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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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jeudi 22 novembre 2012

REHABILITATION DES DETENUS

Cité du Vatican, 22 novembre 2012 (VIS). Benoît XVI a reçu ce matin les participants à la XVII Conférence des directeurs d'administrations pénitentiaires du Conseil de l'Europe, devant lesquels il a rappelé que les questions de justice pénale attirent l'attention de l'opinion publique comme des gouvernements, "dans une période où la criminalité est accrue par l'élargissement du fossé socio-économique et l'augmentation de l'individualisme. Or la tendance est de réduire le débat au niveau législatif, de l'identification des délits à la phase de jugement... On prête une moindre attention aux modalités d'exécution des peines carcérales, alors que la notion de justice doit absolument être complétée par le respect de la dignité et des droits de la personne. Quoique indispensable, ce paramètre est malheureusement encore loin d'être acquis dans nombre de pays. On ne saurait d'ailleurs le considérer comme suffisant pour garantir intégralement les droits individuels. Au delà des déclarations de principe, il faut s'engager à rééduquer effectivement le détenu, envers la société comme à ses yeux".

"Pour que la justice des hommes puisse être inspirée par la justice divine, la fonction rééducative de la prison doit être perçue comme le sommet et l'accomplissement du système pénal. Pour rendre justice, il ne suffit pas que le coupable soit puni. La peine infligée doit permettre de tout entreprendre afin de corriger et améliorer la personne punie. On doit donc tout faire pour éviter que la prison ne se transforme en une peine qui accentue la tendance à la délinquance et la dangerosité du sujet". Puis le Saint-Père a encouragé ses hôtes à tout mettre en oeuvre pour développer une justice plus réelle, "qui s'ouvre aux forces libératrices de l'amour et soit directement liée à la dignité de la personne". Rencontrer les détenus, s'engager à rendre sa dignité à "qui souffre d'avoir été marginalisé et méprisé, découle de la mission même du Christ, venu chercher les pécheurs et non les justes, qui sont les premiers destinataires de la miséricorde divine. Tout homme est appelé à devenir le garant de son frère de manière à dépasser l'indifférence homicide de Caïn". Benoît XVI a alors rappelé aux dirigeants du secteur pénitentiaire leur devoir de protéger les détenus pouvant "oublier la valeur de la vie et de leur dignité en cédant au désespoir. Le respect profond de la personne, la réhabilitation du détenu, la constitution d'une communauté éducative, sont d'autant plus prioritaires que s'accroît la présence de détenus étrangers, souvent en situation de fragilité... Il est donc très important de développer des actions d''évangélisation et d'assistance spirituelle, afin de réveiller dans ces personnes la joie de vivre, le désir du beau, la conscience de porter en soi l'image indélébile de Dieu".

FOI ET CREATION ARTISTIQUE

Cité du Vatican, 22 novembre 2012 (VIS). Hier après-midi, au cours de la séance publique des Académies pontificales, tenue sous la présidence du Cardinal Gianfranco Ravasi, le Cardinal Secrétaire d'Etat a lu un message du Pape. Reprenant le thème de la manifestation, l'artiste et l'Eglise, témoins de la beauté de la foi, le Pape rappelle la volonté de l'Eglise de renforcer sa réflexion et son action culturelle, "en remettant la beauté au centre de l'intérêt de la communauté ecclésiale, de la société et du monde de la culture". Ce point "devrait être renforcé et exprimé dans tous les domaines artistiques sans faire abstraction de l'expérience de la foi, mieux en y faisant expressément référence, pour en tirer inspiration et contenu. La foi ne saurait être un obstacle à la création artistique puisque sa beauté est la lymphe et la finalité du beau. Gardien de la beauté du monde, ainsi que l'a défini le concile Vatican II, l'artiste ressent plus profondément que d'autres la beauté intrinsèque de la vie. Grâce à sa sensibilité esthétique particulière, il l'exprime et la communique au moyen de son langage propre. C'est pourquoi l'artiste est une sorte de témoin privilégié de la beauté de la foi, ce qui l'autorise à prendre part de façon originale à la vocation et à mission de l'Eglise. Dans les diverses expressions de l'art, il est ainsi appelé à réaliser des oeuvres directement reliées à l'expérience de la foi, au culte et à la liturgie de l'Eglise". En cette Année de la foi, les artistes chrétiens et tous ceux qui s'ouvrent au dialogue avec l'Eglise sont invités à parcourir la voie qui "embrasse toutes les dimensions de l'existence, de manière à témoigner efficacement de la beauté qu'il y a à croire dans le Christ, image de la gloire divine éclairant l'histoire humaine". A la fin de cette séance publique consacrée aux arts, le prix des Académies a été décerné à la sculptrice polonaise Anna Gulak et au peintre espagnol David Ribes López, tandis que le sculpteur italien Jacopo Cardillo recevait la médaille du pontificat.

AUDIENCES

Cité du Vatican, 22 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audience quatre prélats de la Conférence épiscopale française en visite Ad Limina:

Mgr.Roland Minnerath, Archevêque de Dijon.

Mgr.Benoît Rivière, Evêque d'Autun.

Mgr.Thierry Brac de la Perrière, Evêque de Nevers.
Mgr.Yves Patenôtre, Archevêque de Sens et Prélat de la Mission de France.

mercredi 21 novembre 2012

CROIRE EST RAISONNABLE

Cité du Vatican, 21 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a consacré sa catéchèse de l'audience générale à la joie de croire et à l'enthousiasme de répandre la vérité de la foi en cette Année de la foi: "La foi nous porte à découvrir que la rencontre entre Dieu et les hommes valorise, perfectionne et élève tout ce qu'il y a de vrai, de bon et de beau en l'homme". La foi "est avoir connaissance du Dieu d'amour à travers son amour, qui permet de s'ouvrir au-delà des limites humaines, de l'individualisme et du subjectivisme qui désorientent les consciences... La tradition catholique a toujours réfuté le fidéisme, qui est la volonté de croire contre la raison... Mystérieux, Dieu n'est pas absurde... Si face au mystère la raison ne voit qu'obscurité ce n'est pas à cause de l'absence de lumière mais de son excès... Cela vaut lorsqu'on fixe le soleil...mais personne n'ira dire qu'il n'est pas lumineux. La foi permet de regarder le soleil de Dieu...qui s'est rapproché de l'homme en s'offrant à sa connaissance... En même temps, par sa grâce, Dieu éclaire la raison, en l'ouvrant à de nouveaux horizons infinis et incommensurables. C'est pourquoi la foi est un encouragement à toujours rechercher la vérité et la réalité".

L'intelligence et la foi, a poursuivi Benoît XVI, "ne sont ni étrangères ni opposées face à la Révélation car, en touchant au mystère, elles sont ensemble des conditions à sa compréhension authentique... La foi catholique est donc est donc raisonnable. Elle apporte de la confiance à la raison humaine...et elle ne s'oppose pas à une raison droite... Face à une irrésistible recherche de vérité, seul un rapport harmonieux entre foi et raison conduit à Dieu et à accomplissement de soi... Le rapport juste entre science et foi dépend aussi du le lien fécond existant entre comprendre et croire. La recherche scientifique porte à la connaissance de vérités nouvelles sur l'homme et le cosmos. Le bien véritable de l'humanité, accessible dans la foi, ouvre l'horizon dans lequel la recherche doit se développer. On doit ainsi encourager tout ce qui favorise la vie, comme la lutte contre la maladie, ou la recherche tendant à révéler les secrets de la terre et de l'univers, dans la conscience de ce que l'homme est placé au sommet de la création non pour la saccager mais pour la conserver... De cette façon la foi n'est pas en conflit avec la science. Elles collaborent en offrant les critères de base dans la recherche du bien commun....en faisant renoncer à tout ce qui pourrait avoir des effets négatifs ou se retourner contre l'homme. Il est donc raisonnable de croire, car la science est en fait l'alliée de la foi dans la compréhension des desseins de Dieu. La foi permet au progrès scientifique d'agir pour le bien et la vérité de l'homme, demeuré fidèle à la volonté divine. C'est pourquoi il est décisif que l'homme s'ouvre à la foi et connaître Dieu, ainsi que de son projet de salut en Jésus-Christ. L'Evangile inaugure un nouvel humanisme, un authentique langage de l'humanité et de la réalité... Oui, il est raisonnable de croire car il en va de notre existence".

APPEL POUR GAZA

Cité du Vatican, 21 novembre 2012 (VIS). A la fin de l'audience générale, Benoît XVI a fait part de sa "profonde préoccupation face à l'aggravation de la violence entre israéliens et palestiniens dans la Bande de Gaza. Priant pour les victimes et tous ceux qui souffrent, j'ai le devoir de rappeler que la haine et la violence ne résolvent rien. Je tiens par ailleurs à encourager les efforts et initiatives de tous ceux qui tentent d'obtenir une trêve et de favoriser la négociation. Mais aussi à encourager les deux parties à prendre des décisions pacificatrices courageuses en vue de mettre fin à un conflit aux conséquences négatives pour tout le Proche Orient, une région lacérée par trop de crises qui a besoin de paix et de réconciliation".

JOURNEE DES RELIGIEUSES CLOITREES

Cité du Vatican, 21 novembre 2012 (VIS). Après sa catéchèse, Benoît XVI a rappelé qu'en la fête de la Présentation de Marie on célèbre la Journée des religieuses cloîtrées: "Je tiens à exprimer ma proximité spirituelle et celle de toute l'Eglise à nos soeurs, appelées par le Seigneur à la vie contemplative. L'ensemble des fidèles doit garantir à leurs monastères appui spirituel et matériel. Nous devons tant à ces personnes qui se consacrent totalement à prier pour l'Eglise et pour le monde!".

COOPERATION ENTRE MUSULMANS ET CATHOLIQUES

Cité du Vatican, 21 novembre 2012 (VIS). "Coopération entre musulmans et catholiques pour promouvoir la justice dans le monde", tel est le thème de la VIII Rencontre entre le Centre pour le dialogue inter-religieux de l'Organisation pour la culture islamique (chiite) et le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, tenue à Rome (19 - 21 novembre) sous la présidence du Docteur Mohammad Bagher Korramshad et du Cardinal Jean-Louis Tauran. Les débats se sont articulés en quatre directions: le concept de justice, la justice pour l'homme, la justice pour les groupes sociaux, la justice pour l'humanité. Le communiqué final des travaux exprime l'inquiétude des deux parties face à crise économique, à la question environnementale, à la menace pesant sur la famille et sur la paix mondiale. Voici la synthèse des points partagés:

1.La croyance en Dieu, créateur de toute chose, qui nous a accordé un perception intégrale de la justice, dont les niveaux sont reliés entre eux, personnel, communautaire, social, politique, économique, culturel et judiciaire.

2.La justice, vertu fondée sur la dignité humaine, qui exige un exercice correct de la raison et un éclairage divin. La reconnaissance et le respect de la liberté de conscience sont des conditions de la justice dans nos sociétés.

3.La nature dynamique su concept de justice permet de répondre aux nouveaux défis du monde.

4.Les leaders religieux, les institutions et tous les croyants ont le devoir de dénoncer injustices et oppressions et de favoriser la justice. Nos religions doivent pousser les hommes à collaborer afin que la justice et la paix soient des réalités.

5.Par le dialogue et la coopération, musulmans et catholiques doivent approfondir leur mutuelle compréhension, afin de promouvoir partout la justice.

6.Nos réunions doivent porter des fruits qui doivent être transmis à nos fidèles respectifs dans la perspective d'une application réelle dans nos communautés et dans le monde.

Enfin, les participants à la Rencontre ont exprimé leur joie d'être reçus par le Pape, qui les a encouragé à poursuivre un dialogue sincère et fructueux. La prochaine Rencontre, qui sera précédée d'une réunion préparatoire, se déroulera dans deux ans à Téhéran (Iran).

AUDIENCES

Cité du Vatican, 21 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a reçu hier en audience le Cardinal Walter Kasper.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 21 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.George Antonysamy, Archevêque de Madras-Mylapore (superficie 3.160, population 8.222.000, catholiques 327.329, prêtres 326, religieux 1.782), en Inde. Jusqu'ici Nonce apostolique au Liberia, en Gambie et en Sierra Leone, il succède à Mgr.A.Malayappan Chinappa, SDB, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

Mgr.Lorenzo Piva, Chef de bureau près la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

Mgr.Camillus Nimalan Johnpillai, Chef de bureau près la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

mardi 20 novembre 2012

"L'ENFANCE DE JESUS"

Cité du Vatican, 20 novembre 2012 (VIS). "L'enfance de Jésus", le troisième volume de l'oeuvre de Benoît XVI intitulée "Jésus de Nazareth", sera en librairie à partir de demain dans une cinquantaine de pays. Publié en diverses langues, le premier tirage est d'un million d'exemplaires. Dans les mois à venir, l'ouvrage sera disponible dans d'autres langues afin d'être distribué dans 72 pays. Ce prologue au thème (176 pages, 4 chapitres et un épilogue), comme l'a défini le Saint-Père, sera présenté ce matin par le Cardinal Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture, Mme Maria Clara Bingemer, professeur près l'Université catholique de Rio de Janeiro, le P.Giuseppe Costa, SDB, Directeur de la Librairie Editrice vaticane (éditeur avec Rizzoli pour l'Italie), et le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège.

Le premier chapitre est consacré à la généalogie de Jésus telle que la fournissent les Evangiles de Mathieu et Luc quoique de manière différente, sans que cela ne change rien au plan symbolique et théologique. De fait, ses origines comme sa place dans l'histoire constituent l'aube d'une nouvelle ère du monde. Le second s'attache à l'annonce de la naissance du Baptiste puis à de celle de Jésus. Dans le récit par Luc du dialogue entre Marie et Gabriel on voit que Dieu cherche un nouvel accès au monde par le biais d'une femme. Citant saint Bernard, Joseph Ratzinger montre que pour libérer l'humanité du péché Dieu a besoin d'une libre soumission à sa volonté. Créant la liberté, il s'est d'une certaine manière rendu dépendant de l'homme. Son pouvoir est lié au oui libre d'un être humain. Grâce au consentement de Marie, l'histoire du salut peut enfin débuter. Le troisième chapitre aborde le mystère de la Nativité en le replaçant dans le contexte historique de l'empire d'Auguste et son caractère universel. Ainsi permet-il l'entrée en scène d'un sauveur universel, dans ce qu'on appelle la plénitude du temps. Les éléments du récit de la Nativité sont riches de sens: la pauvreté dans laquelle le véritable premier né de l'univers choisit de se révéler, la splendeur cosmique qui enveloppe la crèche, l'amour privilégié de Dieu pour les pauvres qui est manifesté dans l'annonce aux bergers, les mots du Gloria, dont la traduction est objet de controverses. Le dernier chapitre est consacré aux mages qui, ayant vu se lever l'étoile du roi des Juifs, vinrent l'adorer, puis à la fuite en Egypte. Le profil des mages, qui est tracé au moyen d'informations scientifiques, révèle l'inquiétude d'une humanité en attente et l'attente qui caractérise l'esprit humain. L'épilogue aborde l'épisode conclusif de l'enfance de Jésus, lorsque âgé de douze ans il s'éloigne de ses parents au Temple pour discuter avec les docteurs, puis le premier épisode de sa vie publique qu'est son baptême au Jourdain. Ainsi que le rapporte Luc, le fait de grandir en sagesse et en grâce manifeste le mystère de sa nature divine et humaine à la fois.

AUDIENCES

Cité du Vatican, 20 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audience les divers éditeurs du troisième volume de "Jésus de Nazareth".

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 20 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

L'Abbé Gonzalo Alonso Calzada Guerrero, Auxiliaire de l'Archevêque d'Antequera Oaxaca (Mexique). L'Evêque élu, né en 1964 à San Luis de la Paz (Mexique) et ordonné prêtre en 1989, était jusqu'ici Recteur du grand séminaire diocésain de Celaya (Mexique). Licencié en études bibliques, il a été curé de paroisses.

Mgr.Marián Chovanec, Evêque de Banská Bystrica (superficie 6.750, population 614.800, catholiques 400.500, prêtres 172, diacres 2, religieux 406), en Slovaquie. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Evêque de Nitra (Slovaquie) et Vicaire Général de ce même diocèse.

lundi 19 novembre 2012

VISITE DU PRESIDENT BENINOIS

Cité du Vatican, 19 novembre 2012 (VIS). Benoît XVI a reçu ce matin le Président béninois M.Thomas Boni Yayi, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Secrétaire d'Etat, assisté de Mgr.Ettore Balestrero, Sous Secrétaire pour les rapports avec les états. Ces entretiens ont d'abord permis "de souligner la cordialité des relations entre le Bénin et le Saint-Siège, dont témoigne notamment le voyage que le Saint-Père a effectué l'an dernier dans ce pays. Ils ont également été l'occasion d'évoquer la participation de l'Eglise au développement de la société béninoise. Il a en outre été question de la valeur des cultures africaines et de lu rôle que joue l'Eglise dans l'éducation à la paix et à la réconciliation, ainsi que des grandes questions intéressant le continent alors que le chef de l'état béninois préside l'Union africaine".

TOUT PASSE MAIS NON LA PAROLE DE DIEU

Cité du Vatican, 18 novembre 2012 (VIS). A l'angélus dominical, le Saint-Père a commenté la lecture du jour rapportant les paroles de Jésus sur les derniers temps et que l'on considère comme un des textes les plus difficiles des Evangiles. "Cette difficulté -a-t-il dit- vient autant de son contenu que du langage: il est en effet question d'un avenir qui dépasse nos catégories, et c'est pourquoi Jésus utilise des images et des paroles reprises de l'Ancien Testament, mais y insère surtout un nouveau centre qui est lui-même, le mystère de sa personne et de sa mort et résurrection... C'est Jésus qui relie le présent et l'avenir. Les anciennes paroles des prophètes ont finalement trouvé leur accomplissement en la personne du Messie nazaréen: c'est lui le véritable avènement qui, au milieu des bouleversements du monde reste le point ferme et stable".

"Nous savons que dans la Bible, la Parole de Dieu est à l'origine de la création: toutes les créatures, à partir des éléments cosmiques...obéissent à la Parole de Dieu, et n'existent que parce qu'elles ont été appelées par elle. Cette puissance créatrice de la Parole divine s'est concentrée en Jésus-Christ, Verbe fait chair, et passe aussi à travers ses paroles humaines qui sont le vrai firmament qui oriente la pensée et le cheminement de l'homme sur la terre. C'est pourquoi Jésus ne décrit pas la fin du monde, et lorsqu'il utilise des images apocalyptiques, il ne se comporte pas comme un voyant. Au contraire, il veut soustraire ses disciples de toutes les époques à la curiosité des dates, des prévisions et veut au contraire leur donner une clef de lecture profonde, essentielle, et indiquer surtout la juste voie sur laquelle cheminer, aujourd'hui et demain, pour entrer dans la vie éternelle. Tout passe, nous rappelle le Seigneur, mais la Parole de Dieu ne passe pas et, face à elle, chacun de nous est responsable de son comportement. C'est sur cette base que nous serons jugés... A notre époque aussi les catastrophes naturelles ne manquent pas, ni même, malheureusement, les guerres et les violences. Aujourd'hui aussi nous avons besoin d'un fondement stable pour notre vie et notre espérance, d'autant plus à cause du relativisme dans lequel nous sommes immergés. Que la Vierge Marie nous aide à accueillir ce centre dans la personne du Christ et dans sa Parole", conclu Benoît XVI.

Ensuite, dans ses saluts en différentes langues, le Pape a rappelé qu'hier à Pergamino (Argentine) María Creccencia Pérez (1897-1932), religieuse de la congrégation des Filles de María Santissima del Huerto, connue sous le nom de Sœur Douceur a été proclamée bienheureuse . "Elle fut un modèle de douceur évangélique animée par la foi. Rendons grâce à Dieu pour son témoignage", a ajouté le Pape.

BENOIT XVI SALUE LE NOUVEAU PATRIARCHE COPTE

Cité du Vatican, 18 novembre 2012 (VIS). Aujourd'hui, dans la cathédrale St.Marc du Caire (Egypte) s'est déroulée l'intronisation de SS Tawadros II, 118 Patriarche de l'Eglise orthodoxe copte, élu le 4 novembre. Le Cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens était présent, porteur d'une lettre du Saint-Père. Dans le texte, Benoît XVI souhaite à Tawadros II que d'abondants dons spirituels le fortifient dans son nouveau ministère "pour guider le clergé et les laïcs sur les chemins de la sainteté, pour le bien de votre peuple et la paix et l'harmonie de toute la société". Le Saint-Père y évoque aussi son prédécesseur Shenouda III, très attentif à l'amélioration des relations avec les autres Eglises chrétiennes, manifestant le souhait que cette préoccupation perdure pour "renforcer notre espérance qu'un jour tous ceux qui suivent le Christ se retrouvent réunis dans l'amour et la réconciliation que le Seigneur désire ardemment... Je prie l'Esprit Saint afin qu'il vous soutienne dans votre ministère, pour que le troupeau confié à vos soins puisse faire l'expérience de l'enseignement du Bon Pasteur. Qu'ils soient bénis avec la sérénité d'offrir leur précieuse contribution au bien de la société et au bien être de tous vos compatriotes! Je prie aussi pour que les rapports entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe copte s’accroissent, non seulement dans un esprit de collaboration fraternelle, mais aussi dans l'approfondissement du dialogue théologique qui nous permet de grandir dans la communion et de rendre témoignage au monde de la vérité salvatrice de l'Evangile".

BENOIT XVI REÇOIT DES EVEQUES FRANÇAIS

Cité du Vatican, 17 novembre (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu un groupe d'évêques français achevant leur visite Ad Limina. La France, leur a-t-il dit, "est riche d’une longue histoire chrétienne qui ne peut être ignorée ou diminuée, et qui témoigne avec éloquence d'une vérité qui configure encore aujourd’hui sa vocation singulière... L’Année de la foi nous permet de grandir en confiance dans la force et la richesse intrinsèques du message évangélique. A combien de reprises n’avons-nous pas constaté que ce sont les mots de la foi, ces mots simples et directs qui sont chargés de la sève de la Parole divine, qui touchent le mieux les cœurs et les esprits et apportent les lumières les plus décisives?.. Dans les débats importants de société, la voix de l’Eglise doit se faire entendre sans relâche et avec détermination. Elle le fait dans le respect de la tradition française en matière de distinction entre la sphère de compétences de l'Eglise et de celles de l’Etat. Dans ce contexte, précisément, l’harmonie qui existe entre la foi et la raison vous donne une assurance particulière. Le message du Christ et de son Eglise n’est pas seulement porteur d’une identité religieuse qui demanderait à être respectée comme telle. Il porte une sagesse qui permet d’envisager avec rectitude les réponses concrètes aux questions pressantes, et parfois angoissantes, des temps présents. En continuant d’exercer, comme vous le faites, la dimension prophétique de votre ministère épiscopal, vous apportez dans ces débats une parole indispensable de vérité, qui libère et ouvre les cœurs à l’espérance".

"La France peut s’honorer de compter parmi ses fils et ses filles nombre d’intellectuels de haut niveau dont certains regardent l’Eglise avec bienveillance et respect. Croyants ou non, ils sont conscients des immenses défis de notre époque, où le message chrétien est un point de repère irremplaçable". Puis il a évoqué la vitalité des communautés religieuses, et notamment monastiques", qui apportent "un témoignage radical sur la manière dont l’existence chrétienne, précisément lorsqu’elle se met entièrement à la suite du Christ, réalise pleinement la vocation humaine à la vie bienheureuse. La société tout entière, et non seulement l’Eglise, est grandement enrichie par ce témoignage". Et de rappeler que "l’action liturgique de l’Eglise fait aussi partie de sa contribution à l’œuvre civilisatrice... Le respect des normes établies exprime l’amour et la fidélité à la foi de l’Eglise, au trésor de grâce qu’elle garde et transmet. La beauté des célébrations, bien plus que les innovations et les accommodements subjectifs, fait œuvre durable et efficace d’évangélisation".
"Grande est aujourd’hui votre préoccupation pour la transmission de la foi aux jeunes générations... Les défis ne manquent pas dans ce domaine, qu’il s’agisse de la difficulté liée au passage de la foi reçue familiale ou sociale, de celle de la foi assumée personnellement au seuil de l’âge adulte, ou encore, de la difficulté d’une véritable rupture dans la transmission, lorsque se succèdent plusieurs générations désormais éloignées de la foi vivante. Il y a également l’énorme défi à vivre dans une société qui ne partage pas toujours les enseignements du Christ, et qui parfois cherche à ridiculiser ou à marginaliser l’Eglise en désirant la confiner dans l’unique sphère privée. Pour relever ces immenses défis, l’Eglise a besoin de témoins crédibles... Conscients de la force de l’exemple, vous saurez aussi trouver les mots et les gestes pour encourager les fidèles à incarner cette unité de vie. Ils doivent sentir que leur foi les engage, qu’elle est pour eux libération et non fardeau, que la cohérence est source de joie et de fécondité. Cela vaut aussi bien pour leur attachement et leur fidélité à l’enseignement moral que pour le courage à afficher leurs convictions chrétiennes, sans arrogance mais avec respect, dans les divers milieux où ils évoluent. Ceux d’entre eux qui sont engagés dans la vie publique ont une responsabilité particulière. Avec les évêques, ils auront à cœur d’être attentifs aux projets de lois civiles pouvant porter atteinte à la protection du mariage entre l’homme et la femme, à la sauvegarde de la vie de la conception jusqu’à la mort, et à la juste orientation de la bioéthique en fidélité aux documents du magistère. Il est plus que jamais nécessaire que de nombreux chrétiens prennent le chemin de service du bien commun en approfondissant notamment la doctrine sociale de l’Eglise".

