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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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mercredi 12 février 2014

PROGRES DE LA COMMISSION ISRAËL SAINT-SIEGE

Cité du Vatican, 12 février 2014 (VIS). Lundi dernier s'est tenue à Jérusalem une réunion plénière de la Commission de travail Israël Saint-Siège, pour poursuivre la négociation en vertu de l'article 10,2 de l'Accord fondamental. Les travaux se sont déroulés sous la présidence de M.Zeev Elkin, Vice Ministre israélien des affaires étrangères, et Mgr.Antonio Camilleri, Sous Secrétaire aux relations avec les états. Il a été question des quelques points restant relatifs au Single Document et les parties ont pu se féliciter des progrès accomplis depuis juin dernier. Le prochain rendez-vous est fixé en juin au Vatican.


AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican 12 février 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Nelson Francelino Ferreira, Evêque de Valença (superficie 3.996, population 380.000, catholiques 275.000, prêtres 31, religieux 91), au Brésil. Jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Sao Sebastiao do Rio de Janeiro (Brésil), il succède à Mgr.Elias James Manning, OFM.Conv, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.

Le P.Antônio Carlos Cruz Santos, MSC, Evêque de Caicó (superficie9.372, population 301.000, catholiques 288.000, prêtres 41, diacres 21, religieux 63), au Brésil. L'Evêque élu, né en 1961 à Rio de Janeiro (Brésil), a prononcé ses voeux religieux en 1988 et a été ordonné prêtre en 1992. Il était jusqu'ici Supérieur Pro provincial de son ordre. Licencié en philosophie, il a occupé diverses fonctions au sein de sa congrégation.

Hier mardi 11 février, il a nommé:

Mgr.Daniel Fernando Sturia Berhouet, SDB, Archevêque de Montevideo (superficie 540, population 1.404.000, catholiques 889.000, prêtres 258, diacres 40, religieux 631), en Uruguay. Jusqu'ici Auxiliaire de ce même diocèse, il succède à Mgr.Nicolás Cotugno Fanizzi, SDB, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.

Mgr.Edward Bernard Scharfenberger, Evêque d'Albany (superficie 26.975, population 1.374.000, catholiques 337.200, prêtres 248, diacres 105, religieux 774), aux Etats-Unis d'Amérique. L'Evêque élu, né en 1948 à Brooklyn (USA) et ordonné prêtre en 1973, était jusqu'ici Vicaire épiscopal de ce même diocèse. Il succède à Mgr.Howard James Hubbard, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Docteur en droit civil et licencié en théologie, il a été curé de paroisse et juge ecclésiastique.

Le P.John Joale Tlhomola, SCP, Evêque de Mohale's Hoek (superficie 5.799, population 693.000, catholiques 416.200, prêtres 16, religieux 94), au Lesotho. L'Evêque élu, né en 1966 à Pulane Ha Mosiuoa (Lesotho), a prononcé ses voeux religieux en 1995 et a été ordonné prêtre en 1998. Jusqu'ici Directeur Général de l'institut Servants of Christ the Priest (Afrique du Sud), il succède à Mgr.Sebastian Koto Khoarai, OMI, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Il a été curé de paroisse, économe et enseignant de séminaire.

Mgr.Andrzej Jerzy Zglejszewski, Auxiliaire de l'Evêque de Rockville Centre (USA). L'Evêque élu, né en 1961 à Bialystok (Pologne) et ordonné prêtre en 1990, était jusqu'ici Co-chancelier de ce même diocèse.

lundi 10 février 2014

LE CHRETIEN DOIT PORTER LA LUMIERE DU CHRIST

Ci du Vatican, 9 février 2014 (VIS). A midi, le Pape François a récité l'angélus avec les fidèles réunis Place St.Pierre et, avant la prière mariale, il a commenté l'Evangile du jour dans lequel Jésus dit à ses disciples: Vous êtes le sel de la terre... Vous êtes la lumière du monde. "Si nous pensons à qui Jésus avait devant lui quand il disait ces paroles, cela nous surprend un peu. Qui étaient ses disciples? C'était des pécheurs, des gens simples... Mais Jésus les regarde avec les yeux de Dieu, et son affirmation se comprend simplement comme une conséquence des béatitudes. Il veut dire: si vous êtes pauvres en esprit, doux, au cœur pur, miséricordieux...vous serez le sel de la terre et la lumière du monde. Pour mieux comprendre ces images, il faut savoir que la loi hébraïque prescrivait de mettre un peu de sel sur chaque offrande présentée à Dieu, comme signe d'alliance. La lumière, ensuite pour Israël était le symbole de la révélation messianique qui triomphe sur les ténèbres du paganisme. Les chrétiens, nouvel Israël -a ajouté le Pape- reçoivent donc une mission à l'égard de tous les hommes: avec la foi et la charité, ils peuvent orienter, consacrer, rendre féconde l'humanité. Nous tous baptisés, nous sommes des disciples missionnaires et nous sommes appelés à devenir dans le monde un évangile vivant: avec une vie sainte, nous donnerons de la saveur aux différents milieux et nous les défendrons de la corruption, comme le fait le sel. Qui plus est, nous porterons la lumière du Christ par le témoignage d'une vraie charité". Mais si nous chrétiens perdons la saveur et privons notre présence de sel et de lumière, nous perdons en efficacité. Comme elle est belle cette mission de donner la lumière au monde!...et de conserver la lumière que nous avons reçue de Jésus... Le chrétien devrait être une personne lumineuse, qui apporte la lumière...une lumière qui n'est pas la sienne, mais qui est un cadeau de Dieu, le cadeau de Jésus. Nous portons cette lumière. Si le chrétien éteint cette lumière, sa vie perd son sens, il n'est plus chrétien que par son nom". Le Pape a conclu en demandant aux fidèles sur la place s'ils voulaient être une lumière allumée ou éteinte, et quand ceux-ci ont répondu: allumée, il a dit: C'est Dieu qui nous donne cette lumière et nous la donnons aux autres. Etre une lampe allumée, voilà quelle est la vocation chrétienne".

DIGNITE DES PERSONNES MALADES

Ci du Vatican, 9 février 2014 (VIS). Après l'angélus, le Pape a rappelé que le 11 février, en la fête de la Vierge de Lourdes, on célèbrera la Journée mondiale des malades, "une occasion propice pour mettre au centre de la communauté les personnes malades", et a demandé à tous de prier pour eux et pour ceux qui leur sont proches. "Nous pouvons, en particulier, imiter l'attitude de Jésus envers les malades, les malades de tous types. Le Seigneur prend soin de tous, partage leur souffrance et ouvre le cœur à l'espérance". Il a aussi remercié tous ceux qui travaillent dans le domaine de la santé pour leur travail précieux. "Ceux-ci rencontrent chaque jour chez les malades non seulement des corps marqués par la fragilité, mais des personnes auxquelles on peut offrir de l'attention et des réponses adéquates. La dignité de la personne ne se réduit jamais à ses facultés ou capacités, et n'est pas moindre quand la personne est fragile, invalide ou à besoin d'aide. Je pense aussi aux familles où il est normal de prendre soin de qui est malade, mais parfois les situations peuvent être plus lourdes... Beaucoup m'écrivent, et je voudrais aujourd'hui assurer toutes ces familles de ma prière, et je leur dis: n'ayez pas peur de la fragilité! Aidez-vous les uns les autres avec amour, et vous sentirez la présence consolante de Dieu". L'Evêque de Rome a ensuite évoqué les Jeux olympiques d'hiver qui se déroulent actuellement à Sochi en Russie et a salué les organisateurs et les athlètes en exprimant le souhait que ces jeux soient "une vraie fête du sport et de l'amitié". Enfin, le Pape a évoqué les sinitrés des catastrophes naturelles dans différents pays, comme à Rome aussi. "Je suis proche d'eux. La nature nous lance le défi d'être solidaires et attentifs à protéger la création, pour prévenir aussi, autant que possible, les conséquences les plus graves".

