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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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mercredi 25 septembre 2013

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 25 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Le P.Joao Inácio Müller, OFM, Evêque de Lorena (superficie 5.055, population 293.000, catholiques 223.000, prêtres 69, diacres 14, religieux 160), au Brésil. L'Evêque élu, né en 1960 à Santa Clara do Sul (Brésil), a prononcé ses voeux religieux en 1985 et a été ordonné prêtre en 1988. Jusqu'ici Provincial de son ordre au Brésil, il succède à Mgr.Benedito Beni dos Santos, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge. Licencié en théologie, il a occupé plusieurs fonctions au sein des Frères Mineurs.

Mgr.Marco Eugênio Galrao Leite de Almeida, Auxiliaire de l'Archevêque de Sao Salvador da Bahia (Brésil). Il était jusqu'ici Evêque d'Estância (Brésil).

mardi 24 septembre 2013

JOURNEE MONDIALE DE L'EMIGRE ET DU REFUGIE

Cité du Vatican, 24 septembre 2013 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Cardinal Antonio Maria Vegliò, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, assisté du Secrétaire Mgr.Joseph Kalathiparambil et du Sous Secrétaire le P.Gabriele F.Bentoglio, a présenté le message du Pape François pour la prochaine Journée mondiale de l'émigré et du réfugié (Vers un monde meilleur: 19 janvier 2014). Le Cardinal a indiqué que pour son premier message, le Saint-Père vise à un monde meilleur, et qu'il faut le lire dans le contexte de la globalisation, de ses effets négatifs comme positifs. En toile de fond il y a la mobilité humaine qui selon Benoît XVI constitue un signe des temps. Puis le Cardinal a souligné combien le phénomène touche un très grand nombre de personnes. Selon les Nations-Unies et l'OMI 232 millions de personnes vivent hors de leur pays tandis que 740 autres sont des migrants internes. Un milliard d'habitants de la terre, un sur sept environ, est touché. "Malgré tant de difficultés et malgré des situations dramatiques, la migration invite à envisager un autre avenir, à entrevoir l'avènement d'un monde meilleur qui, aux yeux du Pape, n'a rien d'abstrait et d'inaccessible mais tend à la recherche du développement intégral de l'homme comme à la mise en place pour tous d'une condition de vie digne. C'est une invitation à oeuvrer pour le développement de l'humanité entière, d'une humanité où la personne est présente avec son potentiel spirituel et culturel spécifique... Si la culture est la somme des vertus personnelles et des capacités intellectuelles et spirituelles d'une société donnée, comprenant un mode de vie, des droits fondamentaux, des valeurs, des traditions et des croyances, il est possible d'affirmer que l'existence est scandée par l'accueil et la rencontre".

Ensuite Mgr.Kalathiparambil a parlé de la réinsertion des émigrés, en rappelant que personne ne saurait rester trop longtemps dans le provisoire, notamment dans un camp de réfugiés. Or, a-t-il souligné, c'est la situation du proche Orient où tant de syriens vivent dans camps, généralement périurbains. Pour venir en aide à ces personnes, il existe des solutions comme le retour volontaire ou l'intégration locale. Dans tous les cas, il s'agit de limiter les souffrances de ces populations, de leur permettre de vivre dignement dans des structures adaptées, de leur assurer stabilité et espoir dans l'avenir. Les standards internationaux se sont améliorés, que ce soit en matière d'alimentation, de logement, d'instruction et d'assistance, mais aussi de détention ou de rapatriement. Universels, ils sont applicables partout et dans toute situation". Certains pays, a-t-il ajouté, font de grands sacrifices face à ces crises. "Ainsi deux millions de réfugiés vivent-ils dans les pays voisins de la Syrie, tandis que 50.000 autres sont accueillis en Europe, principalement en Suède et en Allemagne. Plusieurs dizaines d'afghans ont trouvé refuge alentours, jusqu'en Ethiopie, au Sud Soudan ou au Kenya. Initialement la responsabilité de ces gens devait être partagée. Or les accords successifs n'en ont pas tenu compte, faisant l'impasse sur leur sort avant comme après leurs demandes d'asile. C'est pourquoi depuis de longues années les pays d'accueil se retrouvent seuls et ne devant compter que sur eux mêmes". Enfin le P.Bentoglio est revenu sur cette Journée instituée par Benoît XV en 1915, d'abord pour les diocèses d'Italie face aux très nombreux italiens poussés à l'émigration. En 1952 Pie XII donna une dimension universelle à l'évènement, incitant les paroisses à soutenir la pastorale migratoire qui, dans les années 1970 s'est ressentie de l'ecclésiologie de Vatican II: "L'émigré est alors apparu comme sujet de droits et de devoirs, passant de simple destinataire de la charité chrétienne à sujet d'évangélisation comme acteur du projet de Dieu qu'est la rencontre des peuples par la diffusion de l'Evangile". Confirmant la tradition, le Pape a signé un message de portée universelle pour l'Eglise. Mieux comprendre le phénomène migratoire, les émigrés et les réfugiés, doit aussi être l'occasion pour les fidèles d'une approche biblique et théologique de la pastorale de la mobilité humaine. Le Sauveur n'était-il pas un étranger parmi les hommes, qui poursuivent son oeuvre de salut auprès des émigrés et des réfugiés.

POUR UN MONDE MEILLEUR

Cité du Vatican, 24 septembre 2013 (VIS). Voici le premier message que le Pape François adresse à l'Eglise pour la prochaine Journée mondiale de l'émigré et du réfugié (19 janvier 2014), dont le titre est: "Migrants et réfugiés, vers un monde meilleur" (daté du 5 août dernier):

"Nos sociétés font l’expérience, comme cela n’est jamais arrivé auparavant dans l’histoire, de processus d’interdépendance mutuelle et d’interaction au niveau mondial, qui, s’ils comprennent aussi des éléments problématiques ou négatifs, ont pour objectif d’améliorer les conditions de vie de la famille humaine, non seulement dans ses aspects économiques, mais aussi dans ses aspects politiques et culturels. Du reste, chaque personne appartient à l’humanité et partage l’espérance d’un avenir meilleur avec toute la famille des peuples. De cette constatation est né le thème que j’ai choisi" pour 2014. "Parmi les résultats des mutations modernes, le phénomène croissant de la mobilité humaine émerge comme un signe des temps , ainsi que l’a défini Benoît XVI en 2006. Si d’une part, en effet, les migrations trahissent souvent des carences et des lacunes des états et de la communauté internationale, de l’autre elles révèlent aussi l’aspiration de l’humanité à vivre l’unité dans le respect des différences, l’accueil et l’hospitalité qui permettent le partage équitable des biens de la terre, la sauvegarde et la promotion de la dignité et de la centralité de tout être humain. Du point de vue chrétien, aussi bien dans les phénomènes migratoires, que dans d’autres réalités humaines, se vérifie la tension entre la beauté de la création, marquée par la grâce et la rédemption, et par le mystère du péché. A la solidarité et à l’accueil, aux gestes fraternels et de compréhension, s’opposent le refus, la discrimination, les trafics de l’exploitation, de la souffrance et de la mort. Ce sont surtout les situations où la migration n’est pas seulement forcée, mais même réalisée à travers diverses modalités de traite des personnes et de réduction en esclavage qui causent préoccupation. Si le travail d’esclavage est aujourd’hui monnaie courante, malgré problèmes, risques et difficultés, nombre de migrants et de réfugiés sont soutenus par la confiance et l'espérance. Ils portent dans leur cœur le désir d’un avenir meilleur non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour leurs familles et pour les personnes qui leur sont chères.

Que comporte la constitution d’un monde meilleur? Cette expression ne fait pas allusion naïvement à des conceptions abstraites ou à des réalités hors d’atteinte, mais oriente plutôt à la recherche d’un développement authentique et intégral, à travailler pour qu’il y ait des conditions de vie dignes pour tous, pour que les exigences des personnes et des familles trouvent de justes réponses, pour que la création que Dieu nous a donnée soit respectée, gardée et cultivée. En 1967 Paul VI décrivait avec ces mots les aspirations des hommes d’aujourd’hui: Etre affranchis de la misère, trouver plus sûrement leur subsistance, la santé, un emploi stable, participer davantage aux responsabilités, hors de toute oppression, à l’abri des situations qui offensent leur dignité d’hommes, être plus instruits, en un mot, faire, connaître, et avoir plus, pour être plus. Notre cœur désire un plus qui n’est pas seulement un connaître plus ou un avoir plus, mais qui est surtout un être plus. Le développement ne peut être réduit à la simple croissance économique, obtenue, souvent sans regarder aux personnes plus faibles et sans défense. Le monde peut progresser seulement si l’attention première est dirigée vers la personne, si la promotion de la personne est intégrale, dans toutes ses dimensions, incluse la dimension spirituelle, si personne n’est délaissé, y compris les pauvres, les malades, les prisonniers, les nécessiteux, les étrangers, si on est capable de passer d’une culture du rejet à une culture de la rencontre et de l’accueil. Migrants et réfugiés ne sont pas des pions sur l’échiquier de l’humanité. Il s’agit d’enfants, de femmes et d’hommes qui abandonnent ou sont contraints d’abandonner leurs maisons pour diverses raisons, et qui partagent le même désir légitime de connaître, d’avoir mais surtout d’être plus. Le nombre de personnes qui émigrent d’un continent à l’autre, de même que celui de ceux qui se déplacent à l’intérieur de leurs propres pays et de leurs propres aires géographiques, est impressionnant. Les flux migratoires contemporains constituent le plus vaste mouvement de personnes, sinon de peuples, de tous les temps. En marche avec les émigrés et les réfugiés, l’Eglise s’engage à comprendre les causes qui sont aux origines des migrations, mais aussi à travailler pour dépasser les effets négatifs et à valoriser les retombées positives sur les communautés d’origine, de transit et de destination des mouvements migratoires.
Malheureusement, alors que nous encourageons le développement vers un monde meilleur, nous ne pouvons pas taire le scandale de la pauvreté dans ses diverses dimensions. Violence, exploitation, discrimination, marginalisation, approches restrictives aux libertés fondamentales, aussi bien des individus que des collectivités, sont quelques-uns des principaux éléments de la pauvreté à vaincre. Bien des fois justement ces aspects caractérisent les déplacements migratoires, liant migrations et pauvreté. Fuyant des situations de misère ou de persécution vers des perspectives meilleures, ou pour avoir la vie sauve, des millions de personnes entreprennent le voyage migratoire et, alors qu’elles espèrent trouver la réalisation de leurs attentes, elles rencontrent souvent méfiance, fermeture et exclusion et sont frappées par d’autres malheurs, souvent encore plus graves et qui blessent leur dignité humaine. La réalité des migrations, avec les dimensions qu’elle présente en notre époque de la mondialisation, demande à être affrontée et gérée d’une manière nouvelle, équitable et efficace, qui exige avant tout une coopération internationale et un esprit de profonde solidarité et de compassion. La collaboration aux différents niveaux est importante, avec l’adoption, par tous, des instruments normatifs qui protègent et promeuvent la personne humaine. Benoît XVI en a tracé les lignes, affirmant en 2009 qu’une telle politique doit être développée en partant d’une étroite collaboration entre les pays d’origine des migrants et les pays où ils se rendent; elle doit s’accompagner de normes internationales adéquates, capables d’harmoniser les divers ordres législatifs, dans le but de sauvegarder les exigences et les droits des personnes et des familles émigrées et, en même temps, ceux des sociétés où arrivent ces mêmes émigrés. Travailler ensemble pour un monde meilleur réclame une aide réciproque entre pays, avec disponibilité et confiance, sans élever de barrières insurmontables. Une bonne synergie peut encourager les gouvernants pour affronter les déséquilibres socio-économiques et une mondialisation sans règles, qui font partie des causes des migrations dans lesquelles les personnes sont plus victimes que protagonistes. Aucun pays ne peut affronter seul les difficultés liées à ce phénomène, qui est si vaste qu’il concerne désormais tous les continents dans le double mouvement d’immigration et d’émigration. Il est important, ensuite, de souligner comment cette collaboration commence déjà par l’effort que chaque pays devrait faire pour créer de meilleures conditions économiques et sociales chez lui, de sorte que l’émigration ne soit pas l’unique option pour celui qui cherche paix, justice, sécurité, et plein respect de la dignité humaine. Créer des possibilités d’embauche dans les économies locales, évitera en outre la séparation des familles, et garantira les conditions de stabilité et de sérénité, à chacun et aux collectivités. Enfin, regardant la réalité des migrants et des réfugiés, il y a un troisième élément que je voudrais mettre en évidence sur le chemin de la construction d’un monde meilleur ; c’est celui du dépassement des préjugés et des incompréhensions dans la manière dont on considère les migrations. Souvent, en effet, l’arrivée de migrants, de personnes déplacées, de demandeurs d’asile et de réfugiés suscite chez les populations locales suspicion et hostilité. La peur naît qu’il se produise des bouleversements dans la sécurité de la société, que soit couru le risque de perdre l’identité et la culture, que s’alimente la concurrence sur le marché du travail, ou même, que soient introduits de nouveaux facteurs de criminalité. Les moyens de communication sociale, en ce domaine ont une grande responsabilité car il leur revient de démasquer les stéréotypes et d’offrir des informations correctes où il arrivera de dénoncer l’erreur de certains, mais aussi de décrire l’honnêteté, la rectitude et la grandeur d’âme du plus grand nombre. En cela, un changement d’attitude envers les migrants et les réfugiés est nécessaire de la part de tous: Le passage d’une attitude de défense et de peur, de désintérêt ou de marginalisation qui, en fin de compte, correspond à la culture du rejet à une attitude qui ait pour base la culture de la rencontre, seule capable de construire un monde plus juste et fraternel, un monde meilleur. Les moyens de communication, eux aussi, sont appelés à entrer dans cette conversion des attitudes et à favoriser ce changement de comportement envers les migrants et les réfugiés.

Je pense aussi à la manière dont la Sainte Famille de Nazareth a vécu l’expérience du refus au début de sa route: Marie mit au monde son fils premier né, elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Plus encore, Jésus, Marie et Joseph ont fait l’expérience de ce que signifie laisser sa propre terre et être migrants. Menacés par la soif de pouvoir d’Hérode, ils ont été contraints de fuir et de se réfugier en Egypte. Mais le cœur maternel de Marie et le cœur prévenant de Joseph, gardien de la Sainte Famille, ont toujours gardé la confiance que Dieu ne les abandonnerait jamais. Par leur intercession, que cette même certitude soit toujours ferme, dans le cœur du migrant et du réfugié. En répondant au mandat du Christ d'aller et de faire de toutes les nations des disciples, l’Eglise est appelée à être le peuple de Dieu qui embrasse tous les peuples, et qui porte à tous les peuples l’annonce de l’Evangile, puisque, sur le visage de toute personne est imprimé le visage du Christ! Là se trouve la racine la plus profonde de la dignité de l’être humain, qui est toujours à respecter et à protéger. Ce ne sont pas tant les critères d’efficacité, de productivité, de classe sociale, d’appartenance ethnique ou religieuse qui fondent la dignité de la personne, mais le fait d’être créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, et plus encore le fait d’être enfants de Dieu. Tout être humain est enfant de Dieu et l’image du Christ est imprimée en lui. Il s’agit alors de voir, nous d’abord et d’aider ensuite les autres à voir dans le migrant et dans le réfugié, non pas seulement un problème à affronter, mais un frère et une sœur à accueillir, à respecter et à aimer, une occasion que la providence nous offre pour contribuer à la construction d’une société plus juste, une démocratie plus accomplie, un pays plus solidaire, un monde plus fraternel et une communauté chrétienne plus ouverte, selon l’Evangile. Les migrations peuvent faire naître la possibilité d’une nouvelle évangélisation, ouvrir des espaces à la croissance d’une nouvelle humanité, annoncée par avance dans le mystère pascal, une humanité pour laquelle toute terre étrangère est une patrie et toute patrie est une terre étrangère. Chers migrants, émigrés et réfugiés! Ne perdez pas l’espérance qu’à vous aussi est réservé un avenir plus assuré, que sur vos sentiers vous pourrez trouver une main tendue, qu’il vous sera donné de faire l’expérience de la solidarité fraternelle et la chaleur de l’amitié! A vous tous et à ceux qui consacrent leur vie et leurs énergies à vos côtés, je vous assure de ma prière et je vous donne de tout cœur la bénédiction apostolique".

LE CARDINAL TAURAN AU KAZAKHSTAN

Cité du Vatican, 24 septembre 2013 (VIS). Le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, se trouve depuis le 20 septembre au Kazakhstan à l'invitation de M.Kairat Mami, Président du Sénat de ce pays, qui est aussi en charge du Congrès des responsables des religions mondiales et traditionnelles. Le Cardinal, qui participe au dixième anniversaire de cet organisme, rencontrera aussi l'Eglise locale.

JOURNEE EUROPEENNE DU PATRIMOINE

Cité du Vatican, 24 septembre 2013 (VIS). Comme chaque année, les Musées du Vatican s'associent à la Journée européenne du patrimoine, une initiative du Conseil de l'Europe et de la Commission européenne à laquelle adhèrent 50 pays. Le thème 2013 est "Les images de la foi dans le patrimoine européen", et ont collaboré au programme de la journée le Conseil pontifical pour la culture et les Musées du Vatican, lesquels seront gratuits le 29 septembre.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 24 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Raúl Martín, Evêque de Santa Rosa (superficie 143.440, population 348.000, catholiques 172.600, prêtres 38, religieux 75), en Argentine. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Buenos Aires (Argentine).

Mgr.Pietro Maria Fragnelli, Evêque de Trapani (superficie 1.089, population 208.216, catholiques 207.000, prêtres 103, diacres 17, religieux 212), en Italie. Il était jusqu'ici Evêque de Castellaneta (ItaIie).

Mgr.Bernard A.Hebda, Coadjuteur de l'Archevêque de Newark (USA). Il était jusqu'ici Evêque de Gaylord (USA).

En outre, il a confirmé le Président et le Secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs, et confirmé ses Membres et Consulteurs jusqu'au 31 décembre.

Et confirmé, jusqu'à conclusion de leurs quinquennats respectifs, le Président, le Secrétaire, les Membres et les Consulteurs du Conseil pontifical Iustitia et Pax.

lundi 23 septembre 2013

NE VOUS LAISSER PAS VOLER L'ESPERANCE!

Ci du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). Le Pape François est arrivé ce matin à Cagliari en Sardaigne. Il s'agit de sa deuxième visite pastorale en Italie après celle effectuée dans une autre île, à Lampedusa en Sicile. Toutes deux sont touchées par de graves problèmes. En Sicile, il avait été accueilli par des immigrés venant de pays en guerre. En Sardaigne, il l'est par des personnes ayant perdu leur travail à cause de la fermeture de nombreuses usines. De l'aéroport, le Pontife s'est rendu sur la place Carlo Felice où, en plus des autorités religieuses et civiles, une foule l'attendait avec des pancartes demandant du travail. Avant de prononcer son discours, le Pape a écouté les paroles d'un jeune chômeur, d'un entrepreneur et d'un syndicaliste. Emu, il s'est adressé aux personnes présentes laissant de côté le texte qu'il avait préparé et improvisant: "Avec cette rencontre, je désire surtout vous faire part de ma proximité, en particulier face aux situations de souffrance, de tant de jeunes chômeurs, des personnes qui sont au chômage partiel ou dans des situations précaires, des entrepreneurs et commerçants qui sont en difficulté. C'est une réalité que je connais bien par l'expérience que j'ai eu en Argentine. Je ne l'ai pas connu personnellement, mais ma famille oui. Jeune, mon père est parti pour l'Argentine rempli d'illusions sur l'Amérique. Et il a souffert de la terrible crise des années trente. Il a tout perdu! Il n'y avait pas de travail! Dans mon enfance, j'ai entendu parler de cette époque à la maison... Mais je dois vous dire Courage! Et je suis bien conscient que je dois tout faire de mon côté pour que cette parole courage ne soit pas une belle parole en passant. Qu'elle ne soit pas seulement un sourire d'employé cordial, un employé de l'Eglise qui vient et qui dit Courage! Non, je ne le veux pas! Je voudrais que ce courage vienne de dedans et me pousse à faire tout mon possible comme pasteur, comme homme. Nous devons faire face avec solidarité, entre vous, entre nous aussi, tous avec solidarité et intelligence, à ce défi historique".

"C'est la deuxième île que je visite en Italie. C'est curieux, toutes les deux, la première et celle-ci, sont des îles. Dans la première j'ai vu la souffrance de tant de personnes qui cherchent, en risquant leur vie, la dignité, le pain, la santé: le monde des réfugiés. Et j'ai vu la réponse de cette ville qui bien qu'étant une île n'a pas voulu s'isoler et...nous donne un exemple d'accueil... Ici, dans cette deuxième ville, île que je visite, ici aussi je trouve la souffrance...une souffrance, le manque de travail, qui te conduit...à te sentir sans dignité! Là où le travail fait défaut, il manque la dignité! Et cela n'est pas le problème de la seule Sardaigne,...de l'Italie ou de quelques pays d'Europe. C'est la conséquence d'un choix mondial, d'un système économique qui conduit à cette tragédie, un système économique qui a en son centre une idole qui s'appelle l'argent".

"Dieu a voulu qu'au centre du monde il n'y ait pas une idole mais l'homme, l'homme et la femme qui portent en avant le monde, avec leur travail. Mais maintenant, dans ce système sans éthique, au centre, il y a une idole et le monde est devenu idolâtre de ce dieu-argent. C'est l'argent qui commande! Il commande toutes ces choses dont il a besoin lui, cette idole. Et que se passe-t-il? Pour défendre cette idole, ils s'entassent tous au centre et les extrêmes tombent, les personnes âgées tombent parce que dans ce monde il n'y a pas de place pour elles! Certains parlent de cette habitude d'euthanasie cachée, qui consiste à ne pas les soigner, à ne pas en tenir compte... Et les jeunes qui ne trouvent pas de travail et de dignité tombent aussi. Mais réfléchissez. Dans un monde où les jeunes, deux générations de jeunes, n'ont pas de travail, ce monde n'a pas d'avenir. Pourquoi? Parce qu'ils n'ont pas de dignité! Il est difficile d'avoir une dignité si l'on ne travaille pas. Voilà quelle est votre souffrance ici. Voilà quelle est la prière que vous criez ici: du travail, du travail, du travail! C'est une prière nécessaire. Le travail c'est la dignité, le travail c'est ramener le pain à la maison, le travail c'est aimer! Pour défendre ce système économique idolâtre, on instaure la culture du rebut: on élimine les personnes âgées et on élimine les jeunes. Nous devons dire non à cette culture du rebut. Nous devons dire: Nous voulons un système juste, un système qui nous permette à tous d'aller de l'avant. Nous devons dire: Nous ne voulons pas de ce système économique globalisé qui nous fait tant de mal! Au centre doivent se trouver l'homme et la femme, comme Dieu veut, et non l'argent!".

"J'avais écrit quelque chose pour vous, mais en vous regardant, ce sont ces paroles qui me sont venues...Je préfère vous dire ce qui me vient du cœur en vous voyant maintenant! Voyez, il est facile de ne pas perdre l'espérance, Mais à tous, à vous tous, ceux qui ont du travail et ceux qui n'en ont pas, je dis: Ne vous laissez pas voler l'espérance!...Peut être que l'espérance est comme les braises sous la cendre. Aidons-nous avec solidarité, en soufflant sur les cendres, pour que le feu reprenne. Mais l'espérance nous porte en avant. Il ne s'agit pas d'optimisme mais d'autre chose. L'espérance ne vient pas d'un seul, nous la portons tous l'espérance!...Nous devons la soutenir entre nous tous, vous et nous qui sommes loin...C'est pourquoi je vous dit: Ne vous laisser pas voler l'espérance! Mais nous sommes rusés, parce que le Seigneur nous dit que les idoles sont plus rusées que nous. Le Seigneur nous invite à avoir la ruse du serpent avec la bonté de la colombe. Nous avons cette ruse et nous appelons les choses par leur nom. En ce moment, dans notre système économique, dans notre système proposé globalisé de vie, au centre se trouve une idole et il ne doit pas en être ainsi! Luttons tous ensemble pour qu'au centre, au moins dans notre vie, se trouvent l'homme et la femme, la famille, nous tous, pour que l'espérance avance".

Le Pape a conclu en demandant à tous de prier avec lui: "Je vais vous dire ce qui me vient du cœur et vous prierez avec moi: Seigneur Dieu regarde-nous! Regarde cette ville, cette île. Regarde nos familles. Seigneur, tu n'as pas manqué de travail, tu as été menuisier, tu étais heureux. Seigneur, nous n'avons pas de travail. Les idoles veulent nous voler notre dignité. Les systèmes injustes veulent nous voler l'espérance. Seigneur, ne nous laisse pas seuls. Aide-nous à nous aider entre nous; pour que nous oubliions un peu notre égoïsme et que nous sentions dans notre cœur ce nous, nous, le peuple qui veut aller de l'avant. Seigneur Jésus tu n'as pas manqué de travail, donne-nous du travail et enseigne nous à lutter pour le travail et bénis-nous tous".

NE JAMAIS PERDRE ESPOIR

Cité du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). A 10 h, après avoir salué les élus locaux, le Saint-Père a rencontré dans le sanctuaire marial de Bonaria un groupe de malades, puis a gagné la place voisine pour célébrer la messe. A l'homélie il a de nouveau dénoncé le manque d'emploi, la précarité et a l'état d'incertitude quant à l'avenir dont souffrent les sardes. "Une loyale collaboration de tous est nécessaire, accompagnée par l'engagement des pouvoirs publics comme de l'Eglise, afin d'assurer aux personnes et aux familles leurs droits fondamentaux, afin de favoriser une société plus fraternelle et plus solidaire. Le droit au travail doit être assuré, c'est à dire le droit à recevoir le fruit de son travail... Persévérez donc dans la promotion de valeurs profondément enracinées dans la foi et l'histoire de cette région et de ses habitants. Et gardez allumée la lampe de l'espérance!". A ce propos, le Saint-Père a rappelé combien Marie enseigne à avoir confiance en Dieu et dans sa miséricorde..., combien en elle se reflète le visage du Crucifié qui fit d'elle notre mère. C'est avec ce regard qu'elle se penche sur nous, avec ce regard tendre dont nous avons besoin, avec ce regard maternel plein de connaissance, de compassion et d'attention... Nous ne sommes pas seuls en chemin car nous constituons un peuple, et Marie nous aide à nous regarder les uns les autres en frères. Soyons plus fraternels! A l'exemple de la Vierge, cherchons à accueillir, à accompagner et à protéger l'autre, celui qu'on aurait tendance à moins voir et qui le plus besoin de secours, c'est à dire les plus délaissés, les plus malades, tous ceux qui n'ont pas de quoi vivre, ou qui ne connaissent pas le Christ, des jeunes en difficulté ou qui ne trouvent pas d'emploi. N'ayons pas peur d'aller regarder nos frères et soeurs avec le regard de Marie, qui nous invite à vraiment agir en frères". Après la célébration, le Pape a récité l'angélus avec les fidèles venus en pèlerinage au sanctuaire de Notre Dame de Bonaria, évoquant les divers lieux de la Sardaigne où l'on prie la Vierge. Saluant la dévotion des sardes, il leur a demandé de rester fils de Marie et fils de l'Eglise, et d'inspirer leur vie à l'exemple des saints, rappelant qe hier à Bergame (Italie) a été béatifié le capucin Tomaso Acerbis da Olera.