LA SCIENCE CHRETIENNE DE LA SOUFFRANCE DANS LES HOPITAUX

Cité du Vatican, 17 novembre 2012 (VIS). Ce matin, Benoît XVI a reçu les participants à la conférence du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, qui réfléchissaient sur "l'hôpital, lieu d'évangélisation, mission humaine et spirituelle". Il leur a rappelé que "l'Eglise s'adresse toujours avec le même esprit de partage fraternel à ceux qui vivent l'expérience de la douleur, animée par l'Esprit de Celui qui, avec la puissance de l'amour, a redonné son sens et sa dignité au mystère de la souffrance. Avec les mêmes accents d'espérance, l' Eglise interpelle aussi les professionnels et volontaires des services de santé. Vous avez une vocation particulière qui nécessite des études, de la sensibilité et de l'expérience. Cependant, celui qui choisit de travailler dans le monde de la souffrance en vivant son activité comme une mission humaine et spirituelle, a besoin d'une autre compétence qui va au-delà des diplômes. Il s'agit de la science chrétienne de la souffrance indiquée explicitement par le Concile comme la seule vérité capable de répondre au mystère de la souffrance... Le Christ n'a pas supprimé la souffrance et n'a pas voulu non plus en dévoiler entièrement le mystère, mais il l'a prise sur lui et cela suffit à ce que nous en comprenions toute la valeur".

"Soyez des experts qualifiés de cette science chrétienne de la souffrance! Le fait d'être catholique, sans crainte, vous donne une plus grande responsabilité dans la société et dans l'Eglise... Voilà un engagement de nouvelle évangélisation aussi en ces temps de crise économique qui voit diminuer les ressources consacrées à la protection de la santé. C'est justement dans un tel contexte que les hôpitaux et les structures d'assistance doivent repenser leur rôle afin que la santé, bien universel à assurer et défendre, ne devienne pas une simple marchandise soumise aux lois du marché et donc un bien réservé à quelques-uns. La dignité de la personne souffrante doit faire l'objet d'une attention particulière et ne doit jamais être oubliée, en appliquant aussi en matière de politique de la santé le principe de subsidiarité et le principe de solidarité... Il est souhaitable que le langage de la science chrétienne de la souffrance auquel appartiennent la compassion, la solidarité, le partage, l'abnégation, la gratuité, le don de soi, devienne le lexique universel de ceux qui œuvrent dans le domaine de la santé... Dans cette perspective, les hôpitaux sont considérés comme un lieu privilégié d'évangélisation afin que là où l'Eglise se fait véhicule de la présence de Dieu, elle devienne en même temps l'instrument d'une véritable humanisation de l'homme et du monde... En gardant à l'esprit qu'au centre de l'activité médicale et de soins, se trouve le bien-être de l'homme dans sa condition la plus fragile et vulnérable, de l'homme en quête de sens face au mystère insondable de la douleur, on peut concevoir l'hôpital comme un lieu où la relation de soin n'est pas un métier mais une mission". Le Saint-Père a conclu son discours en s'adressant aux malades: "Votre témoignage silencieux est un signe efficace et un instrument d'évangélisation pour les personnes qui vous soignent et pour vos familles, dans la certitude qu'aucune larme de celui qui souffre ou de qui lui est proche, ne sera perdue devant Dieu".

LE PARVIS DES GENTILS AU PORTUGAL

Cité du Vatican, 17 novembre 2012 (VIS). le Saint-Père a fait parvenir un message aux participants à la session portugaise du Parvis des gentils, qui s'est tenue les 16 et 17 à Guimares et à Braga, avec pour thème la valeur de la vie: La conscience de la sacralité de la vie, y écrit Benoît XVI, est un héritage moral de l'humanité. L'homme "n'est pas un produit casuel de l'évolution, et chacun de nous est fruit de la pensée de Dieu qui nous aime... Si Dieu nous aime c'est que toute personne est digne de vivre. Révélant la grandeur de l'amour du Père, le sang du Christ montre combien l'homme est précieux à ses yeux, combien tout vie humaine est inestimable. Aujourd'hui, l'homme a voulu se soustraire au regard créateur et rédempteur du Père, en s'appuyant sur lui même et non sur le pouvoir divin. Comme dans un édifice de ciment armé démuni de fenêtres où l'homme serait contraint d'assumer l'éclairage et l'aération, transformant les ressources de Dieu en produits humains. Face à cela il faut rouvrir les fenêtres, embrasser de nouveau le vaste monde...et utiliser ce trésor de manière juste. La valeur de la vie n'est évidente que si Dieu existe. Il serait donc bon que les non croyants acceptent de vivre comme si Dieu existait. Si nous n'avons pas la force de croire, vivons au moins sur la base de cette hypothèse... Tant de problèmes sont à résoudre, qui ne le seront vraiment que si Dieu est replacé au centre de tout. Dieu doit à nouveau être visible au monde et déterminant pour notre existence. Qui s'ouvre à Dieu ne s'éloigne pas de l'humanité mais trouve des frères. En Dieu, tous frères, les murs de séparation tombent puisque nous appartenons les uns aux autres".

POSSESSIONS CARDINALICES

Cité du Vatican, 19 novembre 2012 (VIS). L'Office des cérémonies pontificales communique que, dimanche 25 novembre à 19 h, le Cardinal Dominik Duka, OP, Archevêque de Prague (République Tchèque), prendra possession du titre des Sts.Pierre et Marcellin.

AUDIENCES

Cité du Vatican, 19 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

Dix prélats de la Conférence épiscopale française en visite Ad Limina:

Mgr.André Lacrampe, Archevêque de Besançon.

Mgr.Claude Schockert, Evêque de Belfort-Montbéliard.

Mgr.Jean-Louis Papin, Evêque de Beauvais.
Mgr.Vincent Jordy, Evêque de Saint-Claude.

Mgr.Jean-Paul Mathieu, Evêque de Saint-Dié.

Mgr.François Maupu, Evêque de Verdun.

Mgr.Jean-Pierre Grallet, Archevêque de Strasbourg, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Vincent Dollmann.

Mgr.Pierre Raffin, Evêque de Metz.

L'Abbé Daniel Ducasse, Administrateur diocésain de Pontoise.

Mgr.Guido Pozzo, nouveau Aumônier de Sa Sainteté.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 19 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé le P.Nil Yuriy Lushchak, OFM, Auxiliaire de l'éparchie byzantine de Mukachevo (superficie 12.800. population 1.290.000, catholiques 383.000, prêtres 275, religieux 197), en Ukraine. L'Evêque élu, né en 1973 à Uzhorod (Ukraine), a été ordonné prêtre en 1996 et a émis ses voeux religieux en 2010. Licencié en philosophie, il est professeur au grand séminaire de ce même diocèse.

Samedi dernier, 17 novembre, il avait nommé Mgr.Lorenzo Ghizzoni, Archevêque métropolitain de Ravenne-Cervia (superficie 1.185, population 223.130, catholiques 200.000, prêtres 118, diacres 6, religieux 255), en Italie. Jusqu'ici Auxiliaire de l'Evêque de Reggio Emilia-Guastalla (Italie), il succède à Mgr.Giuseppe Verucchi, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

vendredi 16 novembre 2012

VISITE DU PRESIDENT IVOIRIEN

Cité du Vatican, 16 novembre 2012 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu M. Alassane Ouattara, Président de la Côte d'Ivoire , qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Secrétaire d'Etat et le Secrétaire pour les rapports avec les états. Ces entretiens ont d'abord permis "de souligner la cordialité des relations entre ce pays et le Saint-Siège, mais aussi une convergence de vue sur la contribution qu'offre l'Eglise au bien-être de la société en encourageant la paix et le respect des droits humains, en favorisant le dialogue et la réconciliation nationale, seule voie à l'unité et au développement. Il a également été question de la fructueuse collaboration Eglise Etat, en particulier dans le domaine de la santé et de l'éducation. Les parties espèrent la rapide conclusion des négociations en vue d'un Accord bilatéral. Les entretiens ont également été l'occasion d'évaluer certains dossiers africains régionaux, suivis par le chef de l'Etat ivoirien en tant que Président de la Communauté économique des pays d'Afrique occidentale".

XXVIII JOURNEE MONDIALE DE LA JEUNESSE

Cité du Vatican, 16 novembre (VIS). "Allez! De toutes les nations faites des disciples", tel est le thème de la XXVIII Journée mondiale de la jeunesse, qui se déroulera en juillet prochain à Rio de Janeiro (Brésil). Voici de larges passages du document de Benoît XVI, diffusé ce jour:

Je voudrais tout d’abord, écrit-il aux jeunes, "renouveler mon invitation à participer nombreux à cet événement important. La célèbre statue du Christ qui surplombe Rio de Janeiro en sera le symbole. Ses bras ouverts sont le signe de l’accueil que le Rédempteur réservera à tous ceux qui viendront à lui, et son cœur représente l’immense amour qu’il a pour chacun et chacune d’entre vous. Laissez-vous attirer par lui. Vivez cette expérience de rencontre du Christ avec de nombreux autres jeunes qui convergeront vers Rio... Laissez-vous aimer par lui et vous serez les témoins dont le monde a besoin.

Un appel pressant: L’histoire nous a montré combien de jeunes ont contribué grandement, par le don généreux d’eux-mêmes, à l’avènement du Royaume et au développement de ce monde par l’annonce de l’Evangile. Avec un grand enthousiasme, ils ont porté la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ, avec des moyens et de facilités bien inférieurs à ceux dont nous disposons aujourd’hui... Aujourd’hui tant de jeunes doutent profondément de la bonté de la vie et cherchent comment avancer. Plus généralement, face aux difficultés que traverse le monde, nombre de jeunes s’interrogent sur quoi faire. La lumière de la foi éclaire cette obscurité et nous fait comprendre que toute existence a une valeur inestimable parce qu’elle est le fruit de l’amour de Dieu. Il aime aussi celui qui s’est éloigné de lui et l’a oublié. Avec patience, il l’attend. Bien plus, il a donné son Fils, mort et ressuscité, pour nous libérer radicalement du mal.

Dans sa mission d’évangélisation, l’Eglise compte aussi sur vous... Vous êtes les premiers missionnaires parmi vos pairs. A la fin du concile Vatican II, dont nous fêtons le cinquantième anniversaire, Paul VI avait adressé aux jeunes du monde entier un message qui...se concluait par cet appel: Construisez dans l’enthousiasme un monde meilleur que celui de vos aînés! Cette invitation reste de grande actualité. Nous traversons une période historique très particulière. Le progrès technique nous a offert des possibilités sans précédent d’interaction entre les hommes et entre les peuples. Mais cette mondialisation des échanges ne sera réussie et ne fera grandir le monde en humanité que dans la mesure où elle sera fondée non pas sur le matérialisme mais sur l’amour, la seule réalité capable de combler le cœur de l’homme et d’unir les peuples. Dieu est amour. L’homme qui oublie Dieu est sans espérance et devient incapable d’aimer son semblable. Voilà pourquoi il est urgent de témoigner de l’existence de Dieu, afin que chacun puisse en vivre. Il en va du salut de l’humanité et du salut de chacun de nous.

Devenez mes disciples: Cet appel missionnaire vous est aussi adressé pour une autre raison. Vous en avez besoin pour votre cheminement personnel de foi. Jean-Paul II écrivait: La foi grandit quand on la donne. C’est en annonçant l’Evangile que vous vous enracinez profondément dans le Christ et devenez des chrétiens mûrs. L’engagement missionnaire est une dimension essentielle de la foi. On ne peut être un croyant véritable sans évangéliser... Mais que signifie être missionnaires? Etre missionnaire suppose d’abord d’être soi-même disciple du Christ, d'entendre sans cesse l’appel à le suivre... Je vous conseille de faire mémoire des dons reçus de Dieu pour les transmettre à votre tour. Apprenez à relire votre histoire personnelle, prenez aussi conscience de l’héritage magnifique reçue des générations passées... Nous faisons partie d’une chaîne immense d’hommes et de femmes qui nous ont transmis la vérité de la foi et qui comptent sur nous pour que d’autres la reçoivent. Etre missionnaire suppose de connaître ce patrimoine reçu qui constitue la foi de l’Eglise. Vous devez donc connaître ce en quoi vous croyez, pour pouvoir l’annoncer.

Allez!: Jésus a envoyé ses disciples en mission, avec cet ordre: Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé. Evangéliser, c’est porter à d’autres la Bonne Nouvelle du salut et cette Bonne Nouvelle est une personne, Jésus-Christ... Plus nous parlons avec lui, plus nous désirons parler de lui. Plus nous sommes conquis par le Christ, plus nous désirons conduire les autres à lui... L’Esprit d’amour est donc l’âme même de la mission. Il nous pousse à sortir de nous-mêmes pour aller et évangéliser. Laissez-vous faire par la force de l’amour de Dieu. Laissez faire cet amour pour vaincre la tendance à vous replier sur vous-mêmes, chacun replié sur ses propres problèmes et sur ses propres habitudes.

A toutes les nations: Jésus a envoyé ses disciples pour témoigner de sa présence salvifique à toutes les nations parce que Dieu, dans la surabondance de son amour pour tous les hommes, veut que tous soient sauvés et qu’aucun ne soit perdu.... Ouvrez les yeux et regardez autour de vous... Les nations auxquelles nous sommes envoyés sont non seulement tous les pays du monde, mais aussi les lieux où nous vivons, nos familles, nos quartiers, nos lieux d’études ou de travail, nos cercles d’amis, nos les lieux de loisirs. L’annonce joyeuse de l’Evangile vise tous ces espaces où nous vivons, sans aucune limite... Je voudrais signaler deux domaines dans lesquels votre engagement missionnaire est particulièrement requis. Le premier champ d’apostolat est le monde des communications sociales, en particulier le monde d’internet... C’est à vous, qui vous trouvez presque spontanément en syntonie avec ces nouveaux moyens de communication, qu’incombe, en particulier, la tâche de l’évangélisation de ce continent numérique... Le deuxième domaine est celui des voyages. Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes ont l’occasion de voyager, soit pour leurs études, soit pour leur travail, soit pour des loisirs. Je pense aussi à tous les mouvements migratoires, où des millions de personnes se déplacent et changent de régions ou de pays pour des raisons économiques ou sociales. Ces phénomènes peuvent aussi devenir de providentielles occasions pour la diffusion de l’Evangile.

Faites des disciples!... L’annonce de l’Evangile ne se réduit pas seulement à parler de Dieu, mais englobe toute la vie et se traduit par des gestes d’amour. C’est l’amour du Christ versé en nos cœurs qui nous fait devenir des apôtres. Notre amour doit donc ressembler au sien. Comme le Bon Samaritain, nous devons toujours être attentifs aux personnes que nous rencontrons, savoir écouter, comprendre, aider. C’est seulement ainsi que nous pouvons conduire ceux qui sont à la recherche de la vérité et du sens de leur vie vers la maison de Dieu qu’est l’Eglise, où ils trouveront l’espérance et le salut... Les moyens que nous avons pour faire des disciples sont donc principalement le baptême et la catéchèse. Cela signifie que nous devons conduire ceux que nous évangélisons à rencontrer le Christ vivant, en particulier dans sa Parole et dans les sacrements. Ainsi pourront-ils croire en lui, connaître Dieu et vivre de sa grâce... Invoquez l’Esprit et il vous conduira à approfondir la connaissance et l’amour du Christ. Il vous rendra créatifs dans la transmission de l’Evangile.

Affermis dans la foi: Chaque fois que vous vous sentirez inadéquats et pas à la hauteur de la mission d’annoncer et de témoigner la foi, soyez sans crainte. En effet, l’évangélisation n’est pas d’abord notre initiative et elle ne dépend pas d’abord de nos talents, mais elle est une réponse confiante et obéissante à l’appel de Dieu. Par conséquent, elle se fonde avant tout sur sa force et non sur la nôtre... C’est pourquoi, je vous exhorte à vous enraciner dans la prière et dans les sacrements. L’évangélisation authentique naît toujours de la prière et est portée par la prière. Il nous faut d’abord parler avec Dieu pour pouvoir parler de Dieu... Sachez trouver dans l’Eucharistie, la source de votre vie de foi et de votre témoignage chrétien, en participant assidûment à la messe du dimanche et autant que vous pouvez aux messes célébrées en semaine ! Recourez souvent au sacrement de réconciliation... Et n’hésitez pas à recevoir le sacrement de confirmation... Avec l’Eucharistie, c’est le sacrement par excellence de la mission, celui qui nous donne la force et l’amour de l’Esprit Saint pour professer sans crainte notre foi. Je vous encourage aussi à pratiquer l’adoration eucharistique... Si vous suivez ces recommandations, le Christ lui-même vous donnera d’être pleinement fidèles à sa Parole et de témoigner de lui avec franchise et courage. Parfois vous serez appelés à faire preuve de persévérance, spécialement lorsque la Parole de Dieu suscite des fermetures ou des oppositions. Dans certaines régions du monde, des jeunes chrétiens souffrent de ne point pouvoir témoigner publiquement de leur foi au Christ par manque de liberté religieuse. Et certains ont même déjà payé de leurs vies le prix de leur appartenance à l’Eglise. Je vous encourage à demeurer fermes dans la foi, sûrs que le Christ est à vos côtés dans chaque épreuve.

