Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS

Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

VISnews  Twitter Go to YouTube

mardi 25 novembre 2014

Le Pape s'adresse au Parlement européen


Cité du Vatican 25 novembre 2014 (VIS). L'avenir de l'Europe dépendra de sa capacité à redécouvrir le lien vital existant entre dignité et transcendance, au risque de perdre son âme. Tel a été le point d'orgue du long discours prononcé par le Pape, ce matin à Strasbourg (France), devant le Parlement européen. Organe législatif de l'Union européenne (28 état et 508 millions d'habitants), il est la seule institution communautaire élue au suffrage universel direct (751 députés). L'avion papal a atterri vers 10 h et le Saint-Père a été accueilli au nom du gouvernement français par la Ministre de l'écologie, les autorités locales et deux Vice Présidents du Parlement européen. Il s'est aussitôt rendu en ville au siège de cette institution, où l'attendait le Président Martin Schultz, entouré des délégués du Bureau de l'assemblée et des présidents des huit Groupes parlementaires. Il a écrit sur le livre d'or: "Puisse le Parlement européen demeurer un lieu où chacun concourt à ce que, consciente de son passé, l'Europe envisage avec confiance son avenir et vive le présent remplie d'espérance".

Après le discours du Président, le Pape François s'est adressé à l'assemblée réunie en session solennelle. Voici les passages saillants de son intervention: "Ma visite a lieu plus d’un quart de siècle après celle accomplie par Jean- Paul II. Beaucoup de choses ont changé depuis lors, en Europe et dans le reste du monde. Les blocs opposés qui divisaient alors le continent n’existent plus, et le désir que l’Europe, se donnant souverainement des institutions libres, puisse un jour se déployer aux dimensions que lui ont données la géographie et plus encore l’histoire, se réalise lentement. A côté d’une Union européenne plus grande, il y a aussi un monde plus complexe, et en fort mouvement. Un monde toujours plus interconnecté et globalisé, et donc de moins en moins eurocentrique. A une Union plus étendue, plus influente, semble cependant s’adjoindre l’image d’une Europe un peu vieillie et comprimée, qui tend à se sentir moins protagoniste dans un contexte qui la regarde souvent avec distance, méfiance, et parfois avec suspicion. En m’adressant à vous comme pasteur, je désire adresser à tous les citoyens européens un message d’espérance et d’encouragement, fondé sur la conviction de ce que les difficultés peuvent devenir de puissantes promotrices d’unité. Elles peuvent servir à vaincre toutes les peurs que l’Europe et le monde traversent. Quant à l’espérance dans le Seigneur, elle transforme le mal en bien, et la mort en vie. C'est là un encouragement à revenir aux solides convictions des pères fondateurs de l’Union européenne, qui ont souhaité un avenir fondé sur la capacité de travailler ensemble afin de dépasser les divisions, et favoriser la paix et la communion entre tous les peuples du continent. Au centre de cet ambitieux projet politique il y avait la confiance en l’homme, non pas tant comme citoyen, ni comme sujet économique, mais en l’homme comme personne dotée d’une dignité transcendante. Je tiens avant tout à souligner le lien étroit qui existe entre les mots dignité et transcendante.