PRIERE POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION AU SRI LANKA

Ci du Vatican, 8 février 2014 (VIS). A l'occasion des 75 ans de consécration du Sri Lanka à la Vierge Marie, les fidèles de l'île sont venus en pèlerinage à Rome où ils ont été salués par le Pape en la Basilique vaticane. Le Saint-Père a rappelé que peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale, l'archevêque de Colombo, Mgr.Jean-Marie Masson, fit le vœu de construire une église en l'honneur de la Vierge si l'île n'était pas envahie par les troupes étrangères, et comme ce fut le cas, après le conflit, le sanctuaire de Notre-Dame de Lanka fut érigé à Tewatte. "La Vierge Marie est toujours proche de nous et regarde chacun de nous avec un amour maternel et nous accompagne toujours dans notre chemin. N'hésitez pas à recourir à elle si besoin, surtout quand le poids de la vie avec tous ses problèmes se fait sentir. Votre patrie est appelée la Perle de l'océan indien pour sa beauté naturelle et sa forme. On dit que la perle est formée par les larmes de l'huitre. Malheureusement beaucoup de larmes ont été versées ces dernières années en raison du conflit interne qui a fait tant de victimes et de dommages. Il n'est pas facile, je sais, de guérir les blessures et collaborer avec l'adversaire d'hier pour construire ensemble demain, mais c'est la seule voie qui nous donne une espérance d'avenir, de développement et de paix. C'est pourquoi, soyez sûrs que vous avez une place particulière dans ma prière. Je supplie le Seigneur de vous accorder le don de la paix et de la réconciliation, et de vous aider dans la tentative d'assurer un avenir meilleur pour tous les habitants du Sri Lanka". Le Pape a conclu en confiant les fidèles à l'intercession maternelle de Marie, Notre Dame de Lanka et en leur demandant de prier pour lui.

PROMULGATION DE DECRETS

Cité du Vatican, 8 février 2014 (VIS). A la suite de l'audience accordée hier au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a ordonné la promulgation des décrets relatifs:

AU MARTYRE

du serviteur de Dieu Francesco Zirano, prêtre et franciscain italien (1564 - 1603), tué en haine de la foi en Algérie.

du serviteur de Dieu Paul Yun Ji-Chung, laïc coréen et ses 1123 compagnons, tués en haine de la foi entre 1791 et 1888.

AUX VERTUS HEROIQUES

du serviteur de Dieu Jesús María Echevarría y Aguirre, évêque mexicain (1858 - 1954), fondateur de l'Institut des Soeurs catéchistes de Guadalupe.

Du serviteur de Dieu Faustino Ghilardi (Guglielmo Giacomo), prêtre et franciscain italien (1858 - 1937).

de la servante de Dieu María Rocío de Jesús Crucificado (María José Rodríguez Xuárez de la Guardia), religieuse espagnole (1923 - 1956).

ENVOYE SPECIAL AU PANAMA

Cité du Vatican, 8 février 2014 (VIS). Aujourd'hui a été rendue publique la lettre latine (16 janvier) par laquelle le Saint-Père a nommé le Cardinal Antonio Cañizares Llovera, Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, son Envoyé spécial à la clôture de l'année jubilaire du cinquième centenaire de l'érection du premier diocèse d'Amérique (Santa María la Antigua), au Panama (14 - 15 février).

AUDIENCES


Cité du Vatican, 10 février 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Le Cardinal Antonio Cañizares Llovera, Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

Le Cardinal Agostino Vallini, Vicaire Général de Rome.

Mgr.Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Mgr.Cesare Nosiglia, Archevêque de Turin (Italie).

Samedi 8 février, il avait reçu:

Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

Dix-neuf prélats de la Conférence épiscopale polonaise en visite Ad Limina:

Mgr.Andrzej Dziega, Archevêque de Szczecin - Kamien, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Marian Blazej Kruszylowicz, OFM.Conv.

Mgr.Edward Dajczak, Evêque de Koszalin - Kolobrzeg, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Krzysztof Zadarko.

Mgr.Stefan Regmunt, Evêque de Zielna Gora - Gorzow, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Tadeusz Litynski, et de l'ex Auxiliaire, Mgr.Pawel Socha, CM.

Mgr.Slawoj Leszek Glodz, Archevêque de Gdansk, accompagné de son prédécesseur, Mgr.Tadeusz Gocloweski, CM.

Mgr.Ryszard Kasyna, Evêque de Pelplin, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Wiesslaw Smigiel.

Mgr.Andrzej Wojciech Suski, Evêque de Torun, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Jozef Szamocki.

Mgr.Wojciech Ziemba, Archevêque de Warmia, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Jacek Jezierski.

Mgr.Jan Styrna, Evêque d'Elblag, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Jozef Wysocki.

Mgr.Jerzy Mazur, SVD, Evêque d'Elk, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Romuald Kaminski.

Le Cardinal Julián Herranz.

Vendredi après-midi 7 février, il avait reçu le Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican 10 février 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

L'Abbé Moses Hamungole, Evêque de Monze (superficie 61.160, population 1.682.000, catholiques 302.205, prêtre 81, religieux 166), en Zambie. L'Evêque élu, né en 1967 à Kafue (Zambie) et ordonné prêtre en 1994, était jusqu'ici Directeur des programmes anglophones de Radio Vatican. Licencié en communications sociales, Secrétaire de l'AMECEA, Président de SIGNIS Afrique, il succède à Mgr.Emilio Patriarca dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.

Le P.Demetrio Jiménez Sánchez Mariscal, OSA, Prélat de Cafayate (superficie 46.847, population 64.542, catholiques 57.352, prêtre 13, diacres 1, religieux 31), en Argentine. L'Evêque élu, né en 1963 à Cerralbos (Espagne), a été ordonné prêtre en 1987 et a prononcé ses voeux religieux en 1988. Jusqu'ici Vicaire Régional de son ordre en Argentine, il succède à Mgr.Mariano Anastasio Moreno García, OSA, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Licencié en philosophie et diplômé en sciences religieuses, il a été curé de paroisses et professeur près diverses institutions universitaires catholiques.

Hier dimanche, il a nommé Mgr.Fabio Fabene (Italie), Sous Secrétaire du Synode des évêques.

Samedi dernier, 8 février, il avait nommé l'Abbé John Keenan, Evêque de Paisley (superficie 580, population 372.800, catholiques 88.600, prêtre 58, diacres 6, religieux 37), en Ecosse (GB). L'Evêque élu, né en 1964 à Glasbow (GB) et ordonné prêtre en 1995, était jusqu'ici Curé de la paroisse St.Patrick d'Anderston (GB). Licencié en droit et en théologie, il a été aumônier d'université et depuis l'an dernier responsable des vocations du diocèse de Glasgow.

AVIS

Ci du Vatican, 10 février 2014 (VIS). Demain étant jour férié au Vatican, le prochain bulletin du VIS sera diffusé mercredi 12 février.

vendredi 7 février 2014

LE PAPE REÇOIT L'EPISCOPAT POLONAIS

Cité du Vatican, 7 février 2014 (VIS). Le Saint-Père s'est adressé ce matin aux évêques polonais ayant conclu leur visite Ad Limina, évoquant d'abord en leur présence Jean-Paul II qui sera prochainement canonisé: "Un grand pasteur qui tout au long de sa mission a fourni un exemple lumineux de l'abandon à Dieu et à Marie, de la complète consécration à l'Eglise et à la cause de l'homme... Du Ciel, il nous accompagne en nous rappelant l'importance de la communion spirituelle et pastorale entre les évêques", qui sont appelés à bâtir une paix d'amour fraternel et à en être des exemples. "Un tel exemple ne peut qu'être fécond et offrir aux fidèles la force de l'espérance". Puis il a confié que ses entretiens particuliers lui ont confirmé que "l'Eglise dispose en Pologne d'un grand potentiel de foi, de prière, de charité et de pratique chrétienne...qui favorise la formation spirituelle des personnes, une pratique religieuse engagée, une grande disponibilité des laïcs et des religieux à collaborer aux structures ecclésiales et sociales. Face à un certain fléchissement de la vie chrétienne, "il faut du discernement, mais aussi en chercher les causes, ainsi que les moyens de répondre à de nouveaux enjeux, telles l'idée d'une liberté illimitée, la mise en doute de la vérité, la non reconnaissance du droit de l'Eglise à s'opposer à un relativisme agressif".

Puis le Pape a abordé la question de la famille et du mariage, "souvent considéré comme une gratification affective pouvant être constituée et modifiée selon le voeu et la sensibilité de chacun. Cette vision erronée touche et influence malheureusement les chrétiens, causant un recours facile au divorce ou à la séparation. Les pasteurs sont donc appelés à réfléchir aux moyens d'aider les personnes vivant ces situations, de manière à ce qu'elles ne se sentent pas exclues de la miséricorde divine, de l'amour fraternel des autres chrétiens et de la sollicitude de l'Eglise en vue de leur salut. Réfléchissez à comment les aider à ne pas abandonner la foi, et à faire grandir leurs enfants dans la vie chrétienne". La préparation des jeunes au mariage doit "leur faire découvrir la beauté de cette union, fondée sur l'amour et la responsabilité... Comment aider aussi les familles à vivre" et à affronter les différentes situations. Par ailleurs, les jeunes sont comme les personnes âgées une espérance pour l'Eglise. Ils jouissent de nouvelles possibilités de communication, "qui dans le même temps réduisent leurs rapports inter-personnels, le contact direct, l'échange et le partage des valeurs. Il y a chez les jeunes une angoisse existentielle à laquelle il fait pouvoir répondre". Or "la religion chrétienne n'est pas abstraite. Elle est connaissance du Christ et rapport personnel avec le Dieu d'Amour. Il faut donc insister sur la formation à une foi vécue dans la joie de se savoir aimés et de pouvoir aimer". Ensuite, il a parlé des vocations qui, en Pologne, bénéficient de bonnes universités et de bons séminaires: "Dans le ministère sacerdotal, le témoignage risque d'être offusqué ou dilué par manque d'esprit missionnaire, de volonté de sortir...vers les périphéries, pour apporter à qui l'attend la Bonne Nouvelle. Ce style apostolique requiert l'esprit de pauvreté et d'abandon, afin d'être libres d'annoncer et de témoigner de la charité". Les vocations religieuses, notamment féminines, subissent une décroissance préoccupante. "C'est un phénomène complexe aux diverses causes. Puissent les instituts religieux féminins continuer à être, adaptés à notre temps, des lieux d'affirmation et de maturation spirituelle. Les religieuses doivent être prêtes à affronter tous les enjeux de leur mission, y compris les plus exigeants...comme mettre en valeur leurs talents et charismes". Enfin, a souligné le Saint-Père, "malgré le développement économique du pays, de très nombreuses personnes sont dans le besoin en Pologne... Beaucoup de familles, surtout les familles nombreuses, ne disposent pas des moyens de faire grandir et d'éduquer les enfants. Les évêques doivent leur être proches, même si l'Eglise fait déjà beaucoup en matière d'assistance, que ce soit au pays ou à l'étranger". Les évêques doivent continuer d'encourager leurs prêtres, leurs religieux et tous leurs fidèles à vivre ce qu'il a appelé la fantaisie de la charité. "N'oubliez pas ceux qui, pour diverses raisons, quittent le pays pour se construire une vie à l'étranger. Leur nombre croissant et leurs besoins exigent plus d'attention de la part de l'épiscopat. Il faut les accompagner afin qu'ils conservent la foi et les traditions religieuses du peuple polonais".

SESSION DE LA COMMISSION PALESTINE SAINT-SIEGE

Cite du Vatican, 7 février 2014 (VIS). Hier s'est tenue à Ramallah (territoires palestiniens de Cisjordanie) une session plénière de la Commission Palestine Saint-Siège, chargée d'élaborer l'Accord global prévu par celui signé le 15 février 2000. Guidés par M.Hanna Amireh, Chef du Département des affaires religieuses du Gouvernement palestinien, et par Mgr.Antoine Camilleri, Sous Secrétaire pour les rapports avec les états, les travaux ont étudié et approuvé le travail accompli par le groupe technique. Les parties ont constaté avec satisfaction les progrès accomplis dans la rédaction du projet de document, traitant des aspects essentiels de la vie de l'Eglise catholique en Palestine. Il a été décidé de poursuivre l'effort de complément des procédures constitutionnelles nécessaires à la signature de l'Accord. Les Autorités palestiniennes ont renouvelé leur bienvenue au Saint-Père, qui s'apprête à visiter la Terre Sainte.


AUDIENCES


Cité du Vatican, 7 février 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Mgr.Ricardo Ezzati Andrello, SDB, Archevêque de Santiago de Chile et Président du Comité permanent de la Conférence épiscopale chilienne, accompagné de Mgr.Alejandro Goić Karmelić, Evêque de Rancagua et Vice Président, de Mgr.Cristián Caro Cordero, Archevêque de Puerto Montt et Membre, de Mgr.Fernando Natalia Chomalí Garib, Archevêque de Concepción et Membro, et de Mgr.Ignacio Francisco Ducasse Medina, Evêque de Valdivia et Secrétaire Général.

M.Gjoko Gjorgjevski, Ambassadeur de Macédoine, en visite de congé.

Quinze prélats de la Conférence épiscopale polonaise en visite Ad Limina:

Mgr.Józef Piotr Kupny, Archevêque de Wrocław, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Andrzej Siemieniewski.

Mgr.Stefan Cichy, Evêque de Legnica, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Marek Mendyk.

Mgr.Ignacy Dec, Evêque de Swidnica, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Adam Bałabuch.

Mgr.Wiktor Paweł Skworc, Archevêque de Katowice.

Mgr.Jan Kopiec, Evêque de Gliwice, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Gerard Alfons Kusz.

Mgr.Andrzej Czaja, Evêque d'Opole, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Paweł Stobrawa.

Mgr.Wacław Depo, Archevêque de Częstochowa.

Mgr.Henryk Marian Tomasik, Evêque de Radom, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Adam Odzimek.

Mgr.Grzegorz Kaszak, Evêque de Sosnowiec.

jeudi 6 février 2014

MESSAGE POUR LA J.M.J. 2014

Ci du Vatican, 6 février 2014 (VIS). Voici le message du Saint-Père, daté du 21 janvier et intitulé "Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux", en préparation à la XXIX Journée mondiale de la jeunesse:

"Bien chers jeunes, l’extraordinaire rencontre que nous avons vécue à Rio de Janeiro, lors de la XXVIII JMJ, est encore imprimée dans ma mémoire: Une grande fête de la foi et de la fraternité! La population brésilienne nous a accueillis à bras ouverts, comme la statue du Christ Rédempteur qui, du haut du Corcovado domine la magnifique baie de Copacabana. Au bord de la mer, Jésus a renouvelé son appel pour que chacun de nous devienne son disciple-missionnaire, qu’il le découvre comme le trésor le plus précieux de sa vie et partage cette richesse avec les autres, proches et lointains, jusqu’aux extrêmes périphéries géographiques et existentielles de notre temps. La prochaine étape du pèlerinage intercontinental des jeunes sera à Cracovie, en 2016. Pour rythmer notre marche, j’aimerais, durant les trois années qui viennent, réfléchir avec vous sur les Béatitudes que nous pouvons lire dans l’Evangile selon Matthieu. Cette année nous commencerons par méditer la première: Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux. Pour 2015 je propose: Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu, et en 2016, le thème sera: Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

La force révolutionnaire des Béatitudes. Cela fait toujours du bien de lire et de méditer les Béatitudes. Jésus les a proclamées au cours de sa première grande prédication, au bord du lac de Galilée. Il y avait une grande foule et il est monté sur la colline, pour instruire ses disciples, c’est pourquoi cette prédication est appelée e discours sur la montagne. Dans la Bible, la montagne est perçue comme le lieu où Dieu se révèle, et Jésus en prêchant sur la colline se présente comme le maître divin, comme le nouveau Moïse. Et que révèle-t-il? Jésus révèle le chemin de la vie, ce chemin qu’il parcourt lui-même, plus encore, qu’il est lui-même, et il le propose comme le chemin du vrai bonheur. Pendant toute sa vie, de sa naissance dans la grotte de Bethléem jusqu’à sa mort sur la croix et sa résurrection, Jésus a incarné les Béatitudes. Toutes les promesses du Royaume se sont accomplies en lui. En proclamant les Béatitudes Jésus nous invite à le suivre, à parcourir avec lui la voie de l’amour, la seule qui conduise à la vie éternelle. Ce n’est pas une route facile, mais le Seigneur nous assure de sa grâce et il ne nous laisse jamais seuls. La pauvreté, les afflictions, les humiliations, les luttes pour la justice, les fatigues de la conversion quotidienne, les combats pour vivre l’appel à la sainteté, les persécutions et bien d’autres défis sont présents dans notre vie. Mais si nous ouvrons la porte au Christ, si nous le laissons entrer dans notre histoire, si nous partageons avec lui nos joies et nos souffrances, nous ferons l’expérience d’une paix et d’une joie que seul Dieu, amour infini, peut nous donner. Les Béatitudes de Jésus sont porteuses d’une nouveauté révolutionnaire, d’un modèle de bonheur contraire à celui qui nous est communiqué habituellement par les médias, par la pensée dominante. Pour la mentalité du monde, c’est un scandale que Dieu soit venu se faire l’un d’entre nous, qu’il soit mort sur une croix! Dans cette logique mondaine, ceux que Jésus proclame bienheureux sont considérés comme perdants, faibles. Au contraire le succès à tout prix, le bien être, l’arrogance du pouvoir, l’affirmation de soi au dépens des autres, sont exaltés. Jésus nous interpelle pour que nous répondions à son offre de vie, pour que nous décidions quelle voie nous voulons parcourir pour arriver à la vraie joie. Il s’agit d’un grand défi pour la foi. Jésus n’a pas eu peur de demander à ses disciples s’ils voulaient vraiment le suivre ou s’ils préféraient s’en aller par d’autres chemins. Et Simon surnommé Pierre a eu le courage de répondre: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. Si vous aussi savez dire oui à Jésus, votre vie de jeune se remplira de sens, et ainsi, elle sera féconde.

Le courage du bonheur. Mais que signifie au juste le mot bienheureux? Cela veut dire vraiment heureux. Alors, dites-moi: Aspirez-vous vraiment au bonheur? A une époque où l’on est attiré par tant d’apparences de bonheurs, on risque de se contenter de peu, ou d’avoir une idée de la vie en miniature. Au contraire, aspirez à de grandes choses. Elargissez vos cœurs. Comme disait le bienheureux Pier Giorgio Frassati, vivre sans foi, sans patrimoine à défendre, sans soutenir une lutte continue pour la vérité, ce n’est pas vivre mais vivoter. Nous ne devons jamais vivoter, mais vivre. Le jour de sa béatification, le 20 mai 1990, Jean-Paul II l’a appelé l’homme des Béatitudes. Si vraiment vous laissez émerger les aspirations les plus profondes de votre cœur, vous vous rendrez compte qu’il y a une soif inextinguible de bonheur en vous, et c’est cela qui vous permettra de distinguer et de refuser les nombreuses offres “à bon prix” que vous rencontrez autour de vous. Quand nous recherchons le succès, le plaisir, la possession égoïste et que nous en faisons des idoles, nous pouvons, certes, expérimenter des moments d’ivresse, une fausse impression de satisfaction, mais à la fin nous devenons esclaves, nous ne sommes jamais satisfaits, nous sommes poussés à vouloir toujours plus. Et c’est vraiment triste de voir une jeunesse repue, mais molle. Saint Jean écrivait aux jeunes en leur disant: Vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous et vous avez vaincu le Mauvais. Les jeunes qui choisissent le Christ sont forts, ils se nourrissent de sa parole et ils ne se goinfrent pas d’autres choses. Ayez le courage d’aller à contre-courant. Ayez le courage du vrai bonheur! Dites non à la culture du provisoire, de la superficialité et du rejet, qui ne vous estime pas capables d’assumer des responsabilités et d’affronter les grands défis de la vie!

Heureux les pauvres de cœur. La première Béatitude, le thème de la prochaine Journée mondiale, déclare bienheureux les pauvres de cœur, parce que le Royaume des Cieux leur appartient. En des temps où de nombreuses personnes souffrent à cause de la crise économique, associer la pauvreté et le bonheur peut sembler un contre sens. Comment pouvons-nous concevoir la pauvreté comme une bénédiction? Essayons d’abord de comprendre ce que signifie pauvres de cœur. Quand le Fils de Dieu s’est fait homme, il a choisi la voie de la pauvreté, du dépouillement. Comme le dit Paul aux philippiens: Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus. Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave, et devenant semblable aux hommes. Jésus est Dieu qui se dépouille de sa gloire. Nous voyons ici le choix de la pauvreté de Dieu. De riche qu’il était, il s’est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté. C’est le mystère que nous contemplons dans la crèche, en voyant le Fils de Dieu dans une mangeoire, puis sur la croix, où le dépouillement arrive à son comble. L’adjectif grec Ptochós (pauvre) n’a pas seulement une signification matérielle, mais veut dire mendiant. Il est relié au concept juif d’Anawim, les pauvres du Seigneur, qui évoque humilité, conscience de ses propres limites, de sa propre condition existentielle de pauvreté. Les Anawim se fient au Seigneur, ils savent qu’ils dépendent de lui. Comme a bien su le voir sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, dans son Incarnation Jésus se présente comme un mendiant, un nécessiteux en quête d’amour. Le Catéchisme de l’Eglise catholique parle de l’homme comme d’un “mendiant de Dieu et il nous dit que la prière est la rencontre de la soif de Dieu avec notre soif. Saint François d’Assise a très bien compris le secret de la Béatitude des pauvres de cœur. En effet, quand Jésus lui parla en la personne du lépreux et du Crucifié, il reconnut la grandeur de Dieu et l’humilité de sa propre condition. Dans sa prière le Poverello passait des heures à demander au Seigneur: Qui es-tu? Qui suis-je? Il se dépouilla d’une vie aisée et insouciante pour épouser Dame Pauvreté, pour imiter Jésus et suivre l’Evangile à la lettre. François a vécu l’imitation du Christ pauvre et l’amour pour les pauvres de façon indissociable, comme les deux faces d’une même médaille.

Vous pourrez donc me demander: Comment pouvons-nous concrètement transformer cette pauvreté de cœur en un style de vie qui influence réellement notre existence? Je vous réponds en trois points. Essayez avant tout d’être libres en face des choses. Le Seigneur nous appelle à un style de vie évangélique caractérisé par la sobriété, à ne pas céder à la culture de la consommation. Il faut rechercher ce qui est essentiel, apprendre à se dépouiller des mille choses superflues et inutiles qui nous étouffent. Détachons-nous du désir de posséder, ne faisons pas de l’argent une idole, pour ensuite le gaspiller. Mettons Jésus à la première place. Lui peut nous libérer de l’idolâtrie qui nous rend esclaves. Chers jeunes, ayez confiance en Dieu! Il nous connaît, il nous aime et ne nous oublie jamais. De même qu’il prend soin du lys des champs, il ne nous laissera manquer de rien. Pour vaincre la crise économique, il faut aussi être prêt à changer de style de vie, et à éviter les nombreux gaspillages. De même qu’il est nécessaire d’avoir le courage du bonheur, il faut avoir aussi le courage de la sobriété.
Deuxièmement, pour vivre cette Béatitude nous avons tous besoin d’une conversion en ce qui concerne les pauvres. Nous devons prendre soin d’eux, être sensibles envers leurs nécessités spirituelles et matérielles. A vous les jeunes, je confie d’une façon particulière la tâche de remettre la solidarité au centre de la culture humaine. Face aux anciennes et aux nouvelles formes de pauvreté, comme le chômage, l’émigration, les dépendances en tout genre, nous avons le devoir d’être attentifs et vigilants, et de vaincre la tentation de l’indifférence. Pensons aussi à ceux qui ne se sentent pas aimés, qui n’ont pas d’espoir pour l’avenir, qui renoncent à s’engager dans la vie parce qu’ils sont découragés, déçus, craintifs. Nous devons apprendre à rester avec les pauvres. N’ayons pas la bouche pleine de belles paroles sur les pauvres. Rencontrons-les, regardons-les dans les yeux, écoutons-les. Les pauvres sont pour nous une occasion concrète de rencontrer le Christ lui-même, de toucher sa chair souffrante.
Mais les pauvres ne sont pas seulement des personnes à qui nous pouvons donner quelque chose. Eux aussi ont beaucoup à nous offrir et à nous apprendre. Nous avons tant à apprendre de la sagesse des pauvres ! Pensez qu’un saint du XVIII siècle, Benoît Joseph Labre, qui dormait dans les rues de Rome et vivait des dons faits par les gens, était devenu le conseiller spirituel d’un grand nombre de personnes, parmi lesquelles même des nobles et des prélats. D’une certaine façon, les pauvres sont comme des maîtres pour nous. Ils nous montrent qu’une personne ne vaut pas tant par ce qu’elle possède ou par ce qu’elle a sur son compte en banque. Un pauvre, une personne privée de biens matériels, conserve toujours sa dignité. Les pauvres peuvent nous en apprendre beaucoup aussi sur l’humilité et la confiance en Dieu. Dans la parabole du Pharisien et du Publicain, Jésus présente ce dernier comme un modèle parce qu’il est humble et se reconnaît pécheur. De même la veuve qui jette deux petites pièces dans le trésor du temple est un exemple de la générosité de celui qui n’ayant pratiquement rien, donne tout.