Avec toute l’Église: Pour rester fermes dans la confession de la foi chrétienne là où vous êtes envoyés, vous avez besoin de l’Eglise. On n’est pas témoin de l’Evangile tout seul. Jésus a envoyé les disciples en mission ensemble... Et notre mission est fécondée par la communion que nous vivons dans l’Eglise. C’est à l’amour que nous avons les uns pour les autres, que l’on reconnaîtra que nous sommes disciples de Jésus.

Me voici, Seigneur!: En conclusion, chers jeunes, je voudrais vous exhorter à entendre au plus profond de vous-mêmes l’appel du Christ à annoncer son Évangile. Comme l’indique si bien la grande statue de Rio, son Cœur est brûlant d’amour pour tous les hommes, sans distinction, et ses bras ouverts veulent rejoindre tous les hommes. Devenez le cœur et les bras de Jésus! Allez témoigner de son amour, soyez les nouveaux missionnaires animés par l’amour et le sens de l’accueil!... L’Eglise vous fait confiance et vous remercie profondément pour la joie et le dynamisme que vous lui apportez. Déployez tous vos talents avec générosité au service de l’annonce de l’Evangile. Nous savons que l’Esprit Saint se donne à profusion à ceux qui acceptent, avec un cœur humble, de se rendre disponibles pour l’annonce de l’Evangile... Cet appel que j’adresse à tous les jeunes du monde entier, prend un relief particulier pour vous, chers jeunes d’Amérique latine. En effet, lors de la V Conférence générale de l’épiscopat latino-américain (2007) les évêques ont lancé une mission continentale. Et les jeunes, qui représentent la majorité de la population du continent, constituent un potentiel important et précieux pour l’Eglise et la société. Soyez donc les premiers missionnaires! Et, alors que la Journée mondiale de la jeunesse se déroule en Amérique Latine, j’exhorte tous les jeunes de ce continent à transmettez à leurs amis du monde entier l’enthousiasme de leur foi!".

AUDIENCES

Cité du Vatican, 15 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audience douze prélats de la Conférence épiscopale française en visite Ad Limina:

Le Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Jérôme Beau, Mgr.Eric de Moulins-Beaufort et Mgr.Renaud de Dinechin.

Mgr.Michel Santier, Evêque de Créteil.

Mgr.Michel Dubost, CIM, Evêque d'Evry-Corbeil-Essonnes.

Mgr.JeanYves Nahmias, Evêque de Meaux.

Mgr.Gérard Daucourt, Evêque de Nanterre.

Mgr.Pascal Delannoy, Evêque de Saint-Denis.

Mgr.Eric Aumonier, Evêque de Versailles.

Mgr.Luc Ravel, CRSV, Evêque arménien de Sainte-Croix de Paris et Visiteur apostolique pour les arméniens catholique d'Europe occidentale dépourvus d'ordinaire propre.

En fin d'après-midi, il devrait recevoir Mgr.Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 16 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Javier Salinas Viñals, Evêque de Majorque (superficie 3.689, population 869.027, catholiques 668.810, prêtres 333, diacres 11, religieux 968), en Espagne. Il était jusqu'ici Evêque de Tortose (Espagne).

jeudi 15 novembre 2012

OECUMENISME ET UNITE

Cité du Vatican, 15 novembre (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu le Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, réuni pour son assemblée annuelle. Prenant prétexte du thème choisi, "l'importance de l'oecuménisme dans la nouvelle évangélisation", il a d'emblée souligné l'importance de l'un pour l'autre. On saurait parcourir le chemin de l'oecuménisme, a souligné Benoît XVI, "en ignorant la crise de foi qui frappe plusieurs régions du monde et notamment celles qui furent les premières à répondre à l'annonce évangélique et où la vie chrétienne a fleurit pendant des siècles. On ne peut pas non plus ignorer les nombreux signes témoignant d'une attente spirituelle. La pauvreté spirituelle de nombre de nos contemporains, qui ne perçoivent pas l'absence de Dieu comme une privation, constitue un enjeu pour l'ensemble des chrétiens. Or le Christ nous demande de retourner à l'essentiel, au coeur de notre foi, afin de témoigner au monde du Dieu vivant... Il ne faut pas l'oublier, ce qui nous unit est la foi en Dieu le Père et Créateur, révélé dans le Fils et manifesté dans l'Esprit... C'est la foi du baptême reçu, que nous pouvons professer ensemble dans l'espérance et la charité. Le caractère prioritaire de la foi nous permet de comprendre l'importance du dialogue théologique et des débats entre les diverses confessions chrétiennes, dans lesquels l'Eglise catholique est engagée. Même si on entrevoit pas à brève échéance un rétablissement de la pleine communion, et au-delà des résistances et des obstacles, on enregistre les progrès et les expériences d'une vie spirituelle et d'une réflexion théologique qui stimulent l'approfondissement du témoignage" de tous les chrétiens.

Le but de l'oecuménisme, a ajouté le Saint-Père, "est l'unité visible entre les chrétiens aujourd'hui divisés... De toutes nos forces, il faut agir en reconnaissant qu'au bout du compte l'unité sera un don de Dieu. Elle ne peut venir que du Père à travers le Fils" et par le biais de son Eglise. "Dans cette perspective, il est fondamental de prier le Seigneur de nous accorder l'unité. Cette recherche apparaît comme capitale pour la nouvelle évangélisation. Avancer côte à côte vers ce but est positif, à condition que les diverses communautés chrétiennes ne s'arrêtent pas en chemin, acceptant que les diversités et les contradictions soient un fait normal . Or c'est dans la pleine communion de foi, dans les sacrements et dans le ministère, que se concrétisera la force et la présence active de Dieu dans le monde... L'unité est à la fois fruit de la foi et moyen d'annoncer celle-ci de manière crédible à qui ne connaît pas le Sauveur ou l'a oublié. L'oecuménisme véritable, qui reconnaît le primat de l'action divine, demande avant tout de la patience, de l'humilité, et l'abandon à la volonté du Seigneur. En fin de compte, oecuménisme et nouvelle évangélisation requièrent l'un comme l'autre le dynamisme de la conversion, une sincère volonté de suivre le Christ en adhérant pleinement à la volonté du Père".

AUDIENCES

Cité du Vatican, 15 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audience onze prélats de la Conférence épiscopale française en visite Ad Limina:

Mgr.Thierry Jordan, Archevêque de Reims.

Mgr.Jean-Luc Bouilleret, Evêque d'Amiens.

Mgr.Jacques Benoit-Gonnin, Evêque de Beauvais.

Mgr.Gilbert Louis, Evêque de Châlons.

Mgr.Philippe Gueneley, Evêque de Langres.

Mgr.Hervé Giraud, Evêque de Soissons.

Mgr.Marc Stenger, Evêque de Troyes.

Mgr.Laurent Ulrich, Archevêque de Lille, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Gérard Coliche.

Mgr.Jean-Paul Jaeger, Evêque d'Arras.

Mgr.François Garnier, Archevêque de Cambrai.

Hier, mercredi 14 novembre, il avait reçu en audience M.Saad Hariri, ancien Premier Ministre libanais, qui s'est ensuite entretenu avec Mgr.Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations avec les états.

mercredi 14 novembre 2012

LES VOIES DE LA CONNAISSANCE DE DIEU

Cité du Vatican, 14 novembre 2012 (VIS). Au cours de l'audience générale tenue Salle Paul VI, le Saint-Père a consacré sa catéchèse au trois voies de la connaissance de Dieu: Tout d'abord, a dit Benoît XVI, "Dieu a toujours l'initiative sur l'homme. C'est lui qui nous éclaire le chemin dans sa direction, nous oriente et précède nos initiatives, dans le respect de notre liberté... Il ne cesse de nous chercher, fidèle à l'homme qu'il a créé, rédempteur qui lui demeure proche par amour. Cette certitude doit nous accompagner chaque jour... Notre époque, nous le voyons bien, est difficile pour la foi, souvent peu ou mal comprise, contesté et même refusée... Il y avait autrefois en occident une société considérée comme chrétienne, imprégnée de la foi, où la référence et l'adhésion à Dieu étaient naturelles pour la majorité. L'incroyant devait lui se justifier. La situation est changée et c'est le croyant qui, de plus en plus, doit être prêt à justifier sa foi... Ainsi s'est manifesté un phénomène particulièrement dangereux pour la foi. Il s'agit d'une forme d'athéisme pratique dans lequel ne sont contestés ni la vérité de la foi ou les rites, mais qui les considère simplement comme sans importance pour l'existence quotidienne, inutiles et détachés de la vie. Ainsi en vient on à croire en Dieu de manière superficielle ou à vivre comme s'il n'existait pas... Une attitude finalement encore plus destructive car pétrie d'indifférence envers la foi, envers la question de Dieu".