La dignité est le mot-clé qui a caractérisé la reconstruction après la seconde guerre. Notre histoire récente se caractérise par l’indubitable caractère central de la dignité humaine contre les violences multiples et les discriminations qui, même en Europe, n’ont pas manqué dans le cours des siècles. La perception de l’importance des droits humains naît justement comme aboutissement d’un long chemin, fait de multiples souffrances et sacrifices, qui a contribué à former la conscience du caractère précieux, de l’unicité qu’on ne peut répéter de toute personne humaine individuelle. Cette conscience culturelle trouve son fondement, non seulement dans les événements de l’histoire, mais surtout dans la pensée européenne, caractérisée par une riche convergence de sources lointaines, de la Grèce à Rome, des fonds celtes, germaniques et slaves au christianisme qui l’a profondément pétrie, donnant lieu justement au concept de personne. Aujourd’hui, la promotion des droits de l'homme joue un rôle central dans l’engagement de l’Union européenne, en vue de favoriser la dignité de la personne, en son sein comme dans ses rapports avec les autres pays. Il s’agit d’un engagement important et admirable, puisque trop de situations subsistent encore dans lesquelles les êtres humains sont traités comme des objets dont on peut programmer la conception, la configuration et l’utilité, et qui ensuite peuvent être jetés quand ils ne servent plus, parce qu’ils deviennent faibles, malades ou vieux... Promouvoir la dignité de la personne signifie reconnaître qu’elle possède des droits inaliénables dont elle ne peut être privée au gré de certains, et encore moins au bénéfice d’intérêts économiques. Mais il convient de faire attention à ne pas tomber dans des équivoques qui peuvent naître d’un malentendu sur le concept de droits humains et de leur abus paradoxal. Il y a en effet aujourd’hui la tendance à une revendication toujours plus grande des droits individuels, je dirais même privatifs. C'est une tendance qui cache une conception de la personne détachée de tout contexte social et anthropologique...toujours plus insensible aux réalités du contexte. Le concept de devoir, pourtant essentiel et complémentaire, semble dissocié de celui de droit, de sorte qu’on finit par affirmer les droits individuels sans tenir compte que tout être humain est lié à un contexte social dans lequel droits et devoirs des uns et des autres sont connexes... C'est pourquoi je considère qu’il est plus que jamais vital d’approfondir aujourd’hui une culture des droits humains qui puisse sagement relier la dimension individuelle, ou mieux, personnelle, à celle de bien commun, de ce nous-tous formé d’individus, de familles et de groupes intermédiaires qui s’unissent en communauté sociale. En effet, si le droit de chacun n’est pas harmonieusement ordonné au bien plus grand, il finit par se concevoir comme sans limites et, par conséquent, devenir source de conflits et de violences. Parler de la dignité transcendante de l’homme signifie donc faire appel à sa nature, à sa capacité innée de distinguer le bien du mal, à cette boussole inscrite dans nos cœurs et que Dieu a imprimée dans l’univers créé. Cela signifie surtout regarder l’homme non pas comme un absolu, mais comme un être relationnel. Une des maladies que je vois la plus répandue aujourd’hui en Europe est la solitude, précisément de celui qui est privé de liens. On la voit particulièrement chez les personnes âgées, souvent abandonnées à leur destin, comme aussi chez les jeunes privés de points de référence et d’opportunités pour l’avenir. On la voit chez les nombreux pauvres qui peuplent nos villes. On la voit dans le regard perdu des migrants qui sont venus ici en recherche d’un avenir meilleur. Cette solitude a été ensuite accentuée par la crise économique, dont les effets perdurent encore, avec des conséquences dramatiques du point de vue social. On peut constater qu’au cours des dernières années, à côté du processus d’élargissement de l’Union européenne, s’est accrue la méfiance des citoyens vis-à-vis des institutions considérées comme distantes, occupées à établir des règles perçues comme éloignées de la sensibilité des peuples, sinon complètement nuisibles. D’un peu partout on a une impression générale de fatigue et de vieillissement, d’une Europe grand-mère et non plus féconde et vivante. Par conséquent, les grands idéaux qui ont inspiré l’Europe semblent avoir perdu leur force attractive, en faveur de la technique bureaucratique de ses institutions.
A cela s’ajoutent des styles de vie un peu égoïstes, caractérisés par une opulence désormais insoutenable et souvent indifférente au monde environnant, surtout aux plus pauvres. On constate avec regret une prévalence des questions techniques et économiques au centre du débat politique, au détriment d’une authentique orientation anthropologique. L’être humain risque d’être réduit à un simple engrenage qui le traite à la manière d’un bien de consommation à utiliser, de sorte que lorsque la vie n’est pas utile au fonctionnement de ce mécanisme elle est éliminée sans trop de scrupule, comme dans le cas des malades en phase terminale, des personnes âgées abandonnées et sans soin, ou des enfants tués avant de naître.

