Cité
du Vatican, 28 juillet 2014
(VIS). Le Pape a quitté le Vatican en hélicoptère
vers 15 h en direction de l'héliport militaire de Caserta où il a
été accueilli par l'Evêque local Mgr.Giovanni D'Alise et par
d'autres autorités locales. Il s'est ensuite rendu en voiture à la
chapelle de l'ancien palais royal, où l'attendaient les prêtres du
diocèse. Le Saint-Père a laissé de côté son discours pour avoir
une conversation plus directe avec les prêtres, en répondant à
quatre questions que ceux-ci lui ont posé. Il a parlé de
l'exemple que doivent donner les évêques de l'unité que Jésus
demande au Père pour l'Eglise: "On ne peut pas aller de l'avant
en parlant mal les uns des autres... Dans l'unité de l'Eglise,
l'unité entre les évêques est importante", soulignant que
dans les conflits, c'est le diable qui l'emporte. Les évêques
doivent être d'accord dans l'unité non dans l'uniformité. Chacun a
son charisme, chacun à son mode de penser, de voir les choses; cette
diversité est parfois source d'erreurs, mais souvent. Elle est le
fruit de l'Esprit... une unité dans la diversité de chacun, sans
que personne ne perde sa personnalité". Un conseil a été
ensuite demandé au Pape pour que la pastorale, sans mortifier la
piété pastorale, puisse relancer la primauté de l'Evangile. Le
Saint-Père a répondu en évoquant le "gnosticisme qui est
entré dans l'Eglise dans ces groupes de piété intimiste... qui ne
fait pas de bien, qui est une hérésie", et a rappelé que la
véritable piété populaire "naît de ce Sensus Fidei dont
parle l'encyclique Lumen Gentium et guide dans la dévotion des
saints, de la Vierge Marie, avec des expressions folkloriques aussi
au sens bon du mot. La piété populaire est fondamentalement
inculturée, ne peut être une piété
populaire de laboratoire, aseptisée, mais elle naît toujours de
notre vie".
Une
autre question posée au Pape concernait l'identité du prêtre du
troisième millénaire. Comment dépasser la crise existentielle qui
naît de la révolution linguistique, culturelle, de témoignage
évangélique? "Avec créativité", a répondu le
Saint-Père. C'est le commandement que Dieu a donné à
Adam...et que Jésus donne à ses disciples. La créativité se
trouve dans la prière. Un évêque qui ne prie pas, un prêtre qui
ne prie pas a fermé la porte à la créativité". La dernière
question a concerné la spiritualité du prêtre diocésain. Le Pape
François a parlé de la double capacité de
contemplation du prêtre envers Dieu et envers les hommes.
"C'est un homme qui regarde, qui
remplit ses yeux et son cœur de cette contemplation, avec l'Evangile
devant Dieu et avec les problèmes humains devant les hommes. En ce
sens, il doit être un contemplatif. Il ne faut pas faire de
confusion: le moine, c'est autre chose". Le Pape a aussi
souligné que le centre de la responsabilité
du prêtre diocésain réside dans la
diocésanité. "Avoir un rapport avec l'évêque et un rapport
avec les autres prêtres... c'est simple, mais ce n'est pas facile...
L'ennemi le plus grand de ces relations sont les commérages... Le
Diable...empêche ce rapport évangélique et spirituel et fécond
avec l'évêque et avec les prêtres". Il a souligné que le
mieux était de dire les choses clairement et ne pas donner
satisfaction au diable qui de cette façon "attaque le centre de
la spiritualité du clergé diocésain". Avant de conclure, il a
évoqué le caractère amer de certains
prêtres, image d'une Eglise des mécontents. "On peut se
fâcher, c'est bien de se fâcher une fois. Mais la colère ne vient
pas du Seigneur et conduit à la tristesse et la désunion".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire