Cité
du Vatican, 21 janvier 2016 (VIS). Le Saint-Père s'est adressé ce
matin aux membres de la Rote Romaine à l'occasion de l'inauguration
de leur année judiciaire, redisant l'importance de son ministère
pour le Successeur de Pierre: ''L'Eglise est inséparable de la
famille dans sa proclamation du dessein de Dieu. Créateur et
Rédempteur de l'homme, il charge l'Eglise de dire la sacralité et
la beauté de l'institution familiale. C'est une mission toujours
actuelle, tout particulièrement de notre temps''. Définissant la
Rote comme tribunal de la famille, le Saint-Père a souligné une
autre de ses prérogatives: Elle est la cour de la vérité du lien
sacré. Et ces deux aspects sont complémentaires. L'Eglise, en
effet, peut montrer la miséricorde et l'amour indéfectible de Dieu
pour les familles, en particulier lorsqu'elles sont blessées par le
péché et les épreuves de la vie. En même temps, elle doit
proclamer la vérité essentielle du mariage selon le dessein de
Dieu. Ce service est principalement confiée au Pape et les évêques".
Puis il a évoqué les récents synodes sur la famille qui ont permis
un ''sage et profond discernement grâce auquel l'Eglise, entre
autres choses, a indiqué le monde qu'il ne peut y avoir de confusion
entre la famille aimée Dieu et toute autre union''. L'activité de
la Rote est "à la fois de juger et de contribuer à un
apprentissage continu, de favoriser aussi l'Opus Veritatis. Quand
l'Eglise, à travers votre service, déclare la vérité sur le
mariage pour le bien des fidèles, elle tient compte des
circonstances malheureuses de la vie... L'objectif est de sortir de
l'erreur pour toujours vivre dans l'amour miséricordieux du Christ
et de l'Eglise''.
"Dans
divers domaines, l'Eglise contribue à accompagner l'être humain
toute sa vie... Si la famille peut se dire Eglise domestique,
l'Eglise est d'une certaine façon la famille de Dieu... Et parce
qu'elle est mère et maîtresse, l'Eglise sait que, parmi les
chrétiens, certains ont une foi solide, formé par la charité,
renforcée par une bonne catéchèse et nourrie par la prière et la
vie sacramentelle, tandis que d'autres ont une foi faible ou
négligente, sont sans formation ni éducation, ou bien les ont
oubliées... C'est pourquoi il faut réaffirmer clairement que la
qualité de la foi est une condition essentielle du consentement
matrimonial, qui, selon la doctrine de toujours, ne peut être vicié
qu'au plan naturel car l'Habitus Fidei est infusé au moment du
baptême... Il est pas rare que le couple soit influencé par
l'Instinctus Naturae au moment du mariage, ce qui limite la plénitude
de connaissance de Dieu par les époux... Ainsi les carences dans la
formation de la foi, et l'erreur concernant l'unité,
l'indissolubilité et la dignité sacramentelle du mariage, peuvent
vicier un consentement matrimonial alors seulement déterminé par la
volonté. C'est précisément pourquoi les erreurs affectant la
nature sacramentelle du mariage doivent être pesées avec grand
soin... Avec un sens renouvelé de sa responsabilité, l'Eglise doit
continuer à proposer le mariage avec tous ses éléments essentiels:
enfants, unité, indissolubilité sacramentelle, non pas comme idéal
réservé à quelques-uns...mais comme une réalité que, dans la
grâce du Christ, tous les fidèles baptisés peuvent vivre. D'où
l'urgence pastorale qui concerne toutes les structures de l'Eglise,
qui pousse la convergence vers un but commun visant à une correcte
préparation du mariage, dans une sorte de nouveau catéchuménat,
comme l'ont souhaité certains pères synodaux".
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