Cité
du Vatican, 12 février 2016 (VIS). Hier après-midi, Mercredi
des Cendres, le Pape François a célébrée en la Basilique vaticane
la messe et présidé le rite de l'imposition des cendres, procédant
également à l'envoi des Missionnaires de la Miséricorde pour le
Jubilé, qui ont reçu le mandat d'absoudre les péchés réservés
au siège apostolique. A l'homélie, il a tout d'abord rappelé que
durant l'itinéraire quadragésimal, la Parole de Dieu nous porte à
se réconcilier avec Dieu... Parce que le Christ connaît nos
faiblesses...il sait combien nous avons besoin de pardon, de nous
sentir aimés et de faire le bien. Or seuls nous ne pouvons pas.
Ainsi l'apôtre nous demande non de faire quelque chose mais de nous
laisser réconcilier avec Dieu", de lui permettre de nous
pardonner, en reconnaissant notre besoin de sa miséricorde. "C'est
là la première étape du cheminement chrétien, entrer par la porte
ouverte qu'est le Christ...le Sauveur qui nous offre une vie nouvelle
et heureuse''. Puis le Pape a mis en garde contre "la tentation
de blinder nos portes, de nous enfermer avec nos péchés... pensant
que nous ne sommes pas pire que les autres. Ainsi enfermés nous
restons les prisonniers du mal''. Un autre danger réside dans ''la
réticence à ouvrir la porte secrète de notre cœur'', alors que la
honte est ''un bon signe, qui indique que nous voulons nous séparer
du mal. Il ne faut jamais avoir peur''. Le troisième obstacle est de
nous éloigner de la porte. ''C'est ce qui se passe quand nous nous
cachons nos misères, lorsque nous broyons constamment du noir au
point de sombrer... Alors nous tremblons et sommes plus faibles
contre les tentations. Si nous restons seuls avec nous-mêmes, en
verrouillant tout afin d'éviter la lumière, nous obscurcissons la
grâce de Dieu qui seule libère''.
La
deuxième invitation de Dieu, a ensuite rappelé le Saint-Père,
vient du prophète Joël: Revenez à moi de tout votre cœur. Nous
nous sommes éloignés à cause du péché. Nous nous sommes
détournés de Dieu, des autres et de nous-mêmes... Et nous savons
combien il nous est difficile de faire vraiment confiance à Dieu, de
lui faire confiance comme Père... Combien il est difficile d'aimer
les autres, et facile de penser du mal d'eux!... Séduits par tant de
choses matérielles, nous finissons par devenir pauvres. Face au
mystère du péché, Jésus a mis en route l'histoire du salut.
L'Evangile qui ouvre le Carême nous invite à être des promoteurs"
des trois remèdes au péché. Le premier est ''la prière,
expression de l'ouverture et la confiance dans le Seigneur... Pour
prier il faut reconnaître ne pas être auto-suffisants". J'ai
besoin de toi Seigneur, qui êtes ma vie et mon salut. Le deuxième
médicament est la "charité qui permet surmonter le sentiment
d'étrangeté quand nous rencontrons l'autre. Le véritable amour
n'est pas un acte externe, une condescendance: Donner quelque chose
pour nous soulager la conscience, plutôt que d'accepter ceux qui ont
besoin de notre temps, de notre amitié et de notre aide".
Enfin, il y a ''le jeûne, la pénitence qui nous libère...de
l'éphémère et...nous invite à la simplicité et au partage:
Prenons une partie de ce qu'il y a sur notre table pour redécouvrir
le vrai bien de la liberté, Revenez à moi, dit l'Eternel... Ne le
faisons pas seulement par un acte extérieur, mais réalisons le au
plus profond de nous-mêmes. Jésus nous appelle à vivre la prière,
la charité et la pénitence avec cohérence et authenticité. Ainsi
surmonterons nous l'hypocrisie. Le Carême est un temps de bénéfique
pour lutter contre le mensonge, la mondanité, l'indifférence...
Avoir un cœur pur et une vie purifiée signifie redécouvrir
l'identité chrétienne, qui est l'amour qui sert, et non l'égoïsme
qui se sert''.
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