Message à l'occasion d'un spectacle

Cité du Vatican, 29 avril 2015 (VIS). Le Pape a adressé un message aux organisateurs d'un spectacle proposé hier soir dans un théâtre de Rome par les centres d'accueil de la Caritas locale. La pièce, intitulée Si ce n'était pour toi, expose des situations d'abandon et de marginalisation vécues. La manière dont vous parlez au public, déclare le Saint-Père, permet un dialogue et une prise de conscience: "Qui pense qu'un sans abri est une personne dont on peut apprendre quelque chose? Voire qu'il pourrait s'agir d'un saint?". Ce spectacle "transmet un enseignement sur l'amour, le besoin de l'autre, la solidarité mais aussi comment l'épreuve permet de trouver l'amour du Père. La pauvreté est le grand enseignement donné par Jésus lorsqu'il descend au Jourdain pour être baptisé par Jean. Il n'a pas agi par nécessité d'une pénitence ou de la conversion, mais pour être au milieu des autres, de ceux qui avaient besoin de pardon. Parmi les pécheurs, il est venu se charger de leurs péchés...les libérer de leur misère. Son amour et sa compassion nous offre la vraie liberté, le vrai salut et le vrai bonheur... Saint Grégoire de Nysse parle de la nécessité de considérer qui sont les pauvres de l'Evangile pour en découvrir la dignité. Ils étaient enveloppés, écrit-il, par la lumière du Christ. Dans sa miséricorde, il leur a donné son apparence. Quant à saint Augustin, il dit que le Christ est un indigent ici bas en la personne des pauvres. Il faut donc le craindre au cieux et le reconnaître sur terre. Pauvre sur terre et riche au ciel...il demeure parmi nous dans chacun de ceux qui souffrent". Pour moi aussi, a alors déclaré le Pape, "vous n'êtes pas un poids mais la richesse sans laquelle nos tentatives de rencontrer le visage du Seigneur restent vaines. Peu après mon élection vous m'avez écrit...et je confirme la requête de ma réponse: Priez pour moi, j'en ai vraiment besoin". Remerciant tous les volontaires de la Caritas et des paroisses romaines, qu'il décrit comme ses "mains, les mains de l'Evêque qui touche le corps du Christ, le Saint-Père déclare qu'ils aident à découvrir "des hommes et des femmes en recherche d'affection, de dialogue, de dignité et d'attention, avec qui nous pouvons apprendre la charité" en écoutant et en nous donnant. Evoquant les grandes figures de la charité romaine, de saint Laurent à Mgr.Di Liegro, le fondateur de la Caritas, en passant par saint Philippe Neri et saint Joseph Labre, le Pape dit combien il voudrait voir une "Rome brillante de Pietas envers tous ceux qui fuient de la guerre et de la mort, une Rome d'accueil et de disponibilité, de miséricorde et d'espérance. Combien je voudrais que l'Eglise de Rome soit toujours plus une mère attentive aux plus faibles. Nous avons tous nos faiblesses", mais ne serait-il pas beau que "les communautés paroissiales s'agenouillent devant un pauvre comme elles le font devant le Seigneur! En touchant la chair du Christ présente dans les pauvres de cette ville.