention de prière générale
du Saint-Père pour décembre est: "Pour que les enfants
abandonnés ou victimes de violences puissent trouver l'amour et la
protection dont ils ont besoin".
Son
intention missionnaire est: "Pour que, éclairés par la lumière
du Verbe Incarné, les chrétiens préparent l'humanité à l'Avent
du Sauveur".
AUTRES ACTES PONTIFICAUX
Cité
du Vatican, 29 novembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé:
Mgr.José
Luis Gerardo Ponce de León, IMC, Evêque de Manzini (superficie
17.364, population 1.118.000, catholiques 58.000, prêtres 30,
religieux 76), au Swaziland. Il était jusqu'ici Vicaire apostolique
d'Ingvavuma (Swaziland).
L'Abbé
Aleh Butkevich, Evêque Vitebsk (superficie 40.100, population
1.446.000, catholiques 170.000, prêtres 103, religieux 114), en
Biélorussie. L'Evêque élu, né en 1972 à Braslau (Biélorussie)
et ordonné prêtre en 2000, était jusqu'ici Curé de la paroisse
St.Antoine de Padoue à Vitebsk.
L'Abbé
Yury Kasabutski, Auxiliaire de l'Archevêque de Minsk - Mohilev
(Biélorussie). L'Evêque élu, né en 1970 à Maladechna
(Biélorussie) et ordonné prêtre en 1996, était jusqu'ici
Chancelier de ce même diocèse. Il a enseigné, a administré une
paroisse et a été à la tête du secrétariat de la Conférence
épiscopale biélorusse.
Mgr.Iosif
Staneuski, Auxiliaire de l'Evêque de Grodno (Biélorussie). L'Evêque
élu, né en 1969 à Zanievichy (Biélorussie) et ordonné prêtre en
1995, était jusqu'ici Recteur du grand séminaire de ce même
diocèse. Licencié en droit canonique, il a été enseignant, membre
du conseil épiscopal, responsable de la formation des jeunes prêtres
et coordinateur de la pastorale des vocations.
jeudi 28 novembre 2013
DIALOGUE INTER-RELIGIEUX ET RESPECT DE LA DIVERSITE
Cité
du Vatican, 28 novembre 2013 (VIS). Ce
matin le Saint-Père a reçu l'assemblée plénière du Conseil
pontifical pour le dialogue inter-religieux, qui venait de traiter de
la présence des diverses traditions religieuses dans la société:
L'Eglise catholique, a dit le Pape François à ses hôtes, "est
consciente de l'importance de l'amitié et du respect entre les
personnes de religions différentes, d'autant que le monde s'est en
quelque sorte rapetissé. L'accroissement du phénomène migratoire
multiplie les contacts inter-personnels et inter-communautaires, au
plan culturel et religieux également. Cela interpelle la conscience
chrétienne et constitue un défi à notre perception de la foi dans
la vie concrète de...très nombreux fidèles". Citant son
exhortation Evangelii Gaudium, il a réaffirmé que "l'ouverture
d'esprit dans la vérité et l'amour doit caractériser le dialogue
avec les fidèles des religions non chrétiennes, quelques soient les
obstacles et les difficultés, et mêmes les fondamentalismes de tout
bord. Les situations délicates ne manquent pas, surtout lorsque des
aspects politiques ou économiques se superposent aux différences
culturelles et religieuses, et attisent les incompréhensions et les
erreurs du passé... Il n'y a qu'une voie pour dépasser la peur et
le préjugé, le dialogue et la rencontre dans le respect et
l'amitié. Dialoguer ne veut pas dire renoncer à son identité, ni
céder au compromis en matière de foi et de morale chrétienne face
à l'autre. L'ouverture d'esprit authentique implique de maintenir
fermement nos convictions profondes, de manière claire et joyeuse,
afin de mieux comprendre les raisons de l'autre... La rencontre avec
qui est différent doit être une occasion de grandir en fraternité,
mais aussi d'enrichir le témoignage. C'est pour cela que dialogue
inter-religieux et évangélisation ne s'excluent pas mais
s'alimentent l'un l'autre. Sans rien imposer, sans calculer comment
attirer des fidèles, nous devons au contraire témoigner simplement
de ce que nous croyons et de ce que nous sommes. Un dialogue dans
lequel chacun ferait l'impasse sur son credo, faisant semblant de
renoncer à ce qu'il a de plus cher, serait faux. On serait en
présence d'une fausse amitié". Le dialogue inter-religieux
"sert à surmonter une autre peur, courante et croissante dans
les sociétés les plus sécularisées, la défiance envers toute
dimension religieuse... Pour cette pensée, l'appartenance religieuse
devrait être strictement privée, reléguée dans sorte d'espace
neutre, sans référence à la transcendance... Comment serait-il
alors possible de bâtir une société qui soit une vraie maison
commune, en marginalisant tout ce que chacun retient comme
essentiel?... Certes tout doit advenir dans le respect des
convictions de chacun, y compris de qui ne croit pas, mais on doit
avoir le courage et la patience de nous rencontrer les uns les autres
pour ce que nous sommes. L'avenir de la concorde sociale réside dans
le respect de la diversité et non dans un domination de la pensée
unique faussement neutre. Il est donc indispensable de reconnaître
le droit fondamental à la liberté religieuse sous ses diverses
formes. Le magistère de l'Eglise s'est exprimé avec insistance sur
cela ces dernières décennies. C'est par là que passe la
pacification du monde".
NOMINATION D'UN DELEGUE PAPAL
Cité
du Vatican, 28 novembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé
Mgr.Alfred Xuereb, son Délégué près la Commission pontificale de
contrôle de l'Institut pour les Oeuvres de Religion et près la
Commission pontificale d'études sur l'organisation économique et
administrative du Saint-Siège. Commentant cette nomination, le
P.Federico Lombardi, Directeur de la Salle de Presse, a dit aux
journalistes que le Pape François n'avait fait qu'officialiser le
rôle que son secrétaire particulier jouait depuis un certain temps.
AUDIENCES
Cité
du Vatican, 28 novembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:
Mgr.Gerhard
Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la
foi.
Mgr.Diego
Causero, Nonce apostolique en Suisse et au Liechtenstein.
Mgr.Luigi
Pezzuto, Nonce apostolique en Bosnie - Herzégovine et au Montenegro.
Frère
Alois, Prieur de Taizé.
mercredi 27 novembre 2013
LE CHRETIEN NE CRAINT PAS LA MORT
Cité
du Vatican, 27 novembre 2013 (VIS). Durant l'audience générale
tenue ce matin Place St.Pierre en présence de 50.000 fidèles, le
Pape François a annoncé conclure le cycle des catéchèses sur le
Credo pour l'Année de la foi en évoquant aujourd'hui le mourir
chrétien et mercredi prochain la résurrection de la chair. Après
avoir félicité l'assemblée pour être venue malgré le froid, il
affirmé qu'il existe une manière erronée d'envisager la mort, qui
tous frappe tous: "Nous nous interrogeant fortement surtout
lorsque la mort nous touche de près. Lorsque meurent des enfants,
des êtres sans défense, cela nous scandalise. Pourquoi les enfants
meurent? Je l'ai souvent entendu dire. Envisagée comme la fin de
tout, la mort fait peur et devient une menace...qui interrompt tout.
Cette vision s'impose lorsqu'on conçoit la vie strictement limitée
entre la naissance et la mort, sans croire dans un horizon qui
dépasse le présent, comme si l'on vivait sans que Dieu exista.
C'est la pensée athée qui voit dans la vie le résultat du hasard
et un cheminement vers le néant. Pris par cette vision fausse de la
mort, on en vient à occulter la mort, à la nier et à la banaliser.
Elle fait peur. Heureusement le coeur humain se révolte face à
cette interprétation car elle nie son attente de l'infini et de
l'éternel. Quel est donc la signification chrétienne de la mort?".
Lorsqu'on perd un être cher, au-delà du chagrin, "l'instinct
puissant que nous possédons nous dit que la vie ne finit pas avec la
mort... Notre coeur nous dit avec certitude que ce n'est pas la fin
de tout... Dans cette perspective on comprend l'invitation de Jésus
à être prêts et vigilants, sachant que la vie terrestre prépare
la vie céleste. Se bien préparer à la mort est une sécurité, en
restant au contact de Jésus dans la prière, les sacrements, la
pratique de la charité. N'oublions jamais qu'il est présent dans
les plus faibles et dans les plus besogneux, qu'il s'est identifié à
eux dans la célèbre parabole du jugement dernier". Tout ce que
vous avez fait au plus petit, a dit le Seigneur, "c'est à moi
que vous l'avez fait. Il est donc extrêmement utile de retrouver le
sens profond de la charité chrétienne et du partage fraternel, du
soin à donner aux blessures du prochain, physiques comme
spirituelles... Qui pratique la miséricorde ne peut craindre la mort
parce qu'il la voit dans son frère blessé et la surmonte au moyen
de l'amour du Christ".
SALUT AUX GRECO-CATHOLIQUES
Cité
du Vatican, 27 novembre 2013 (VIS). Parmi
les saluts particuliers ayant suivi la catéchèse, le Saint-Père
s'est adressé aux nombreux pèlerins
greco-catholiques d'Ukraine (et de Biélorussie), conduits par leur
Archevêque Majeur SB Sviatoslav Shevchuk.
Venus à Rome dans le cadre de l'Année de la foi, il ont prié
sur les tombes des apôtres Pierre et Paul et ont célébré le 50
anniversaire du dépôt des reliques de saint Josaphat en la
Basilique vaticane: "Que l'exemple de saint
Josaphat, qui offrit sa vie pour le Seigneur et pour l'unité de
l'Eglise, vous encourage à améliorer votre communion avec vos
frères" chrétiens. Puis il les a confiés à la protection de
la Vierge et de saint Josaphat. Elle l'honneur de ce pèlerinage, la
lecture évangélique précédent la catéchèse papale a été
proposée également en ukrainien.
LE PAPE REÇOIT DES ENFANTS MALADES
Cité
du Vatican, 27 novembre 2013 (VIS). Avant l'audience générale, le
Pape a rencontré Salle Paul VI, une groupe de fillettes atteintes
par la maladie de Rett, une pathologie neurologique congénitale rare
qui affecte en particulier le langage et la coordination motrice.
Bénissant et embrassant une à une les petites malades, il a demandé
à la Vierge de les protéger, ainsi que leurs familles.
INITIATIVE DE "COR UNUM" EN FAVEUR D'ENFANTS SYRIENS
Cité
du Vatican, 27 novembre 2013 (VIS). Ce
matin près la Salle de Presse, le Cardinal Robert Sarah, Président
du Conseil pontifical Cor Unum, a présenté la Mission sanitaire
pour les enfants syriens réfugiés au Liban. Il était assisté du
Président de la Caritas libanaise, du Président et de la
Responsable du département dermatologique de l'hôpital Bambino
Gesù: Reprenant ce qu'avait déclaré le Pape, le Cardinal a dit
qu'aider les syriens, quelque soit leur appartenance ethnique ou
religieuse, est le moyen le plus direct d'aider à la pacification et
à la construction d'une société libre et pluraliste. C'est de là
qu'est né ce projet particulier: "Nous avons pensé que le plus
beau cadeau que l'on pouvait faire aux enfants souffrant des
conséquences du conflit syrien était de leur rendre le sourire...de
les aider dans leur croissance matérielle et spirituelle".
Selon l'agence des Nations-Unies pour les réfugiés il y a
aujourd'hui plus de deux millions de syriens réfugiés dans les pays
environnant, plus de 700.000 au Liban, 515.000 en Jordanie et 480.000
en Turquie, à 52 % des mineurs. Pour coordonner la distribution de
l'aide des différents organismes caritatifs catholiques, un bureau
régional a été ouvert à Beyrouth en juin dernier. Fruit de leur
collaboration, et agissant dans "une région de grande valeur
historique et spirituelle pour le christianisme", il témoigne
de la mission universelle de l'Eglise et montre ses capacités
d'action. "Tel est le langage que toute l'Eglise entend
utiliser...envers tous ceux qui sont dans le besoin et en situation
de pauvreté, qu'elle soit matérielle ou spirituelle". Cette
mission, qui sera opérationnelle début décembre pour une durée
initiale de trois mois, devrait atteindre de 3 à 4.000 enfants ayant
besoin de soins médicaux. L'Eglise catholique a débloqué 78
millions de US$ pour faire face à tous les volets de l'aide aux
réfugiés.
PROGRAMME DU PAPE EN NOVEMBRE, DECEMBRE ET JANVIER
Cité
du Vatican, 27 novembre 2013 (VIS). Voici les cérémonies que
présidera le Pape François en novembre, décembre et janvier
prochains:
NOVEMBRE
Samedi
30: En la Basilique vaticane à 17 h 30', premières vêpres d'Avent
avec les étudiants de Rome.
DECEMBRE
Dimanche
1: Visite à la paroisse St.Cyrille d'Alexandrie, messe à 18 h.
Dimanche
8: Place d'Espagne à 16 h, vénération mariale au pied de la
Colonne de l'Immaculée.
Mardi
24: Basilique vaticane à 21 h 30', messe de Minuit.
Mercredi
25: Place St.Pierre à midi, bénédiction Urbi et Orbi.
Mardi
31: Basilique vaticane à 17 h, premières vêpres de la Mère de
Dieu et Te Deum de fin d'année.
JANVIER
Mercredi
1: Basilique vaticane à 10 h, messe de la Solennité de Marie, Mère
de Dieu, et XLVII Journée mondiale de la paix.
Lundi
6: Basilique vaticane à 10 h, messe de l'Epiphanie.
Dimanche
12: Chapelle Sixtine à 9 h 45', messe de baptême de nouveaux nés.
AUTRES ACTES PONTIFICAUX
Cité
du Vatican, 27 novembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé
Mgr.Benjamin-Marc Balthason Ramaroson, CM, Archevêque d'Antsiranana
(superficie 37.924, population 1.431.000, catholiques 590.796,
prêtres 65, religieux 181), à Madagascar. Jusqu'ici Evêque de
Farafangana (Madagascar), il succède à Mgr.Michel Melo, dont la
renonciation a été accepté pour limite d'âge.
mardi 26 novembre 2013
RESUME DE L'EXHORTATION "EVANGELII GAUDIUM"
Cité
du Vatican, 26 novembre 2013 (VIS). "La
joie de l’Evangile
remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus":
c’est par ces mots que s’ouvre l’exhortation apostolique
Evangelii Gaudium dans laquelle le Pape François développe le thème
de l’annonce de l’Evangile dans le monde actuel, en se basant,
entre autres, sur la contribution offerte par les travaux du Synode
qui s’est déroulé au Vatican du 7 au 28 octobre 2012 ("La
nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi
chrétienne"). Après l'encyclique Lumen Fidei, rédigée en
collaboration avec Benoît XVI, Evangelii Gaudium est le premier
texte entièrement de la main du Pape François. Je désire,
écrit-il, "m’adresser aux fidèles chrétiens, pour les
inviter à une nouvelle étape évangélisatrice marquée par cette
joie et indiquer des voies pour la marche de l’Eglise dans les
prochaines années ". Il s’agit d’un appel vibrant à tous
les baptisés afin que, avec une ferveur et un dynamisme nouveaux,
ils portent à leurs prochains l’amour de Jésus dans un "état
permanent de mission", en évitant "le grand risque du
monde d’aujourd’hui, celui de tomber dans "une tristesse
individualiste".
Le
Pape invite à "retrouver la fraîcheur originale de
l’Evangile", en cherchant "de nouvelles voies" et
"des méthodes créatives", et à ne pas enfermer Jésus
dans nos "schémas ennuyeux". Il faut une "conversion
pastorale et missionnaire, qui ne peut laisser les choses comme elles
sont" et une "réforme des structures" ecclésiales
pour les rendre plus missionnaires. Le Souverain Pontife pense aussi
à une "conversion de la papauté" pour qu’elle soit
"plus fidèle à la signification que Jésus Christ entend lui
donner et aux besoins actuels de l’évangélisation". Le
souhait que les Conférences épiscopales puissent offrir leur
contribution afin que "le sentiment collégial se réalise
concrètement ne s’est pas pleinement réalisé". Il est
nécessaire de procéder à une "décentralisation salutaire".
Dans ce processus de renouveau, il ne faut pas avoir peur de réviser
certaines coutumes de l’Eglise qui ne sont pas "directement
liées au cœur de l’Evangile…certains usages s’étant très
enracinés dans le cours de l’histoire".
Pour
témoigner de l’accueil de Dieu, il faut "avoir partout des
Eglises avec les portes ouvertes" afin que ceux qui cherchent ne
rencontrent pas "la froideur d’une porte close". "Même
les portes des sacrements ne devraient pas se fermer pour n’importe
quelle raison". Ainsi, l’Eucharistie "n’est pas un prix
destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour
les faibles. Ces convictions ont aussi des conséquences pastorales
que nous sommes appelés à considérer avec prudence et audace".
Le Pape réaffirme qu’il préfère une Eglise "accidentée,
blessée et sale pour être sortie dans la rue, plutôt qu’une
Eglise malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses
propres sécurités. Je ne veux pas une Eglise préoccupée d’être
le centre et qui finit renfermée dans un enchevêtrement de
fixations et de procédures. Si quelque chose doit saintement nous
préoccuper…c’est que tant de nos frères vivent" sans
l’amitié de Jésus-Christ.
Le
Pape énonce ensuite les tentations auxquelles sont exposés les
agents pastoraux, de l'individualisme à la crise d’identité et au
déficit de ferveur. "La plus grande menace" c’est "le
triste pragmatisme de la vie quotidienne de l’Eglise, dans lequel
apparemment tout arrive normalement, alors qu’en réalité, la foi
s’affaiblit". Le Pape exhorte à ne
pas se laisser saisir par un "pessimisme stérile" à être
des signes d’espérance en réalisant la "révolution de la
tendresse". Il faut repousser la "spiritualité du
bien-être" qui refuse "les engagements fraternels" et
vaincre "la mondanité spirituelle" qui "consiste à
rechercher, au lieu de la gloire du
Seigneur, la gloire humaine". Le Pape
parle de ceux qui "se sentent supérieurs aux autres" parce
qu’ils sont "inébranlablement
fidèles à un certain style catholique propre au passé"
et qui "au lieu d’évangéliser,
analysent et classifient les autres"
et de ceux qui manifestent "un soin
ostentatoire de la liturgie, de la doctrine ou du prestige de
l’Eglise, mais sans que la réelle insertion de l’Evangile
dans le Peuple de Dieu les préoccupe".
