Cité
du Vatican, 8 septembre 2015 (VIS). Ce midi près la Salle de Presse
ont été présentés les deux Motu Proprio du Pape François
réformant la procédure canonique des causes en nullité du mariage
(CIC: ''Mitis Iudex Dominus Iesus'' et CCEO: ''Mitis et Misericors
Iesus''). Y ont pris part Mgr.Pio Vito Pinto, Doyen du Tribunal de
la Rote Romaine et Président de la Commission spéciale pour cette
réforme, le Cardinal Francesco Coccopalmerio, Président du Conseil
pontifical pour les textes législatifs et Membre de cette
commission, Mgr.Dimitrios Salachas, Exarque apostolique d'Athènes et
Membre, Mgr.Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, Secrétaire de la
Congrégation pour la doctrine de la foi et Membre, Mgr.Alejandro
W.Bunge, Prélat Auditeur de la de la Rote Romaine et Secrétaire de
cette commission, et le P.Nikolaus Schöch, OFM, Promoteur de Justice
Substitut du Tribunal suprême de la Signature apostolique,
Secrétaire.
Le
Cardinal Coccopalmerio a insisté sur le fait que la réforme touche
à la déclaration de nullité du lien matrimonial, et non de la
nullité du mariage. Il s'agit donc de déterminer si un mariage est
nul, et en cas de réponse affirmative d'en déclarer la nullité.
Puis Mgr.Ladaria Ferrer a rappelé les points requis par le droit
canonique pour la validité d'une union matrimoniale entre
catholiques, et leur défaut qui fausse le consentement libre des
époux. Selon l'enseignement de l'Eglise le mariage est un, et
seulement entre un homme et une femme, sans possibilité d'une autre
union tant que l'autre conjoint est vivant. Le mariage est
indissoluble, ainsi que l'a enseigné Jésus et ainsi que l'ont
confirmé nombre de témoins de cet enseignement. Dans l'épître aux
Ephésiens, Paul explique que le mariage sacramental ne peut être
rompu car il est l'expression de l'amour du Christ pour son Eglise...
Et puis le mariage doit être ouvert à la transmission de la vie.
Dans la civilisation traditionnelle on pouvait penser que
l'enseignement de l'Eglise était connu et partagé. Mais des doutes
fondés se sont fait jours ces derniers temps quant à la
connaissance sérieuse qu'en ont les fidèles qui se marient. Un des
effets de cette insuffisance de connaissance est la croyance selon
laquelle un mariage pourrait être nul et n'avoir jamais existé.
C'est précisément pour répondre à cette idée répandue que
beaucoup ont suggéré de disposer d'une procédure rapide et sûre
de résolution des cas, en mesure de pacifier les consciences".
Voici
points forts de la réforme décidée par le Pape François:
L'évêque
diocésain occupe un rôle central dans le cadre d'une vision
collégiale. Il s'agit d'éviter laxisme comme archaïsme. Afin de
prendre en compte le bien des fidèles et l'efficacité des meilleurs
choix pastoraux en faveur des individus blessés, les évêques
diocésains sont désormais habilités à juger sur place des cause
en nullité. S'il n'est pas possible de disposer d'un collège, il
pourrait désigner un juge unique, qui sera toujours un
ecclésiatique.
Dans
les cas de nullité évidente du mariage, la procédure doit être
brève sans qu'on doive parler de décision sommaire ou
administrative. La réforme s'applique au plus grand nombre et
l'évêque est le juge. Flanqué de deux assesseur, il débattra avec
eux de la certitude morale face aux éléments en faveur de la
nullité. Acquise cette certitude, il prononcera la dissolution. En
cas contraire la cause sera renvoyée à la procédure ordinaire. En
cas d'un trop grand nombre de recours, l'évêque dispose de l'appui
des tribunaux ecclésiastiques diocésains, inter-diocésains ou
régionaux, et donc de leurs juges. La formation permanente permettra
à chaque évêque disposant d'une juridiction pour ces causes de
reconquérir le ministère propre que lui confère l'ordination,
celui d'être le juge de ses fidèles.
Le
recours à l'appel sera rare grâce à l'accord des parties et à
l'évidence des éléments de nullité. En présence de ces derniers,
qui permettent de le déclarer simplement dilatoire, l'appel sera
rejeté a limine.
La
procédure ordinaire ne devra pas durer plus d'un an, étant supprimé
le système de la double sentence, renvoyant la cause au Tribunal de
la Rote Romaine. Libre de tout appel, la sentence de nullité sera
effective ipso facto. En cas d'appel contre une telle sentence, il
sera rejeté in limine en absence d'arguments ou lorsque la démarche
n'a pour but que de nuire à l'autre partie. C'est souvent le cas
lorsque l'appelant non catholique s'est déjà remarié au civil
Cette
réforme répond aux attentes de la majorité des fidèles, qui
prônent le consulere conscientiae à l'exclusion de l'aspect
civiliste. La nullité demandée pour motif de conscience porte à
vivre à nouveau les sacrements, à perfection un nouveau lien qui
soit cette fois stable et heureux.
La
réforme de la procédure limitera le recours au Saint-Siège, les
appels à la Rote Romaine ou, en cas de rejet de ce tribunal, le
renvoi devant la Signature Apostolique.
L'homme
vivant constitue la gloire de Dieu. Sauvé par l'action de l'Eglise,
il en sollicite justice et miséricorde.
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