Quelle grande méprise lorsque l’absolutisme de la technique prévaut et finit par produire une confusion entre la fin et les moyens. Résultat inévitable de la culture du déchet et le consumérisme exagéré... Prendre soin de la fragilité veut dire force et tendresse, lutte et fécondité, au milieu d’un modèle fonctionnel et privatisé qui conduit inexorablement à cette culture du déchet. Prendre soin de la fragilité de la personne et des peuples signifie garder la mémoire et l’espérance, prendre en charge la personne présente dans sa situation la plus marginale et angoissante et être capable de l’oindre de dignité... Pour répondre à cette question, permettez-moi de recourir à une image. Au Vatican une des fresques de Raphaël représente l'Ecole d’Athènes. Au centre se trouvent Platon et Aristote. Le premier a le doigt qui pointe vers le haut, vers le monde des idées, nous pourrions dire vers le ciel. Le second tend la main vers celui qui regarde, vers la terre, la réalité concrète. Cela me parait être une image qui décrit bien l’Europe et son histoire, faite de la rencontre continuelle entre le ciel et la terre, où le ciel indique l’ouverture à la transcendance, à Dieu, qui a depuis toujours caractérisé l’homme européen, et la terre qui représente sa capacité pratique et concrète à affronter les situations et les problèmes. L’avenir de l’Europe dépend de la redécouverte du lien vital et inséparable entre ces deux éléments. Une Europe qui n’a plus la capacité de s’ouvrir à la dimension transcendante de la vie est une Europe qui lentement risque de perdre son âme, ainsi que cet esprit humaniste qu’elle aime et défend cependant.

En ce sens j’estime fondamental, non seulement le patrimoine que le christianisme a laissé dans le passé pour la formation socioculturelle du continent, mais surtout la contribution qu’il veut donner, aujourd’hui et dans l’avenir, à sa croissance. Cette contribution n’est pas un danger pour la laïcité des états ni pour l’indépendance des institutions de l’Union, mais au contraire un enrichissement. Les idéaux qui l’ont formée dès l’origine le montrent bien: La paix, la subsidiarité et la solidarité réciproque, un humanisme centré sur le respect de la dignité de la personne. Je désire donc renouveler la disponibilité du Saint Siège et de l’Eglise catholique, par le biais de la Commission des conférences épiscopales européennes, pour entretenir un dialogue profitable, ouvert et transparent avec les institutions de l’Union européenne. De même, je suis convaincu qu’une Europe capable de mettre à profit ses propres racines religieuses, sachant en recueillir la richesse et les potentialités, peut être plus facilement immunisée contre les nombreux extrémismes qui déferlent dans le monde d’aujourd’hui, et aussi contre le grand vide d’idées auquel nous assistons en Occident, parce que c’est l’oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence. Nous ne pouvons pas ne pas rappeler les nombreuses injustices et persécutions qui frappent quotidiennement les minorités religieuses, en particulier chrétiennes, en divers endroits du monde. Des communautés et des personnes sont l’objet de violences barbares, chassées de leurs maisons et de leurs patries, vendues comme esclaves, décapitées, crucifiées et brûlées vives, dans le silence honteux et complice de beaucoup.