Il s’agit là "d’une terrible
corruption sous l’apparence du bien…
Que Dieu nous libère d’une Eglise
mondaine sous des drapés spirituels et pastoraux!".
Le
Pape demande aux communautés ecclésiales de ne pas se laisser aller
à l’envie et à la jalousie: "A
l’intérieur du Peuple de Dieu et dans les diverses communautés,
que de guerres!". "Qui
voulons-nous évangéliser avec de tels comportements?". Il
souligne la nécessité d’accroître la responsabilité des laïcs,
qui sont maintenus "en marge des décisions" par "un
cléricalisme excessif". Il affirme "qu’il faut encore
élargir les espaces pour une présence
féminine plus incisive dans l’Eglise",
en particulier "dans les divers lieux
où sont prises des décisions importantes".
"Les revendications des droits légitimes des femmes…ne
peuvent être éludées superficiellement". Les jeunes doivent
avoir un rôle plus important. Face à la pénurie des vocations dans
certaines régions, il affirme qu’on ne peut pas "remplir
les séminaires sur la base de n’importe quelles motivations".
Abordant
le thème de l’inculturation, le Pape rappelle que "le
christianisme n’a pas un seul modèle culturel" et que le
visage de l’Eglise est "multiforme". "Nous ne
pouvons pas prétendre que tous les peuples
de tous les continents, en exprimant la foi chrétienne, imitent les
modalités adoptées par les peuples européens à un moment précis
de leur histoire". Le Pape réaffirme
"la force évangélisatrice de la piété populaire" et
encourage la recherche des théologiens en les invitant à viser la
finalité évangélisatrice de l’Eglise et à ne pas se contenter
"d’une théologie de bureau".
Le
Pape s’attarde "avec soin sur les homélies" parce que
"nous ne pouvons pas rester sourds aux nombreuses réclamations
concernant cet important ministère". Les homélies "doivent
être brèves et éviter de ressembler à une conférence ou à un
cours", elles doivent savoir dire "des paroles qui font
brûler les cœurs", et surtout ne pas se limiter à faire la
morale et à vouloir endoctriner. Les homélies, il faut les
préparer: "Un prédicateur qui ne se prépare pas n’est pas
“spirituel”, il est malhonnête et irresponsable envers les dons
qu’il a reçus". "Une bonne homélie…doit contenir une
idée, un sentiment, une image". La prédication doit être
positive, offrir toujours l’espérance et ne pas laisser les
fidèles "prisonniers de la négativité". L’annonce de
l’Evangile elle-même doit avoir des connotations positives, la
"proximité, l'ouverture au dialogue, la patience, l'accueil
cordial qui ne condamne pas".
Evoquant
les défis du monde contemporain, il dénonce le système économique
actuel: "il est injuste à sa racine". "C’est une
économie qui tue" parce que c’est la "loi du plus fort"
qui prévaut. La culture actuelle du déchet a engendré "quelque
chose de nouveau": "Les exclus ne sont pas des exploités,
mais des déchets, des restes". Nous vivons "une tyrannie
invisible, parfois virtuelle, qui impose ses lois et ses règles, de
façon unilatérale et implacable", un "marché divinisé"
où règnent "la spéculation financière", "une
corruption ramifiée", "une évasion fiscale égoïste".
Le Pape dénonce les "atteintes à la liberté religieuse"
et les "nouvelles situations de persécution des chrétiens…
Dans de nombreux endroits, il s’agit plutôt d’une indifférence
relativiste diffuse". La famille traverse une crise culturelle
profonde". Réaffirmant "la contribution indispensable du
mariage à la société" il souligne que "l’individualisme
postmoderne et mondialisé favorise un style de vie qui affaiblit le
développement et la stabilité des liens entre les personnes, et qui
dénature les liens familiaux".
Le
Pape réaffirme par ailleurs "la connexion intime entre
évangélisation et promotion humaine" et le droit des Pasteurs
"d’émettre des opinions sur tout ce qui concerne la vie des
personnes". "Personne ne peut exiger de nous que nous
reléguions la religion dans la secrète intimité des personnes,
sans aucune influence sur la vie sociale et nationale". Il cite
Benoît XVI lorsqu’il affirme que l’Eglise "ne peut ni ne
doit rester à l’écart dans la lutte pour la justice". Pour
l’Eglise, l’option pour les pauvres est une catégorie
"théologique" avant d’être sociologique. "Pour
cette raison, je désire une Eglise pauvre pour les pauvres. Ils ont
beaucoup à nous enseigner". "Tant que ne seront pas
résolus radicalement les problèmes des pauvres…les problèmes du
monde ne seront pas résolus". "La politique tant dénigrée
-affirme-t-il encore- est…une des formes les plus précieuses de la
charité". "Je prie le Seigneur qu’il nous offre
davantage d’hommes politiques qui aient vraiment à cœur la vie
des pauvres!". Puis cet avertissement: Toute communauté de
l’Eglise qui oublie les pauvres "court aussi le risque de la
dissolution".
Le
Pape exhorte à prendre soin des plus faibles, "les sans-abris,
les toxicomanes, les réfugiés, les populations indigènes, les
personnes âgées toujours plus seules et abandonnées" et les
migrants et il encourage les nations "à une généreuse
ouverture". Il évoque les victimes de la traite et des
nouvelles formes d’esclavage: "Ce crime mafieux et aberrant
est implanté dans nos villes, et beaucoup ont les mains qui
ruissellent de sang à cause d’une complicité confortable et
muette". "Doublement pauvres sont les femmes qui souffrent
des situations d’exclusion, de maltraitance et de violence".
"Parmi les faibles dont l’Eglise veut prendre soin avec
prédilection" il y a "aussi les enfants à naître, qui
sont les plus sans défense et innocents de tous, auxquels on veut
nier aujourd’hui la dignité humaine". "On ne doit pas
s’attendre à ce que l’Eglise change de position sur cette
question… Ce n’est pas un progrès de prétendre résoudre les
problèmes en éliminant une vie humaine". Suit un appel au
respect de toute la création: "Nous sommes appelés à prendre
soin de la fragilité du peuple et du monde dans lequel nous vivons".
En
ce qui concerne le thème de la paix, le Pape affirme qu’il faut
des voix prophétiques car certains veulent instaurer une fausse paix
"qui servirait d’excuse pour justifier une organisation
sociale qui réduit au silence ou tranquillise les plus pauvres, de
manière à ce que ceux qui jouissent des plus grands bénéfices
puissent conserver leur style de vie". Pour la construction
d’une société bénéficiant de la paix, de la justice et de la
fraternité, le Pape indique quatre principes: "le temps est
supérieur à l’espace" cela veut dire "travailler à
long terme, sans être obsédé par les résultats immédiats".
"L’unité prévaut sur le conflit" cela veut dire œuvrer
afin que les oppositions parviennent à une "unité multiforme
qui puisse engendrer une nouvelle vie". "La réalité est
plus importante que l’idée" cela veut dire éviter que la
politique et la foi se réduisent à la rhétorique. "Le tout
est supérieur à la partie" cela veut dire mettre ensemble
globalisation et localisation.
L’évangélisation,
poursuit le Saint-Père, "implique aussi un chemin de dialogue"
qui permette à l’Eglise de collaborer avec toutes les réalités
politiques, sociales, religieuses et culturelles. L’œcuménisme
est "un chemin incontournable de l’évangélisation".
L’enrichissement réciproque est important: "Nous pouvons
apprendre tant de choses les uns des autres!", par exemple "dans
le dialogue avec les frères orthodoxes, nous les catholiques, nous
avons la possibilité d’apprendre quelque chose de plus sur le sens
de la collégialité épiscopale et sur l’expérience de la
synodalité"; "le dialogue et l’amitié avec les fils
d’Israël font partie de la vie des disciples de Jésus"; "le
dialogue inter-religieux", qui doit être mené "avec une
identité claire et joyeuse", est "une condition nécessaire
pour la paix dans le monde" et il n’éclipse pas
l’évangélisation; "La relation avec les croyants de l’Islam
acquiert à notre époque une grande importance": le Pape
implore "humblement" les pays de tradition musulmane
d’assurer la liberté religieuse aux chrétiens, "prenant en
compte la liberté dont les croyants de l’Islam jouissent dans les
pays occidentaux! Face au fondamentalisme violent qui nous inquiète,
l’affection envers les vrais croyants de l’Islam doit nous porter
à éviter d’odieuses généralisations, parce que le véritable
Islam et une adéquate interprétation du Coran s’opposent à toute
violence". Et contre la tentative de privatiser les religions
dans certains contextes, il affirme que "le respect dû aux
minorités agnostiques et non croyantes ne doit pas s’imposer de
manière arbitraire qui fasse taire les convictions des majorités
croyantes ni ignorer la richesse des traditions religieuses". Le
Pape réaffirme l’importance du dialogue et de l’alliance entre
croyants et non-croyants.