Parce que le Royaume des Cieux est à eux. Le thème central de l’Evangile de Jésus est le Royaume de Dieu. Jésus est le Royaume de Dieu en personne, il est l’Emmanuel, Dieu-avec-nous. C’est dans le cœur de l’homme que s’installe le Royaume de Dieu et que son règne avance. Le Royaume est à la fois un don et une promesse. Il nous est déjà donné en Jésus, mais il doit encore s’accomplir en plénitude. C’est pourquoi nous prions le Père chaque jour: Que ton règne vienne. Il existe un lien profond entre pauvreté et évangélisation, entre le thème de la dernière Journée mondiale de la Jeunesse (Allez donc, de toutes les nations faites des disciples) et celui de cette année (Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux). Le Seigneur désire une Eglise pauvre et qui évangélise les pauvres. Quand il envoya les Douze en mission, Jésus leur dit: Ne vous procurez ni or, ni argent, ni menue monnaie pour vos ceintures, ni besace pour la route, ni deux tuniques, ni sandales, ni bâton, car l’ouvrier mérite sa nourriture. La pauvreté évangélique est la condition fondamentale pour que le Royaume de Dieu s’étende. Les joies les plus belles et spontanées que j’ai vues au cours de ma vie sont celles de personnes pauvres et qui ont peu de choses à quoi tenir. L’évangélisation de notre temps sera possible seulement à travers la contagion de la joie. Comme nous l’avons vu, la Béatitude des pauvres de cœur oriente notre rapport avec Dieu, avec les biens matériels et avec les pauvres. Face à l’exemple et aux paroles de Jésus, nous sentons combien notre conversion est nécessaire, afin que la logique de l’être plus l’emporte sur celle de l’avoir plus ! Les saints peuvent vraiment nous aider à comprendre le sens profond des Béatitudes. La canonisation de Jean-Paul II le deuxième dimanche de Pâques, est en ce sens un événement qui remplit notre cœur de joie. Ce sera lui le grand patron des JMJ, dont il a été l’initiateur et le leader. Et il restera pour vous tous, dans la communion des saints, un père et un ami. Au mois d’avril prochain nous fêterons également le trentième anniversaire de la remise aux jeunes de la Croix du Jubilé de la Rédemption. C’est justement à partir de cet acte symbolique de Jean-Paul II que commença le grand pèlerinage des jeunes qui, depuis lors, continue de traverser les cinq continents. Beaucoup se souviennent des paroles avec lesquelles, le dimanche de Pâques 1984, le Pape accompagna son geste: Très chers jeunes, au terme de cette Année Sainte, je vous confie le signe même de cette année jubilaire: la Croix du Christ! Apportez-la au monde comme signe de notre Seigneur Jésus-Christ pour l'humanité, et annoncez à tous que le Salut et la Rédemption ne se trouvent que dans le Christ, mort et ressuscité. Chers jeunes, le Magnificat, le cantique de Marie, pauvre de cœur, est aussi le chant de quiconque vit les Béatitudes. La joie de l’Évangile jaillit d’un cœur pauvre, qui sait exulter et s’émerveiller pour les œuvres de Dieu, comme le cœur de la Vierge, que toutes les générations appellent bienheureuse. Mère des pauvres, Etoile de la nouvelle évangélisation, qu’Elle nous aide à vivre l’Evangile, à incarner les Béatitudes dans notre vie, et à avoir le courage du bonheur".

REJETER LE BONHEUR A BAS PRIX

Ci du Vatican, 6 février 2014 (VIS). Le Conseil pontifical pour les laïcs a publié une présentation du message du Pape pour la XXIX Journée mondiale de la jeunesse:

"Il s’agit là du premier message que le Pape François adresse aux jeunes, s’insérant ainsi dans la tradition inaugurée par le bienheureux Jean-Paul II et poursuivie par Benoît XVI à l’occasion de chaque JMJ. Après l’extraordinaire JMJ vécue à Rio de Janeiro en juillet 2013, le Pape continue le dialogue avec les jeunes du monde et leur présente les thèmes des trois prochaines éditions de l’événement, pour lancer l’itinéraire de préparation spirituelle qui au long des trois prochaines années conduira à la célébration internationale à Cracovie, en juillet 2016. Les thèmes des trois prochaines JMJ sont extraits des Béatitudes évangéliques et montrent combien le Saint-Père considère ce passage de l’Evangile selon Matthieu, comme un point fondamental de référence pour la vie des chrétiens, appelés à en faire un programme de vie concret. Dans ce message, le Saint-Père rappelle aux jeunes que Jésus lui-même nous a montrés la voie à parcourir, en incarnant les Béatitudes durant toute sa vie. Vivre les Béatitudes aujourd’hui est, pour les jeunes, un véritable défi à suivre le Christ en allant à contre courant et en témoignant de cette nouveauté révolutionnaire. Puisqu’il est impossible d’être chrétiens et avoir une idée de la vie en miniature, le Pape exhorte les jeunes à refuser les offres de bonheur à bas prix, mais à avoir le courage du bonheur authentique que seul Dieu peut nous donner. Le Pape François explique ensuite aux jeunes ce que signifie être pauvres de cœur, entrant ainsi dans le vif du sujet de la prochaine Journée mondiale de la jeunesse. Jésus lui-même a choisi la voie du dépouillement et de la pauvreté et le Pape adresse aux jeunes une invitation pressante à l’imiter, en leur montrant l’exemple de Saint-François d’Assise. Les jeunes chrétiens sont appelés à une conversion, à embrasser un style de vie évangélique marqué par la sobriété, la recherche de l’essentiel et la solidarité concrète envers les pauvres. En effet, les pauvres, explique le Pape, d’un côté sont “la chair souffrante” du Christ que nous sommes tous interpelés à toucher personnellement, mais d’un autre côté ils peuvent devenir de vrais maîtres de vie, en ayant souvent beaucoup à offrir sur le plan humain et spirituel. Le Pape souligne aussi le lien étroit entre le thème de la JMJ de Rio (Allez donc, de toutes les nations faites des disciples) et la Béatitude des pauvres de cœur. En effet, explique le Pape, la pauvreté évangélique est la condition fondamentale pour que le Royaume de Dieu s’étende. Des cœurs les plus simples jaillit souvent la joie authentique qui est le moteur même de l’évangélisation. Il rappelle enfin le trentième anniversaire de la remise aux jeunes de la Croix du Jubilée de la Rédemption, exactement le 22 avril prochain. C’est justement à partir de cet acte symbolique de Jean-Paul II que commença le grand pèlerinage des jeunes qui, depuis lors, continue de traverser les cinq continents. Et le Pape François déclare aux jeunes qu’après sa canonisation, un événement qui remplit notre cœur de joie, Jean-Paul II restera le grand patron des JMJ, dont il a été l’initiateur et le leader".

INCENDIE DANS UNE BANLIEUE DE BUENOS AIRES

Cité du Vatican, 6 février 2014 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir un télégramme de condoléances à l'Archevêque de Buenos Aires (Argentine), à la suite d'un incendie qui a dévasté la banlieue de la capitale argentine. Survenu à Barracas, il a provoqué de graves dommages, causé la mort de plusieurs personnes dont des pompiers, et fait des blessés. Il prie pour le repos éternel des défunts, leurs familles, les blessés et tous ceux qui sont frappés par ce grave incident. Et invoque sur tous la protection de Notre Dame de Luján.


LE SAINT-SIEGE ENTEND REPLIQUER AU COMITE DES NATIONS-UNIES

Ci du Vatican, 6 février 2014 (VIS). Hier sur Radio Vatican, l'Observateur Permanent près les institutions de l'ONU à Genève a commenté les Observations conclusives de la 65 session du Comité des Nations-Unies pour les droits de l'enfant, très critiques sur la question des abus sexuels sur mineurs de la part du clergé, et réclamant une révision de l'enseignement de l'Eglise en matière de contraception et avortement. Voici l'intervention de Mgr.Silvano Tomasi:

"Attendons certes d'abord de lire et d'analyser ces conclusions et recommandations des membres du Comité. Mais la première impression est de surprise, face au jugement négatif d'un document qui semble avoir été préparé dès avant l'audition du Saint-Siège, qui avait fourni une réponse détaillée sur divers points non contenu par le document final, manifestement pas pris en considération... Il ne tient effectivement pas compte des réponses détaillées fournies sur divers points, puisqu'elles ne figurent pas dans le document ou ne semblent pas avoir été sérieusement considérées. De fait il ne tient pas compte du travail réalisé ces dernières années par le Saint-Siège, des mesures prises par l'Etat de la Cité du Vatican comme dans de nombreux pays par les Conférences épiscopales. Il manque donc une mise à jour des efforts pris à divers niveaux en faveur de la protection de l'enfant. Des efforts qu'il me semble difficile de trouver aussi affirmés dans d'autres institutions ou pays. Les faits sont les faits et ils ne peuvent être manipulés. Il n'est par ailleurs pas possible de répondre immédiatement à des observations, parfois fort discourtoises, du document. Le Saint-Siège y répondra comme membre à part entière d'une Convention qu'il a ratifié, dans le respect de la lettre et à l'exclusion de positions idéologiques extérieures à celle ci. Dans son préambule, la Convention cite la protection de la vie, de l'enfant né ou à naître, alors que les Recommandations entendent que le Saint-Siège modifie sa position vis à vis de l'avortement. Il est vrai qu'un enfant mort n'a plus de droits! On est donc en présence d'une contradiction des objectifs de la Convention sur la protection de l'enfant, qui est de le protéger. Ce Comité a rendu un mauvais service aux Nations-Unies en tentant d'introduire la requête faite au Saint-Siège de changer l'enseignement de l'Eglise. Il n'est pas négociable. Il est dommage que le Comité n'ait pas perçu dans sa globalité la nature du Saint-Siège, qui lui a pourtant clairement exprimé sa détermination à soutenir les objectif de la Convention tout en définissant et protégeant avant tout les valeurs fondamentales qui assurent la véritable protection de l'enfant. L'introduction aux Observations salue pourtant la clarté des réponses reçues de la part du Saint-Siège, qui n'a pas tenté d'éviter certaines questions. Sur la base de sa disponibilité, là où n'existait pas d'information directe immédiatement disponible on a pensé fournir des explications ultérieures, comme le font en l'occasion tous les gouvernements. Le débat semblait donc constructif et devoir le rester. C'est pourquoi l'impression retirée par la délégation du Saint-Siège lors des entretiens mais aussi de la lecture des recommandations conclusives, permet d'avancer que ce document était pré-confectionné. Il ne paraît donc pas refléter la clarté des échanges et présenter des adjonctions imprudentes. Face à l'évidence, et parce qu'il n'a rien à cacher, le Saint-Siège continuera son action d'explication de ses positions, en répondant aux interrogations qui demeurent. Car l'objectif fondamental qu'on entend poursuivre et atteindre est la protection de l'enfant. Il y aurait 40 millions d'abus sexuels sur mineurs de par le monde, et ceux commis par le clergé catholique constitue somme toute une très faible proportion. L'Eglise a répondu et réagi. Elle continue de le faire, en insistant sur la transparence et l'intolérance, car un seul abus sur enfant constitue un cas de trop!".

AUDIENCES


Cité du Vatican, 6 février 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin:

Mgr.Zbigniew Kiernikowski, Evêque de Siedlce (Pologne).

Mme.Wafaa Ashraf Moharram Bassim, Ambassadeur d'Egypte, venue présenter ses lettres de créance.

Mgr.Franco Coppola, Nonce apostolique en Centrafrique.

Dix-neuf prélats de la Conférence épiscopale polonaise en visite Ad Limina:

Mgr.Józef Michalik, Archevêque de Przemyśl, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Adam Szal et Mgr.Stanisław Jamrozek.

Mgr.Jan Franciszek Wątrobą, Evêque de Rzeszów.

Mgr.Marian Rojek, Evêque de Zamość - Lubaczów.

Mgr.Stanisław Budzik, Archevêque de Lublin, accompagné de ses Auxiliaires, Mgr.Mieczysław Cisło, Mgr.Artur Grzegorz Miziński et Mgr.Józef Wróbel, SCI.

Mgr.Krzysztof Nitkiewicz, Evêque de Sandomierz, accompagné de l'ex Auxiliaire, Mgr.Edward Marian Frankowski.

Mgr.Zbigniew Kiernikowski, Evêque de Siedlce, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Piotr Sawczuk.

Mgr.Edward Ozorowski, Archevêque de Białystok, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Henryk Ciereszko.

Mgr.Antoni Pacyfik Dydycz, OFM.Cap, Evêque de Drohiczyn.

Mgr.Janusz Bogusław Stepnowski, Evêque de Łomża, accompagné de son Auxiliaire, Mgr.Tadeusz Bronakowski, et de son prédécesseur Mgr.Stanisław Stefanek, S.Chr.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican 6 février 2014 (VIS). Le Saint-Père a:

Nommé l'Abbé Ham Lim Moon, Auxiliaire de l'Evêque de San Martín (Argentine). L'Evêque élu, né en 1955 à Suwon (Corée du Sud) et ordonné prêtre en 1984, était jusqu'ici Curé de la paroisse Sts.Cosme et Damien de Buenos Aires (Argentine). Licencié en théologie, il a curé de paroisse et membre du Presbyterium.

Confirmé le Cardinal Stanislaw Rylko comme Président du Conseil pontifical pour les laïcs.

Confirmé Mgr.Josef Clemens comme Secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs.

Nommé Membres du Conseil pontifical pour les laïcs, le Cardinal Christoph Schönborn (Autriche), le Cardinal Angelo Scola (Italie), le Cardinal John Njue (Kenya), le Cardinal Reinhard Marx (Allemagne), le Cardinal Willem Jacobus Eijk Pays-Bas), le Cardinal Antonio G.Tagle (Philippins), et le Cardinal Joao Braz de Aviz (Curie), Mgr.Charles Joseph Chaput (USA), Mgr.Orani Joao Tempesta (Brésil), M.Yago de La Cierva (Espagne), Mme.Irene Egle Laumenskaite (Lituanie), M.Fabrice Adjadj (Suisse), Mme.Jocelyne Khoueiry (Liban), M.Franco Miano (Italie) et Mme.Geneviève Sanze (Centrafrique).

Nommé Consulteurs du Conseil pontifical pour les laïcs, Mgr.Alberto Taveira Corrêa (Brésil). Mgr.Filippo Santoro (Italie), Mgr.Anders Arborelius (Suède), Mgr.Christoph Hegge (Allemagne), l'Abbé Arturo Cattaneo (Italie), le P.Hans Stapel (Brésil), Mme.Alejandra Keen von Wuthenau (Pérou), M.Laurent Landete (France), M.Mimmo Muolo (Italie), Mme.Marguerite A.Peeters (USA), Mme.Silvia Recchi (Cameroun) et Mme.Maite Uribe Bilbao (Salvador).

mercredi 5 février 2014

EUCHARISTIE ET INITIATION CHRETIENNE

Cité du Vatican, 5 février 2014 (VIS). Le Pape François a consacré la catéchèse de cette audience générale à l'Eucharistie comme coeur de l'initiation chrétienne et source de vie pour l'Eglise: "Comme lors de la Cène, la parole et le pain ne font qu'un dans la messe, lorsque tous les signes et toutes les paroles de Jésus annonçant le pain rompu et le calice anticipèrent le sacrifice de la Croix... En grec Eucharistie signifie action de grâce, remerciement, le remerciement extrême que le Christ adresse au Père pour son amour et sa miséricorde. Le mot Eucharistie résume tout, comme geste de Dieu et geste de l'homme, geste de Jésus-Christ, vrai homme et vrai Dieu... L'Eucharistie est bien plus d'un simple banquet, du mémorial de la Pâque du Seigneur. Mystère central du salut, elle n'est pas une commémoration mais chaque fois la reproposition de la Passion, c'est à dire de la mort et de la résurrection du Christ. L'Eucharistie est aussi le sommet de l'action salvatrice de Dieu puisque, pain rompu pour nous, le Christ y déverse sa miséricorde et son amour. Ainsi se renouvellent nos coeurs, nos vies et notre rapport au Christ comme avec nos frères". Puis le Pape a conclu en demandant au Seigneur de maintenir vive sa présence au sein de l'Eglise et de guider nos communautés selon la volonté du Père, dans la charité et la communion. Ceci doit advenir durant toute la vie et commencer dès le jour de la première communion. Il est donc capital que les enfants se préparent bien à ce sacrement et que tous communient car il s'agit du premier pas dans l'appartenance au Christ, après le baptême et la confirmation".

SOLIDARITE AVEC LES VICTIMES DES INONDATIONS

Cite du Vatican, 5 février 2014 (VIS). Après sa catéchèse, le Pape a évoqué les nombreuses personnes qui, en Italie, Rome compris, sont victimes d'inondations et privées de leurs foyers. Il a appelé l'assemblée à prier pour ces personnes auxquelles il faut également porter secours matériellement. Puis il a salué les évêques amis de la Communauté de Sant'Egidio participant à une semaine d'étude et de formation organisée par l'Université pontificale de la Ste.Croix, leur recommandant d'accentuer leur engagement missionnaire et l'annonce de l'Evangile aux plus pauvres. Enfin, le Saint-Père a précisé avoir rencontré les malades dans la Salle Paul VI à cause de la pluie incessante.