La devise de l’Union européenne est Unité dans la diversité, mais l’unité ne signifie pas uniformité politique, économique, culturelle ou de pensée... J’estime que l’Europe est une famille des peuples, lesquels pourront sentir les institutions de l’Union proches dans la mesure où elles sauront sagement conjuguer l’idéal de l’unité à laquelle on aspire, à la diversité propre de chacun, valorisant les traditions particulières, prenant conscience de son histoire et de ses racines, se libérant de nombreuses manipulations et phobies... D’autre part, les particularités de chacun constituent une richesse authentique dans la mesure où elles sont mises au service de tous. Il faut toujours se souvenir de l’architecture propre de l’Union européenne, basée sur les principes de solidarité et de subsidiarité, de sorte que l’aide mutuelle prévale, et que l’on puisse marcher dans la confiance réciproque. Dans cette dynamique d’unité-particularité, se pose à vous eurodéputés, l’exigence de maintenir vivante la démocratie des peuples d’Europe. Une conception uniformisante de la mondialisation touche la vitalité du système démocratique, affaiblissant le débat riche, fécond et constructif des organisations et des partis politiques entre eux. On court ainsi le risque de vivre dans le règne de l’idée, de la seule parole, de l’image, du sophisme… et de finir par confondre la réalité de la démocratie avec un nouveau nominalisme politique. Maintenir vivante la démocratie en Europe demande d’éviter les manières globalisantes de diluer la réalité, les purismes angéliques, les totalitarismes du relativisme, les fondamentalismes anti-historiques, les éthiques sans bonté, les intellectualismes sans sagesse. Maintenir vivante la réalité des démocraties est un défi actuel, en évitant que leur force réelle soit écartée face à la pression d’intérêts multinationaux non universels, qui les fragilisent et les transforment en systèmes uniformisés de pouvoir financier au service d’empires inconnus. C’est un défi qu’aujourd’hui l’histoire vous lance.

Donner espérance à l’Europe ne signifie pas seulement reconnaître le caractère central de la personne humaine. Cela implique aussi d’en favoriser les capacités. Il s’agit donc d’y investir ainsi que dans les domaines où ses talents se forment et portent du fruit. Le premier domaine est sûrement celui de l’éducation, à partir de la famille, cellule fondamentale et élément précieux de toute société. La famille unie, féconde et indissoluble porte avec elle les éléments fondamentaux pour donner espérance à l’avenir. Sans cette solidité, on finit par construire sur le sable, avec de graves conséquences sociales. D’autre part, souligner l’importance de la famille non seulement aide à donner des perspectives et l’espérance aux nouvelles générations, mais aussi aux nombreuses personnes âgées, souvent contraintes à vivre dans des conditions de solitude et d’abandon parce qu’il n’y a plus la chaleur d’un foyer familial en mesure de les accompagner et de les soutenir. A côté de la famille, il y a les institutions éducatives, les écoles et les universités... Les jeunes d’aujourd’hui demandent à pouvoir recevoir une formation adéquate et complète pour regarder l’avenir avec espérance, plutôt qu’avec désillusion.

L’Europe a toujours été en première ligne en faveur de l’écologie. Notre terre a en effet besoin de soins continus et d’attentions. Chacun a une responsabilité personnelle dans la protection de la création, don précieux que Dieu a mis entre les mains des hommes. Cela signifie, d’une part, que la nature est à notre disposition, que nous pouvons en jouir et en faire un bon usage. Mais, d’autre part, cela signifie que nous n’en sommes pas les propriétaires. Gardiens, mais non propriétaires. Par conséquent, nous devons l’aimer et la respecter, tandis qu’au contraire, nous sommes souvent guidés par l’orgueil de dominer, de posséder, de manipuler, d’exploiter; nous ne la gardons pas, nous ne la respectons pas, nous ne la considérons pas comme un don gratuit dont il faut prendre soin. Respecter l’environnement signifie cependant non seulement se limiter à éviter de le défigurer, mais aussi l’utiliser pour le bien. Je pense surtout au secteur agricole, appelé à donner soutien et nourriture à l’homme. On ne peut tolérer que des millions de personnes dans le monde meurent de faim, tandis que des tonnes de denrées alimentaires sont jetées chaque jour de nos tables. En outre, respecter la nature, nous rappelle que l’homme lui-même en est une partie fondamentale. A côté d’une écologie environnementale, il faut donc une écologie humaine, faite du respect de la personne, que j’ai voulu rappeler aujourd’hui en m’adressant à vous. Le deuxième domaine dans lequel fleurissent les talents de la personne humaine, c’est le travail. Il est temps de favoriser les politiques de l’emploi, mais il est surtout nécessaire de redonner la dignité au travail, en garantissant aussi d’adéquates conditions pour sa réalisation. Cela implique, d’une part, de repérer de nouvelles manières de conjuguer la flexibilité du marché avec les nécessités de stabilité et de certitude des perspectives d’emploi, indispensables pour le développement humain des travailleurs. D’autre part, cela signifie favoriser un contexte social adéquat, qui ne vise pas l’exploitation des personnes, mais à garantir, à travers le travail, la possibilité de construire une famille et d’éduquer les enfants.