Le
dernier chapitre est consacré aux évangélisateurs avec esprit,
"ceux qui s’ouvrent sans crainte à l’action de l’Esprit
Saint" qui "infuse la force pour annoncer la nouveauté de
l’Evangile avec
audace, (Parresia), à voix haute, en tout temps et en tout lieu,
même à contre-courant". Ces "évangélisateurs prient et
travaillent", en sachant que "la
mission est une passion pour Jésus mais, en même temps, une passion
pour son peuple": "Jésus veut que nous touchions la misère
humaine, la chair souffrante des autres". "Dans notre
rapport avec le monde nous sommes invités à rendre compte de notre
espérance, mais non pas comme des ennemis qui montrent du doigt et
condamnent". Pour être missionnaires, il faut chercher le bien
du prochain et désirer le bonheur des autres: "si je réussis à
aider une seule personne à vivre mieux, cela justifie déjà le don
de ma vie". Il invite à ne pas se décourager face aux échecs
ou aux faibles résultats parce que la "fécondité est souvent
invisible, insaisissable, elle ne peut pas être comptée";
"nous savons
seulement que notre don de soi est nécessaire". L’exhortation
s’achève par une prière à Marie "Mère de
l’évangélisation".
"Il y a un style marial dans l’activité évangélisatrice de
l’Eglise. Car, chaque fois que nous regardons Marie nous voulons
croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de
l’affection".
Pour
lire ou décharger le document pontifical:
htpp://www.vatican.va/phome_fr.htm
PRESENTATION DE L'EXHORTATION APOSTOLIQUE
Cité
du Vatican, 26 novembre 2013 (VIS). Ce
matin, près la Salle de Presse, Mgr.Rino Fisichella, Président du
Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, Mgr.Lorenzo
Baldisseri, Secrétaire général du Synodes des évêques, et
Mgr.Claudio Celli, Président du Conseil pontifical pour les
communications sociales, ont présenté l'exhortation apostolique
Evangelii Gaudium (La joie de l'Evangile), écrite par le Saint-Père
dans le sillage du synode d'octobre 2012. Le document se compose de
222 pages divisées en une présentation et cinq chapitres (La
transformation missionnaire de l'Eglise, Dans la crise de
l'engagement communautaire, L'annonce de l'Evangile, Tout le peuple
de Dieu annonce l'Evangile, La dimension sociale de l'évangélisation,
Evangélisateurs avec l'Esprit). Voici le texte prononcé par
Mgr.Fisichella, avec les renvois de paragraphe des citations:
"L’Exhortation
apostolique du Pape François écrite à la lumière de la joie, pour
redécouvrir la source de l’évangélisation dans le monde
contemporain. C’est ainsi que l’on pourrait résumer le contenu
de ce nouveau document que le Pape François donne à l’Eglise pour
préciser les chemins que la pastorale doit emprunter dans un avenir
immédiat. C’est une invitation à retrouver une vision prophétique
et positive de la réalité, sans pour autant se cacher les
difficultés. Le Saint-Père nous encourage et nous engage à
regarder devant nous, au-delà de ce temps de crise, faisant une
nouvelle fois de la croix et de la résurrection du Christ l’étendard
de la victoire (85). A plusieurs reprises, le Pape fait référence
aux Propositiones du synode de 2012, montrant ainsi combien la
contribution du synode fut importante dans la rédaction de cette
exhortation. Le document va cependant plus loin que l’expérience
synodale. Le Pape y imprime non seulement sa propre expérience
pastorale, mais aussi l’invitation à accueillir le moment de grâce
que vit l’Eglise, afin d’avancer avec foi, conviction et
enthousiasme la nouvelle étape de l’évangélisation. Reprenant
l’enseignement de Evangelii nuntiandi de Paul VI, il place de
nouveau au centre la personne de Jésus-Christ, premier
évangélisateur qui appelle chacun de nous à prendre part avec lui
à l’œuvre du salut (12). L’action missionnaire est le paradigme
de toute œuvre de l’Eglise (15) affirme le Saint Père. C’est
pourquoi il nous faut accueillir ce temps favorable pour discerner et
vivre la nouvelle étape de l’évangélisation (17) qui s’articule
autour de deux thèmes qui forment la trame de l’exhortation. D’une
part, le Pape François s’adresse aux Eglises particulières,
confrontées aux défis et aux opportunités propres aux différents
contextes culturels, pour qu’elles soient en mesure de spécifier
le travail de nouvelle évangélisation dans leurs pays. D’autre
part, le Pape indique un dénominateur commun, pour que toute
l’Eglise, et chaque évangélisateur, puisse adopter une méthode
commune, signe que l’évangélisation est un chemin où l’on
marche à plusieurs, jamais de façon isolée. Les sept points,
regroupés dans les cinq chapitres de l’exhortation, constituent la
vision du Pape à propos de la nouvelle évangélisation: La réforme
de l’Eglise sur la voie de la mission, les tentations des agents
pastoraux, l’Eglise comprise comme la totalité du peuple de Dieu
qui évangélise, l’homélie et sa préparation, l’intégration
sociale des pauvres, la paix et le dialogue social, les motivations
spirituelles de l’engagement missionnaire. Le lien entre tous ces
thèmes est l’amour miséricordieux de Dieu qui va à la rencontre
de chacun pour manifester le cœur de la révélation, la vie de
chacun trouve son sens dans la rencontre de Jésus-Christ et dans la
joie de partager cette expérience d’amour avec les autres (8).
Le
premier chapitre développe la réforme de l’Eglise sur la voie de
la mission, appelée à sortir d’elle-même pour aller à la
rencontre des autres. Le Pape y exprime la dynamique de l’exode et
du don que représente le fait de sortir de soi, de cheminer et de
semer toujours, et toujours plus loin (21). L’Eglise doit faire
sienne l’intimité de Jésus qui est une intimité itinérante
(23). Comme nous y sommes désormais habitués, le Pape s’attarde
en des expressions qui font leur effet et crée des néologismes pour
faire comprendre la nature de l’évangélisation. Parmi eux, le
Primerear, c’est-à-dire Dieu qui nous précède dans l’amour,
montrant à l’Eglise le chemin à parcourir. L’Eglise n’est pas
dans une obscure impasse, mais avance sur les pas du Christ (Cf 1 P
2, 21), pour cela sûre du chemin qu’elle parcourt. C’est
pourquoi elle avance sans peur. Elle sait qu’elle doit aller à la
rencontre, chercher ceux qui sont loin, parvenir jusqu’aux
croisements des routes pour inviter les exclus. Son désir de
proposer la miséricorde est inépuisable (24). Pour aller dans cette
voie, le Pape François insiste sur la « conversion pastorale, qui
veut dire passer d’une vision bureaucratique, statique et
administrative de la pastorale à une perspective missionnaire, où
la pastorale est en état permanent d’évangélisation (25). De
même qu’il y a des structures qui facilitent et soutiennent la
pastorale missionnaire, il y a malheureusement « des structures
ecclésiales qui peuvent conditionner le dynamisme évangélisateur »
(26). L’existence de pratiques pastorales dépassées et fanées
oblige à la créativité pour repenser l’évangélisation. En ce
sens, le Pape affirme qu'une détermination des objectifs sans un
travail de recherche communautaire des moyens à prendre pour les
atteindre est vouée à demeurer une pure fantaisie (33). Il faut
donc se concentrer sur l’essentiel (35) et savoir que seule une
dimension systématique, c’est à dire unifiée, progressive et
proportionnée de la foi, peut nous venir en aide. L’Eglise doit
pouvoir établir une hiérarchie des vérités et sa relation avec le
cœur de l’Evangile (37 - 39). Il nous faudra éviter de tomber
dans le piège d’une présentation de la foi seulement sous son
aspect moral, en d’éloignant du caractère central de l’amour.
Dans le cas contraire, l’édifice moral de l’Eglise risque de
s’effondrer comme un château de carte, et ceci est le plus grand
danger (39). Le Pape insiste fortement pour que l’on trouve
l’équilibre entre le contenu de la foi et le langage pour
l’exprimer. La rigidité avec laquelle on tient à la précision du
langage peut parfois en ruiner le contenu en se détournant d’une
authentique vision de la foi (41). Le passage important de ce
chapitre est le n° 32 où le Pape montre l’urgence qu’il y a à
avancer dans certaines perspectives de Vatican II. Il s’agit en
particulier du primat du Successeur de Pierre et des Conférences
épiscopales. Déjà, dans Ut unum sint, Jean-Paul II avait demandé
qu’on l’aide à mieux comprendre les objectifs du Pape dans le
dialogue œcuménique. Le Pape François va dans le même sens et se
demande si une telle aide ne pourrait pas parvenir d’une évolution
du statut des Conférences épiscopales. Un autre passage (n° 38 -
45) est particulièrement important quant aux conséquences qu’il
implique dans la pastorale: Le cœur de l’Evangile s’incarne dans
les limites du langage humain. La doctrine s’insère dans la cage
du langage, pour employer une expression chère à Wittgenstein, ce
qui implique un vrai discernement entre la pauvreté et les limites
du langage, et la richesse -souvent encore inconnue- du contenu de la
foi. Le danger est réel que l’Église ne prenne pas en compte
cette dynamique. Il peut ainsi arriver que sur certaines positions,
il y ait comme un enfermement et une sclérose du message
évangélique, en n’en percevant plus le développement propre.