TOUS EGAUX DEVANT LE PERE

Ci du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). "Merci à tous d'être ici aujourd'hui. Je lis la fatigue sur vos visages, mais je vois aussi l'espérance. Sentez-vous aimés du Seigneur, et aussi de tant de personnes bonnes qui, par leurs prières et leurs œuvres, participent à soulager les souffrances du prochain. Je me sens à la maison ici...Nous sentons ici de façon forte et concrète que nous sommes tous frères. Ici, le seul Père est notre Père céleste et Jésus-Christ est le seul maître. La première chose que je veux donc partager avec vous est justement cette joie d'avoir Jésus comme Maître, comme modèle de vie...Nous avons tous des difficultés, tous... Nous tous qui sommes ici, tous, nous avons des misères... des fragilités. Personne ici n'est meilleur que l'autre. Nous sommes tous égaux devant le Père, tous!". C'est par ces paroles que le Pape François s'est adressé aux prisonniers et aux pauvres assistés par la Caritas réunis cet après-midi en la cathédrale de Cagliari.

"En regardant Jésus nous voyons qu'il a choisi la voie de l'humilité et du service...il n'a pas été indécis ou indifférent. Il a fait un choix et il l'a porté en avant jusqu'au bout. Il a choisi de se faire homme, et comme homme serviteur, jusqu'à la mort sur une croix. Voilà quelle est la voie de l'amour, il n'y en a pas d'autre. C'est pourquoi nous voyons que la charité n'est pas simplement de l'assistanat, et encore moins de l'assistanat pour tranquilliser les consciences. Non, ceci n'est pas de l'amour, c'est du commerce... L'amour est gratuit. La charité, l'amour est un choix de vie... Il n'y a pas d'autres voies pour cet amour: être humbles et solidaires. Ce mot solidarité, dans cette culture du rebut où l'on jette ce qui ne sert plus, pour garder seulement ceux qui se sentent justes, qui se sentent purs, qui se sentent propres. Malheureux! Ce mot solidarité risque d'être effacé du dictionnaire parce que c'est un mot qui dérange...parce qu'il t'oblige à regarder l'autre et à te donner à l'autre avec amour". Mais, a ajouté le Pape, ce ne sont pas les prêtres qui ont inventé le chemin de l'humilité et de la solidarité, c'est Jésus et "l'humilité du Christ n'est pas de la moralité ou un sentiment...elle est réelle, c'est le choix d'être petit, de rester avec les petits, avec les exclus, d'être entre nous, tous pécheurs. Attention, ce n'est pas une idéologie! C'est une façon d'être et de vivre qui part de l'amour, qui part du cœur de Dieu".

"Mais il ne suffit pas de regarder, il faut suivre!... Jésus n'est pas venu au monde pour se faire voir... Il est le chemin et un chemin sert...à être parcouru", a souligné le Saint-Père tout en remerciant les prisonniers de l'effort fait pour le suivre "même dans la fatigue, dans la souffrance, entre les murs d'une prison". Il a aussi remercié les personnes qui se consacrent aux œuvres de miséricorde, en les encourageant à poursuivre et en rappelant que les œuvres de charité doivent toujours être accomplies "avec tendresse et toujours avec humilité!... Parfois -a-t-il ajouté- le service des pauvres est fait avec arrogance. Je suis sûr que vous avez déjà vu cela... Certains s’enorgueillissent, se remplissent la bouche avec les pauvres; certains instrumentalisent les pauvres pour des intérêts personnels ou ceux de leur groupe. Je le sais, c'est humain mais cela ne va pas!... Et je dis même que c'est un péché! C'est un péché grave d'utiliser les nécessiteux, ceux qui ont besoin, qui sont la chair de Jésus, par vanité. Je me sers de Jésus pour ma vanité et cela est un péché grave! Mieux vaudrait pour ces personnes qu'elles restent chez elles!". Pour suivre Jésus sur le chemin de la charité, il faut "aller avec lui aux périphéries de l'existence... Pour le Bon Pasteur ce qui est...perdu et déprécié fait l'objet de l'attention la plus grande. Dans l'Eglise, les premiers sont ceux qui ont le plus de besoin humain, spirituel et matériel... En suivant le Christ sur le chemin de la charité, nous semons l'espérance... Ceux qui ont des responsabilités politiques et civiles ont leur devoir, comme citoyens, qu'ils doivent jouer activement. Certains membres de la communauté chrétienne sont appelés à s'engager dans le domaine de la politique qui est une forme haute de la charité comme disait Paul VI. Mais comme Eglise nous avons tous la forte responsabilité de semer l'espérance avec des œuvres de solidarité en cherchant toujours à collaborer le mieux possible avec les institutions publiques dans le respect de nos compétences respectives. La Caritas est l'expression de la communauté, et la force de la communauté chrétienne est de faire grandir la société de l’intérieur, comme le levain...Ne vous laissez pas voler l'espérance, au contraire, semez-là!". A la fin de la rencontre, le pape a rejoint les moniales cloîtrées de Cagliari pour prier et les encourager avec la certitude que "le Seigneur vous a appelé pour soutenir l'Eglise par la prière".

ROLE DE L'UNIVERSITE EN TEMPS DE CRISE

Cité du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). Rencontrant le monde de la culture près la Faculté régionale de théologie de Cagliari, gérée par la Compagnie de Jésus, le Saint-Père a recommandé la recherche de nouveaux horizons pour notre société. Renonçant à une leçon académique, il a préféré proposer des réfléxions tirées de son expérience d'homme et de pasteur, en rappelant que l'université est un point de rencontre entre qui a la foi et qui ne l'a pas, où chacun apporte quelque chose, où la foi a sa place sans jamais limiter celle de la raison. Commentant l'épisode d'Emmaüs, il a comparé la crise actuelle à la situation des deux disciples: "Quand on parle de crise, on parle de dangers certes mais aussi d'occasions... Si chaque époque porte évidemment en elle des points critiques, on n'avait pas vu ces quatre derniers siècles les fondements de la vie terrestre aussi profondément ébranlés, telle la détérioration de l'environnement... Que faire face à la crise actuelle? Faire comme les disciples d'Emmaüs qui devant la mort du Maître sont démoralisés et cherchent à fuir?". On pourrait être pessimistes et résignés, renoncer à intervenir. Or "la crise peut devenir une occasion de purification et d'analyse, de repenser nos modèles socio-économiques, de revenir sur une vision illusoire du progrès au profit d'un humanisme envisagé sous tous ses aspects. Le discernement, qui n'est ni aveugle ni improvisé, se fonde sur des principes éthiques et spirituels. Ceci implique de s'interroger sur ce qui est bon, sur les vraies valeurs de l'homme et du monde, de la personne dans toutes ses dimensions, notamment spirituelle car on ne saurait seulement l'envisager comme une sorte de matériel humain. Car telle est probablement la proposition cachée du fonctionnalisme".

Puis le Pape François a expliqué qu'en tant de crise l'université revêt une grande importance, dans la mesure où elle constitue un espace du savoir, de la sagesse et du discernement qui doivent alimenter l'espérance. Elle est "un lieu dans lequel s'élabore la culture de la proximité..., un lieu de formation à la solidarité... En pensant à la réalité de ce lieu d'échange dans un contexte de crise, je trouve chez des hommes politiques jeunes une autre façon d'aborder la politique. Je ne dis pas meilleure ou moins bonne mais une approche nouvelle. Leur discours est différent et ils raisonnent mieux en cherchant. Alors ne craignons rien, écoutons les et parlons leur. La jeunesse est intuitive. Je parle de ces hommes politiques jeunes parce que généralement la jeunesse trouve des clefs de lecture différentes des nôtres". Pour aider à préparer ce nécessaire échange, il faut écouter le discours plus scientifique de ces nouveaux penseurs.

NE VENDEZ PAS VOTRE JEUNESSE AUX MARCHANDS DE MORT!

Ci du Vatican, 22 septembre 2013 (VIS). La dernière étape de la visite pastorale du pape à Cagliari a été à 17 h avec les jeunes qui l'attendaient sur la place Carlo Felice, là où il avait rencontré ce matin les représentants du monde du travail. Le Pape a commenté le récit évangélique de la pêche miraculeuse et invité l'assistance à ne pas se laisser gagner par le pessimisme ou le découragement: "Quand un jeune n'a pas confiance en la vie, quand il perd l'espérance", il cherche du réconfort "chez les marchands de mort, ceux qui offrent un chemin lorsqu'on est triste, sans valeur, sans espérance". S'il vous plaît, ne vendez pas votre jeunesse à ces marchands de mort! Vous savez de quoi je parle. Fiez-vous à Jésus! Et quand je vous dis cela, je veux être sincère et vous dire que je ne viens pas ici pour vous vendre une illusion. Je viens ici pour vous dire qu'il y a une personne qui peut te porter en avant: aies confiance en lui! C'est Jésus! Et Jésus n'est pas une illusion... Les difficultés ne doivent pas vous effrayer... Prenez le large et jetez les filets...avec Jésus tout change. La Parole du Seigneur a rempli les filets et...rend efficace le travail missionnaire des disciples. Suivre Jésus demande des efforts, signifie ne pas se contenter de petits objectifs...mais de voir haut avec courage!... Quand tout semble arrêté et stagnant, quand les problèmes personnels nous inquiètent, les défis sociaux ne trouvent pas les réponses appropriés, il ne faut pas pour autant s'avouer vaincu. La route est Jésus: faisons-le monter sur notre barque et prenons le large avec lui!... Sans faire trop de calculs humains et sans se préoccuper de vérifier si la réalité qui vous entoure coïncide avec vos certitudes. Prenez le large, sortez de vous-mêmes! Sortir de notre petit monde et nous ouvrir à Dieu pour nous ouvrir davantage à nos frères".

Comme le 21 septembre d'il y a 60 ans, le Pape alors âgé de 17 ans, avait senti la vocation sacerdotale, il a raconté que jamais il ne s'était repenti de la décision qu'il avait prise parce que "même dans les moments les plus sombres, dans les moments du péché, de fragilité, d'échec, j'ai regardé Jésus et je me suis confié à lui et il ne m'a jamais laissé seul".

Avant de conclure la rencontre avec la bénédiction finale, le Saint-Père a rappelé l'attentat suicide qui a eu lieu aujourd'hui à midi à la sortie d'une église à Peshawar (Pakistan). "Il existe de mauvais choix car ce sont des choix de destruction. Aujourd'hui, au Pakistan, pour un choix erroné, de haine, de guerre, un attentat a été commis et 70 personnes sont mortes. Ce choix ne va pas, il ne sert à rien. Seul le chemin de la paix construit un monde meilleur! Mais si vous ne le faites pas vous..., ce n'est pas un autre qui le fera! Voilà quel est le problème et je vous pose une question: Suis-je disposé(e) à prendre une route pour construire un monde meilleur? Juste cela. Et récitons un Pater pour toutes les personnes qui sont mortes dans cet attentat au Pakistan... Que la Vierge nous aide toujours à œuvrer pour un monde meilleur, à prendre la route de la construction, la route de la paix, et jamais la route de la destruction et la route de la guerre!". Après cette rencontre, le Pape est rentré à Rome où son avion a atterri peu après 19h 30'.

EN LIGNE, L'EGLISE EST UNE MAISON COMMUNE

Cité du Vatican, 21 septembre 2013 (VIS). Le Conseil pontifical pour les communications sociales, qui a tenu son assemblée plénière du 19 au 21 septembre, s'est penché sur le lien entre l'Eglise et internet. Ce matin, les participants ont été reçu en audience par le Pape qui les a invités à se poser trois questions: L'importance de la communication pour l'Eglise, le rôle que doivent jouer les médias et le besoin de se fixer comme objectif, sur internet, la rencontre avec le Christ. Sur le premier point, le Pape François a rappelé que l'on fête cette année les 50 ans de l'approbation du décret conciliaire Inter Mirifica, soulignant que cet anniversaire ne pouvait se résumer à une commémoration parce que "ce document exprime l'attention de l'Eglise à la communication et à ses instruments, qui sont aussi importants dans une dimension évangélisatrice. Ces dernières années, les moyens de communications ont beaucoup évolué, mais cette sollicitude est toujours d'actualité, prenant de nouvelles sensibilités et formes. Le panorama de la communication est devenu peu à peu pour beaucoup un milieu de vie, un réseau où les personnes communiquent, dilatent les frontières de leurs connaissances et de leurs relations".

"En toute situation, au-delà des technologies, je crois que l'objectif est de savoir s'insérer dans le dialogue avec les hommes et les femmes d'aujourd'hui pour en comprendre les attentes, les doutes et les espérances. Ce sont des hommes et des femmes parfois un peu déçus d'un christianisme qui leur semble stérile, en difficulté dans sa façon de communiquer de façon incisive le sens profond que donne la foi. En effet, nous assistons aujourd'hui à l'ère de la mondialisation, à une croissance de la désorientation...Il est donc important de savoir dialoguer, en entrant aussi avec discernement dans les milieux créés par les nouvelles technologies, dans les réseaux sociaux, pour faire émerger une présence...qui écoute, dialogue et encourage. N'ayez pas peur d'être cette présence, en apportant votre identité chrétienne quand vous devenez citoyen de ce milieu. Une Eglise qui accompagne le chemin sait se mettre en chemin avec tous!". Il a ensuite réaffirmé que, "dans ce contexte de la communication, la problématique n'est pas principalement technologique, mais nous interroge: Sommes-nous capables, dans ce domaine également,... d'amener à la rencontre avec le Christ? Sommes-nous capables de communiquer le visage d'une Eglise qui soit une maison pour tous?...Dans ce type de communication aussi, on a besoin d'une Eglise qui sache apporter de la chaleur, réchauffer le cœur... Nous avons un précieux trésor à transmettre qui apporte lumière et espérance... Le grand continent digital n'est pas simplement technologique mais est formé d'hommes et de femmes qui portent avec eux ce qu'ils ont dedans, leurs espérances, leurs souffrances, leurs angoisses, la recherche du vrai, du beau et du bon. Il faut savoir indiquer et amener au Christ, en partageant ces joies et ces espérances, comme Marie qui a porté le Christ au cœur de l'homme. Il faut savoir entrer dans le brouillard de l'indifférence sans se perdre. Il faut aussi savoir descendre dans la nuit sans être envahis par l'obscurité ni se perdre, écouter les illusions d'un grand nombre sans se laisser séduire, accueillir les désillusions sans tomber dans l'amertume, toucher ce qui a été détruit chez les autres sans se laisser dissoudre ni décomposer dans sa propre identité".

"L'attention et la présence de l'Eglise est importante dans le monde de la communication pour dialoguer avec l'homme d'aujourd'hui et l'amener à la rencontre du Christ, bien conscients...que le problème de fond n'est pas l'acquisition de technologies sophistiquées. Qu'il soit toujours bien clair pour nous -a conclu le pape- que le Dieu en qui nous croyons, un Dieu passionné par l'homme, veut se manifester à travers nos moyens, même s'ils sont pauvres, parce que c'est lui qui œuvre, c'est lui qui transforme, c'est lui qui sauve la vie de l'homme. Demandons au Seigneur de réchauffer nos cœurs et de nous soutenir dans la mission fascinante de le porter au monde".

CANONISATION DE JEAN XXIII ET JEAN-PAUL II


Cité du Vatican, 21 septembre 2013 (VIS). L'Office des cérémonies pontificales annonce que, lundi 30 septembre, le Saint-Père présidera le consistoire ordinaire public pour les causes de canonisation des Papes Jean XXIII et Jean-Paul II.

AUDIENCES


Cité du Vatican, 23 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

M.Juan Carlos Gamarra, Ambassadeur du Pérou, venu lui présenter ses lettres de créances.

SB le Cardinal George Alencherry, Archevêque Majeur syro-malabar d'Ernakulam-Angamaly (Inde).

Le Cardinal Juan Luis Cipriani Thorne, Archevêque de Lima (Pérou).

Mgr.Cyprian Kizito Lwanga, Archevêque de Kampala (Ouganda).

Mgr.Francesco Guido Ravinale, Evêque d'Asti (Italie).

M.Camilo Rey.

Samedi dernier, 21 septembre, il avait reçu le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.


AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 23 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Shelton J.Fabre, Evêque de Houma - Thibodaux (superficie 9,062, population 221.500, catholiques 126.000, prêtres 79, diacres 40, religieux 36), aux Etats-Unis d'Amérique. Jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de New Orleans (USA), il succède à Mgr.Sam G.Jacobs dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

Mgr.Martin Krebs, Nonce apostolique aux Fidji, à Samoa et au Vanuatu, déjà Nonce en Nouvelle Zélande, aux Iles Cook, à Kiribati, à Palau en en Micronésie, Délégué apostolique pour le Pacifique.

Samedi dernier, 21 septembre, il avait nommé:

Le Cardinal Mauro Piacenza, Grand Pénitencier, jusqu'ici Préfet de la Congrégation pour le clergé, qui succède au Cardinal Manuel Monteiro de Castro, atteint par la limite d'âge.

Mgr.Beniamino Stella, Préfet de la Congrégation pour le clergé, jusqu'ici Président de l'Académie pontificale ecclésiastique, qui succède au Cardinal Mauro Piacenza.

Mgr.Joseph Augustine Di Noia, Secrétaire Adjoint de la Congrégation pour la doctrine de la foi (dont il a confirmé le Préfet et le Secrétaire), jusqu'ici Vice Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei (dont il a confirmé Membres et Consulteurs actuels).

Consulteur de la Commission pontificale Ecclesia Dei Mgr.Giuseppe Sciacca, Secrétaire Adjoint du Tribunal suprême de la Signature apostolique.

Mgr.Jorge Carlos Patrón Wong, Secrétaire pour les séminaires de la Congrégation pour le clergé (dont il a confirmé le Secrétaire), jusqu'ici Evêque de Papantla (Mexique), l'élevant à la dignité archiépiscopale.

Mgr.Lorenzo Baldisseri, Secrétaire Général du Synode des évêques, jusqu'ici Secrétaire de la Congrégation pour les évêques.

Nommé Mgr.Nikola Eterovic, Nonce apostolique en Allemagne, jusqu'ici Secrétaire Général du Synode des évêques.

Nommé Mgr.Miroslaw Adamczyk, Nonce apostolique en Sierra Leone, déjà Nonce au Liberia et en Gambie.

Nommé Mgr.Giampiero Gloder, Nonce apostolique et Président de l'Académie pontificale ecclésiastique (élevé à la dignité archiépiscopale), jusqu'ici en charge des affaires réservées de la Secrétairerie d'Etat, qui succède à Mgr.Beniamino Stella.

Mgr.Mauro Rivella, Délégué de la Section ordinaire de l'Administration du patrimoine du siège apostolique.

Il a en outre confirmé dans leurs fonctions le Préfet, le Secrétaire, le Secrétaire Adjoint, les Membres et les Consulteurs de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

vendredi 20 septembre 2013

VISITE DU PRESIDENT HONDURIEN

Cité du Vatican, 20 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Président hondurien M.Porfirio Lobo Sosa, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Secrétaire d'Etat et le Secrétaire pour les relations avec les états. Ces entretiens ont été l'occasion de souligner l'excellence des relations entre les deux parties, dont témoigne le don fait au Pape par le Chef de l'Etat d'une statue de la patronne du Honduras Notre Dame de Suyapa, installée dans les jardins vatican. Il a aussi été question de l'importante contribution que l'Eglise offre au pays, notamment dans le domaine social, éducatif et caritatif, dans la lutte contre la pauvreté et la criminalité. Les parties ont également abordé les questions éthiques comme la défense de la vie et de la famille, ainsi que l'engagement commun en faveur de la réconciliation nationale.


VISITE DU PRESIDENT HONGROIS

Cité du Vatican, 20 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Président hongrois M.Janos Ader, qui s'est ensuite entretenue avec le Cardinal Secrétaire d'Etat et le Secrétaire pour les relations avec les états. Après avoir évoqué la longue tradition chrétienne de la Hongrie, les parties se sont félicitées de leurs bons rapports ainsi que de l'excellente collaboration Eglise Etat dans le cadre des accords en vigueur. A ensuite été abordée la situation internationale, partageant la nécessité de traiter certaines de ses aspects sociaux et éthiques. La partie hongroise a exposé le programme gouvernemental en faveur de la vie et de la famille. Puis a été réaffirmé un engagement commun en faveur de l'environnement, de la paix et de la liberté religieuse, tout particulièrement en rapport avec la crise proche et moyen-orientale où il fait espérer un solution négociée.

TOUTE VIE A UNE VALEUR

Cité du Vatican, 20 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin les participants à la conférence de la Fédération internationale des associations de médecins et gynécologues catholiques, devant lesquels il a parlé de la "la situation paradoxale" dans laquelle se trouve leur profession: "Grâce à Dieu on a d'une part tous les progrès de la médecine, fruits d'une recherche conduite avec passion et acharnement pour trouver de nouvelles thérapies. Et de l'autre, le danger de voir le médecin perdre son identité propre, qui est de servir la vie". Evoquant ensuite Caritas in Veritate, il a dénoncé le paradoxe qui réside dans l'attribution de nouveaux droits à la personne, "des droits parfois simplement supposés, qui ne défendent pas la vie comme valeur première de l'humanité". Puis il a de nouveau dénoncé la "culture du rebut", qui "tend à l'élimination d'êtres humains parmi les plus faibles, socialement comme physiquement. Nous devons réagir à ceci par un oui total à la vie. Le premier des droits de la personne est sa vie. Rien ne lui est plus précieux car ce bien fondamental conditionne tous les autres. Si toute chose qui a un prix peut être vendue, la dignité de la personne qui n'en a pas ne saurait l'être. C'est pourquoi la protection de la vie humaine dans sa totalité est devenue depuis un certain temps une priorité du magistère ecclésial". Ainsi les médecins doivent-ils être "des témoins et des promoteurs de la culture de la vie. L'être catholique des médecins catholiques implique une responsabilité majeure". Vous médecins et gynécologues catholiques, a conclu le Pape François, "devez rappeler à tous en acte comme en parole que la vie est toujours sacrée, à chacune de ses phases. Toute vie a une valeur, non pas seulement selon la foi, mais selon la raison et la science. Il n'existe pas une vie qui serait plus sacrée qu'une autre, qualitativement plus valable qu'une autre!".

UNE INTERVIEW EXCLUSIVE DU PAPE FRANÇOIS

Cité du Vatican, 20 septembre 2013 (VIS). Le Pape François a accordé une interview diffusée en plusieurs langues par 17 revues de la Compagnie de Jésus. Elle est le résultat de plus de six heures d'entretien en août avec le P.Antonio Spadaro, SJ, Directeur de Civiltà Cattolica. Au long de trente pages, le Pape parle très librement de lui, de sa vie et de son parcours de jésuite puis d'évêque. Il y évoque aussi ses goûts culturels et artistiques (Dostoïevski et Holderin, Borges et Cervantes, Le Caravage et Chagall, Fellini pour La Strada, Rossellini, ou bien le film Le festin de Babette, Mozart et Wagner, sa Tétralogie principalement): Je ne sais pas, dit-il, "quelle est la définition la plus juste" de moi: "Je suis un pécheur. C’est la définition la plus juste. Ce n’est pas une manière de parler, ni un genre littéraire: Je suis un pécheur... Ma manière autoritaire et rapide de prendre des décisions m’a conduit à avoir de sérieux problèmes et à être accusé d’ultra-conservatisme". Or "je crois que la consultation est essentielle. Les consistoires ou les synodes sont, par exemple, des cadres importants pour rendre vraie et active cette consultation. Il est cependant nécessaire de les rendre moins rigides dans leur forme".

"Nombreux sont ceux qui pensent que les changements et les réformes peuvent advenir dans un temps bref. Je crois au contraire qu’il y a toujours besoin de temps pour poser les bases d’un changement réel et efficace. La sagesse du discernement compense l'inévitable ambiguïté de la vie et fait trouver les moyens les plus opportuns, qui ne s’identifient pas toujours avec ce qui semble grand ou fort... Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l’Eglise aujourd’hui c’est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le coeur des fidèles, la proximité, la convivialité. Je vois l’Eglise comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures. Il faut commencer par le bas. L’Eglise s’est parfois laissé enfermer dans des petites choses, de petits préceptes. Le plus important et la première annonce est: Jésus-Christ t’a sauvé! Le peuple de Dieu veut des pasteurs et pas des fonctionnaires... Au lieu d’être simplement une Eglise qui accueille et qui reçoit portes ouvertes, efforçons-nous d’être une Eglise qui trouve de nouvelles routes, qui est capable de sortir d’elle-même et d’aller vers celui qui ne la fréquente pas, qui s’en est allé ou qui est indifférent. Il faut toujours considérer la personne, car nous entrons dans le mystère de l’homme". Ceci vaut en particulier dans le cas des divorcés remariés ou des personnes homosexuelles. "Dans la vie de tous les jours, Dieu accompagne chacun et nous avons le devoir d'accompagner toutes personnes sans tenir compte de leur condition. Il faut accompagner avec miséricorde".

"Les enseignements, tant dogmatiques que moraux, en sont pas tous équivalents. Une pastorale missionnaire ne peut être obsédée par la transmission désarticulée d’une multitude de doctrines à imposer avec insistance. Nous devons donc trouver un nouvel équilibre" de manière à ce que "l’annonce évangélique soit plus simple, plus profonde et irradiante. C’est à partir de cette annonce que viennent ensuite les conséquences morales... Le génie féminin est nécessaire là où se prennent les décisions importantes. Aujourd’hui l'enjeu est de réfléchir à la place précise des femmes, aussi là où s’exerce l’autorité dans les différents domaines de l’Eglise".

