Cité
du Vatican 1 janvier 2015 (VIS). hier 31 décembre dernier, le
Saint-Père a présidé en la Basilique vaticane les vêpres de la
solennité de Marie Mère Dieu, rappelant à la suite de saint Pierre
Favre le temps est le messager de Dieu. L'atmosphère et et le sens
de la manifestation de Dieu annoncent son amour concret: La liturgie
de ce jour, a-t-il dit, citant l'apôtre Jean annonçant l'arrivée
de la dernière heure, et l'apôtre Paul parlant de la plénitude du
temps, nous rappelle que ce moment "a pour ainsi dire été
touché par le Christ, le Fils de Dieu et de Marie. De lui, il a reçu
une signification nouvelle et surprenante, devenant le temps
salvifique, un temps définitif de salut et de grâce. Ceci nous
engage à réfléchir à la fin du chemin, à la conclusion de notre
vie... Il est un temps pour naître et un autre pour mourir. Avec une
telle vérité, aussi simple et fondamentale que négligée et
oubliée, l'Eglise nous dit comment conclure l'année et nos journées
par un examen de conscience... Remercions le Seigneur pour le bien
reçu et celui que nous avons pu faire, tout en reconnaissant nos
manquements et nos fautes. Rendre grâce et demander pardon, c'est ce
que nous faisons aujourd'hui" par le Te Deum de fin d'année.
"Etre dans ces dispositions nous porte à l'humilité, à
reconnaître et à accepter les dons que le Seigneur nous accorde...
Il a fait de nous des fils, il nous a adopté, ce qui nous remplit de
gratitude et de surprise face à un don aussi immérité. Mais ne
sommes-nous pas déjà ses enfants, du fait même que nous sommes
hommes? Bien sûr, Dieu est père de toute personne venant au monde,
mais se serait oublier que le péché nous a éloigné de lui".
A cause de cette séparation, Dieu a envoyé son fils pour nous
racheter au prix de son sang. Rachat va avec esclavage. De fils nous
étions devenus esclaves du Malin. Or personne ne peut nous racheter
de cet esclavage substantiel sinon Jésus, qui a prit chair de Marie
et est mort en croix pour nous libérer de l'esclavage du péché et
nous rendre notre condition filiale".
La
liturgie rappelle aussi qu'avant le temps il y avait le Verbe. "Le
Verbe s'est incarné, ce qui est selon saint Irénée la raison pour
laquelle le Fils de Dieu est Fils de l'homme, entré en communion
avec le Verbe pour recevoir sa filiation divine... Ce don reçu doit
être aussi occasion d'un examen de conscience, de correction de
notre mode de vie. Vivons-nous en fils ou en esclaves? En baptisés
dans le Christ, en oints par l'Esprit, en personnes rachetées et
libres? Ou bien vivons-nous selon la logique mondaine corrompue, par
laquelle le Diable nous montre un intérêt personnel faux... Souvent
nous avons peur de la Liberté en préférant paradoxalement un
esclavage inconscient". Or, c'est l'esclavage qui "nous
empêche de vivre pleinement et réellement un présent vidé du
passé et clos face à l'avenir et à l'éternité. L'esclavage nous
fait croire que nous pouvons voler!". Souvent dans nos coeurs
"se maintient une certaine nostalgie de l'esclavage, plus
rassurante en apparence qu'une liberté plus risquée. On se plaît à
être enchaîné par tant de feux d'artifice, beaux extérieurement
mais si brefs. Tel est le triomphe du moment. De notre examen de
conscience dépend donc la qualité de vivre d'agir du chrétien, sa
place dans la société au service du bien général, a participation
aux institutions publiques et ecclésiales".
Puis
le Saint-Père a réfléchi à la signification de la vie à Rome,
qui est un grand don. "Pour un chrétien, habiter la ville
éternelle signifie avant tout appartenir à l'Eglise fondée sur le
témoignage et le martyre des apôtres Pierre et Paul... Les graves
affaires de corruption qui viennent d'être révélées réclament
une conversion sérieuse et réfléchie, un véritable renaissance
spirituelle et morale, un engagement à bâtir une ville juste et
solidaire, où les pauvres et les faibles soient au coeur des
préoccupations quotidiennes. Pour ce il faut affirmer jour après
jour la liberté chrétienne afin de proclamer dans Rome la nécessité
d'aider les pauvres, non de s'en défendre, de servit les petits, non
de s'en servir!... Lorsque pauvres et petits sont défendus,
impliqués dans la société, ils se révèlent être un trésor pour
la communauté et pour l'Eglise. Lorsqu'une société les ignore ou
les persécute, les criminalise ou les force à devenir mafieux, la
société s'appauvrit jusqu'à la misère. Elle devient esclave de
son égoïsme... Elle cesse d'être chrétienne!... Rendre grâce et
demander pardon nous protège de l'esclavage" et de ses
maléfices. Puisse la sainte Vierge "nous aider à écouter le
Verbe et de l'accueillir à bras ouverts afin de vivre vraiment
libres, en fils de Dieu".
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