Cité
du Vatican, 4 avril 2014 (VIS). Voici de larges extraits du message
que le Conseil pontifical pour la pastorale des migrations adresse
aux Membres du Comité Catholique International pour les Tsiganes,
réuni jusqu'à dimanche à Cavallino - Treporti (Italie):
"Dans
notre monde globalisé, en effet, on continue à ériger des murs qui
divisent les peuples d’un même continent, les gens d’un même
pays ou les personnes d’une même ville. Même entre les pays
européens, certains sont encore influencés de manière négative
dans leurs choix politiques envers les Roms, dont vous êtes proches
dans vos engagements pastoraux respectifs... Le défi que vous
affrontez avec un vrai courage évangélique dans vos activités
pastorales démontre que, pour abattre les murs, il faut commencer
par le cœur, premier espace où l’on peut inclure l’autre. Et
tant que les cœurs ne seront pas ouverts, il ne sera pas facile de
bâtir une société inclusive. Ce temps de réflexion vous offre
donc l’opportunité de rassembler vos énergies pour créer une
dynamique sociale où les différentes cultures peuvent vivre
ensemble... Les Tsiganes ont besoin de l’humanité des sociétés
au sein desquelles ils vivent pour se sentir membres de la famille
humaine, en bénéficiant des droits dont jouissent les autres
membres de la communauté dans le respect de leur dignité et de leur
identité. Cela peut être la façon d’aborder quelques questions
qui demeurent un défi pour l’Europe, berceau des droits de
l’homme. Un travail tenace et patient est nécessaire de la part de
tous. L’Eglise peut inspirer et faire converger les efforts dans un
engagement commun pour affronter les dilemmes qui sont à la base des
désagréments humains des Roms... Le document intitulé Orientations
pour une Pastorale des Tsiganes demeure pour vous une référence
fondamentale, à exploiter encore mieux pour votre service au milieu
de ce peuple, car il offre des lignes directrices importantes qui
sont le fruit d’un travail commun... Les Roms ont le droit d’être
reconnus au moins comme minorités ethniques dans les pays où ils
vivent, étant donné que dans l’Union Européenne ils constituent
la minorité la plus nombreuse. L’Eglise a le droit d’apporter
l’Evangile de Jésus au milieu d’eux, mais aussi de soutenir leur
rêve d’intégration qui passe par l’éducation, la santé, le
travail et le logement. Tout cela en collaboration avec les hommes et
les femmes de bonne volonté".
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