"En réalité, séparé de Dieu, l'homme est réduit à sa seule dimension horizontale, ce qui est la cause fondamentale des totalitarismes aux tragiques conséquences du siècle dernier, comme de la crise des valeurs que nous connaissons. En écartant la référence à Dieu, c'est l'horizon éthique même qui est occulté... Face à cela, fidèle au mandat du Christ, l'Eglise ne cesse d'affirmer la vérité sur l'homme et son destin... Quelles sont donc les réponses que la foi propose avec respect à l'athéisme, au scepticisme, à l'indifférence pour la verticalité, afin que l'homme contemporain puisse réfléchir à l'existence de Dieu et trouver le chemin qui y conduit? Voici certaines des voies qui découlent de la simple réflexion comme de la force de la foi... Il faut aider l'homme d'aujourd'hui à retrouver la contemplation de la création, sa beauté. Le monde n'est pas une masse informe, et plus nous le connaissons mieux nous percevons ses mécanismes merveilleux, et derrière eux un dessein, une intelligence créatrice. Einstein disait que les lois de la nature révèlent une raison tellement supérieure que la somme des raisonnements humains apparaît insignifiante".

Pour illustrer une deuxième voie, le Saint-Père a cité le Catéchisme: Avec son ouverture à la vérité et à la beauté, avec son sens du bien moral, avec sa liberté et sa conscience, son aspiration à l'infini et au bonheur, l'homme s'interroge sur l'existence de Dieu. Et pour la troisième il a affirmé que par la foi le croyant est uni à Dieu, ouvert à sa grâce et à la force de sa charité... Il ne craint pas de monter sa foi, il est ouvert au dialogue et exprime son amitié profonde pour tout homme, ouvert qu'il est à l'espérance comme au besoin de se racheter, d'atteindre la lumière à venir. La foi est rencontre avec Dieu, qui oeuvre et parle dans l'histoire... Un chrétien, une communauté fidèle au projet de Dieu...constitue une voie privilégiée pour qui est indifférent ou qui doute de son existence et de son action... Beaucoup ont aujourd'hui une conception étroite de la foi chrétienne qu'ils voient comme un banal système de croyances et de valeurs, et non pas comme la vérité d'un Dieu qui s'est révélé dans l'histoire et désire communier avec l'homme... En vérité, avant d'être une doctrine le christianisme est une rencontre entre l'homme et Dieu en Jésus-Christ. Avant d'être une morale ou une éthique, c'est l'évènement de l'amour et de l'accueil pour Jésus".

PRESENTATION DE "L'ENFANCE DE JESUS"

Cité du Vatican, 14 novembre 2012 (VIS). Le 20 novembre sera présenté à la presse "L'enfance de Jésus", troisième volume de l'oeuvre de Benoît XVI intitulée "Jésus de Nazareth". Prendront la parole le Cardinal Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture, Mme Maria Clara Bingemer, professeur près l'Université catholique de Rio de Janeiro, le P.Giuseppe Costa, SDB, Directeur de la Librairie Editrice vaticane (éditeur avec Rizzoli), et le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège.

COMMEMORATION DE JEAN-PAUL AU PARLEMENT ITALIEN

Cité du Vatican, 14 novembre (VIS). Ce matin, le Cardinal Secrétaire d'Etat a fait parvenir au nom de Benoît XVI un message aux Présidents du Sénat et de la Chambre des députés, qui commémorent le dixième anniversaire de la visite de Jean-Paul II. La session publique solennelle du 14 novembre 2002, écrit le Cardinal Tarcisio Bertone, "constitue une page mémorable de l'histoire des relations entre l'Italie et le Saint-Siège, valorisée par la présence de ce grand Pape, qui avait voulu cette visite malgré sa mauvaise santé... Dix ans plus tard, dans un contexte social qu'aggrave la crise économique, il faut retenir son invitation à alimenter au christianisme l'identité socio-culturelle de l'Italie, ainsi que sa mission en Europe et dans le monde. Ce patrimoine spirituel et moral offre en toute circonstance les moyens nécessaires au renouveau des consciences et au suivi du bien commun, avant tout chez les membres de ce parlement. Le Saint-Père espère que la collaboration entre l'Italie et le Saint-Siège, entre l'Etat et l'Eglise, continue de soutenir les familles dans leur rôle premier d'éducatrice, mais aussi l'ensemble des citoyens".

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 14 novembre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.José Avelino Bettencourt, Chef du protocole de la Secrétairerie d'Etat. Il était jusqu'ici Conseiller de nonciature en service près la Section des relations avec les états.

Le P.Darci José Nicioli, CSSR, Auxiliaire de l'Archevêque d'Aparecida (Brésil). L'Evêque élu, né en 1959 en Jacutinga (Brésil), a prononcé ses voeux religieux en 1982 et a été ordonné prêtre en 1986. Licencié en théologie, il a enseigné successivement près l'Institut de théologie São Paulo, près la Faculté pontificale de théologie Nossa Senhora da Assunção et l'Université pontificale de Campinas. Il a également été Recteur du petit séminaire de Campinas, Supérieur de la communauté de son ordre à Campinas, Administrateur du sanctuaire national d'Aparecida, Supérieur de la communauté de son ordre à Campinas, conseiller provincial des Rédemptoristes de São Paulo et enfin Supérieur de la maison généralice de la congrégation à Rome.

mardi 13 novembre 2012

MONDE HOSPITALIER ET EVANGELISATION

Cité du Vatican, 13 novembre 2012 (VIS). L'hôpital comme espace d'évangélisation et de mission, tel est le thème de XXVII Conférence internationale du Conseil pontifical pour la pastorale de santé (15 - 17 novembre). Le Président du dicastère, Mgr.Zygmunt Zimowski, et le P.Augusto Chendi, MI, Sous Secrétaire, ont présenté ce matin l'évènement près la Salle de Presse du Saint-Siège. Le double commandement de Jésus d'aller enseigner et de soigner les malades demeure fondamental dans l'Eglise. "Dans le contexte de l'Année de la foi et dans le sillage du récent Synode des évêques, les institutions hospitalières apparaissent comme des espaces privilégiés d'évangélisation, y compris dans les pays développés, car ils sont plus que jamais des carrefours de culture et de religion où est vécu l'apostolat de la miséricorde, comme le définit Jean-Paul II... Malgré la crise économique qui les afflige, ces pays doivent repenser leur système de santé, et répondre à des enjeux comme la sauvegarde de l'identité même des hôpitaux et des dispensaires catholiques, de leur subsidiarité également. Ceci doit advenir sans limitation du respect de la vie de sa conception à sa fin naturelle, ni déshumanisation de soins qui doivent respecter le malade et son identité, ni réduction des soins palliatifs". Parallèlement, dans les pays moins développés "subsiste une grave carence, voir l'impossibilité, d'accès aux soins élémentaires, au point que nombre de personnes meurent par manque de médicaments pourtant peu coûteux... Et puis les rares hôpitaux de ces pays sont utilisés sans distinction de foi ou d'appartenance ethnique. Comme pour l'enseignement, l'Eglise les met à la disposition de tous. Ce qui unit grands hôpitaux urbains et petits dispensaires ruraux est le rapport entre l'agent hospitalier et le malade, l'appartenance à l'Eglise universelle et l'adhésion à ses principes".

Puis le P.Chendi a annoncé que le Conseil pontifical publiera pour la prochaine Journée mondiale du malade (11 février 2013) un manuel en plusieurs langues pour présenter l'année liturgique à l'attention des malades et du personnel soignant, enrichi de prières et de réflexions théologiques et pastorales. "Avec ce manuel, destiné à toute l'Eglise et au monde hospitalier en particulier, aux paroisses comme au monde du volontariat, on entend créer une communion" entre tous ceux qui voient "dans le mystère de la souffrance et dans ce milieu spécifique un reflet et un témoignage concret" de la charité et du bien quotidien que la foi ordonne de faire à autrui. "Témoigner ainsi depuis un lit de souffrance ou au côté de qui souffre créé une source non négligeable d'évangélisation et d'espérance".

PASTORALE DE LA RUE EN AFRIQUE

Cité du Vatican, 13 novembre 2012 (VIS). Aujourd'hui a été diffusé le document final de la première Rencontre intégrée sur la pastorale de la route/rue pour l'Afrique et Madagascar, organisée à Dar-es-Salaam (Tanzanie 11 - 15 septembre) par le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et la Conférence épiscopale tanzanienne. Y ont pris part évêques, prêtres, religieuses, religieux et agents pastoraux laïcs provenant de 31 pays: l'Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, la République Démocratique du Congo, Djibouti, l'Egypte, l'Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée-Conakry, la Côte d'Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Malawi, le Maroc, le Mozambique, la Namibie, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, l'Afrique du Sud, la Tanzanie, le Togo, l'Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe. Le thème choisi se réfère à l'épisode biblique des disciples d'Emmaüs: "Jésus en personne s'approcha, et il fit route avec eux". Toutes les interventions ont abordé des sujets concernant la vie des routiers de longue distance, la sécurité routière, le phénomène de la prostitution volontaire ou forcée, la traite des personnes aux fins d'exploitation sexuelle, et la question des enfants de la rue. Les travaux ont également pris en considération la complexité et les défis découlant d'une conduite correcte des chauffeurs, des droits humains en particulier par rapport à la dignité des femmes, des jeunes filles et des enfants, leur libération et leur réintégration dans les unités familiales".