Le concile "Vatican II fut une relecture de l’Evangile à la lumière de la culture contemporaine. Il a produit un mouvement de rénovation qui vient simplement de l’Évangile lui-même. Les fruits sont considérables. Il suffit de rappeler la liturgie. Le travail de la réforme liturgique fut un service du peuple en tant que relecture de l’Evangile à partir d’une situation historique concrète. Il y a certes des lignes herméneutiques de continuité ou de discontinuité, pourtant une chose est claire : la manière de lire l’Évangile en l’actualisant, qui fut propre au Concile, est absolument irréversible. Il y a ensuite des questions particulières comme la liturgie selon le Vetus Ordo. Je pense que le choix du Pape Benoît fut prudentiel, lié à l’aide de personnes qui avaient cette sensibilité particulière. Ce qui est préoccupant, c’est le risque d’idéologiser le rite ancien, de l'instrumentaliser... Chercher Dieu dans le passé ou dans le futur est une tentation. Dieu est certainement dans le passé, parce qu’il est dans les traces qu’il a laissées. Et il est aussi dans le futur comme promesse. Ceci dit le Dieu concret pour ainsi dire, est dans le présent. C’est pourquoi les lamentations ne nous aideront jamais à trouver Dieu. Les lamentations qui dénoncent un monde barbare finissent par faire naître au sein de l’Eglise des désirs d’un ordre entendu comme pure conservation ou réaction de défense. Non, Dieu se rencontre dans l’aujourd’hui".

Pour accéder au texte complet: http: // www.revue-etudes.com

LES TRENTE ANS DE LA CHARTE DE LA FAMILLE

Cité du Vatican, 20 septembre 2013 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse du Saint-Siège, Mgr.Vincenzo Paglia, Président du Conseil pontifical pour la famille, assisté de Mme Helen M.Alvaré (professeur à l'Université George Mason de Washington) et de M.Francesco D'Agostino (Président de l'Union des juristes catholiques italiens), a présenté le congrès international qui se tient du 19 au 21 septembre à Rome sur les droits de la famille. Rappelant que c'est l'occasion de faire le point sur les trente ans de la Charte de la famille, Mgr.Paglia signale que les droits de la famille "sont étroitement liés aux droits de l'homme. La famille étant une communion de personnes, sa réalisation dépend largement d'une juste application des droits de chacun. Certains de ces droits regardent directement les parents et leur droit à la procréation et à l'éducation, tandis que d'autres sont indirects". Dans ce contexte, la Charte "est un document encore peu connu...bien qu'il constitue un appel prophétique en faveur de la famille, laquelle doit être respectée et défendue de toute usurpation". En conclusion, il a salué la collaboration du Conseil pontifical et de l'Association des juristes catholiques pour préparer les présentes assises dans la perspective de relancer les principes de la Charte de la famille dans "un contexte culturel qui remet en question l'institution familiale plus radicalement que jamais. Les principes énoncés dans le texte de 1983 demeurent parfaitement valides".

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 20 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a:

Nommé Mgr.Donald J.Kettler, Evêque de Saint Cloud (superficie 31.730, population 559.865, catholiques 142.042, prêtres 216, diacres 52, religieux 637), aux Etats-Unis d'Amérique. Jusqu'ici Evêque de Fairbanks (USA), il succède à Mgr.John F.Kinney, dont la renonciation à la charge pastorale a été acceptée pour limite d'âge.

Accepté pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Anthony Joseph Burgess à la charge pastorale du diocèse de Wewak (Papouasie - Nouvelle Guinée).

Nommé Administrateur apostolique du diocèse de Wewak (Papouasie - Nouvelle Guinée), Mgr.Stephen Joseph Reichert, OFM Cap, Archevêque de Madang (Papouasie - Nouvelle Guinée).

Nommé Administrateur apostolique du diocèse de Fairbanks (USA), Mgr.Roger Lawrence Schwietz, OMI, Archevêque d'Anchorage (USA).

jeudi 19 septembre 2013

RECOMMANDATIONS AUX NOUVEAUX EVEQUES

Cité du Vatican, 19 septembre 2013 (VIS). Ce midi, le Saint-Père s'est adressé aux évêques récemment nommés et participant à un cours organisé par la Congrégation pour les évêques et celle pour les Eglises orientales. Faîtes paître le troupeau que Dieu vous a confié, c'est par ces paroles de saint Pierre qu'il a rappelé à ses hôtes leur mission d'être des pasteurs du Seigneur et non d'eux mêmes: "Nous ne devons pas nous servir nous mêmes mais servir les brebis qui nous ont été confiées, les servir jusqu'à offrir peur eux notre vie à l'instar du Bon Pasteur". Puis il a rappelé que faire paître signifie nourrir et s'occuper jour après jour de la communauté, ce qui induit trois critères: "Pour accueillir avec générosité, votre coeur doit s'ouvrir à chacune des personnes que vous rencontrez et que retrouverez lors de vos visites pastorales... Marcher avec le troupeau veut dire accompagner les fidèles mais aussi tous ceux qui s'adressent à vous, partager en frères et en amis leurs joies et leurs attentes, leurs difficultés et leurs peines, et plus encore en pères capables d'écouter et de comprendre, d'aider et de conseiller". Etre "présents dans le diocèse...indique que les pasteurs doivent porter l'odeur des brebis... Allez donc parmi vos fidèles" et ayez "un style de service pastoral humble, et même austère, allant à l'essentiel. Les évêques ne doivent pas avoir la psychologie des princes! Etre ainsi est scandaleux. Si un pénitent vous demande s'il est adultère parce que marié il convoite continuellement une femme plus belle que la sienne, n'est-ce pas un adultère spirituel? Alors ne soyez pas obsédés par l'envie d'obtenir un plus beau diocèse, car l'esprit carriériste est un véritable cancer... Rester au milieu du troupeau implique la stabilité, c'est à dire et de ne pas ambitionner promotion et changement de diocèse. "Avec cette recommandation le Pape François a réaffirmé qu'un bon gouvernement passe par la règle de la résidence. Certes, s'absenter du diocèse n'est pas interdit s'il s'agit de servir l'Eglise universelle ou d'autres Eglises particulières. Mais cela doit respecter un temps strictement nécessaire et ne pas être une habitude. "Vous êtes les époux de vos communautés, étroitement liés à elles. C'est pourquoi je vous demande de rester parmi les vôtres en évitant de devenir des évêques d'aéroport! Soyez des pasteurs accueillants...pleins de délicatesse et de fermeté paternelle, humbles et discrets, capables d'évaluer aussi vos limites avec une bonne dose d'humour". En conclusion, le Pape a recommandé à ses hôtes de prier tout particulièrement pour la paix en Syrie, mais aussi pour lui.

VISITE DU PREMIER MINISTRE LITUANIEN

Cité du Vatican, 19 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Premier Ministre lituanien M.Algirdas Butkevicius, qui s'est ensuite entretenue avec le Cardinal Secrétaire d'Etat et le Secrétaire pour les relations avec les états. Ces entretiens ont été l'occasion de souligner les bons rapports entre les deux parties, la contribution séculaire de l'Eglise catholique à la société lituanienne dans le domaine social et éducatif, ainsi que son engagement en faveur de la famille et de la formation spirituelle. En référence à l'actuelle présidence lituanienne de l'Union Européenne, il a été question de certains dossiers internationaux et européens intéressant la Lituanie et le Saint-Siège. La situation proche et médio-orientale a tout particulièrement été évoquée, notamment celle de la Syrie où il est nécessaire de ramener la paix, en privilégiant une solution négociée.

SOLIDARITE AVEC LA POPULATION MEXICAINE

Cité du Vatican, 19 septembre 2013 (VIS). Le Pape François a fait parvenir un télégramme au Président de la Conférence épiscopale mexicaine, à la suite de l'ouragan qui vient de dévaster la côte orientale du pays en provoquant la mort de plus d'une quarantaine de personnes. Priant pour le repos des victimes et le rétablissement des blessés, il en appelle à la solidarité envers les 8.000 personnes qui ont tout perdu, et forme des voeux pour une prompte reconstruction de la région touchée. Il demande aussi au Cardinal Archevêque de Guadalajara de transmettre aux familles en deuil l'assurance de ses prières de suffrage, les confiant à la maternelle protection de Notre Dame de Guadalupe et leur adressant sa cordiale bénédiction de Pasteur universel.

LA JOURNEE DES CATECHISTES

Cité du Vatican, 19 septembre 2013 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse du Saint-Siège, Mgr.Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, a présenté la Journée des catéchistes et leur Congrès international qui se dérouleront les 26 et 29 septembre à Rome. Il était assisté de Mgr.José Octavio Ruiz Arena, Secrétaire du dicastère, et du Sous Secrétaire Mgr.Graham Bell. A la mission de diffuser le Catéchisme de l'Eglise catholique, a dit Mgr.Fisichella, le Conseil a maintenant aussi la juridiction sur la catéchèse. "Il s'agit d'une responsabilité considérable en raison du fort lien qui, depuis le Concile Vatican II, entre catéchèse et évangélisation, l'une conditionnant l'autre". A ce propos, il sera bientôt possible d'accéder et de transférer facilement et gratuitement l'application intitulée Catéchisme de l'Eglise catholique, qui contient également son Compendium, les textes bibliques de référence et un index terminologique".