De même, est-il nécessaire d’affronter ensemble la question migratoire. On ne peut tolérer que la Mer Méditerranéenne devienne un grand cimetière... L’absence d’un soutien réciproque au sein de l’Union européenne risque d’encourager des solutions particularistes aux problèmes, qui ne tiennent pas compte de la dignité humaine des immigrés, favorisant le travail d’esclave et des tensions sociales continuelles. L’Europe sera en mesure de faire face aux problématiques liées à l’immigration si elle sait proposer avec clarté sa propre identité culturelle et mettre en acte des législations adéquates qui sachent en même temps protéger les droits des citoyens européens et garantir l’accueil des migrants. Elle doit adopter des politiques justes, courageuses et concrètes qui aident leurs pays d’origine dans le développement socio-politique et dans la résolution des conflits internes causes principales du phénomène, au lieu des politiques d’intérêt qui accroissent et alimentent ces conflits.

La conscience de sa propre identité est nécessaire à l'Europe pour dialoguer de manière prospective avec les états qui ont demandé d’entrer pour faire partie de l’Union européenne à l’avenir. Je pense surtout à ceux de l’aire balkanique pour lesquels l’entrée dans l’Union européenne pourra répondre à l’idéal de paix dans une région qui a grandement souffert des conflits dans le passé. Enfin, la conscience de sa propre identité est indispensable dans les rapports avec les autres pays voisins, particulièrement avec ceux qui bordent la Méditerranée, dont beaucoup souffrent à cause de conflits internes et de la pression du fondamentalisme religieux ainsi que du terrorisme international. C'est à vous les législateurs que revient le devoir de protéger et de faire grandir l’identité européenne, afin que les citoyens retrouvent confiance dans les institutions de l’Union et dans le projet de paix et d’amitié qui en est le fondement. Sachant que plus grandit le pouvoir de l’homme plus s’élargit le champ de ses responsabilités, personnelles et communautaires. Je vous exhorte donc à travailler pour que l’Europe redécouvre sa bonne âme.


Un auteur anonyme du II siècle a écrit que les chrétiens représentent dans le monde ce qu’est l’âme dans le corps. Le rôle de l’âme est de soutenir le corps, d’en être la conscience et la mémoire historique. Et une histoire bimillénaire lie l’Europe et le christianisme. Une histoire non exempte de conflits et d’erreurs, mais toujours animée par le désir de construire pour le bien. Nous le voyons dans la beauté de nos villes, et plus encore dans celle des multiples œuvres de charité et d’édification commune qui parsèment le continent. Cette histoire, en grande partie, est encore à écrire. Elle est notre présent et aussi notre avenir. Elle est notre identité. Et l’Europe a fortement besoin de redécouvrir son visage pour grandir, selon l’esprit de ses pères fondateurs, dans la paix et dans la concorde, puisqu’elle-même n’est pas encore à l’abri de conflits. L’heure est venue de construire ensemble l’Europe qui tourne, non pas autour de l’économie, mais autour de la sacralité de la personne humaine, des valeurs inaliénables. L’Europe doit assumer avec courage son passé et regarder avec confiance son avenir pour vivre pleinement et avec espérance son présent. Le moment est venu d’abandonner l’idée d’une Europe effrayée et repliée sur elle-même, pour susciter et promouvoir l’Europe protagoniste, porteuse de science, d’art, de musique, de valeurs humaines et aussi de foi. L’Europe qui contemple le ciel et poursuit des idéaux, l’Europe qui regarde, défend et protège l’homme, l’Europe qui chemine sur une terre sûre et solide, sera une précieuse référence pour toute l’humanité!".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Copyright © VIS - Vatican Information Service