Le
deuxième chapitre est consacré aux défis du monde contemporain et
aux tentations qui amoindrissent la nouvelle évangélisation. Tout
d’abord, le pape affirme qu’il est nécessaire de retrouver son
identité sans complexe d’infériorité qui amènerait à cacher
son identité et ses convictions… parvenant ainsi à étouffer la
joie de la mission en une sorte d’obsession d’être comme tout le
monde et d’avoir ce que les autres possèdent (79). Les chrétiens
tombent alors dans un relativisme encore plus dangereux que le
relativisme doctrinal (80), parce qu’il touche directement la façon
de vivre des chrétiens. Il arrive ainsi que dans de nombreuses
manifestations de la pastorale, les initiatives sont plombées par la
mise en avant de l’initiative et non des personnes. Le pape affirmé
que la tentation est réelle et commune d’une dépersonnalisation
de la personne. De la même façon, le défi de l’évangélisation
devrait être abordé comme une chance pour croître, plutôt que
comme une raison de tomber en dépression. Mort à l’esprit
défaitiste (88). Il nous faut retrouver le primat de la relation
personnelle sur la technique de la rencontre qui déciderait comment,
où et pour combien de temps il faudrait rencontrer les autres en
partant de ses préférences (88). Parmi ces défis, il nous faut
relever ceux qui ont un rapport direct avec la vie. La précarité
quotidienne avec ses funestes conséquences, les différentes formes
de disparité sociale, le fétichisme de l’argent et la dictature
d’une économie sans visage, l’exaspération de la consommation
et le consumérisme effréné… nous place face à une globalisation
de l’indifférence et une dépréciation moqueuse de la morale, qui
exclut toute critique de la domination du marché, qui, à travers la
théorie de la rechute favorable illusionne sur les réelles
possibilités d’agir en faveur des pauvres (n° 52 - 64). Si
l’Eglise demeure crédible en beaucoup de pays du monde, y compris
là où elle est minoritaire, c’est en raison de ses œuvres de
charité et de solidarité (65). Pour l’évangélisation de notre
temps, face au défi des grandes cultures urbaines, les chrétiens
sont invités à fuir deux expressions qui en détruisent la nature
et que le Pape François appelle mondanité (93). Il s’agit en
premier lieu de la fascination du gnosticisme, une foi repliée sur
elle-même, sur ses certitudes doctrinales, et qui transforme
l’expérience qu’on en fait en critères de vérité pour juger
les autres. Le néo pélagianisme autoréférentiel et prométhéen
de ceux pour qui la grâce n’est qu’un accessoire tandis que leur
engagement et leurs forces sont seuls responsables du progrès. Tout
ceci contredit l’évangélisation et crée une sorte d’élitisme
narcissique qui doit être repoussé (94). Qui voulons-nous être, se
demande le Pape? Généraux d’armées vaincues ou bien simples
soldats d’un bataillon qui continue à combattre » ? Le risque
d’une « Eglise mondaine drapée dans le spirituel et le pastoral »
(96) est bien réel. Il nous faut donc résister à ces tentations et
offrir le témoignage de la communion (99) qui s’appuie sur la
complémentarité. A partir de là, le Pape François milite pour la
promotion des laïcs et des femmes, de l’engagement pour les
vocations et les prêtres. Regarder ce que l’Eglise a accompli
comme progrès ces dernières années nous éloigne d’une mentalité
de pouvoir, au profit du service pour une construction unifiée de
l’Eglise (102 - 108).
L’évangélisation
est la mission de tout le peuple de Dieu, sans exclusive. Elle ne
peut être réservée ou déléguée à un groupe particulier. Tous
les baptisés sont directement concernés. Dans le troisième
chapitre de l’exhortation, le Pape en explique le développement et
ses étapes. On met en évidence en premier lieu le primat de la
grâce qui agit inlassablement dans la vie de tout évangélisateur
(112). Puis est développé le rôle des différentes cultures dans
le processus d’inculturation de l’Evangile, et le danger de
tomber dans l’orgueilleuse sacralisation de sa propre culture
(117). Enfin, on parle du rôle fondamental de la rencontre
personnelle (127-129) et du témoignage de vie (121). On insiste
enfin sur la valeur de la piété populaire, où s’exprime la foi
authentique de tant de personnes qui donnent ainsi le témoignage de
la simplicité de la rencontre de l’amour de Dieu (122 - 126). Pour
terminer, le Pape invite les théologiens à valoriser les diverses
formes d’évangélisation (133), et s’arrête assez longuement
sur l’homélie comme forme privilégiée d’évangélisation, et
qui demande une vraie passion et un vrai amour de la Parole de Dieu
et du peuple qui nous est confié (135 - 158).
Le
quatrième chapitre est consacré à la dimension sociale de
l’évangélisation. C’est un thème cher au Pape François parce
que si cette dimension n’est pas clairement prise en compte, on
court le risque de défigurer le sens authentique et intégral de la
mission d’évangélisation (176). C’est le thème majeur du lien
entre l’annonce de l’Evangile et la promotion de la vie humaine
en toutes ses expressions. La promotion intégrale de toute personne
nous empêche d’enfermer la religion en un fait privé, dépourvu
de conséquences sur la vie sociale et publique. Une « foi
authentique implique toujours un désir profond de changer le monde
(183). Deux grands thèmes font partie de ce passage de
l’exhortation. Le Pape en parle avec une grande passion
évangélique, conscient que l’avenir de l’humanité est en jeu:
L’intégration sociale des pauvres et la paix et le dialogue
social. S’agissant du premier point, l’église, à travers la
nouvelle évangélisation ressent comme sienne la mission de
collaborer pour résoudre les causes instrumentales de la pauvreté
et pour promouvoir le développement intégral des pauvres, comme
d’accomplir des gestes simples et quotidiens de solidarité face à
la misère concrète « qui est chaque jour devant nos yeux »(188).
Ce qui ressort de ces pages denses, c’est l’appel à reconnaitre
la « force salvifique » des pauvres, et qui doit être au centre de
la vie de l’Eglise avec la nouvelle évangélisation (198). Il nous
faut donc redécouvrir d’abord l’attention, l’urgence, la
conscience de ce thème, avant toute expérience concrète. Pour le
Pape François, non seulement l’option fondamentale pour les
pauvres doit être réalisée, mais elle est d’abord une attention
spirituelle et religieuse et est pour cela prioritaire (200). Sur ces
thèmes, la parole du Pape est franche et sans détour. Le pasteur
d’une Eglise sans frontière (210), ne peut se permettre de
regarder ailleurs. C’est pourquoi il demande avec force de
considérer la question des migrants et énonce clairement les
nouvelles formes d’esclavage. Où est celui qui tue chaque jour
dans la petite fabrique clandestine, dans le système de
prostitution, les enfants utilisés pour mendier, en celui qui doit
travailler caché parce qu’il n’est pas régularisé? Ne nous
leurrons pas. Il y a de nombreuses complicités (211). De mille
manières, le Pape défend la vie humaine depuis son commencement et
la dignité de tout être vivant (213). Sur le second aspect, Il
énonce quatre principes qui sont le dénominateur commun pour
l’avancée de la paix et sa traduction sociale. Peut-être en
mémoire de ses études sur R.Guardini, le Pape François semble
créer une nouvelle opposition polaire. Il rappelle en effet que le
temps est supérieur à l’espace, l’unité a le dessus sur le
conflit, la réalité est plus importante que les idées, et le tout
est supérieur aux parties. Ceci nous amène au dialogue comme
première contribution à la paix, et qui concerne, dans
l’exhortation, la science, l’œcuménisme et le rapport avec les
religions non chrétiennes.
Le
dernier chapitre traite de l’esprit de la nouvelle évangélisation
(260). Elle se développe sous l’action de l’Esprit qui anime de
façon toujours nouvelle l’élan missionnaire à partir de la vie
de prière où la contemplation tient la place centrale (264). La
Vierge Marie, étoile de la nouvelle évangélisation, est présentée
en conclusion comme l’icône de l’annonce et la transmission de
l’Evangile que l’Eglise est appelée à vivre avec enthousiasme
et dans l’amour du Seigneur Jésus. Ne nous laissons pas voler la
joie de l’évangélisation! (83). Le langage de cette exhortation
apostolique est clair et immédiat, sans rhétorique ni sous-entendu.
Le Pape François va au cœur des problèmes de l’homme
d’aujourd’hui, qui demandent à l’Eglise plus qu’une simple
présence. Il lui est demandé de renouveler ses programmes et sa
pratique pastorale dans le sens de la nouvelle évangélisation.
L’Evangile doit être adressé à tous, sans exclusive. Certains,
cependant, sont privilégiés. Sans équivoque, le Saint-Père
précise son orientation: Ce ne sont pas tant les amis et les riches
voisins, mais plutôt les pauvres, les infirmes, ceux qui sont
souvent dévalorisés et oubliés…aucun doute ou explication ne
doivent affaiblir ce message si clair (48). Comme en d’autres
moments importants de son histoire, l’Eglise d’aujourd’hui
ressent le besoin d’un regard attentif pour évangéliser à la
lumière de l’adoration, avec ce regard contemplatif pour voir les
signes de la présence de Dieu. Les signes des temps ne sont pas
seulement encouragés, mais ils deviennent critères d’un
témoignage efficace (71). Premier d’entre nous, le Pape François
nous rappelle le mystère central de notre foi: Ne nous éloignons
pas de la résurrection de Jésus, ne nous donnons jamais pour
vaincus, arrivera ce qui arrivera (3). L’Eglise du Pape François
se fait compagnon de route de nos contemporains en recherche de Dieu
et désireux de le voir".