La Journée des catéchistes sera précédée le 25 septembre par une réunion du Conseil international de la catéchèse, dont le rôle est d'étudier la problématique en vue d'offrir un produit unitaire aux conférences épiscopales et de permettre des échanges. Fondé par Paul VI en 1973, cet organisme a été rénové l'an dernier afin de vérifier d'abord de par le monde l'état de la catéchèse depuis une décennie, mais aussi de programmer sa diffusion en liaison avec l'action évangélisatrice. Suivra le congrès Salle Paul VI, dont les 1.600 participants (104 délégations de 50 pays) se pencheront sur la première partie du catéchisme catholique. Il se conclura le 27 après-midi par la catéchèse du Pape François. Le troisième volet sera la Journée des catéchistes proprement dite, qui s'ouvrira par un pèlerinage à la tombe de l'Apôtre Pierre, et se poursuivra par des catéchèses en plusieurs langues données par quatorze évêques, des confessions et une adoration eucharistique. Les catéchèses seront distribuées selon les langues dans plusieurs églises voisines du Vatican. De nombreuses paroisses entendent venir à Rome pour l'occasion, d'autant que le Saint-Père célébrera la messe de clôture le 28, suivie de l'angélus dominical. Le mot d'ordre de ces manifestations est: Le catéchiste, témoin de la foi, un thème a conclu Mgr.Fisichella qui souligne combien est grande la responsabilité de transmettre la foi aujourd'hui, ainsi que la crédibilité de qui a le privilège de la transmettre.

AUDIENCES

Cité du Vatican, 19 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu le Cardinal Stanislaw Rylko, Président du Conseil pontifical pour les laïcs.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 19 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a nommé le P.Pedro Ramiro López, IVE, comme Supérieur de la Missio sui Iuris du Tadjikistan. Il succède au P.Carlos Avila dont la renonciation à cette charge pastorale a été acceptée.

mercredi 18 septembre 2013

UNE EGLISE MERE OUVERTE A SES FILS

Cité du Vatican, 18 septembre 2013 (VIS). Durant l'audience générale tenue ce matin Place St.Pierre, le Saint-Père est revenu sur l'image de l'Eglise mère, une image a-t-il confié qui lui est très chère car "elle nous dit ce qu'est l'Eglise mais aussi ce qu'elle devrait toujours être, une mère pour nous". Une mère enseigne à ses enfants comment avancer dans ce monde. "Avec amour, elle cherche toujours à leur indiquer la bonne voie pour grandir et devenir adulte, à corriger les parcours risquant de finir en cul de sac... L'Eglise agit de même en offrant une orientation et des enseignements pour marcher droit. Ainsi les Commandements proposent-ils des règles intangibles pour accomplir le juste parcours de notre vie et ajuster nos comportements. Ils sont le fruit de l'amour divin et pourtant ils sont des commandements, une série de prohibitions! Je vous invite donc à les relire...et à les envisager de manière positive. Et vous verrez qu'à l'instar des enseignements maternels ils regardent notre comportement envers Dieu, les autres et nous mêmes. Le Décalogue nous invite à écarter les idoles qui nous réduisent en esclavage, à penser à Dieu et à respecter parents et prochains, à être honnêtes. Envisagez le sous cet angle, comme s'il s'agissait des conseils de mères. Les mères n'enseignent jamais le mal et, comme mère, l'Eglise ne veut que le bien de ses enfants".

Devenant adultes, nous assumons nos responsabilités. Certes, quelques fois, agir par soi-même entraîne des faux pas. "Mais notre mère est toujours là, prête à seconder ses enfants. Et même s'ils se sont trompés, elle sait trouver la façon de les comprendre et de les aider". Toute mère s'engage au maximum pour ses enfants, "toujours prête à les défendre... L'Eglise est cette mère miséricordieuse...qui ne ferme jamais sa porte...qui ne juge pas mais offre le pardon de Dieu, qui offre son amour et encourage à reprendre le chemin droit. Et lorsque un de ses fils est tombé au plus bas elle ne craint pas de partager ses ténèbres pour lui donner de l'espérance. Ainsi fait l'Eglise qui n'hésite pas à entrer dans la nuit où l'on est parfois plongés, dans l'obscurité de l'âme et de la conscience. L'Eglise est une mère qui apporte de l'espérance. Mais les mères savent aussi frapper à toutes les portes pour leurs enfants, par amour et non par calcul. Et surtout à la porte du coeur de Dieu! Les mères prient tellement pour leurs enfants, surtout pour ceux...qui en ont le plus besoin car ils se sont fourvoyés. C'est ce que fait l'Eglise priante en plaçant dans les mains de Dieu les tourments de ses enfants. Il ne reste jamais insensible à sa prière et sait nous surprendre lorsqu'on ne l'attendait plus... Voici donc les pensées que je voulais vous proposer aujourd'hui. Voyons dans l'Eglise une mère bonne qui nous indique la voie d'une vie juste, toujours patiente, miséricordieuse, compréhensive, qui sait nous mettre dans les mains de Dieu".

NOUVEL APPEL EN FAVEUR DE LA PAIX


Cité du Vatican, 18 septembre 2013 (VIS). Après sa catéchèse, le Pape François a de nouveau invité les catholiques du monde entier à s'unir aux autres chrétiens dans la prière pour supplier Dieu d'accorder la paix aux régions tourmentées de la terre: Puisse ce don du Seigneur "demeurer dans nos coeurs et soutenir les engagements comme les actions des responsables politiques et de toute autre personne de bonne volonté. Nous devons tous encourager activement les efforts déployés pour trouver une solution négociée aux conflits en cours. Mes pensées vont tout particulièrement à la chère population syrienne dont le drame ne peut être réglé que par un dialogue conduit dans le respect de la justice et de la dignité de tous, des plus faibles au premier chef".

POUR L’ELIMINATION DES ARMES NUCLEAIRES

Cité du Vatican, 18 septembre 2013 (VIS). Le 16 septembre dernier à Vienne (Autriche), Mgr.Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations avec les états, a pris la parole au cours de la 50 Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Dans son intervention, il a rappelé que l’on fêtait cette année le cinquantième anniversaire de l’encyclique Pacem In Terris de Jean XXIII, invitant l'assistance à se demander si "nous vivions vraiment dans un monde plus sûr et plus protégé qu’à d’autres époques... Le Saint-Siège partage la pensée et les sentiments de la majeure partie des hommes et des femmes de bonne volonté qui aspirent à l’élimination totale des armes nucléaires. C’est pourquoi -a-t-il dit- je profite de cette occasion pour renouveler notre invitation aux responsables des nations, afin qu’ils mettent fin à la production d’armes nucléaires et qu’ils utilisent le matériel nucléaire non plus à des fins militaires mais pour des activités pacifiques". Mgr.Mamberti a insisté sur le désarmement nucléaire et la non prolifération comme étant des choix fondamentaux du point de vue humanitaire, et a souligné la “profonde préoccupation du Saint-Siège pour les événements tragiques récents au Moyen-Orient". Il a aussi confirmé “son soutien aux efforts faits en vue d’instituer une zone au Moyen-Orient libre d’armes nucléaires et de toutes autres armes de destruction massive. Les zones libres d’armes nucléaires sont le meilleur exemple de confiance et de sécurité, et l’affirmation que la paix et la sécurité sont possibles sans la possession d’armes nucléaires". Concluant son discours par l'évocation des négociations récentes sur le programme nucléaire de l’Iran, le représentant du Saint-Siège a insisté sur la conviction de ce que l’utilisation des canaux diplomatiques peut permettre de "surmonter les différents obstacles qui empêchent objectivement la confiance mutuelle" des différentes parties.

AUDIENCES


Cité du Vatican, 18 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu Mgr.Konrad Krajewski, nouvel Aumônier de Sa Sainteté.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 18 septembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a:

Nommé Mgr.Jaime Spengler, OFM, Archevêque métropolitain de Porto Alegre (superficie 13.753, population 3.368.000, catholiques 2.507.000, prêtres 373, diacres 57, religieux 1.602), au Brésil. Jusqu'ici Auxiliaire de ce même diocèse, il succède à Mgr.Dadeus Grings, dont la renonciation à la charge pastorale a été acceptée pour limite d'âge.

Nommé Mgr.Antonio Di Donna, Evêque d'Acerra (superficie 157, population 123.887, catholiques 121.763, prêtres 53, diacres 4, religieux 73), en Italie. Jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Naples (Italie), il succède à Mgr.Salvatore Giovanni Rinaldi, dont la renonciation à la charge pastorale a été acceptée pour limite d'âge.

Accepté pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Robert H.Brom à la charge pastorale du diocèse de San Diego (USA). Lui succède son Coadjuteur, Mgr.Cirilo B.Flores.

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