EN REPONSE AU COMITE DES DROITS DE L'ENFANT

Ci du Vatican, 5 février 2014 (VIS). En début d'après-midi, la Salle de Presse du Saint-Siège a diffusé le communiqué suivant: "Au terme de sa 65 session, le Comité des Nations-Unies pour les droits de l'enfant a publié ses observations conclusives sur les rapports présentés par le Saint-Siège, le Congo, l'Allemagne, le Portugal, la Russie et le Yémen. Le Saint-Siège prend acte des observations le concernant. Elles feront l'objet d'une étude attentive à chacun des niveaux avancés par le document du Comité, dans le respect de la Convention et en tenant compte de l'échange d'opinions qui s'est déroulé le 16 janvier dernier. Il constate et déplore cependant, sur certains points des dites Observations, une tentative d'interférer sur l'enseignement de l'Eglise catholique, sur la dignité de la personne et sur l'exercice de la liberté religieuse. Ceci étant, le Saint-Siège réitère son ferme engagement à protéger les enfants et à défendre leurs droits, en accord avec les principes de la Convention sur les droits de l'enfant, mais aussi dans le respect des valeurs morales et religieuses de la doctrine catholique".

VISITE DE LA REINE ELISABETH

Ci du Vatican, 5 février 2014 (VIS). Hier soir, la Salle de Presse du Saint-Siège a confirmé le communiqué de Buckingham Palace précisant le programme du prochain séjour italien de SM la Reine Elisabeth II. Le 3 avril, le Saint-Père recevra la souveraine, qui avait rencontré Benoît XVI à Londres en 2010 et Jean-Paul II au Vatican en 2000. Elle se rend en Italie à l'invitation du Président de la République, une invitation qui avait été reportée l'année dernière à cause de la santé de la reine et du prince Philippe. A la cérémonie d'ouverture du pontificat du Pape François, la Reine de Grande-Bretagne avait délégué le Duc de Gloucester.

LE PERE LOMBARDI RECOMPENSE

Ci du Vatican, 5 février 2014 (VIS). Le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège a reçu ce matin à Madrid (Espagne) le prix Bravo, décerné chaque année par la commission pour la communication de la Conférence épiscopale espagnole. Il récompense les professionnels des différents media s'étant distingués par leur service à la dignité humaine, dans la défense des droits humains et des valeurs évangéliques. Le P.Federico Lombardi, SJ, a été distingué pour le service qu'il rend à l'Eglise en oeuvrant au rapprochement de l'institution ecclésiale et des media. Au cours de son séjour madrilène, il assistera à l'assemblée des délégués diocésains de la communication, devant lesquels il expliquera ce que signifie être porte parole au Vatican.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican 5 février 2014 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Santo Gangemi, Nonce apostolique au Mali, déjà Nonce en Guinée.

mardi 4 février 2014

PRESENTATION DU MESSAGE DE CAREME


Cité du Vatican, 4 février 2014 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse, le Cardinal Robert Sarah, Préfet du Conseil pontifical Cor Unum, assisté de Mgr.Giampietro Dal Toso, Secrétaire du dicastère, de Mgr.Segundo Tejado Muñoz, Sous Secrétaire, et de M.et Mme.Dotta, missionnaires en Haïti, a présenté le premier message de Carême du Pape François. Le Cardinal a tout d'abord annoncé qu'il retournera en mars en Haïti pour inaugurer une école et assurer la population de la solidarité papale.

Puis il a expliqué que ce message reprenait un thème cher au Saint-Père, mis en exergue de la vie chrétienne dès le début du pontificat, le lien étroit entre toute pauvreté humaine et celle du Christ: "La vision chrétienne de la pauvreté ne recouvre pas celle du sens commun, qui n'y voit généralement qu'une dimension sociologique, le manque de biens matériels. Le concept d'Eglise pauvre pour les pauvres est souvent évoqué pour contester l'Eglise, en lui opposant" ce caractère à celui "de prédication et de vérité, de prière et de défense de la doctrine et de la morale... La première référence du chrétien pour comprendre la pauvreté est de savoir qu'il s'est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté... Son choix des pauvres nous montre qu'il existe une dimension positive de la pauvreté, exprimée dans l'Evangile par la formule bienheureux les pauvres. C'est une dimension qui implique un dépouillement et une renonciation, possibles car la richesse véritable de Jésus est d'être le Fils. N'allons pas croire nous donner bonne conscience en déplorant le manque de biens matériels d'autrui ou en dénonçant la pauvreté comme système. La pauvreté touche jusqu'au coeur de l'homme car le Fils s'est abaissé pour accomplir la volonté du Père au secours des hommes ses frères, assoiffés de salut. Ainsi le chrétien entre-t-il dans une dynamique de pauvreté et de don parce qu'il est riche d'être fils de Dieu... C'est pourquoi ce message quarésimal distingue nettement entre pauvreté et misère. Ce n'est pas la pauvreté comme valeur évangélique que nous entendons combattre mais la misère... Le Pape distingue la misère matérielle, la misère morale et la misère spirituelle". La première consiste à vivre dans l'indignité humaine, et l'Eglise se met au service des besogneux. La misère morale réside dans la soumission au vice et au péché, qui peut conduire à la misère matérielle. Elle touche toujours à la misère spirituelle, qui frappe lorsqu'on s'éloigne de Dieu en refusant son amour. Je crois, a ajouté le Cardinal, qu'une aussi large "vision de la pauvreté, de la misère et de l'aide que l'Eglise apporte aux victimes, nous aide à mieux percevoir l'homme et ses besoins, sans tomber dans une réduction anthropologique qui prétendrait résoudre les problèmes de l'homme en solutionnant son bien-être physique ou social... L'option préférentielle pour les pauvres doit avant tout se traduire par une attention religieuse... Pour ne pas transformer l'Eglise en une ONG...notre regard de qui est dans le besoin ne doit découler que de la misère spirituelle qui se cache souvent dans le coeur des gens et qui le tourmente, même s'il dispose de biens matériels... Et si nous voulons vraiment comprendre le message du Pape, il convient de le décliner dans son sens anthropologique. Par nature, l'homme est fils de Dieu. C'est cela sa richesse. La faute majeure de la culture contemporaine est de croire dans un homme heureux sans Dieu. En rejetant ainsi ce qu'il y a de plus profond dans la personne, on nie ce qui la lie de façon existentielle au Père qui donne la vie... C'est un crime de priver un pauvre de la présence de Dieu, mais aussi de considérer que l'homme peut vivre comme si Dieu n'existait pas, en niant la dimension de créature et la profonde appartenance de l'homme à Dieu... Le développement ne saurait donc se limiter à créer des besoins nouveaux induits, mais de prendre au sérieux la personne".

PREMIER MESSAGE DE CAREME DU PAPE FRANÇOIS

Ci du Vatican, 4 février 2014 (VIS). Ce matin a été présenté le message du Pape pour le Carême 2014, intitulé "Il s’est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté" (tiré de la seconde épître aux corinthiens), et daté du 26 décembre dernier. En voici le texte intégral:

"Chers frères et sœurs, je voudrais vous offrir, à l’occasion du Carême, quelques réflexions qui puissent vous aider dans un chemin personnel et communautaire de conversion. Je m’inspirerai de la formule de saint Paul: Vous connaissez en effet la générosité de notre Seigneur Jésus Christ. Lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté. L’Apôtre s’adresse aux chrétiens de Corinthe pour les encourager à être généreux vis-à-vis des fidèles de Jérusalem qui étaient dans le besoin. Que nous disent-elles, ces paroles de Paul, à nous chrétiens d’aujourd’hui? Que signifie, pour nous aujourd’hui, cette exhortation à la pauvreté, à une vie pauvre dans un sens évangélique?
La grâce du Christ. Ces paroles nous disent avant tout quel est le style de Dieu. Dieu ne se révèle pas par les moyens de la puissance et de la richesse du monde, mais par ceux de la faiblesse et la pauvreté: Lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous. Le Christ, le Fils éternel de Dieu, qui est l’égal du Père en puissance et en gloire, s’est fait pauvre. Il est descendu parmi nous, il s’est fait proche de chacun de nous, il s’est dépouillé, comme vidé, pour nous devenir semblable en tout. Quel grand mystère que celui de l’Incarnation de Dieu! C’est l’amour divin qui en est la cause, un amour qui est grâce, générosité, désir d’être proche et qui n’hésite pas à se donner, à se sacrifier pour ses créatures bien-aimées. La charité, l’amour, signifient partager en tout le sort du bien-aimé. L’amour rend semblable, il crée une égalité, il abat les murs et les distances. C’est ce qu’a fait Dieu pour nous. Jésus en effet, a travaillé avec des mains d’homme, il a pensé avec une intelligence d’homme, il a agi avec une volonté d’homme, il a aimé avec un cœur d’homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l’un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché. La raison qui a poussé Jésus à se faire pauvre n’est pas la pauvreté en soi mais, dit saint Paul, pour que nous devenions riches par sa pauvreté. Il ne s’agit pas d’un jeu de mots, ni d’une figure de style. Il s’agit au contraire d’une synthèse de la logique de Dieu, de la logique de l’amour, de la logique de l’Incarnation et de la Croix. Dieu n’a pas fait tomber sur nous le salut depuis le haut, comme le ferait celui qui donne en aumône de son superflu avec un piétisme philanthropique. Ce n’est pas cela l’amour du Christ ! Lorsque Jésus descend dans les eaux du Jourdain et se fait baptiser par Jean Baptiste, il ne le fait pas par pénitence, ou parce qu’il a besoin de conversion ; il le fait pour être au milieu des gens, de ceux qui ont besoin du pardon, pour être au milieu de nous, qui sommes pécheurs, et pour se charger du poids de nos péchés. Voilà la voie qu’il a choisie pour nous consoler, pour nous sauver, pour nous libérer de notre misère. Nous sommes frappés par le fait que l’Apôtre nous dise que nous avons été libérés, non pas grâce à la richesse du Christ, mais par sa pauvreté. Pourtant Paul connaît bien la richesse insondable du Christ, établi héritier de toutes choses. Alors quelle est-elle cette pauvreté, grâce à laquelle Jésus nous délivre et nous rend riches? C’est justement sa manière de nous aimer, de se faire proche de nous, tel le Bon Samaritain qui s’approche de l’homme laissé à moitié mort sur le bord de la route. Ce qui nous donne la vraie liberté, le vrai salut, le vrai bonheur, c’est son amour de compassion, de tendresse et de partage. La pauvreté du Christ qui nous enrichit, c’est le fait qu’il ait pris chair, qu’il ait assumé nos faiblesses, nos péchés, en nous communiquant la miséricorde infinie de Dieu. La pauvreté du Christ est la plus grande richesse. Jésus est riche de sa confiance sans limite envers le Père, de pouvoir compter sur Lui à tout moment, en cherchant toujours et seulement la volonté et la gloire du Père. Il est riche comme est riche un enfant qui se sent aimé et qui aime ses parents et ne doute pas un seul instant de leur amour et de leur tendresse. La richesse de Jésus, c’est d’être le Fils. Sa relation unique avec le Père est la prérogative souveraine de ce Messie pauvre. Lorsque Jésus nous invite à porter son joug qui est doux, il nous invite à nous enrichir de cette riche pauvreté et de cette pauvre richesse qui sont les siennes, à partager avec lui son Esprit filial et fraternel, à devenir des fils dans le Fils, des frères dans le Frère Premier-né. Léon Bloy a dit qu’il n’y a qu’une seule tristesse, c’est celle de ne pas être des saints. Nous pourrions également dire qu’il n’y a qu’une seule vraie misère, c’est celle de ne pas vivre en enfants de Dieu et en frères du Christ.

Notre témoignage. Nous pourrions penser que cette voie de la pauvreté s’est limitée à Jésus, et que nous, qui venons après lui, pouvons sauver le monde avec des moyens humains plus adéquats. Il n’en est rien. A chaque époque et dans chaque lieu, Dieu continue à sauver les hommes et le monde grâce à la pauvreté du Christ, qui s’est fait pauvre dans les Sacrements, dans la Parole, et dans son Eglise, qui est un peuple de pauvres. La richesse de Dieu ne peut nous rejoindre à travers notre richesse, mais toujours et seulement à travers notre pauvreté personnelle et communautaire, vivifiée par l’Esprit du Christ. A l’exemple du Maître, nous les chrétiens, nous sommes appelés à regarder la misère de nos frères, à la toucher, à la prendre sur nous et à œuvrer concrètement pour la soulager. La misère ne coïncide pas avec la pauvreté; la misère est la pauvreté sans confiance, sans solidarité, sans espérance. Nous pouvons distinguer trois types de misère: La misère matérielle, la misère morale et la misère spirituelle. La misère matérielle est celle qui est appelée communément pauvreté et qui frappe tous ceux qui vivent dans une situation contraire à la dignité de la personne humaine, ceux qui sont privés des droits fondamentaux et des biens de première nécessité comme la nourriture, l’eau et les conditions d’hygiène, le travail, la possibilité de se développer et de croître culturellement. Face à cette misère, l’Eglise offre son service, sa Diakonia, pour répondre aux besoins et soigner ces plaies qui enlaidissent le visage de l’humanité. Nous voyons dans les pauvres et les laissés- pour- compte le visage du Christ. En aimant et en aidant les pauvres nous aimons et nous servons le Christ. Notre engagement nous pousse aussi à faire en sorte que, dans le monde, cessent les atteintes à la dignité humaine, les discriminations et les abus qui sont si souvent à l’origine de la misère. Lorsque le pouvoir, le luxe et l’argent deviennent des idoles, ils prennent le pas sur l’exigence d’une distribution équitable des richesses. C’est pourquoi il est nécessaire que les consciences se convertissent à la justice, à l’égalité, à la sobriété et au partage. La misère morale n’est pas moins préoccupante. Elle consiste à se rendre esclave du vice et du péché. Combien de familles sont dans l’angoisse parce que quelques-uns de leurs membres, souvent des jeunes, sont dépendants de l’alcool, de la drogue, du jeu, de la pornographie. Combien de personnes ont perdu le sens de la vie, sont sans perspectives pour l’avenir et ont perdu toute espérance! Et combien de personnes sont obligées de vivre dans cette misère à cause de conditions sociales injustes, du manque de travail qui les prive de la dignité de ramener le pain à la maison, de l’absence d’égalité dans les droits à l’éducation et à la santé. Dans ces cas, la misère morale peut bien s’appeler début de suicide. Cette forme de misère qui est aussi cause de ruine économique, se rattache toujours à la misère spirituelle qui nous frappe, lorsque nous nous éloignons de Dieu et refusons son amour. Si nous estimons ne pas avoir besoin de Dieu, qui nous tend la main à travers le Christ, car nous pensons nous suffire à nous-mêmes, nous nous engageons sur la voie de l’échec. Seul Dieu nous sauve et nous libère vraiment. L’Evangile est l’antidote véritable contre la misère spirituelle: Le chrétien est appelé à porter en tout lieu cette annonce libératrice selon laquelle le pardon pour le mal commis existe, selon laquelle Dieu est plus grand que notre péché et qu’il nous aime gratuitement, toujours, et selon laquelle nous sommes faits pour la communion et pour la vie éternelle. Le Seigneur nous invite à être des hérauts joyeux de ce message de miséricorde et d’espérance. Il est beau d’expérimenter la joie de répandre cette bonne nouvelle, de partager ce trésor qui nous a été confié pour consoler les cœurs brisés et donner l’espérance à tant de frères et de sœurs qui sont entourés de ténèbres. Il s’agit de suivre et d’imiter Jésus qui est allé vers les pauvres et les pécheurs comme le berger est allé à la recherche de la brebis perdue, et il y est allé avec tout son amour. Unis à lui, nous pouvons ouvrir courageusement de nouveaux chemins d’évangélisation et de promotion humaine.

Chers frères et sœurs, que ce temps de Carême trouve toute l’Eglise disposée et prête à témoigner du message évangélique à tous ceux qui sont dans la misère matérielle, morale et spirituelle. C'est un message qui se résume dans l’annonce de l’amour du Père miséricordieux, prêt à embrasser toute personne, dans le Christ. Nous ne pourrons le faire que dans la mesure où nous serons conformés au Christ, lui qui s’est fait pauvre et qui nous a enrichi par sa pauvreté. Le Carême est un temps propice pour se dépouiller, et il serait bon de nous demander de quoi nous pouvons nous priver, afin d’aider et d’enrichir les autres avec notre pauvreté. N’oublions pas que la vraie pauvreté fait mal: Un dépouillement sans cette dimension pénitentielle ne vaudrait pas grand chose. Je me méfie de l’aumône qui ne coûte rien et qui ne fait pas mal. Que l’Esprit Saint, grâce auquel nous sommes pauvres, et nous faisons tant de riches, démunis de tout, et nous possédons tout, nous soutienne dans nos bonnes intentions et renforce en nous l’attention et la responsabilité vis-à-vis de la misère humaine, pour que nous devenions miséricordieux et artisans de miséricorde. Avec ce souhait je vous assure de ma prière, afin que tout croyant et toute communauté ecclésiale puisse parcourir avec profit ce chemin de Carême. Je vous demande également de prier pour moi. Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge Marie vous garde".
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