AUTRES ASPECTS DE "EVANGELII GAUDIUM"
Cité
du Vatican, 26 novembre 2013 (VIS). Au
cours de la conférence de presse, le nouveau
Secrétaire général du Synodes des évêques, a approfondi certains
aspects de l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium, notamment la
synodalité. Puis le Président du Conseil pontifical pour les
communications sociales a abordé les aspects relevant de la
communication.
D'abord
Mgr.Lorenzo Baldisseri a expliqué que le document part du dernier
synode, consacré à la nouvelle évangélisation et à la
transmission de la foi, et insiste sur le caractère joyeux qui
doivent les accompagner chez tous les chrétiens. Il a re-élaboré
les propositions faites par les pères synodaux et composé un
programme qui est placé sous les auspices d'un esprit missionnaire à
360 degrés: "On est d'emblée frappé par le mot joie qui
ponctue le texte de la présentation à la fin", utilisé 95
fois pour souligner le caractère joyeux de l'Evangile... Les
Propositiones synodales sont citées 27 fois" et le Pape
développe son texte "selon un solide cadre doctrinal, biblique
et magistériel, qui présente les divers aspects de la foi affirmant
les principes appliqués à la vie. Il enrichit son exposé de
citations des Pères comme Irénée, Ambroise ou Augustin, de
citations des maîtres médiévaux comme Isaac de l'Etoile, Thomas
d'Aquin ou Thomas de Kempis, de théologiens contemporains comme John
Henry Newman, Henri de Lubac ou Romano Guardini, et d'écrivains
comme Bernanos. Il faut ensuite noter les nombreuses références à
l'exhortation Evangeli Nuntiandi de Paul VI à celles,
post-synodales, de Jean-Paul II, mais aussi à des déclarations de
l'Episcopat latino-américain (Puebla et Aparecida), à celle des
Patriarches orientaux lors du récent synode, à plusieurs autres de
Conférences épiscopales (Inde, USA, France, Brésil, Philippines,
Congo)... Par synodalité le Pape François entend la transformation
missionnaire de l'Eglise, dans le sens d'une Eglise qui sort d'elle
même pour aller. Il propose ainsi une pastorale à 360 degrés"
qui envisage une conversion allant jusqu'à "l'expression
collégiale de l'exercice du primat... Faisant référence à Vatican
II et aux anciennes Eglises patriarcales, il souhaite que les
conférences épiscopales puissent contribuer de manière féconde"
au primat papal "et que la collégialité trouve des
applications concrètes...en matière de doctrine comme de
gouvernement. Sous l'aspect oecuménique, grâce également à
l'expérience de la présence du Patirarche de Constantinople et de
l'archevêque de Canterbury, la synodalité trouverait une expression
particulière. Dans le dialogue avec les orthodoxes, les catholiques
ont la possibilité d'apprendre quelque chose sur la collégialité
épiscopale et l'usage de la synodalité".
Ensuite
Mgr.Claudio Celli a traité de la dimension communicative de la
nouvelle évangélisation vue par l'exhortation Evangelii Gaudium,
qui montre l'attention du Saint-Père au monde contemporain, dans le
domaine de la santé, de l'éducation, des media et à tout ce
qu'entraînent les nouvelles technologies: "S'il s'agit de
progrès et de succès, le Pape est conscient de ce que notre société
de l'information est à tous les niveaux saturée par les
informations, ce qui la conduit à une terrible superficialité. Il
est temps de reposer la question morale, et c'est pour cela qu'il
affirme l'importance d'une éducation qui prépare à la pensée
critique tout en offrant une méthode d'appréciation des valeurs. Le
document reconnaît que le progrès des techniques permet d'accroître
les possibilités de rencontre, d'où l'exigence de diffuser une
mystique de la vie communautaire, de la rencontre et de l'échange...
Une large partie de l'exhortation est naturellement consacrée à la
manière de communiquer le message. Le Pape est conscient de la
rapidité de la communication et du fait que les media opèrent
souvent une sélection des contenus, ce qui risque de faire passer un
message mutilé ou réduit à des points secondaires... Face à ces
risques, il prône le réalisme et recommande de ne pas tenir pour
acquis que l'interlocuteur soit au parfaitement fait de ce que nous
lui adressons. Il faut qu'il puisse relier notre discours à
l'essence de l'Evangile... D'où la nécessité de nous concentrer
sur l'essentiel dans la communication, sur ce qu'il y a de plus beau,
de plus grand, et de plus nécessaire. Il nous faut donc simplifier
sans perdre la valeur du contenu, la vérité devant être proposée
de façon plus convaincante et radieuse".
VISITE DU PRESIDENT RUSSE
Cité
du Vatican, 26 novembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu hier
après-midi le Président russe M.Vladimir V.Putin, qui s'est ensuite
entretenu avec le Secrétaire d'Etat, accompagné du Secrétaire pour
les relations avec les états. Ces entretiens cordiaux ont été
l'occasion de souligner la qualité des relations bilatérales, et
d'aborder plusieurs sujets d'intérêt commun, notamment la situation
des catholiques en Russie et l'importance du christianisme dans la
société. Il a également été question de la situation critique
dans laquelle se trouvent certaines communautés chrétiennes de par
le monde, et aussi de la défense de la dignité de la personne, de
la vie et de la famille. La recherche de la paix au proche Orient et
la crise syrienne ont été évoquées et le Président a remercié
le Pape de la lettre qu'il lui avait adressé à l'occasion du G20 de
St.Pétersbourg. Les parties ont convenu de l'urgence de faire cesser
les violences et de porter secours aux populations syriennes, de
favoriser les initiatives utiles à une solution pacifique du conflit
par la voie d'une négociation impliquant toutes les composantes du
pays, ethniques comme religieuses, vu le rôle incontournable
qu'elles jouent dans la société.
lundi 25 novembre 2013
VISITE DU PRESIDENT PARAGUAYEN
Cité
du Vatican, 25 novembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin
le Président paraguayen M.Horacio Manuel Cartes Jara, qui s'est
ensuite entretenu avec le Secrétaire d'Etat, accompagné du
Secrétaire pour les relations avec les états. Outre de constater la
qualité des relations bilatérales, ces entretiens ont permis
d'aborder la situation du pays et de la région, telle la lutte
contre la pauvreté et la corruption, le respect de la personne et
des droits de l'homme. Il a aussi été question du rôle que
l'Eglise joue dans la société, et de la collaboration
internationale Paraguay Saint-Siège.
PELERINAGE DE GRECO-CATHOLIQUES
Cité
du Vatican, 25 novembre 2013 (VIS). "Chacun
aimera l'autre comme lui même, enseignait saint Thomas d'Aquin, et
se réjouira donc du bien fait à
autrui comme s'il était sien. Ainsi la joie d'un seul sera encore
plus grande si la joie des autres
bienheureux est grande".
C'est par ces paroles que le Pape a reçu ce matin quelque 3000
pèlerins greco-catholiques d'Ukraine et de Biélorussie venus à
Rome pour le 50 anniversaire du dépôt des reliques de saint
Josaphat en la basilique vaticane. En début de matinée, le Cardinal
Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises
orientales, avait célébré une divine
liturgie avec
l'Archevêque
Majeur de l'Eglise greco-catholique d'Ukraine, SB Sviatoslav
Shevchuk. A midi, le Saint-Père s'est rendu à la basilique pour
saluer les pèlerins auxquels il a dit que "la meilleure façon
de célébrer saint Josaphat est de nous aimer les
uns les autres, et aimer et servir l'unité
de l'Eglise. Le témoignage de tant de martyrs d'époque récente
nous soutient et constitue une grande richesse et un grand réconfort
pour votre Eglise". Le Pape les a encouragé à ce que l'intense
communion qu'ils désirent approfondir chaque jour au sein de
l'Eglise catholique, les aide à "construire aussi des ponts de
fraternité avec les autres Eglises et communautés en Ukraine et
dans les autres pays où votre communauté est présente".
LA FOI SE MANIFESTE LORS DES EPREUVES
Cité
du Vatican, 25 novembre 2013 (VIS). Le Pape
a reçu ce matin les bénévoles de l'Année de la foi, "un
temps de grâce qui a permis de revaloriser l'essentiel de l'être
chrétien, avec la primauté de la foi et de la charité. La foi est
l'axe de l'expérience chrétienne qui motive nos choix et nos actes
quotidiens, la source inépuisable de notre vie en famille, au
travail, en paroisse, parmi les amis, etc. Cette foi solide et simple
se manifeste tout particulièrement lors des épreuves, lorsque le
chrétien se laisse enlacer par Dieu, s'accroche à lui, certain de
s'en remettre à un amour indestructible. C'est effectivement quand
on s'abandonne humblement à Dieu dans la souffrance que l'on
témoigne le mieux... Les communautés chrétiennes doivent s'engager
dans un apostolat qui atteigne toute personne, là où se trouve, y
compris dans le lieu le plus difficile... Tant de gens ont besoin
d'humanité, d'un sourire, d'un mot gentil, d'un réconfort qui
exprime la présence du Christ. Personne ne doit être privé des
signes d'amour et de tendresse qui découlent de la foi".
CLOTURE DE L'ANNEE DE LA FOI
Cité
du Vatican, 24 novembre 2013 (VIS). Entouré
de Cardinaux, des Patriarches et Archevêques Majeurs orientaux, le
Pape a célébré Place St.Pierre la messe solennelle de clôture de
l'Année de la foi, lancée sur initiative de Benoît XVI le 11
octobre 2012 pour le cinquantenaire du début du concile Vatican II.
Le reliquaire contenant les ossements de l'Apôtre Pierre était pour
la première fois exposé publiquement au flanc de l'autel. Une quête
avait été organisée avant la cérémonie en faveur du peuple
philippin, récemment frappé par un typhon. Et à la conclusion de
la liturgie eucharistique, le Saint-Père a remis l'exhortation
apostolique Evangelium Gaudium à 36 personnes, un évêque, un
prêtre, un jeune diacre, un séminariste, une novice, des religieux
et religieuses, des catéchistes et familles, une aveugle (format
CD), délégués de l'Année de la foi et jeunes, membres de
mouvements, confraternités, artistes et journalistes. Voici le texte
intégral de l'homélie prononcée en italien par le Pape François:
"Aujourd’hui,
la solennité du Christ-Roi, couronnement de l’année liturgique,
marque également la conclusion de l’Année de la foi, promulguée
par Benoît XVI, pour qui nous avons maintenant une pensée pleine
d’affection et de reconnaissance pour ce don qu’il nous a fait.
Avec cette initiative providentielle, il nous a donné la possibilité
de redécouvrir la beauté de ce chemin de foi qui a débuté le jour
de notre baptême, qui nous a faits fils de Dieu et frères dans
l’Eglise. Un chemin qui a pour objectif final la pleine rencontre
avec Dieu, et au cours duquel l’Esprit nous purifie, nous élève,
nous sanctifie, pour nous faire entrer dans le bonheur auquel aspire
notre cœur. Je désire également adresser une salutation cordiale
et fraternelle aux Patriarches et aux Archevêques Majeurs des
Eglises orientales catholiques, ici présents. L’échange de la
paix, que j’accomplirai avec eux, veut exprimer avant tout la
reconnaissance de l'Evêque de Rome à l’égard de ces communautés,
qui ont confessé le nom du Christ avec une fidélité exemplaire,
souvent payée fort cher. En même temps, par leur intermédiaire, je
veux rejoindre tous les chrétiens qui vivent en Terre Sainte, en
Syrie et dans tout l’Orient, afin d’obtenir pour tous le don de
la paix et de la concorde.
Les
lectures bibliques du jour ont comme fil conducteur le caractère
central du Christ. Le Christ est au centre, le Christ est le centre.
Le Christ centre de la création, le Christ centre du peuple, le
Christ centre de l’histoire. L’apôtre Paul nous offre une vision
très profonde du caractère central de Jésus. Il nous le présente
comme le Premier-né de toute la création : en lui, par lui et pour
lui toutes choses furent créées. Il est le centre de toutes choses,
il est le principe : Jésus Christ, le Seigneur. Dieu lui a donné la
plénitude, la totalité, pour qu’en lui toutes choses soient
réconciliées. Seigneur de la création, Seigneur de la
réconciliation. Cette image nous fait comprendre que Jésus est le
centre de la création, et par conséquent, l’attitude demandée au
croyant, s’il veut être tel, est de reconnaître et d’accueillir
dans sa vie cette priorité du Christ, dans ses pensées, dans ses
paroles et dans ses œuvres. Et ainsi nos pensées seront des pensées
chrétiennes, des pensées du Christ. Nos œuvres seront des œuvres
chrétiennes, des œuvres du Christ, nos paroles seront des paroles
chrétiennes, des paroles du Christ. Par contre, quand on perd ce
centre, parce qu’on le substitue avec quelque chose d’autre, il
n’en vient que des dommages, pour l’environnement autour de nous
et pour l’homme lui-même. En plus d’être le centre de la
création et centre de la réconciliation, le Christ est le centre du
peuple de Dieu. Et précisément aujourd’hui il est ici, au milieu
de nous. Maintenant il est ici dans la Parole, et il sera ici sur
l’autel, vivant, présent, au milieu de nous, son peuple. C’est
ce qui nous est exposé dans la première Lecture, qui raconte le
jour où les tribus d’Israël vinrent chercher David et, devant le
Seigneur, lui donnèrent l’onction de roi sur Israël. A travers la
recherche de la figure idéale du roi, ces hommes cherchaient en
réalité Dieu lui-même, un Dieu qui se fasse proche, qui accepte de
devenir compagnon de route de l’homme, qui se fasse leur frère. Le
Christ, descendant du roi David, est justement le frère autour
duquel se constitue le peuple, qui prend soin de son peuple, de nous
tous, au prix de sa vie. En lui nous sommes un, un seul peuple uni à
lui, nous partageons un seul chemin, un seul destin. C’est
seulement en lui, en lui comme centre, que nous avons notre identité
comme peuple.
Enfin,
le Christ est le centre de l’histoire de l’humanité, et aussi le
centre de l’histoire de tout homme. C’est à lui que nous pouvons
rapporter les joies et les espérances, les tristesses et les
angoisses dont notre vie est tissée. Lorsque Jésus est au centre,
même les moments les plus sombres de notre existence s’éclairent,
et il nous donne l’espérance, comme cela arrive au bon larron dans
l’Evangile d’aujourd’hui. Tandis que tous les autres
s’adressent à Jésus avec mépris ("Si tu es le Christ, le
Roi Messie, sauve-toi toi-même en descendant de la croix!") cet
homme, qui a commis des erreurs dans sa vie, à la fin, repenti,
s’agrippe à Jésus crucifié en implorant: Souviens-toi de moi
quand tu entreras dans ton royaume. Et Jésus lui promet:
Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis, son royaume. Jésus
prononce seulement la parole du pardon, non celle de la condamnation.
Et quand l’homme trouve le courage de demander ce pardon, le
Seigneur ne laisse jamais tomber une telle demande. Aujourd’hui,
nous pouvons tous penser à notre histoire, à notre cheminement.
Chacun de nous a son histoire, chacun de nous a aussi ses erreurs,
ses péchés, ses moments heureux et ses moments sombres. Cela fera
du bien, au cours de cette journée, de penser à notre histoire, et
regarder Jésus, et de tout cœur lui répéter de nombreuses fois,
mais avec le cœur, en silence, chacun de nous: "Souviens-toi de
moi, Seigneur, maintenant que tu es dans ton royaume! Jésus,
souviens-toi de moi, parce que je veux devenir bon, je veux devenir
bon, mais je n’ai pas la force, je ne peux pas: Je suis pécheur,
je suis pécheresse. Mais souviens-toi de moi, Jésus. Tu peux te
souvenir de moi, parce que tu es au centre, tu es justement dans ton
royaume. Que c’est beau! Faisons-le tous aujourd’hui, chacun dans
son cœur, de nombreuses fois. Souviens-toi de moi, Seigneur, toi qui
es au centre, toi qui es dans ton royaume! La promesse de Jésus au
Bon Larron nous donne une grande espérance : elle nous dit que la
grâce de Dieu est toujours plus abondante que la prière qui l’a
demandée. Le Seigneur donne toujours plus, il est tellement
généreux, il donne toujours plus que ce qui lui est demandé. Tu
lui demandes qu’il se rappelle de toi, et il t’emmène dans son
royaume! Jésus est bien le centre de nos désirs de joie et de
salut. Allons tous ensemble sur cette route".
REMERCIEMENTS POUR L'ANNEE DE LA FOI
Cité
du Vatican, 24 novembre 2013
(VIS). A la fin de la messe de clôture de l'Année
de la foi, le Pape François a récité l'angélus avec les fidèles
réunis Place St.Pierre: "Avant de conclure cette cérémonie je
voudrais saluer tous les pèlerins, familles, groupes ecclésiaux,
associations et mouvements venus de tant de pays. Je salue les
participants au Congrès national de la miséricorde et la communauté
ukrainienne qui fête le 80 anniversaire de l'Holodomor, la grande
famine provoquée par le régime soviétique qui causa des millions
de victimes. En cette journée, notre pensée reconnaissante va aux
missionnaires qui, au cours des siècles, ont annoncé l'Evangile et
répandu les graines
de la foi dans de nombreuses parties du monde, et parmi eux le
bienheureux Junipero Serra, missionnaire franciscain espagnol, dont
on commémore le trois-centième anniversaire. Et je ne veux
pas terminer sans une pensée à tous ceux qui ont travaillé pour
mener à bien cette Année de la foi. Je
remercie de tout cœur Mgr.Rino Fisichella et ses
collaborateurs. Merci beaucoup! Maintenant récitons l'angélus. Avec
cette prière invoquons la protection de Marie notamment pour nos
frères et sœurs qui sont persécutés à cause de leur foi, ils
sont si nombreux!". Après la prière mariale, le Saint-Père a
remercié de leur présence toutes les personnes et, comme a son
habitude, leur a souhaité un bon dimanche et un bon déjeuner".