Au nombre des conclusions de la Rencontre de Dar-es-Salaam, il faut reconnaître que l'Afrique est un continent où des millions de personnes, volontairement ou pas, sont quotidiennement en déplacement, transformant ainsi routes et rues en un lieu privilégié d'évangélisation et d'éducation... Si la route et la rue en Afrique et à Madagascar, facilitent la vie quotidienne, les communications humaines et interculturelles, elles constituent de graves dangers pour la vie, facilitent l'exploitation des êtres humains et contribuent à la diffusion de maladies telles que le SIDA, qui sont souvent la conséquence d'horaires de travail trop prolongés, de manque de repos, de manque de conseils spirituels, de la corruption et de la criminalité organisée". C'est pourquoi les participants, "considèrent-ils urgente la création d'un service spécial au niveau des conférences épiscopales, des diocèses et des centres, affecté aux programmes d'éducation et de formation, pour promouvoir la prise de conscience sur la réalité complexe des femmes/jeunes filles de la route/rue et des enfants de la route/rue, des routiers et de la sécurité routière, et sur les pratiques qui sapent la dignité humaine et mettent en danger la vie sur les routes et dans les rues". Ils proposent que les conférences épiscopales et les diocèses mettent "l'accent sur l'inculturation de l'Evangile comme priorité dans tous les programmes pastoraux diocésains en vue de libérer les personnes des pratiques néfastes qui discriminent et sapent la dignité des femmes, des jeunes filles et des enfants". Il faut "faire pression sur les gouvernements africains pour que la loi et l'ordre soient appliqués pour la protection de la dignité et de la vie des femmes, des jeunes filles et des enfants innocents, qui sont à risque" sur le continent africain. C'est pourquoi il convient "d'établir une collaboration avec les conférences épiscopales et les comités d'autres continents en vue d'organiser des efforts coordonnés dans la prévention de la traite des femmes, des jeunes filles et des enfants en vue de leur exploitation sexuelle et dans le travail. Il s'agit aussi développer des réseaux dans le but d'assister les victimes à travers une collaboration ecclésiale, œcuménique et inter-religieuse aux niveaux national, régional et continental". D'où l'importance de "former des aumôniers et des ministres laïcs itinérants avec la préparation adéquate et les compétences nécessaires pour assister les personnes sur la route".

lundi 12 novembre 2012

ACCUEIL DES PERSONNES AGEES, ACCUEIL DE LA VIE

Cité du Vatican, 12 novembre (VIS). Ce matin, le Saint-Père a visité à Rome la maison-famille "Vivent les personnes âgées" de la communauté Sant'Egidio, et dans son discours aux résidents, il leur a dit être venu "comme Evêque de Rome, mais aussi comme personne âgée rendant visite à d'autres du même âge. Jil est superflu de dire que je connais bien la difficulté, les problèmes et les limites de cet âge. Difficultés qui pour beaucoup sont aggravées par la crise économique". Parfois, a-t-il poursuivi, "à un certain âge, il arrive que l'on se retourne vers le passé, en regrettant sa jeunesse, du temps où l'on profitait de forces fraîches, où l'on faisait des projets pour l'avenir. C'est ainsi que parfois le regard se voile de tristesse, considérant cette phase de la vie comme le temps du déclin. Ce matin, en m'adressant à toutes les personnes âgées, conscient des difficultés que comporte notre âge, je voudrais vous dire avec une conviction profonde: il est beau d'être une personne âgée! Il faut, à tout âge, savoir découvrir la présence et la bénédiction du Seigneur et les richesses qu'il contient. Il ne faut jamais se laisser emprisonner par la tristesse! Nous avons reçu le don d'une longue vie. Il est beau de vivre à notre âge aussi, malgré nos petits ennuis de santé et nos limites. Que nos visages reflètent toujours la joie de nous sentir aimés de Dieu, jamais la tristesse!".

Le Pape a souligné que dans la Bible "la longévité est considérée comme une bénédiction de Dieu; aujourd'hui cette bénédiction s'est répandue et doit être vue comme un don que nous devons apprécier et valoriser. Et pourtant souvent la société, dominée par une logique d'efficacité et de profit, ne l'accueille pas ainsi; elle la repousse même, considérant les personnes âgées comme improductives, inutiles". Mais, "la sagesse de vie dont elles sont porteuses est une grande richesse. La qualité d'une société, d'une civilisation même, se juge aussi d'après la façon dont sont traitées les personnes âgées et de la place qui leur est réservée dans la vie commune. Celui qui fait de la place aux personnes âgées, fait de la place à la vie!".

La visite de Benoît XVI s'insère dans l'Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle. C'est dans ce contexte qu'il a réaffirmé que "les personnes âgées sont une valeur pour la société, surtout pour les jeunes. On ne peut avoir une vraie croissance humaine et une éducation sans un contact fécond avec les personnes âgées, car leur existence est comme un livre ouvert dans lequel les jeunes générations peuvent trouver de précieuses indications pour le chemin de leur vie... A notre âge, nous avons souvent besoin de l'aide des autres; et cela est aussi vrai pour le Pape... Je voudrais vous inviter à voir aussi en cela un don du Seigneur, parce que c'est une grâce d'être soutenus et accompagnés, de sentir l'affection des autres! Et cela est important dans toutes les phases de la vie: personne ne peut vivre seul et sans aide. L'être humain est relationnel...Ne vous découragez jamais: vous êtes une richesse pour la société, même dans la souffrance et la maladie. Et cette phase de la vie est un don aussi pour approfondir notre rapport avec Dieu. L'exemple du bienheureux Jean-Paul II a été et est encore éclairant pour tous. N'oubliez pas que parmi les ressources précieuses que vous avez, il y en a une qui est essentielle: la prière. La prière des personnes âgées peut protéger le monde, en l'aidant peut-être de façon plus incisive que le tourment de beaucoup. Je voudrais aujourd'hui confier à votre prière le bien de l'Eglise et la paix du monde. Le Pape vous aime et compte sur vous tous! Sentez-vous aimés par Dieu et sachez porter dans notre société, souvent si individualiste et excessive un rayon de l'amour de Dieu".

DIEU APPRECIE TOUTE OFFRANDE

Cité du Vatican, 11 novembre 2012 (VIS). A l’angélus dominical, Benoît XVI a commenté pour les fidèles réunis Place St.Pierre les lectures du jour, qui présentent pour modèles deux veuves: Quoique très pauvres, a-t-il rappelé, "elles avaient une grande confiance en Dieu. Pendant une famine, le Seigneur envoya Elie près de Sidon, hors d'Israël, donc en pays païen. Il rencontra une veuve qui lui demandait de l'eau et un bout de pain, car il ne lui restait plus qu'une poignée de farine et une goutte d'huile. Il lui promit que farine et huile ne lui manqueraient pas si elle l'écoutait, et elle fut récompensée. La seconde veuve fut remarquée au Temple par Jésus. Elle se tenait près du lieu où on déposait les offrandes. L'ayant vue jeter deux piécettes, Jésus explique à ses disciples que cette obole est supérieure au don des riches qui offrent de leur superflu tandis qu'elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre... Ces deux épisodes bibliques fournissent un enseignement précieux sur la foi..., une attitude intérieure de qui fonde sa vie sur Dieu et sa Parole, sur qui met en lui sa confiance toute entière... Dans la Bible, veuves et orphelins sont des personnes dont Dieu prend tout particulièrement soin. Ayant perdu un appui terrestre Dieu devient leur époux ou leur père. Mais l'Ecriture montre que le veuvage n'est pas une condition suffisante du besoin, car Dieu attend de nous une libre adhésion, qui se manifeste dans l'amour que nous lui portons et dans l'amour du prochain. Personne n'est assez pauvre pour ne rien offrir. Chacune des veuves en question a démontré sa foi accomplissant un geste de charité..., attestant ainsi de l'indicible unité entre foi et charité, entre l'amour de Dieu et l'amour d'autrui... Pour Dieu, disait saint Léon Le Grand, aucun geste de bonté n'est dénué de sens. Devant lui, aucune miséricorde n'est privée de fruits".

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