MAINTENIR VIVANT LE DESIR DE DIEU
Cité
du Vatican, 23 novembre 2013
(VIS). Ce soir à la Basilique St.Pierre, a eu
lieu le rite d'admission au catéchuménat présidé par le Pape
François dans le cadre de l'Année de la foi. Quelque 500
catéchumènes venus de 47 pays de tous continents, accompagnés de
leurs catéchistes y ont participé. Dès 16 h, peu avant l'arrivée
du Saint-Père, quelques adultes prêts à recevoir le sacrement de
l'initiation chrétienne, ont fait part
de leur
expérience, ainsi qu'un couple de catéchistes. La liturgie a
commencé à 16h30 avec les rites d'introduction qui se sont déroulés
à l'entrée de la basilique. Le Pape a alors accueilli un groupe de
candidats avec leurs parrains les invitant à entrer dans l'Eglise.
Au cours de la liturgie de la Parole, avant la remise du livre des
Evangiles à quelques catéchumènes, le Pape s'est adressé dans son
homélie aux personnes présentes, rappelant qu'elles venaient "de
nombreux pays, de traditions culturelles et d'expériences
différentes". "Cependant -a-t-il observé- nous sentons ce
soir que nous avons tant de choses en commun, surtout une: le désir
de Dieu. Comme il est important de le maintenir vivant! Si manque la
soif du Dieu vivant, la foi court le risque de devenir routinière,
et risque de
s'éteindre comme un feu qui n'est pas attisé.
Elle risque de devenir rance, sans aucun
sens".
Le
Pape François a cité le passage évangélique dans lequel
Jean-Baptiste indique à ses disciples Jésus comme l'Agneau de Dieu.
Deux d'entre eux suivent le Maître, et ensuite, à leur tour,
deviennent des médiateurs qui permettent aux autres de rencontrer le
Seigneur. Dans ce texte, trois moments rappellent l'expérience du
catéchuménat: "En premier lieu il y
a l'écoute. Les deux disciples ont écouté le témoignage du
Baptiste. Vous aussi, chers catéchumènes, vous avez écouté ceux
qui vous ont parlé de Jésus et qui vous ont proposé de le
suivre... Dans le tumulte de tant de voix qui résonnent autour et
au-dedans de nous, vous avez écouté et accueilli la voix qui vous
indiquait Jésus comme le seul qui peut donner tout son sens à notre
vie. Le deuxième moment est la rencontre. Les deux disciples
rencontrent le Maître et restent avec lui. Après l'avoir rencontré,
ils ressentent tout de suite quelque chose de nouveau dans leur cœur:
l'exigence de transmettre aussi leur joie aux autres afin qu'eux
aussi puissent le rencontrer... Cette scène...nous rappelle que Dieu
ne nous a pas créés pour être seuls,
refermés sur nous-mêmes, mais pour pouvoir le rencontrer et nous
ouvrir à la rencontre avec les autres. Dieu vient en premier vers
chacun de nous et cela est merveilleux!... Dans la Bible, Dieu
apparaît toujours comme celui qui prend l'initiative de la rencontre
avec l'homme. C'est lui qui cherche l'homme et, en général, il le
cherche justement quand l'homme fait l'expérience amère et tragique
de trahir Dieu et de le fuir. Dieu n'attend pas pour le chercher, il
le cherche tout de suite... Il ne se lasse pas de nous attendre... et
quand vient la rencontre, ce n'est jamais une rencontre pressée
parce que Dieu désire rester longtemps avec nous pour nous soutenir,
nous consoler... Dieu se hâte pour nous rencontrer mais n'a jamais
hâte de nous laisser... Comme nous le désirons...lui aussi désire
rester avec nous parce que nous...sommes ses créatures". Le
dernier passage du récit est la marche.
Les deux disciples marchent vers Jésus et font ensuite un bout de
route avec lui. La foi est un chemin avec Jésus...et c'est un chemin
qui dure toute la vie. A la fin aura lieu la rencontre définitive.
Bien sûr, à certains moments de ce chemin, nous nous sentons
fatigués et perdus. Mais la foi nous donne la certitude de la
présence constante de Jésus en toutes situations, même la plus
douloureuse ou la plus difficile à comprendre... Chers catéchumènes
-a conclu le Saint-Père- vous commencez aujourd'hui le chemin du
catéchuménat. Je vous souhaite de le parcourir avec joie, certains
du soutien de toute l'Eglise qui vous regarde avec beaucoup de
confiance. Marie, la disciple parfaite, vous accompagne... Je vous
invite à garder l'enthousiasme du premier moment qui vous a fait
ouvrir les yeux à la lumière de la foi!".
IMPORTANCE DU TROISIEME AGE POUR LA SOCIETE
Cité
du Vatican, 23 novembre 2013 (VIS). Le
Saint-Père a reçu ce matin la XVIII Conférence internationale du
Conseil pontifical pour la pastorale de la santé ("L'Eglise au
service de la personne âgée malade. Au chevet des patients atteints
de maladies dégénératives"), rappelant dans son discours que
le troisième âge a toujours eu un rôle dans l'Eglise et que cela
doit servir d'exemple à la société entière. "Les personnes
âgées portent en elles la mémoire et la sagesse de l'existence
qu'elles transmettent, participant à plein titre à la mission de
l'Eglise. Aux yeux de Dieu, malgré les discriminations, la vie
humaine conserve sa valeur quelque soit l'âge". La prolongation
de la durée de la vie induit un plus grand nombre de personnes
âgées, et par conséquent de malades frappés par des pathologies
neurodégénératives. Ceci implique une assistance accrue en
parallèle au progrès des soins médicaux, "qui enrichisse la
liberté et la dignité de la personne, et éloigne l'isolement qui
trop souvent entoure ces patients... Il convient donc de développer
cette approche pastorale afin d'accompagner la vie religieuse des
personnes âgées touchées par ces maladies aux aspects variés,
pour que ne s'interrompe pas leur relation à Dieu. Chers amis âgés,
vous n'êtes pas seulement des destinataires de l'annonce évangélique
mais aussi ses hérauts à plein titre en vertu de votre baptême".
LES ATHLETES NE SONT PAS UNE MARCHANDISE
Cité
du Vatican, 23 novembre 2013
(VIS). Le langage sportif est "universel,
dépasse les frontières, les langues,
les races, les religions et les idéologies" et "est
capable d'unir les personnes, en favorisant
le dialogue et l'accueil", a dit le Pape en recevant ce matin
les délégués des Comités olympiques européens à l'occasion de
leur assemblée. "Le lien entre l'Eglise et le sport est une
belle réalité qui s'est consolidée avec le temps parce que la
communauté ecclésiale voit dans le sport un instrument valable pour
la croissance intégrale de la personne humaine. La pratique
sportive, en effet, stimule à un sain dépassement de soi-même et
de ses propres égoïsmes, entraine à l'esprit de sacrifice
et...favorise la loyauté dans les rapports interpersonnels,
l'amitié, le respect des règles", a ajouté le Saint-Père, en
invitant les institutions et organisations de ce secteur à proposer
aux jeunes générations "des parcours sportifs de formation à
la paix, au partage et à la cohabitation entre les peuples. Le
sport a pour but d'unir non de diviser! Les
cinq anneaux entremêlés, symbole et drapeau des Jeux olympiques,
représentent vraiment l'esprit de fraternité qui doit caractériser
la manifestation olympique et la compétition sportive en général",
a observé le Pape François avant de souligner que "lorsque le
sport est considéré uniquement selon des paramètres économiques
ou est lié à l'obtention de la victoire à tout prix, on court le
risque de réduire les athlètes à une simple marchandise dont on
tire profit. Ces athlètes entrent dans un mécanisme qui les
emporte, et perdent le vrai sens de leur activité... Le sport est
harmonie mais si c'est la recherche effrénée de l'argent et du
succès qui prévaut, cette harmonie se rompt. En tant que dirigeants
olympiques vous êtes appelés à favoriser la fonction éducative du
sport. Nous sommes tous conscients de la
grande nécessité de former des sportifs animés par
la rectitude, la rigueur morale et
un sens aigu des responsabilités".
ENVOYES SPECIAUX AU NICARAGUA ET EN ITALIE
Cité
du Vatican, 23 novembre 2013 (VIS). Aujourd'hui ont été rendues
publiques les lettres latines (12 et 19 novembre) par lesquelles le
Saint-Père a nommé:
Le
Cardinal Jorge Liberato Urosa Savino, Archevêque de Caracas
(Venezuela), son Envoyé spécial à la clôture de la célébration
du premier centenaire de la province ecclésiastique de Managua
(Nicaragua, 2 décembre). Il sera accompagné de l'Abbé Julio César
Arana González, Curé de la paroisse St.Jude et Thaddée de Managua,
et de l'Abbé Alfonso Alavarado Lugo, Recteur du sanctuaire national
de Rivas.
Le
Cardinal Walter Brandmüller, son Envoyé spécial au 450
anniversaire de la clôture du Concile de Trente (Italie, 1
décembre). Il sera accompagné de Mgr.Lodovico Maule, Doyen du
chapitre métropolitain, et de Mgr.Umberto Giacometti, Chanoine
honoraire de cette même cathédrale.
AUDIENCES
Cité
du Vatican, 25 novembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin
M.Joseph Tebah-Klah, Ambassadeur de Côte d'Ivoire, en visite de
congé.
Samedi
dernier, 23 novembre, il avait reçu le Cardinal Marc Ouellet, PSS,
Préfet de la Congrégation pour les évêques.
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